Bohemian Flats

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Bohemian Flats Page 14

by Mary Relindes Ellis


  Tout d’abord, c’est un affrontement au couteau entre deux jeunes gens ivres, un Macédonien et un Slovaque.

  — Ça arrive fréquemment. Ces jeunots se croient invincibles uniquement parce qu’ils sont arrivés en un seul morceau. Ils se croient au-dessus de tout le monde, grommelle Honza.

  Raymond reconnaît les deux hommes : ils travaillent comme emballeurs à l’usine Pillsbury A. C’est cette grande gueule de Řezník qui provoque la bagarre en insultant Kosta.

  — Bourricot ! raille Řezník.

  Il tient un couteau de boucher et pousse un cri d’âne destiné à Kosta, qui à son tour tire de sa botte une petite dague crétoise. Mais avant de pouvoir se précipiter sur l’autre, les deux hommes sont attrapés par Honza et Kyle. Ce dernier met son couteau sous la gorge de Kosta, tandis que Honza tord le bras de Řezník pour qu’il laisse tomber le sien. Kyle arrache alors sa dague à Kosta et Honza fait signe à Raymond de ramasser le couteau de Řezník. Les deux jeunes hommes sont entraînés vers deux côtés opposés de la table et forcés de s’asseoir.

  — Du lait, dit Alžběta en déposant une tasse devant chacun d’eux. À partir de maintenant, c’est tout ce que vous boirez.

  Řezník refuse d’abandonner la bagarre. Il regarde Kosta, assis à l’autre bout de la table, et commence à dire quelque chose, mais Honza le gifle violemment sur le côté de la tête.

  — Cet imbécile demande à se faire tuer, explique Kyle.

  Puis il jette un coup d’œil à Raymond et au couteau que celui-ci tient encore.

  — Ne te lance jamais dans une bagarre avec un Macédonien, dit Kyle. Surtout quand il a ça entre les mains.

  Raymond repense au grand couteau à manche en cuir avec lequel Kyle l’a menacé quelques jours auparavant. Tout en désignant du menton la dague crétoise que Kyle n’a toujours pas lâchée, il demande à ce dernier :

  — Vous sauriez me fabriquer une arme identique ? Mais avec le même manche que le vôtre. Je vous paierai.

  — Tu n’en veux pas un plus grand ?

  — Non. Je veux un couteau que je puisse cacher dans ma botte.

  — Oui, je peux le faire.

  La seconde altercation est une bagarre à mains nues entre deux Tchèques et semble plutôt inoffensive. La foule y assiste comme si c’était un combat de boxe ; elle la laisse se poursuivre jusqu’à ce que Honza et son frère séparent les deux hommes, craignant l’arrivée des policiers qui patrouillent déjà sur le pont de Washington Avenue. Puis, aux alentours de cinq heures, l’orchestre s’accorde une pause, remplacé par les neveux de Mme O’Flaherty : l’un au violon et l’autre au tambourin.

  Raymond s’écroule sur son lit à minuit, en proie à un mélange d’épuisement, d’ivresse et d’euphorie. Il écoute le bourdonnement des moustiques et le bruit que font les moucherons du fleuve en rebondissant sur les fenêtres fermées, encore et toujours. Les insectes ont littéralement interrompu la fête, à force de s’élever en nuées pour accabler les rares personnes s’obstinant à prolonger cette journée ; elle a été chaude et la nuit l’est également. Raymond se redresse, ôte sa chemise et se rallonge. Il repense alors aux romans de Karl May qu’il lisait jadis et rit tout haut de sa propre naïveté, des circonstances étranges dans lesquelles il vit actuellement : il n’a quitté l’Europe que pour mieux la retrouver ; il travaille en ville et habite dans un village. Il n’a jamais vu autant de pauvreté ni éprouvé en même temps une telle impression de richesse. D’après certains ouvriers mécontents, il serait question d’une grève à l’usine, mais même cela ne lui fait pas peur. Durant sa vie en Allemagne, l’hypothèse d’une grève dans les manufactures était ahurissante, incompréhensible. Pour être tout à fait heureux, il ne lui manque plus que sa famille. Demain, décide-t-il. Demain, il écrira une lettre à sa mère, Albert, Magdalena et aux Richter, et il l’expédiera chez Ernst Geringer. Ainsi, il leur indiquera où il se trouve, et ensuite il leur dira de le rejoindre. Il écrira une lettre par mois, dans laquelle ils liront ce simple message : « Venez. »

  Le Billy-qui-Tangue

  * * *

  1898-1899

  LORSQU’IL DÉCOUVRIT QUE RAIMUND AVAIT DISPARU, Otto explosa de rage. Persuadé que son frère était toujours sur le Continent, il adressa une requête aux autorités de toutes les principales villes d’Europe. Sa colère provoqua de nombreux bouleversements dans la famille. Libérée de la tyrannie de son mariage et peu désireuse de subir la loi d’une seconde dynastie représentée par son fils aîné et sa femme – tout aussi dominatrice que lui –, Annaliese obtint du prêtre la permission d’enfreindre l’usage pour se retirer au cloître franciscain Maria-Stern, à Augsbourg. Otto déclara alors que, pour lui, sa mère était morte ; il refusait d’aller lui rendre visite au couvent.

  Dix mois après son départ, Albert et Magdalena reçurent une lettre de Raimund, par l’intermédiaire d’Ernst Geringer. L’adolescent s’était établi aux États-Unis, dans une ville du Middle West du nom de Minneapolis. Il les pressait de le rejoindre et réitérait cette demande à chaque lettre qu’il leur envoyait. Celle du mois d’août 1898 était accompagnée d’un dépliant :

  Terres à vendre…

  … en Amérique !

  Devenez un riche fermier dans le nouveau paradis agricole

  connu sous le nom de Nord du Wisconsin.

  Achetez à bas prix les terres de vos rêves !

  Ne connaissez plus jamais de mauvaises récoltes !

  Écrire à :

  Compagnie américaine d’immigration

  Milwaukee, Wisconsin

  États-Unis d’Amérique

  Nous organisons la traversée.

  Un mois plus tard leur parvint un livre intitulé : Le Nord du Wisconsin. Guide à l’usage de ceux qui cherchent à s’installer. Richter lut ce guide et la lettre de Raimund un dimanche avant le dîner et demeura silencieux durant tout le repas. Lorsqu’on eut débarrassé la table, Frau Richter et lui convoquèrent Albert et Magdalena dans le salon pendant que les sœurs de cette dernière emmenaient Eberhard et Frank, respectivement âgés de trois et un an, jouer à l’étage.

  — Je crois qu’il est évident pour vous deux, dit Richter, qu’Otto ne vous fera jamais partager les bénéfices de la ferme. Vous travaillez comme des serfs et gagnez très peu, alors que lui empoche tout l’argent. Il y a quatre ans, Albert, j’ai accepté ta décision de reporter ton inscription à l’université en faveur du travail à la ferme. Heinrich n’était certes pas un homme facile, mais le jour de votre mariage, il a laissé entendre à Ernst Geringer qu’il avait des doutes sur la capacité d’Otto à diriger le domaine. J’ai donc pensé qu’il ferait peut-être légalement modifier son testament, après tout. Mais il est mort et nous ne saurons jamais quelles étaient ses intentions.

  Il s’interrompit, mit ses doigts sur sa bouche et regarda le tapis persan sous ses pieds. Puis il abaissa les mains et poursuivit :

  — Si je croyais que l’Allemagne s’engageait dans la bonne direction, je vous suggérerais à tous les deux de préparer une fois encore les examens d’entrée à l’université de Tübingen. Mais l’Allemagne est dans une mauvaise passe. Le Kaiser entraîne ce pays à sa perte.

  Sur ce, il retira ses lunettes et se frotta les yeux.

  — Que veux-tu dire ? demanda Magdalena.

  — Voilà un moment qu’on y pense, maintenant, répondit sa mère. Nous nous disons qu’Albert, les garçons et toi, vous devriez rejoindre Raimund aux États-Unis. Nous avons mis de l’argent de côté pour que vous partiez et commenciez votre nouvelle vie sur de bonnes bases dès votre arrivée. Vous pourrez avoir une ferme encore plus grande aux États-Unis. Quelque chose qui soit vraiment à vous.

  — Tu ne crois pas que tu exagères, papa ?

  — Non ! fit Richter.

  Il se leva et se mit à arpenter la pièce.

  — Magdalena ! Réfléchis. Nous avons un monarque vaniteux, infantile et égoïste, qui ne veut rien de moins qu’un empire. Que se passe-t-il quand un roi veut un empire ? Tu te rappelles Napoléon ? Le Kaiser Gu
illaume est en train de rassembler son armée et de mettre en place une flotte énorme. Qu’est-ce que cela t’inspire ? Même Raimund sait ce qui se passe en Allemagne, et il vit sur un autre continent !

  Il s’assit dans le fauteuil en face de sa fille :

  — Nous aussi, poursuivit-il, nous envisageons de partir. Mais en ce moment, nous ne pouvons pas. Tes sœurs doivent finir leur scolarité. Et il y a d’autres affaires à régler. Il faut que, vous deux, vous partiez le plus vite possible. Comme Albert ne possède aucune terre, il court le risque d’être enrôlé de force.

  Cette fois, il se tourna vers son gendre.

  — Je suis vraiment navré. La ferme est dans ta famille depuis des générations. Si c’était toi qui en avais hérité, elle ne serait pas dans l’état déplorable où elle se trouve maintenant. Si ton père voyait ses terres aujourd’hui…

  Albert crut tout d’abord que c’était la fatigue, mais en entendant mentionner son père, il éclata en sanglots, à la grande stupéfaction de Magdalena et des époux Richter. Si l’amour n’était pas un terme qu’il aurait employé pour décrire ce qu’il avait éprouvé pour son père, Heinrich lui avait beaucoup manqué au cours de l’année écoulée. Chaque fois qu’il regardait les champs laissés à l’abandon, les enclos de pierres délabrés, les animaux maltraités, l’absence de celui-ci se faisait cruellement sentir. Ses sentiments le plongeaient dans un état de confusion très inconfortable. Le vieil homme avait été une gêne, il était tyrannique, traditionaliste, lubrique et grossier. Et parfois capricieux – mais quand il s’agissait de la ferme, son esprit étroit s’ouvrait aux changements possibles. Il lui fallait bien sûr beaucoup réfléchir ; mais il élaborait ensuite un plan d’action et le mettait en œuvre. Il travaillait non pas la terre mais pour la terre, et avec une tendresse qu’il n’accordait pas à sa famille. C’était la seule chose qu’Albert et son père avaient eue en commun : l’amour et la culture de la terre. Et si Heinrich s’était trouvé dans la grange une semaine plus tôt, il aurait battu Otto à mort. Ce dernier avait en effet envisagé de cesser de planter du blé, de l’orge et du houblon dans ses champs pour en acheter dorénavant au marché. Albert avait d’abord essayé de faire comprendre à son frère l’avantage économique de l’indépendance que représentaient ces cultures pour la brasserie. Puis il s’était aperçu qu’en réalité, Otto savait très bien ce qu’il faisait.

  — Tu n’es qu’un imbécile paresseux, avait alors hurlé Albert. Tu ne mérites pas cet endroit.

  — Le vieux a travaillé non pas avec astuce, mais avec acharnement, avait répondu Otto.

  Albert s’était jeté sur lui et l’avait battu jusqu’à ce qu’il crie grâce. Lorsqu’il avait relâché Otto, celui-ci en avait profité pour lui asséner par surprise un grand coup de poing en pleine poitrine, qui l’avait laissé tout étourdi. Après avoir retrouvé son souffle, il avait bourré de coups de poing le visage d’Otto, le laissant le nez cassé, la lèvre fendue et un coquard à chaque œil. Enfin, Albert s’était relevé ; il avait enjambé son frère qui continuait à gémir et lui avait tâté le torse pour voir s’il n’avait pas les côtes cassées. Il était presque à la porte quand Otto l’avait interpellé :

  — C’est elle ! Cette putain tzigane ! Elle t’a rendu fou !

  Richter lui tendit un mouchoir et Albert s’essuya les yeux. Ces pleurs se révélèrent cathartiques : ils l’avaient autant libéré que les conseils de son beau-père.

  — Ce n’est pas ce que vous croyez. Je veux partir. La ferme que j’aime, la ferme de mon père, n’existe plus, dit Albert en regardant Magdalena.

  Sur son visage se lisait une angoisse qu’il comprenait et partageait : à l’exception de sa mère, qu’ils allaient régulièrement voir au couvent, les Richter représentaient leur seule famille.

  — Ta mère, demanda-t-elle. Qu’en est-il ? Nous ne pouvons pas l’abandonner.

  — Sœur Hildegarde, dit Frau Richter, s’en est allée pour un autre pays exactement comme l’a fait Raimund. Mais son nouveau pays est en elle-même. Je doute qu’elle parte. Néanmoins, tu devrais lui poser la question pour t’en assurer.

  Ils allèrent au couvent deux jours plus tard. Albert était toujours très étonné de voir sa mère dans son habit, la tête entièrement couverte, hormis le visage, ou encore de l’appeler « sœur Hildegarde » et non « maman ». Pourtant, il l’avait soutenue dans sa décision et il était toujours heureux de voir sa mine refléter cette sérénité due à la vie qu’elle s’était choisie.

  — Frau et Herr Richter ont raison, dit-elle. Dorénavant, ma place est ici. Mais vous, vous devez partir. Raimund a besoin de vous. Vous avez toujours été proches en tant que frères, plus proches que mes autres enfants.

  Elle prit le menton d’Albert entre ses mains.

  — Je sais combien tu aimes la ferme. Cependant, notre vie sur cette terre est bien courte. La propriété est une idée à laquelle aspirent les hommes mais, au bout du compte, ils ne peuvent l’acquérir.

  Puis elle se tourna vers Magdalena et l’étreignit longuement.

  — Si ce que l’on dit de l’Amérique est vrai, vous pourrez y vivre sans que personne se préoccupe de votre apparence, de l’endroit d’où vous venez, de ce que vous savez. Vous méritez bien cela.

  Ce fut chez les parents de Magdalena qu’ils organisèrent leur départ, tout au long de l’année. Au printemps 1899, sous prétexte de faire des recherches, Herr Richter entreprit seul un voyage à Brême et acheta au jeune couple des billets de seconde classe. Durant l’été, Frau Richter fit savoir aux voisins, l’air de rien, que la famille partirait en vacances à Berlin vers la fin de la saison ; puis elle acheta des billets de train. Albert et Magdalena rendirent visite à sœur Hildegarde la semaine précédant leur départ. Leurs fils, qui ne savaient rien de leurs plans, se comportèrent avec leur grand-mère comme s’ils allaient la revoir. Celle-ci remit à Albert une lettre cachetée, destinée à Raimund, et fit don à Magdalena du chapelet en argent qui était dans sa famille depuis plusieurs générations. Puis on frappa à la porte. Le temps imparti était écoulé.

  — Soyez prudents, leur dit Annaliese alors qu’ils s’apprêtaient à quitter la pièce. Otto ne doit pas savoir que vous partez. Il ne pardonne rien et souffre du péché de vengeance. Je crains qu’il n’ait aucune morale.

  Puis elle les bénit du signe de la croix.

  — Embrassez Raimund pour moi. Et que Dieu vous accompagne.

  La veille de leur départ, Frau Richter se rendit à la gare et fit changer la destination de leurs billets de train : son époux et elle n’allaient plus à Berlin, mais à Brême. Magdalena et Albert attendirent minuit, puis ils installèrent leurs fils endormis dans un cabriolet et quittèrent la ferme pour aller retrouver les Richter à la gare. Pendant les deux jours que dura le voyage, ils se relayèrent tous afin de divertir les petits garçons : les sœurs de Magdalena chantaient des berceuses, Frau Richter leur faisait la lecture et Herr Richter les régalait de détails au sujet du bateau. Il illustrait ses explications en leur montrant une carte postale du SS Wilhelm der Große, construit plusieurs années auparavant.

  — C’est un navire énorme. À vingt-deux nœuds et demi, vous volerez comme des hirondelles au-dessus de l’océan.

  Magdalena regardait son père écarter grands les bras pour insister sur les dimensions du bateau, sachant qu’il recourait à tous ces détails techniques, qu’il trouvait fascinants, pour empêcher les enfants de penser aux adieux à venir.

  — Le Große mesure plus de deux cents mètres de long et vingt mètres de large, et il pèse près de quinze tonnes. Il possède quatre cheminées et deux mâts. Ses machines à triple expansion dévorent cinq cent soixante tonnes de charbon par jour !

  Il ouvrait la bouche de façon comique et les garçons l’imitaient avant d’éclater de rire.

  Il leur raconta aussi que c’était le navire le plus sûr que l’on ait jamais construit, même si sa partie supérieure, certes un peu trop lourde, lui valait le surnom de Billy-qui-Tangue. Magdalena s’éclaircit la g
orge et regarda son père en haussant les sourcils, peu rassurée à l’idée de voyager sur un navire affublé d’un tel surnom.

  La veille du départ, ils passèrent la nuit à Brême et, au cours du dîner, ils se racontèrent mille et une anecdotes familiales. Une fois les garçons couchés, les hommes restèrent dans la grande salle de l’auberge pour discuter de l’avenir, tandis que Magdalena, sa mère et ses sœurs regagnaient leur chambre, où elles bavardèrent comme si de rien n’était, s’armant de courage en vue de la séparation prochaine.

  Le lendemain, quand tous les passagers et membres de l’équipage furent déclarés présents, les passerelles furent remontées et on largua les amarres. Albert, Magdalena et les garçons firent de grands signes aux époux Richter et aux sœurs de Magdalena, qui se tenaient encore sur le quai. L’ultime rugissement de la sirène, celui qui ordonnait aux remorques de conduire le bateau hors du port, résonnait encore lorsque soudain apparut Otto, sur son cheval. Il s’était frayé un chemin à travers la foule et scrutait à présent le pont du navire. En apercevant Albert, il se mit à hurler :

  — Ta place est en Amérique ! Emmène tes bâtards et ta putain de femme, et va au pays des rebuts de l’humanité. Vous, fit-il en les pointant du doigt, vous échouerez. Vous mourrez. Vos enfants mourront. Mais elle, elle survivra. La sorcière survivra ! Attendez, et vous verrez !

  Les garçons se couvrirent les oreilles et fondirent en larmes.

  — Emmène-les dans la cabine, dit Magdalena.

  Comme Albert prenait ses fils dans ses bras et descendait l’escalier, Magdalena se retourna et fit face à son beau-frère : sa bouche crachait et écumait de salive tout comme celle du cheval qu’il avait fouetté jusqu’à l’épuiser. Elle vit son père aller trouver un employé de la compagnie, qui lui-même alla avertir un agent de police. Il fallut du renfort car Otto refusait de descendre de cheval. Frau Richter s’avança alors vers l’animal surexcité, le saisit par le licou et dit quelque chose à Otto qui cessa de crier comme si elle l’avait bâillonné. La police put ensuite le faire descendre de selle et emporta son corps inerte.

 

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