Bohemian Flats

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Bohemian Flats Page 24

by Mary Relindes Ellis


  Deux semaines après l’accouchement, Magdalena monte dans son cabriolet et se rend en ville pour assister au départ du prêtre. Celui-ci attend dans le nouveau dépôt de trains tout récemment installé. Pour l’essentiel, seules les femmes et leurs plus jeunes enfants se sont déplacés, les hommes et les enfants plus grands étant au travail. La plupart des femmes semblent navrées de le voir partir : ce sont les larmes et non la chaleur étouffante qui font briller leurs yeux. Tenant dans ses bras son bébé agité, Magdalena regarde ces femmes. Réussiraient-elles à expliquer en quoi il leur manquera, aussi d’aventure on leur posait la question ? Elles ne se rendent pas compte que c’est la perte d’un élément familier, aussi désagréable soit-il, qui les attriste, et non le fait d’avoir éprouvé des sentiments sincères envers le vieux prêtre. Elle cherche du regard ses voisines de la campagne, mais elles ne sont pas venues. De sa main libre, elle s’essuie le front. Le temps s’accorde parfaitement avec le départ du père Fitzgerald. Elle a sacrifié un jour de travail agricole afin de voir s’en aller ce vieil Irlandais rigide et grincheux qui, à l’issue du baptême, a dit d’un ton narquois :

  — Elle ne ressemble à aucun de vous deux. Cette enfant doit avoir été substituée à une autre.

  — C’est ça, a répondu Magdalena en adressant un sourire mauvais au prêtre.

  *

  * *

  La semaine suivante, le temps est plus frais et plus nuageux. Lorsqu’elle se rend en ville, Albert et les garçons l’accompagnent, cette fois. Ilmarinen aussi. Ils vont accueillir le nouveau prêtre. Là encore, la foule qui attend se compose presque entièrement de paroissiennes de la ville. Elles regardent le train entrer en gare et écoutent la note triomphante de son sifflet quand il parvient à l’arrêt. Les gens commencent à descendre des wagons Pullman. Un homme d’environ vingt-cinq ans sort du premier et, n’eût-il porté une soutane noire, on n’aurait jamais imaginé qu’il puisse être le nouveau prêtre.

  — Mon Dieu, s’exclame Alexandra Fishbach, l’épouse du propriétaire de l’épicerie de la ville, en levant une main gantée à sa bouche.

  Magdalena se met un peu à l’écart de la foule pour mieux voir. Mon Dieu, se dit-elle à son tour. De taille moyenne, il a des cheveux noirs tout bouclés, une fente prononcée au menton et les mâchoires couvertes d’une barbe d’un jour. La soutane met en valeur ses larges épaules et laisse deviner une taille fine. Mais ce sont ses yeux, d’un bleu céruléen, qui réduisent cette assemblée de femmes au silence.

  — Bonjour, dit l’homme avec un sourire. Je suis le père Boland, votre nouveau prêtre.

  Tous ont le souffle coupé. Il a non seulement les yeux d’un bleu céruléen, mais aussi une voix grave, avec un léger accent irlandais peu différent de celui du père Fitzgerald, originaire de Philadelphie. S’appuyant les unes contre les autres, les femmes le dévisagent longuement. Ilmarinen leur passe devant mais elles sont trop ébahies pour s’affliger de sa présence ou de sa grossièreté. Il tend la main au prêtre que celui-ci serre bien volontiers. Albert donne le bébé à Magdalena et pousse sa famille vers l’avant. Le père Boland les salue, puis lève les yeux vers le ciel.

  — L’effet « lac Supérieur », dit-il. De l’air frais en provenance de l’Arctique. Est-ce qu’il a fait chaud, ici, la semaine dernière ?

  — Plus chaud qu’en enfer ! répond Frank.

  Magdalena et Albert sont mortifiés, mais le père Boland et Ilmarinen éclatent de rire. Alexandra Fishbach pousse un petit cri scandalisé.

  — Oui, quand vous avez de la chaleur et de l’humidité, voilà ce que ça donne, explique le père Boland à Frank.

  Sur ce, il se tourne de bonne grâce vers la foule et l’invite à venir le retrouver le soir même au presbytère, où il y aura un buffet et des rafraîchissements. Puis il fait signe à Albert, à Ilmarinen et aux garçons de l’accompagner à l’intérieur du wagon Pullman, d’où l’on est en train de descendre ses bagages pour les mettre sur un chariot. Magdalena les suit, curieuse de voir la quantité d’affaires que le prêtre a apportées. Ce dernier ôte un long tube des mains du porteur et le tend à Ilmarinen.

  — Mes cannes à pêche, dit-il. En bambou.

  Puis vient ensuite ce qui est sans conteste un lourd étui à carabine. Le prêtre le confie cette fois à Albert. Magdalena se penche pour regarder l’insigne figurant sur l’étui en cuir.

  — Une Purdey, dit Albert. Superbe. Vous pratiquez la chasse ?

  — Oui. C’était la carabine de mon père. J’aime chasser la grouse, la caille, le canard huppé et le faisan.

  Albert examine l’objet qu’il a entre les mains. Magdalena sait ce qu’il pense : la chasse au gibier des hautes terres est le passe-temps de l’aristocratie et non de gens qui, comme eux, ont tant bien que mal garni la table du dîner pendant tout une année de mauvaises récoltes.

  — Il n’y a pas de faisans ici, fait remarquer Albert, mais beaucoup de grouses, de canards et d’oies.

  — Nous chassons aussi le cerf et l’ours, ajoute Ilmarinen.

  Le père Boland semble réfléchir à toutes ces informations.

  — J’aimerais bien apprendre à chasser le cerf et l’ours. J’imagine que pour ça, j’aurai besoin d’un bon fusil, finit-il par dire en regardant l’étui de sa Purdey.

  — Oui, dit Ilmarinen.

  Contrairement à son prédécesseur, le père Boland est affable, il a le rire facile. Il aime le grand air et, quand il ne dit pas la messe, il préfère le whisky au vin. Craignant que sa jeunesse et le fait d’être jésuite n’en aient fait aussi un zélote, Albert et Magdalena sont soulagés de découvrir qu’il est au contraire progressiste. Ils demeurent toutefois méfiant quant à ses intentions, car il ne peut guère s’écarter de la doctrine de l’Église.

  Quelques jours plus tard, ils lui rendent visite au presbytère accompagnés de leurs enfants et d’Ilmarinen et lui exposent la question qui tourmente la tribu.

  — Je n’approuve pas la pratique qui consiste à retirer les enfants indiens de chez eux, dit-il. Ni aucun enfant d’aucune autre culture. Mais avant d’en dire plus, je dois étudier les textes afin de préparer mon entrevue avec les représentants de l’État. Sauf erreur de ma part, ils ne peuvent appliquer la loi s’il existe une école à proximité. Malheureusement…

  Il s’interrompt pour leur resservir du café.

  — … malheureusement, il est fréquent que les écoles paroissiales ne soient pas considérées comme légales.

  Magdalena jette un regard à Ilmarinen : il semble sceptique. Le prêtre penche sa chaise en avant comme pour mieux le convaincre.

  — On me dit que votre mère est finlandaise et que c’est elle qui a assuré votre instruction.

  — C’est exact.

  — Je comprends bien une partie de votre problème. Moi, j’ai grandi avec l’interdiction de parler gaélique, la langue des Irlandais. Nous n’avions pas le droit de le parler à l’école ni en public. On m’a envoyé en pension à Dublin. Ça ne me plaisait pas, mais au moins j’étais entouré de mon peuple, de ma culture et de ma religion. Si j’avais été contraint d’aller à l’école en Angleterre, je ne crois pas que j’aurais survécu. Beaucoup de membres de ma famille sont morts pendant la Grande Famine2 ou en luttant contre la domination anglaise.

  — L’Irlande est donc comme le pays de ma mère ? demande Ilmarinen.

  — Oui ! Les deux pays ont une histoire parallèle à bien des égards, répond le prêtre. La Finlande lutte pour être indépendante de la Suède depuis des décennies et a une longue histoire de souffrances, notamment à cause de famines d’une ampleur extrême. Avant de quitter Chicago, j’ai remarqué que le nombre de Finlandais qui émigrent aux États-Unis était en hausse et que cette région-ci comptait une importante population finlandaise.

  Il s’interrompt, le temps de boire une gorgée de café.

  — Je comprends votre méfiance. Je ne vais pas faire semblant de connaître votre culture, mais j’ai hâte d’en apprendre davantage. Je ne vais pas non plus vous mentir : si les enfants de Fo
x Lake viennent à l’école ici, c’est le catholicisme qu’on leur enseignera. Je ne peux pas désobéir à l’Église dans ce domaine, mais je crois que nous pouvons trouver un terrain d’entente. Et si nous gagnons cette bataille contre l’État, cela permettra aux enfants de rester chez eux. Voilà le plus important.

  *

  * *

  Face à la croisade menée par le prêtre, l’État finit par capituler et, grâce à lui, les enfants de Fox Lake commencent à fréquenter l’école catholique de la ville. Contrariés par la rigidité des règles et l’obligation de rester enfermés sept heures par jour, ils surnomment l’école « Notre Lake des Perpétuelles Douleurs », ce que Magdalena trouve amusant et le père Boland, inquiétant : parmi les religieuses qui l’entourent, il est vrai que certaines ont des méthodes et des sympathies qui rejoignent celles du père Fitzgerald. Comme il refuse d’apparaître en moralisateur, Boland gagne peu à peu la confiance de ceux que la religion avait blessés et scandalise aussi les dévots qui jugent son activité déplacée. Lorsqu’il rend visite à des paroissiens malades ou confinés chez eux, en ville, il porte la soutane, mais quand il part à cheval voir des fidèles qui habitent à la campagne, il revêt une chemise de travail, un pantalon, des bottes et des gants épais. S’il fait froid, il porte aussi une toque bordée de fourrure, un lourd manteau en laine et une écharpe. Il reçoit la confession et donne la communion si ces rituels sont nécessaires. Au printemps, il enfile des bottes en caoutchouc et, vêtu seulement jusqu’à la taille, il s’en va bénir les champs : il s’avance par les terres labourées en agitant un encensoir tandis qu’un garçon désigné par lui trempe la main dans un bol d’eau bénite, puis l’agite de part et d’autre. Ensuite, le prêtre regagne la demeure des fermiers qui ont le plus besoin d’aide ce jour-là et les aide à accomplir toutes sortes de tâches : labourer et ensemencer les champs, traire les vaches, ramasser les œufs, baratter le beurre. Il est invité à Fox Lake pour prendre part à la culture du riz en début d’automne et, au printemps suivant, pour la récolte de la sève d’érable et la fabrication du sirop.

  Il a beau trouver fascinante la réserve tout entière, c’est Henry Two Knives, le cousin de Joe-John Two Knives, qui captive réellement le prêtre. Par ses récits et son savoir, par le simple fait de son existence. Quand ils se sont rencontrés, le père Boland a tressailli en voyant son visage défiguré : il a reconnu les cicatrices de la variole. Et sa réaction n’a pas échappé au vieil homme.

  — J’étais jeune, j’avais environ cinq ans quand je l’ai attrapée. Aussi effrayant que ça en ait l’air, j’ai de la chance qu’elle ne m’ait pas rendu aveugle. Mais elle a tué mes parents et ma sœur aînée.

  La maladie a laissé la peau de son visage et de son corps bosselée et criblée de trous, comme si son corps avait bouilli de l’intérieur et qu’un magma furieux était remonté à la surface pour revenir y durcir en une coquille brune.

  D’abord gêné par une vision des Indiens héritée de son enfance, le père Boland apprend peu à peu que Henry n’est pas un de ces sorciers que l’on voit sur les daguerréotypes, ni une incarnation poétique d’un sage ou d’un chef tels que les décrits Longfellow. Ce n’est pas un sorcier du tout, même s’il prend part aux cérémonies de la Midewiwin3 et à la danse des Rêves. Henry est un homme à l’humeur changeante, tantôt sociable et tantôt belliqueux.

  — Il était déchaîné quand il était plus jeune, confie Ilmarinen au prêtre. Il buvait et provoquait souvent des bagarres. Il ne subvenait plus aux besoins de sa famille. Ensuite, mon père l’a convaincu d’arrêter de boire. Il a travaillé quelques années au service d’une compagnie forestière, pour faire vivre les siens. Mais comme il détestait ça, il a abandonné.

  Le père Boland demeure prudent quand il pose des questions. En effet, Magdalena lui a dit que, pour avoir été dans sa jeunesse le plus grand imbécile de la réserve, Henry ne tolère plus les imbéciles du tout. Le prêtre s’aperçoit alors que les histoires que raconte Henry ont beau être irréelles et symboliques, sa sagesse est celle de tout homme qui s’est rendu ridicule pendant des années et en a tiré des leçons.

  Ce n’est pas seulement le contenu des récits de Henry qui fascine le prêtre, mais aussi la façon dont celui-ci les raconte : son anglais est superbe. Marjaana lui révèle qu’après avoir renoncé à la boisson, Henry a appris tout seul à parler et lire l’anglais, grâce à un manuel d’école primaire et secondaire rangé dans une caisse de dons destinée à la population de Fox Lake. Il a ensuite acheté un énorme dictionnaire Merriam Webster pour accroître son vocabulaire et, au bout de plusieurs années de pratique, il parlait un anglais d’aristocrate. Ce résultat intimidait les Blancs du coin, dont le degré d’alphabétisation laisse encore beaucoup à désirer. Ses histoires et sa façon de les raconter sont si fascinantes qu’il n’est pas rare que le prêtre passe la nuit dans la réserve quand le récit se prolonge au-delà de dix heures.

  Un soir, ils parlent de la chasse, du besoin que l’on en a et de ce qu’elle signifie.

  — Il vous faut un fusil convenable, lui dit Henry, si vous allez chasser le cerf.

  — Je sais. Mais je ne peux pas utiliser les fonds de l’église pour m’acheter un fusil. Il faudra que je trouve un autre moyen de m’en procurer un.

  À la grande surprise du père Boland, Henry demande à son père, à Albert, Luther et Ilmarinen de se cotiser afin de lui acheter un Winchester.

  Il apprend vite et devient aussi doué pour la chasse au cerf et à l’ours qu’il l’est pour la chasse au canard et à la grouse. Au couvent, les sœurs se révoltent, cèdent, se révoltent derechef et, pour finir, se résignent, puisqu’elles maîtrisent l’art de mettre en conserve ou de faire rôtir tout ce que le père Boland rapporte de ses expéditions.

  C’est de la bouche du nouveau prêtre que certains apprennent l’histoire de la région dans laquelle ils se sont établis. « Théologie et géologie », plaisante-t-il, faisant allusion tant à son doctorat de l’université de Chicago qu’à sa passion pour la géologie. D’après ses recherches, Chippewa Crossing est bâti sur la zone située la plus au nord de celle où s’est produite l’orogenèse précambrienne. Le paysage se compose d’un terrain marécageux fait de moraines et de plaines alluviales, résultat des avancées et retraits successifs de la calotte glacière laurentide. À trois milles au nord de la ville, on peut très distinctement voir la crête de Winegar Moraine.

  — Il y a des millions d’années a eu lieu ce que l’on appelle la naissance du Penokee. Une éruption volcanique, explique-t-il un jour à Mika Two Knives, Frank et Eberhard.

  Ils sont occupés à la construction de la grange et l’auditoire du prêtre inclut aussi tous les adultes présents. Il désigne les fondations de la grange, faites de pierres qu’ils ont déterrées dans les champs et dans une colline voisine.

  — La roche ignée est une roche volcanique qui est chauffée, reprend-il. Pliée comme un morceau de pâte, comprimée, chauffée et pliée une nouvelle fois.

  Eberhard, Frank et Mika lui apportent de petites pierres en lui demandant de les identifier. Il y a là du quartzite, du gneiss archéen et du granit noir. D’après le prêtre, Fox Lake s’est formé quand la calotte glacière laurentide s’est retirée pour la dernière fois, entraînant de gigantesques blocs rocheux qui ont laissé un profond bassin, bassin que des sources souterraines ont rempli par la suite.

  Après le pique-nique du déjeuner, le prêtre fait le tour de la grange en compagnie de Magdalena.

  — Comment conciliez-vous vos connaissances scientifiques et votre croyance en Dieu ? lui demande cette dernière.

  Il sort une flasque de whisky de la poche arrière de son pantalon et lui en offre. Elle refuse d’un signe de tête. Il boit une gorgée, rebouche la flasque, puis la remet dans sa poche.

  — Essentiellement comme vous, je suppose. C’est une lutte que je vis au quotidien.

  — Vous croyez que je lutte avec ma foi ? s’exclame-t-elle, non sans surprise.

  — Comment pourriez-vous faire aut
rement ? Votre père est un célèbre érudit européen et il est darwiniste. Il vous a transmis son instruction. Albert m’a dit que Raymond et lui étaient ses plus brillants élèves. Si Albert a conservé sa foi, ce n’est pas le cas de son frère.

  — Je ne crois pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec mon père. Raymond a toujours pensé de manière très indépendante. Certes, Albert a conservé sa foi, mais il lutte avec elle. Votre prédécesseur en a vraiment fait l’expérience. Est-ce que je me trompe ?

  — Pas du tout. N’importe quelle personne dotée d’intelligence et d’instruction serait aux prises avec ces contradictions. Je me méfie de la piété aveugle mais, une fois encore, il existe des gens dont la piété est sincère, et c’est un fait que je ne remets pas en question.

  Il sort de nouveau sa flasque. Dès son arrivée, Magdalena a perçu le malaise qui habite le père Boland ; elle sait que durant les prochaines années, l’alcool deviendra le baume qui adoucira le conflit entre sa foi et ses connaissances scientifiques. Une fois parvenus au bout de la maison, ils observent les autres qui mangent, rient ou se reposent. Le prêtre fait alors un geste en direction des champs qui s’étendent devant eux.

  — Votre famille doit vous manquer. Cet endroit est bien loin d’Augsbourg. Par sa civilisation, ses plaisirs, son enseignement scolaire.

  — Augsbourg me manque parfois, avoue-t-elle. Mais nous ne restons pas démunis. Raymond nous envoie tous les mois des livres qu’il se procure en ville. Mes parents nous écrivent, surtout mon père, qui me tient au courant de ce qui se passe en Europe. Et puis je fais chaque jour de nouvelles découvertes. J’accompagne Marjaana quand elle aide les bébés à naître. Il faut dire qu’elle vieillit et que la plupart des femmes refusent toujours d’aller chez le médecin de la ville.

  Elle attrape une mèche égarée et la glisse derrière son oreille avant de poursuivre :

  — Je pourrais vous retourner la question. Pourquoi êtes-vous ici ? Vous êtes cultivé et vous auriez pu obtenir une paroisse plus importante dans une plus grande ville. Vous a-t-on simplement envoyé ici ou est-ce vous qui en avez fait la demande ?

 

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