Robur-le-Conquerant

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Robur-le-Conquerant Page 5

by Jules Verne


  On le pense bien, quoi qu'il en eût, Phil Evans n'hésita pas un instant à délivrer son rival. Quelques coups de bowie-knife suffirent à trancher les nuds qui le serraient aux pieds et aux mains. Aussitôt Uncle Prudent, à demi enragé, de se redresser sur les genoux, d'arracher bandeau et bâillon; puis, d'une voix étranglée :

  « Merci! dit-il.

  - Non!... Pas de remerciements, répondit l'autre.

  - Phil Evans?

  - Uncle Prudent?...

  - Ici, plus de président ni de secrétaire du WeldonInstitute, plus d'adversaires!

  - Vous avez raison, répondit Phil Evans. Il n'y a plus que deux hommes qui ont à se venger d'un troisième, dont l'attentat exige de sévères représailles. Et ce troisième...

  - C'est Robur !...

  - C'est Robur! »

  Voilà donc un point sur lequel les deux ex-concurrents furent absolument d'accord. A ce sujet, aucune dispute à craindre.

  « Et votre valet? fit observer Phil Evans, montrant Frycollin qui soufflait comme un phoque, il faut le déficeler.

  - Pas encore, répondit Uncle Prudent. Il nous assommerait de ses jérémiades, et nous avons autre chose à faire qu'à récriminer.

  - Quoi donc, Uncle Prudent?

  - A nous sauver, si c'est possible.

  - Et même si c'est impossible.

  - Vous avez raison, Phil Evans, même si c'est impossible! »

  Quant à douter un instant que cet enlèvement dût être attribué à cet étrange Robur, cela ne pouvait venir à la pensée du président et de son collègue. En effet, de simples et honnêtes voleurs, après leur avoir dérobé montres, bijoux, portefeuilles, porte-monnaie, les auraient jetés au fond de la Schuylkill-river, avec un bon coup de couteau dans la gorge, au lieu de les enfermer au fond de... De quoi? - Grave question, en vérité, qu'il convenait d'élucider, avant de commencer les préparatifs d'une évasion avec quelques chances de succès.

  « Phil Evans, reprit Uncle Prudent, après notre sortie de cette séance, au lieu d'échanger des aménités sur lesquelles il n'y a pas lieu de revenir, nous aurions mieux fait d'être moins distraits. Si nous étions restés dans les rues de Philadelphie, rien de tout cela ne serait arrivé. Evidemment, ce Robur s'était douté de ce qui allait se passer au club; il prévoyait les colères que son attitude provocante devait soulever, il avait placé à la porte quelques-uns de ses bandits pour lui prêter main-forte. quand nous avons quitté la rue Walnut, ces sbires nous ont épiés, suivis, et, lorsqu'ils nous ont vus imprudemment engagés dans les avenues de Fairmont-Park, ils ont eu la partie belle.

  - D'accord, répondit Phil Evans. Oui! nous avons eu grand tort de ne pas regagner directement notre domicile.

  - On a toujours tort de ne pas avoir raison », répondit Uncle Prudent.

  En ce moment, un long soupir s'échappa du coin le plus obscur de la cellule.

  Qu'est-ce cela? demanda Phil Evans.

  - Rien!... Frycollin qui rêve.

  Et Uncle Prudent reprit :

  Entre le moment où nous avons été saisis, à quelques pas de la clairière, et le moment où on nous a jetés dans ce réduit, il ne s'est pas écoulé plus de deux minutes. Il est donc évident que ces gens ne nous ont pas entraînés au-delà de Fairmont-Park.

  - Et s'ils l'avaient fait, nous aurions bien senti un mouvement de translation.

  - D'accord, répondit Uncle Prudent. Donc il n'est pas douteux que nous soyons enfermés dans le compartiment d'un véhicule, - peut-être un de ces longs chariots des Prairies, ou quelque voiture de saltimbanques...

  - Evidemment! Si c'était un bateau amarré aux rives de la Schuylkill-river, cela se reconnaîtrait à certains balancements que le courant lui imprimerait d'un bord à l'autre.

  - D'accord, toujours d'accord, répéta Uncle Prudent, et je pense que, puisque nous sommes encore dans la clairière, c'est le moment ou jamais de fuir, quitte à retrouver plus tard ce Robur...

  - Et à lui faire payer cher cette atteinte à la liberté de deux citoyens des Etats-Unis d'Amérique!

  - Cher... très cher!

  - Mais quel est cet homme?... D'où vient-il?... Est-ce un Anglais, un Allemand, un Français...?

  - C'est un misérable, cela suffit, répondit Uncle Prudent. - Maintenant, à l'uvre! »

  Tous deux, les mains tendues, les doigts Ouverts, palpèrent alors les parois du compartiment pour y trouver un joint ou une fissure. Rien. Rien, non plus, à la porte. Elle était hermétiquement fermée, et il eût été impossible de faire sauter la serrure. Il fallait donc pratiquer un trou et s'échapper par ce trou. Restait la question de savoir si les bowie-knifes pourraient entamer les parois, si leurs lames ne s'émousseraient pas ou ne se briseraient pas dans ce travail.

  « Mais d'où vient ce frémissement qui ne cesse pas? demanda Phil Evans, très surpris de ce frrrr continu.

  - Le vent, sans doute, répondit Uncle Prudent.

  - Le vent ?... Jusqu'à minuit, il me semble que la soirée a été absolument calme...

  - Evidemment, Phil Evans. Si ce n'était pas le vent, que voudriez-vous que ce fût? »

  Phil Evans, après avoir dégagé la meilleure lame de son couteau, essaya d'entamer les parois près de la porte. Peut-être suffirait-il de faire un trou pour l'ouvrir par l'extérieur, si elle n'était maintenue que par un verrou, ou si la clef avait été laissée dans la serrure.

  Quelques minutes de travail n'eurent d'autre résultat que d'ébrécher les lames du bowie-knife, de les épointer, de les transformer en scies à mille dents.

  « Ça ne mord pas, Phil Evans?

  - Non.

  - Est-ce que nous serions dans une cellule en tôle?

  - Point, Uncle Prudent: Ces parois, quand on les frappe, ne rendent aucun son métallique.

  - Du bois de fer, alors?

  - Non! ni fer ni bois.

  - Qu'est-ce alors?

  - Impossible de le dire, mais, en tout cas, une substance sur laquelle l'acier ne peut mordre. »

  Uncle Prudent, pris d'un violent accès de colère, jura, frappa du pied le plancher sonore, tandis que ses mains cherchaient à étrangler un Robur imaginaire.

  « Du calme, Uncle Prudent, lui dit Phil Evans, du calme! Essayez à votre tour. »

  Uncle Prudent essaya, mais le bowie-knife ne put entamer une paroi qu'il ne parvenait même pas à rayer de ses meilleures lames, comme si elle eût été de cristal.

  Donc, toute fuite devenait impraticable, en admettant qu'elle eût pu être tentée, la porte une fois ouverte.

  Il fallut se résigner, momentanément, ce qui n'est guère dans le tempérament yankee, et tout attendre du hasard, ce qui doit répugner à des esprits éminemment pratiques. Mais ce ne fut pas sans objurgations, gros mots, violentes invectives à l'adresse de ce Robur - lequel ne devait point être homme à s'en émouvoir. pour peu qu'il se montrât dans la vie privée le personnage qu'il avait été au milieu du Weldon-Institute.

  Cependant Frycollin commençait à donner quelques signes non équivoques de malaise. Soit qu'il éprouvât des crampes à l'estomac ou des crampes dans les membres, il se démenait d'une lamentable façon.

  Uncle Prudent crut devoir mettre un terme à cette gymnastique, en coupant les cordes qui serraient le Nègre.

  Peut-être eut-il lieu de s'en repentir. Ce fut aussitôt une interminable litanie, dans laquelle les affres de l'épouvante se mêlaient aux souffrances de la faim. Frycollin n'était pas moins pris par le cerveau que par l'estomac. Il eût été difficile de dire auquel de ces deux viscères le Nègre était plus particulièrement redevable de ce qu'il éprouvait.

  « Frycollin! s'écria Uncle Prudent.

  - Master Uncle!... Master Uncle!... répondit le Nègre entre deux vagissements lugubres.

  Il est possible que nous soyons condamnés à mourir de faim dans cette prison. Mais nous sommes décidés à ne succomber que lorsque nous aurons épuisé tous les moyens d'alimentation susceptibles de prolonger notre vie...

  - Me manger? s'écria Frycollin.

  - Comme on fait toujours d'
un Nègre en pareille occurrence!... Ainsi, Frycollin, tâche de te faire oublier...

  - Ou l'on te Fry-cas-se-ra! ajouta Phil Evans. »

  Et, très sérieusement, Frycollin eut peur d'être employé à la prolongation de deux existences évidemment plus précieuses que la sienne. Il se borna donc à gémir in petto.

  Cependant le temps s'écoulait, et toute tentative pour forcer la porte ou la paroi était demeurée infructueuse. En quoi était cette paroi, impossible de le reconnaître.

  Ce n'était pas du métal, ce n'était pas du bois, ce n'était pas de la pierre. En outre, le plancher de la cellule semblait fait de la même matière. Lorsqu'on le frappait du pied, il rendait un son particulier, que Uncle Prudent aurait eu quelque peine à classer dans la catégorie des bruits connus. Autre remarque : en dessous, ce plancher paraissait sonner le vide, comme s'il n'eût pas directement reposé sur le sol de la clairière. Oui! l'inexplicable frrr semblait en caresser la face inférieure. Tout cela n'était pas rassurant.

  « Uncle Prudent? dit Phil Evans.

  - Phil Evans? répondit Uncle Prudent.

  - Pensez-vous que notre cellule se soit déplacée? En aucune façon.

  - Pourtant, au premier moment de notre incarcération, j'ai pu distinctement percevoir la fraîche odeur de l'herbe et la senteur résineuse des arbres du parc. Maintenant, j'ai beau humer l'air, il me semble que toutes ces senteurs ont disparu...

  - En effet.

  - Comment expliquer cela?

  Expliquons-le de n'importe quelle façon, Phil Evans, excepté par l'hypothèse que notre prison ait changé de place. Je le répète, si nous étions sur un chariot en marche ou sur un bateau en dérive, nous le sentirions. »

  Frycollin poussa alors un long gémissement qui eût pu passer pour son dernier soupir, s'il n'eût été suivi de plusieurs autres.

  « J'aime à croire que ce Robur nous fera bientôt comparaître devant lui, reprit Phil Evans.

  - Je l'espère bien, s'écria Uncle Prudent, et je lui dirai...

  - Quoi?

  - Qu'après avoir débuté comme un insolent, il a fini comme un coquin! »

  En ce moment, Phil Evans observa que le jour commençait à se faire. Une lueur, vague encore, filtrait à travers l'étroite meurtrière, évidée dans la partie supérieure de la paroi, à l'opposé de la porte. Il devait donc être quatre heures du matin, environ, puisque c'est à cette heure que, dans ce mois de juin et sous cette latitude, l'horizon de Philadelphie se blanchit des premiers rayons du matin.

  Cependant, quand Uncle Prudent eut fait sonner sa montre à répétition - chef-d'uvre qui provenait de l'usine même de son collègue -, le petit timbre n'indiqua que trois heures moins le quart, bien que la montre ne se fût point arrêtée.

  « Bizarre! dit Phil Evans. A trois heures moins le quart, il devrait encore faire nuit.

  - Il faudrait donc que ma montre eût éprouvé un retard..., répondit Uncle Prudent.

  - Une montre de la Walton Watch Company! » s'écria Phil Evans

  Quoi qu'il en fût, c'était bien le jour qui se levait. Peu à peu, la meurtrière se dessinait en blanc dans la profonde obscurité dé la cellule. Cependant, si l'aube apparaissait plus, hâtivement que ne le permettait le quarantième parallèle, qui est celui de Philadelphie, elle ne se faisait pas avec cette rapidité spéciale aux basses latitudes.

  Nouvelle observation de Uncle Prudent à ce sujet, nouveau phénomène inexplicable.

  « On pourrait peut-être se hisser jusqu'à la meurtrière, fit observer Phil Evans, et tâcher de voir où on est?

  - On le peut », répondit Uncle Prudent.

  Et, s'adressant à Frycollin :

  « Allons, Fry, haut sur pied! »

  Le Nègre se redressa.

  Appuie ton dos contre cette paroi, reprit Uncle Prudent, et vous, Phil Evans, veuillez monter sur l'épaule de ce garçon, pendant que je contre-buterai afin qu'il ne vous manque pas.

  - Volontiers », répondit Phil Evans.

  Un instant après, les deux genoux sur les épaules de Frycollin, il avait ses yeux à la hauteur de la meurtrîere.

  Cette meurtrière était fermée, non par un verre lenticulaire comme celui d'un hublot de navire, mais par une simple vitre. Bien qu'elle ne fût pas très épaisse, elle gênait le regard de Phil Evans, dont le rayon de vue était excessivement borné.

  « Eh bien, cassez cette vitre, dit Uncle Prudent, et peut-être pourrez-vous mieux voir? »

  Phil Evans donna un violent coup du manche de son bowie-knife sur la vitre qui rendit un son argentin mais ne cassa pas.

  Second coup plus violent. Même résultat.

  « Bon! s'écria Phil Evans, du verre incassable! »

  En effet, il fallait que cette vitre fût faite d'un verre trempé d'après les procédés de l'inventeur Siemens, puisque, malgré des coups répétés, elle demeura intacte.

  Toutefois, l'espace était assez éclairé maintenant pour que le regard pût s'étendre au-dehors - du moins dans la limite du champ de vision coupé par l'encadrement de la meurtrière.

  « Que voyez-vous? demanda Uncle Prudent.

  - Rien.

  - Comment? Pas un massif d'arbres?

  - Non.

  - Pas même le haut des branches?

  - Pas même.

  - Nous ne sommes donc plus au centre de la clairière?

  - Ni dans la clairière ni dans le parc.

  - Apercevez-vous au moins des toits de maisons, des faîtes de monuments? dit Uncle Prudent, dont le désappointement, mêlé de fureur, ne cessait de s'accroître.

  - Ni toits ni faîtes.

  - Quoi! pas même un mât de pavillon, pas même un clocher d'église, pas même une cheminée d'usine?

  - Rien que l'espace.

  Juste à ce moment, la porte de la cellule s'ouvrit. Un homme apparut sur le seuil.

  C'était Robur.

  « Honorables ballonistes, dit-il d'une voix grave, vous êtes maintenant libres d'aller et de venir...

  - Libres! s'écria Uncle Prudent.

  - Oui... dans les limites de l'Albatros! »

  Uncle Prudent et Phil Evans se précipitèrent hors de la cellule.

  Et que virent-ils?

  A douze ou treize cents mètres au-dessous d'eux, la surface d'un pays qu'ils cherchaient en vain à reconnaître.

  VI. Les ingénieurs, les mécaniciens et autres savants feraient peut-être bien de passer.

  « A quelle époque l'homme cessera-t-il de ramper dans les bas-fonds pour vivre dans l'azur et la paix du ciel? »

  A cette demande de Camille Flammarion, la réponse est facile : ce sera à l'époque où les progrès de la mécanique auront permis de résoudre le problème de l'aviation. Et, depuis quelques années - on le prévoyait - une utilisation plus pratique de l'électricité devait conduire à la solution du problème.

  En 1783, bien avant que les frères Montgolfier eussent construit la première montgolfière, et le physicien Charles son premier ballon, quelques esprits aventureux avalent rêvé la conquête de l'espace au moyen d'appareils mécaniques. Les premiers inventeurs n'avaient donc pas songé aux appareils plus légers que l'air - ce que la physique de leur temps n'eût point permis d'imaginer. C'était aux appareils plus lourds que lui, aux machines volantes, faites à l'imitation de l'oiseau, qu'ils demandaient de réaliser la locomotion aérienne.

  C'est précisément ce qu'avait fait ce fou d'Icare, fils de Dédale, dont les ailes, attachées avec de la cire, tombèrent aux approches du soleil.

  Mais, sans remonter jusqu'aux temps mythologiques, parler d'Archytas de Tarente, on trouve déjà dans les travaux de Dante de Pérouse, de Léonard de Vinci, de Guidotti, l'idée de machines destinées à se mouvoir au milieu de l'atmosphère. Deux siècles et demi après, les inventeurs commencent à se multiplier. En 1742, le marquis de Bacqueville fabrique un système d'ailes, l'essaie au-dessus de la Seine et se casse le bras en tombant. En 1768, Paucton conçoit la disposition d'un appareil à deux hélices suspensive et propulsive. En 1781, Meerwein, architecte du prince de Bade, con
struit une machine à mouvement orthoptérique, et proteste contre la direction des aérostats qui venaient d'être inventés. En 1784, Launoy et Bienvenu font manuvrer un hélicoptère, mu par des ressorts. En 1808, essais de vol par l'Autrichien Jacques Degen. En 1810, brochure de Deniau, de Nantes, où les principes du « Plus lourd que l'air » sont posés. Puis, de 1811 à 1840, études et inventions de Berblinger, de Vignal, de Sarti, de Dubochet, de Cagniard de Latour. En 1842, on trouve l'Anglais Henson avec son système de plans inclinés et d'hélices actionnées par la vapeur; en 1845, Cossus et son appareil à hélices ascensionnelles; en 1847, Camille Vert et son hélicoptère à ailes de plumes; en 1852, Letur avec son système de parachute dirigeable, dont l'expérience lui coûta la vie; en la même année, Michel Loup avec son plan de glissement muni de quatre ailes tournantes; en 1853, Béléguic et son aéroplane mu par des hélices de traction, Vaussin-Chardannes avec son cerf-volant libre dirigeable, Georges Cauley avec ses plans de machines volantes, pourvues d'un moteur à gaz. De 1854 à 1863, apparaissent Joseph Pline, breveté pour plusieurs systèmes aériens, Bréant, Carlingford, Le Bris, Du Temple, Bright, dont les hélices ascensionnelles tournent en sens inverse, Smythies, Panafieu, Crosnier, etc. Enfin, en 1863, grâce aux efforts de Nadar, une Société du Plus lourd que l'air est fondée à Paris. Là les inventeurs font expérimenter des machines dont quelques-unes sont déjà brevetées : de Ponton d'Amécourt et son hélicoptère à vapeur, de la Landelle et son système à combinaisons d'hélices avec plans inclinés et parachutes, de Louvrié et son aéroscaphe, d'Esterno et son oiseau mécanique, de Groof et son appareil à ailes mues par des leviers. L'élan était donné, les inventeurs inventent, les calculateurs calculent tout ce qui doit rendre pratique la locomotion aérienne. Bourcart, Le Bris, Kaufmann, Smyth, Stringfellow, Prigent, Danjard, Pomès et de la Pauze, Moy, Pénaud, Jobert, Hureau de Villeneuve, Achenbach, Garapon, Duchesne, Danduran, Parisel, Dieuaide, Melkisff, Forlanini, Brearey, Tatin, Dandrieux, Edison, les uns avec des ailes ou des hélices, les autres avec des plans inclinés, imaginent, créent, fabriquent, perfectionnent leurs machines volantes qui seront prêtes à fonctionner le jour où un moteur d'une puissance considérable et d'une légèreté excessive leur sera appliqué par quelque inventeur.

 

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