Complete Works of Gustave Flaubert

Home > Fiction > Complete Works of Gustave Flaubert > Page 398
Complete Works of Gustave Flaubert Page 398

by Gustave Flaubert


  Mais, comme j’ai roulé dans une multitude infinie d’existences, sous des enveloppes de dieux, d’hommes et d’animaux, je renonce au voyage, je ne veux plus de cette fatigue ! J’abandonne la sale auberge de mon corps, maçonnée de chair, rougie de sang, couverte d’une peau hideuse, pleine d’immondices ; — et, pour ma récompense, je vais enfin dormir au plus profond de l’absolu, dans l’Anéantissement.

  Les flammes s’élèvent jusqu’à sa poitrine, — puis l’enveloppent. Sa tête passe à travers comme par le trou d’un mur. Ses yeux béants regardent toujours.

  ANTOINE

  se relève.

  La torche, par terre, a incendié les éclats de bois ; et les flammes ont roussi sa barbe.

  Tout en criant, Antoine trépigne sur le feu ; — et quand il ne reste plus qu’un amas de cendres :

  Où est donc Hilarion ? Il était là tout à l’heure.

  Je l’ai vu !

  Eh ! non, c’est impossible ! je me trompe !

  Pourquoi ?… Ma cabane, ces pierres, le sable, n’ont peut-être pas plus de réalité. Je deviens fou. Du calme ! où étais-je ? qu’y avait-il ?

  Ah ! le gymnosophiste !… Cette mort est commune parmi les sages indiens. Kalanos se brûla devant Alexandre ; un autre a fait de même du temps d’Auguste. Quelle haine de la vie il faut avoir ! A moins que l’orgueil ne les pousse ?… N’importe, c’est une intrépidité de martyrs !… Quant à ceux-là, je crois maintenant tout ce qu’on m’avait dit sur les débauches qu’ils occasionnent.

  Et auparavant ? Oui, je me souviens ! la foule des hérésiarques … Quels cris ! quels yeux ! Mais pourquoi tant de débordements de la chair et d’égarements de l’esprit ?

  C’est vers Dieu qu’ils prétendent se diriger par toutes ces voies ! De quel droit les maudire, moi qui trébuche dans la mienne ? Quand ils ont disparu, j’allais peut-être en apprendre davantage. Cela tourbillonnait trop vite ; je n’avais pas le temps de répondre. A présent, c’est comme s’il y avait dans mon intelligence plus d’espace et plus de lumière. Je suis tranquille. Je me sens capable … Qu’est-ce donc ? je croyais avoir éteint le feu !

  Une flamme voltige entre les roches ; et bientôt une voix saccadée se fait entendre, au loin, dans la montagne.

  Est-ce l’aboiement d’une hyène, ou les sanglots de quelque voyageur perdu ?

  Antoine écoute. La flamme se rapproche.

  Et il voit venir une femme qui pleure, appuyée sur l’épaule d’un homme à barbe blanche.

  Elle est couverte d’une robe de pourpre en lambeaux. Il est nu-tête comme elle, avec une tunique de même couleur, et porte un vase de bronze, d’où s’élève une petite flamme bleue.

  Antoine a peur — et voudrait savoir qui est cette femme.

  L’ÉTRANGER (SIMON)

  C’est une jeune fille, une pauvre enfant, que je mène partout avec moi.

  Il hausse le vase d’airain.

  Antoine la considère, à la lueur de cette flamme qui vacille.

  Elle a sur le visage des marques de morsures, le long des bras des traces de coups ; ses cheveux épars s’accrochent dans les déchirures de ses haillons ; ses yeux paraissent insensibles à la lumière.

  SIMON

  Quelquefois, elle reste ainsi, pendant fort long-temps, sans parler, sans manger ; puis elle se réveille, — et débite des choses merveilleuses.

  ANTOINE

  Vraiment ?

  SIMON

  Ennoia ! Ennoia ! Ennoia ! raconte ce que tu as à dire !

  Elle tourne ses prunelles comme sortant d’un songe, passe lentement ses doigts sur ses deux sourcils, et d’une voix dolente :

  HÉLÈNE (ENNOIA)

  J’ai souvenir d’une région lointaine, couleur d’émeraude. Un seul arbre l’occupe.

  Antoine tressaille.

  A chaque degré de ses larges rameaux se tient dans l’air un couple d’Esprits. Les branches autour d’eux s’entre-croisent, comme les veines d’un corps, et ils regardent la vie éternelle circuler depuis les racines plongeant dans l’ombre jusqu’au faîte qui dépasse le soleil. Moi, sur la deuxième branche, j’éclairais avec ma figure les nuits d’été.

  ANTOINE

  se touchant le front.

  Ah ! ah ! je comprends ! la tête !

  SIMON

  le doigt sur la bouche :

  Chut !…

  HÉLÈNE

  La voile restait bombée, la carène fendait l’écume. Il me disait : « Que m’importe si je trouble ma patrie, si je perds mon royaume ! Tu m’appartiendras, dans ma maison ! »

  Qu’elle était douce la haute chambre de son palais ! Il se couchait sur le lit d’ivoire, et, caressant ma chevelure, chantait amoureusement.

  A la fin du jour, j’apercevais les deux camps, les fanaux qu’on allumait, Ulysse au bord de sa tente, Achille tout armé conduisant un char le long du rivage de la mer.

  ANTOINE

  Mais elle est folle entièrement ! Pourquoi ?…

  SIMON

  Chut !… chut !

  HÉLÈNE

  Ils m’ont graissée avec des onguents, et ils m’ont vendue au peuple pour que je l’amuse.

  Un soir, debout, et le cistre en main, je faisais danser des matelots grecs. La pluie, comme une cataracte, tombait sur la taverne, et tes coupes de vin chaud fumaient. Un homme entra, sans que la porte fût ouverte.

  SIMON

  C’était moi ! je t’ai retrouvée !

  La voici, Antoine, celle qu’on nomme Sigeh, Ennoia, Barbelo, Prounikos ! Les Esprits gouverneurs du monde furent jaloux d’elle, et ils l’attachèrent dans un corps de femme.

  Elle a été l’Hélène des Troyens, dont le poëte Stesichore a maudit la mémoire. Elle a été Lucrèce, la patricienne violée par les rois. Elle a été Dalila, qui coupait les cheveux de Samson. Elle a été cette fille d’Israël qui s’abandonnait aux boucs. Elle a aimé l’adultère, l’idolâtrie, le mensonge et la sottise. Elle s’est prostituée à tous les peuples. Elle a chanté dans tous les carrefours. Elle a baisé tous les visages.

  A Tyr, la Syrienne, elle était la maîtresse des voleurs. Elle buvait avec eux pendant les nuits, et elle cachait les assassins dans la vermine de son lit tiède.

  ANTOINE

  Eh ! que me fait !…

  SIMON

  d’un air furieux :

  Je l’ai rachetée, te dis-je, — et rétablie en sa splendeur ; tellement que Caïus César Caligula en est devenu amoureux, puisqu’il voulait coucher avec la Lune !

  ANTOINE

  Eh bien ?…

  SIMON

  Mais c’est elle qui est la Lune ! Le pape Clément n’a-t-il pas écrit qu’elle fut emprisonnée dans une tour ? Trois cents personnes vinrent cerner la tour ; et à chacune des meurtrières en même temps, on vit paraître la lune, — bien qu’il n’y ait pas dans le monde plusieurs lunes, ni plusieurs Ennoia !

  ANTOINE

  Oui … je crois me rappeler …

  Et il tombe dans une rêverie.

  SIMON

  Innocente comme le Christ, qui est mort pour les hommes, elle s’est dévouée pour les femmes. Car l’impuissance de Jéhovah se démontre par la transgression d’Adam, et il faut secouer la vieille loi, antipathique à l’ordre des choses.

  J’ai prêché le renouvellement dans Éphraïm et dans Issachar, le long du torrent de Bizor, derrière le lac d’Houleh, dans la vallée de Mageddo, plus loin que les montagnes, à Bostra et à Damas ! Viennent à moi ceux qui sont couverts de vin, ceux qui sont couverts de boue, ceux qui sont couverts de sang ; et j’effacerai leurs souillures avec le Saint-Esprit, appelé Minerve par les Grecs ! Elle est Minerve ! elle est le Saint-Esprit ! Je suis Jupiter, Apollon, le Christ, le Paraclet, la grande puissance de Dieu, incarnée en la personne de Simon !

  ANTOINE

  Ah ! c’est toi !… c’est donc toi ? Mais je sais tes crimes !

  Tu es né à Gittoï, près de Samarie. Dosithéus, ton premier maître, t’a renvoyé ! Tu exècres saint Paul pour avoir converti une de tes femmes ; et, vaincu par saint
Pierre, — de rage et de terreur tu as jeté dans les flots le sac qui contenait tes artifices !

  SIMON

  Les veux-tu ?

  Antoine le regarde ; — et une voix intérieure murmure dans sa poitrine.

  « Pourquoi pas ? »

  Simon reprend :

  Celui qui connaît les forces de la Nature et la substance des Esprits doit opérer des miracles. C’est le rêve de tous les sages — et le désir qui te ronge ; avoue-le !

  Au milieu des Romains, j’ai volé dans le cirque tellement haut qu’on ne m’a plus revu. Néron ordonna de me décapiter ; mais ce fut la tête d’une brebis qui tomba par terre, au lieu de la mienne. Enfin on m’a enseveli tout vivant ; mais j’ai ressuscité le troisième jour. La preuve, c’est que me voilà !

  Il lui donne ses mains à flairer. Elles sentent le cadavre. Antoine se recule.

  Je peux faire se mouvoir des serpents de bronze, rire des statues de marbre, parler des chiens. Je te montrerai une immense quantité d’or ; j’établirai des rois ; tu verras des peuples m’adorant ! Je peux marcher sur les nuages et sur les flots, passer à travers les montagnes, apparaître en jeune homme, en vieillard, en tigre et en fourmi, prendre ton visage, te donner le mien, conduire la foudre. L’entends-tu ?

  Le tonnerre gronde, des éclairs se succèdent.

  C’est la voix du Très-Haut ! « car l’Éternel ton Dieu est un feu, » et toutes les créations s’opèrent par des jaillissements de ce foyer.

  Tu vas en recevoir le baptême, — ce second baptême annoncé par Jésus, et qui tomba sur les apôtres, un jour d’orage que la fenêtre était ouverte !

  Et tout en remuant la flamme avec sa main, lentement, comme pour en asperger Antoine :

  Mère des miséricordes, toi qui découvres les secrets, afin que le repos nous arrive dans la huitième maison …

  ANTOINE

  s’écrie :

  Ah ! si j’avais de l’eau bénite !

  La flamme s’éteint, en produisant beaucoup de fumée.

  Ennoia et Simon ont disparu.

  Un brouillard extrêmement froid, opaque et fétide emplit l’atmosphère.

  ANTOINE

  étendant ses bras, comme un aveugle :

  Où suis-je ?… J’ai peur de tomber dans l’abîme. Et la croix, bien sûr, est trop loin de moi … Ah ! quelle nuit ! quelle nuit !

  Sous un coup de vent, le brouillard s’entr’ouvre ; — et il aperçoit deux hommes, couverts de longues tuniques blanches.

  Le premier est de haute taille, de figure douce, de maintien grave. Ses cheveux blonds, séparés comme ceux du Christ, descendent régulièrement sur ses épaules. Il a jeté une baguette qu’il portait à la main, et que son compagnon a reçue en faisant une révérence à la manière des Orientaux.

  Ce dernier est petit, gros, camard, d’encolure ramassée, les cheveux crépus, une mine naïve.

  Ils sont tous les deux nu-pieds, nu-tête, et poudreux comme des gens qui arrivent de voyage.

  ANTOINE

  en sursaut :

  Que voulez-vous ? Parlez ! Allez-vous-en !

  DAMIS

  — C’est le petit homme. —

  Là, là !…bon ermite ! ce que je veux ? je n’en sais rien ! Voici le maître.

  Il s’assoit, l’autre reste debout. Silence.

  ANTOINE

  reprend :

  Vous venez ainsi ?…

  DAMIS

  Oh ! de loin, — de très-loin !

  ANTOINE

  Et vous allez ?…

  DAMIS

  désignant l’autre :

  Où il voudra !

  ANTOINE

  Qui est-il donc ?

  DAMIS

  Regarde-le !

  ANTOINE

  à part :

  Il a l’air d’un saint ! Si j’osais …

  La fumée est partie. Le temps est très-clair. La lune brille.

  DAMIS

  A quoi songez-vous donc, que vous ne parlez plus ?

  ANTOINE

  Je songe … Oh ! rien.

  DAMIS

  s’avance vers Apollonius, et fait plusieurs tours autour de lui, la taille courbée, sans lever la tête.

  Maître ! c’est un ermite galiléen qui demande à savoir les origines de la sagesse.

  APOLLONIUS

  Qu’il approche !

  Antoine hésite.

  DAMIS

  Approchez !

  APOLLONIUS

  d’une voix tonnante :

  Approche ! Tu voudrais connaître qui je suis, ce que j’ai fait, ce que je pense ? n’est-ce pas cela, enfant ?

  ANTOINE

  …Si ces choses, toutefois, peuvent contribuer à mon salut.

  APOLLONIUS

  Réjouis-toi, je vais te les dire !

  DAMIS

  bas à Antoine :

  Est-ce possible ! Il faut qu’il vous ait, du premier coup d’oeil, reconnu des inclinations extraordinaires pour la philosophie ! Je vais en profiter aussi, moi !

  APOLLONIUS

  Je te raconterai d’abord la longue route que j’ai parcourue pour obtenir la doctrine ; et si tu trouves dans toute ma vie une action mauvaise, tu m’arrêteras, — car celui-là doit scandaliser par ses paroles qui a méfait par ses oeuvres.

  DAMIS

  à Antoine :

  Quel homme juste ! hein ?

  ANTOINE

  Décidément, je crois qu’il est sincère.

  APOLLONIUS

  La nuit de ma naissance, ma mère crut se voir cueillant des fleurs sur le bord d’un lac. Un éclair parut, et elle me mit au monde à la voix des cygnes qui chantaient dans son rêve.

  Jusqu’à quinze ans, on m’a plongé, trois fois par jour, dans la fontaine Asbadée, dont l’eau rend les parjures hydropiques ; et l’on me frottait le corps avec les feuilles du cnyza pour me faire chaste.

  Une princesse palmyrienne vint un soir me trouver, m’offrant des trésors qu’elle savait être dans des tombeaux. Une hiérodoule du temple de Diane s’égorgea, désespérée, avec le couteau des sacrifices ; et le gouverneur de Cilicie, à la fin de ses promesses, s’écria devant ma famille qu’il me ferait mourir ; mais c’est lui qui mourut trois jours après, assassiné par les Romains.

  DAMIS

  à Antoine, en le frappant du coude :

  Hein ? quand je vous disais ! quel homme !

  APOLLONIUS

  J’ai, pendant quatre ans de suite, gardé le silence complet des pythagoriciens. La douleur la plus imprévue ne m’arrachait pas un soupir ; et au théâtre, quand j’entrais, on s’écartait de moi comme d’un fantôme.

  DAMIS

  Auriez-vous fait cela, vous ?

  APOLLONIUS

  Le temps de mon épreuve terminé, j’entrepris d’instruire les prêtres qui avaient perdu la tradition.

  ANTOINE

  Quelle tradition ?

  DAMIS

  Laissez-le poursuivre ! Taisez-vous !

  APOLLONIUS

  J’ai devisé avec les Samanéens du Gange, avec les astrologues de Chaldée, avec les mages de Babylone, avec les Druides gaulois, avec les sacerdoces des nègres ! J’ai gravi les quatorze Olympes, j’ai sondé les lacs de Scythie, j’ai mesuré la grandeur du Désert !

  DAMIS

  C’est pourtant vrai, tout cela ! J’y étais, moi !

  APOLLONIUS

  J’ai d’abord été jusqu’à la mer d’Hyrcanie. J’en ai fait le tour ; et par le pays des Baraomates, où est enterré Bucéphale, je suis descendu vers Ninive. Aux portes de la ville, un homme s’approcha.

  DAMIS

  Moi ! moi ! mon bon maître ! Je vous aimai, tout de suite ! Vous étiez plus doux qu’une fille et plus beau qu’un Dieu !

  APOLLONIUS

  sans l’entendre :

  Il voulait m’accompagner, pour me servir d’interprète.

  DAMIS

  Mais vous répondîtes que vous compreniez tous les langages et que vous deviniez toutes les pensées. Alors j’ai baisé le bas de votre manteau, et je me suis m
is à marcher derrière vous.

  APOLLONIUS

  Après Ctésiphon, nous entrâmes sur les terres de Babylone.

  DAMIS

  Et le satrape poussa un cri, en voyant un homme si pâle.

  ANTOINE

  à part :

  Que signifie …

  APOLLONIUS

  Le Roi m’a reçu debout, près d’un trône d’argent, dans une salle ronde, constellée d’étoiles ; — et de la coupole pendaient, à des fils que l’on n’apercevait pas, quatre grands oiseaux d’or, les deux ailes étendues.

  ANTOINE

  rêvant :

  Est-ce qu’il y a sur la terre des choses pareilles ?

  DAMIS

  C’est là une ville, cette Babylone ! tout le monde y est riche ! Les maisons, peintes en bleu, ont des portes de bronze, avec un escalier qui descend vers le fleuve ;

  Dessinant par terre, avec son bâton,

  Comme cela, voyez-vous ? Et puis, ce sont des temples, des places, des bains, des aqueducs ! Les palais sont couverts de cuivre rouge ! et l’intérieur donc, si vous saviez !

  APOLLONIUS

  Sur la muraille du septentrion, s’élève une tour qui en supporte une seconde, une troisième, une quatrième, une cinquième — et il y en a trois autres encore ! La huitième est une chapelle avec un lit. Personne n’y entre que la femme choisie par les prêtres pour le Dieu Bélus. Le roi de Babylone m’y fit loger.

  DAMIS

  A peine si l’on me regardait, moi ! Aussi, je restais seul à me promener par les rues. Je m’informais des usages ; je visitais les ateliers ; j’examinais les grandes machines qui portent l’eau dans les jardins. Mais il m’ennuyait d’être séparé du Maître.

  APOLLONIUS

  Enfin, nous sortîmes de Babylone ; et au clair de la lune, nous vîmes tout à coup une empuse.

  DAMIS

  Oui-da ! Elle sautait sur son sabot de fer ; elle hennissait comme un âne ; elle galopait dans les rochers. Il lui cria des injures ; elle disparut.

  ANTOINE

  à part :

  Où veulent-ils en venir ?

  APOLLONIUS

  A Taxilla, capitale de cinq mille forteresses, Phraortes, roi du Gange, nous a montré sa garde d’hommes noirs hauts de cinq coudées, et dans les jardins de son palais, sous un pavillon de brocart vert, un éléphant énorme, que les reines s’amusaient à parfumer. C’était l’éléphant de Porus, qui s’était enfui après la mort d’Alexandre.

  DAMIS

  Et qu’on avait retrouvé dans une forêt.

 

‹ Prev