Complete Works of Gustave Flaubert

Home > Fiction > Complete Works of Gustave Flaubert > Page 403
Complete Works of Gustave Flaubert Page 403

by Gustave Flaubert


  Là-bas, très-loin, au milieu des brouillards, aperçois-tu ce géant à barbe blonde qui laisse tomber un glaive rouge de sang ? c’est le Scythe Zalmoxis, entre deux planètes : Artimpasa — Vénus, et Orsiloché — la Lune.

  Plus loin, émergeant des nuages pâles, sont les Dieux qu’on adorait chez les Cimmériens, au delà même de Thulé !

  Leurs grandes salles étaient chaudes ; et à la lueur des épées nues tapissant la voûte, ils buvaient de l’hydromel dans des cornes d’ivoire. Ils mangeaient le foie de la baleine dans des plats de cuivre battus par des démons ; ou bien, ils écoutaient les sorciers captifs faisant aller leurs mains sur les harpes de pierre.

  Ils sont las ! ils ont froid ! La neige alourdit leurs peaux d’ours, et leurs pieds se montrent par les déchirures de leurs sandales.

  Ils pleurent les prairies, où sur des tertres de gazon ils reprenaient haleine dans la bataille, les longs navires dont la proue coupait les monts de glace, et les patins qu’ils avaient pour suivre l’orbe des pôles, en portant au bout de leurs bras tout le firmament qui tournait avec eux.

  Une rafale de givre les enveloppe.

  Antoine abaisse son regard d’un autre côté.

  Et il aperçoit, — se détachant en noir sur un fond rouge, — d’étranges personnages, avec des mentonnières et des gantelets, qui se renvoient des balles, sautent les uns par-dessus les autres, font des grimaces, dansent frénétiquement.

  HILARION

  Ce sont les Dieux de l’Étrurie, les innombrables Aesars.

  Voici Tagès, l’inventeur des augures. Il essaye avec une main d’augmenter les divisions du ciel, et de l’autre, il s’appuie sur la terre. Qu’il y rentre !

  Nortia considère la muraille où elle enfonçait des clous pour marquer le nombre des années. La surface en est couverte, et la dernière période accomplie.

  Comme deux voyageurs battus par un orage, Kastur et Pulutuk s’abritent en tremblant sous le même manteau.

  ANTOINE

  ferme les yeux.

  Assez ! assez !

  Mais passent dans l’air avec un grand bruit d’ailes, toutes les Victoires du Capitole, — cachant leur front de leurs mains, et perdant les trophées suspendus à leurs bras.

  Janus, — maître des crépuscules, s’enfuit sur un bélier noir ; et, de ses deux visages, l’un est déjà putréfié, l’autre s’endort de fatigue.

  Summanus, — dieu du ciel obscur et qui n’a plus de tête, presse contre son coeur un vieux gâteau en forme de roue.

  Vesta, — sous une coupole en ruine, tâche de ranimer sa lampe éteinte.

  Bellone — se taillade les joues, sans faire jaillir le sang qui purifiait ses dévots.

  ANTOINE

  Grâce ! ils me fatiguent !

  HILARION

  Autrefois, ils amusaient !

  Et il lui montre dans un bosquet d’aliziers, Une Femme toute nue, — à quatre pattes comme une bête, et saillie par un homme noir, tenant dans chaque main un flambeau.

  C’est la déesse d’Aricia, avec le démon Virbius. Son sacerdote, le roi du bois, devait être un assassin ; — et les esclaves en fuite, les dépouilleurs de cadavres, les brigands de la voie Salaria, les éclopés du pont Sublicius, toute la vermine des galetas de Suburre n’avait pas de dévotion plus chère !

  Les patriciennes du temps de Marc-Antoine préféraient Libitina.

  Et il lui montre, sous des cyprès et des rosiers, Une autre Femme — vêtue de gaze. Elle sourit, ayant autour d’elle des pioches, des brancards ; des tentures noires, tous les ustensiles des funérailles. Ses diamants brillent de loin sous des toiles d’araignées. Les Larves comme des squelettes montrent leurs os entre les branches, et les Lémures, qui sont des fantômes, étendent leurs ailes de chauve-souris.

  Sur le bord d’un champ, le dieu Terme, déraciné, penche, tout couvert d’ordures.

  Au milieu d’un sillon, le grand cadavre de Vertumne est dévoré par des chiens rouges.

  Les Dieux rustiques s’en éloignent en pleurant, Sartor, Sarrator, Vervactor, Collina, Vallona, Hostilinus, — tous couverts de petite manteaux à capuchon, et chacun portant, soit un hoyau, une fourche, une claie, un épieu.

  HILARION

  C’était leur âme qui faisait prospérer la villa, avec ses colombiers, ses parcs de loirs et d’escargots, ses basses-cours défendues par des filets, ses chaudes écuries embaumées de cèdre.

  Ils protégeaient tout le peuple misérable qui traînait les fers de ses jambes sur les cailloux de la Sabine, ceux qui appelaient les porcs au son de la trompe, ceux qui cueillaient les grappes au haut des ormes, ceux qui poussaient par les petits chemins les ânes chargés de fumier. Le laboureur, en haletant sur le manche de sa charrue, les priait de fortifier ses bras ; et les vachers à l’ombre des tilleuls, près des calebasses de lait, alternaient leurs éloges sur des flûtes de roseau.

  Antoine soupire.

  Et au milieu d’une chambre, sur une estrade, se découvre un lit d’ivoire, environné par des gens qui tiennent des torches de sapin.

  Ce sont les Dieux du mariage. Ils attendent l’épousée !

  Domiduca devait l’amener, Virgo défaire sa ceinture, Subigo l’étendre sur le lit, — et Praema écarter ses bras, en lui disant à l’oreille des paroles douces.

  Mais elle ne viendra pas ! et ils congédient les autres : Nona et Decima gardes-malades, les trois Nixii accoucheurs, les deux nourrices Educa et Potina, — et Carna berceuse, dont le bouquet d’aubépines éloigne de l’enfant les mauvais rêves.

  Plus tard, Ossipago lui aurait affermi les genoux, Barbatus donné la barbe, Stimula les premiers désirs, Volupia la première jouissance, Fabulinus appris à parler, Numera à compter, Camoena à chanter, Consus à réfléchir.

  La chambre est vide ; et il ne reste plus au bord du lit que Naenia — centenaire, — marmottant pour elle-même la complainte qu’elle hurlait à la mort des vieillards.

  Mais bientôt sa voix est dominée par des cris aigus. Ce sont :

  LES LARES DOMESTIQUES

  accroupis au fond de l’atrium, vêtus de peaux de chien, avec des fleurs autour du corps, tenant leurs mains fermées contre leurs joues, et pleurant tant qu’ils peuvent.

  Où est la portion de nourriture qu’on nous donnait à chaque repas, les bons soins de la servante, le sourire de la matrone, et la gaieté des petits garçons jouant aux osselets sur les mosaïques de la cour ? Puis, devenus grands ils suspendaient à notre poitrine leur bulle d’or ou de cuir.

  Quel bonheur, quand, le soir d’un triomphe, le maître en rentrant tournait vers nous ses yeux humides ! Il racontait ses combats ; et l’étroite maison était plus fière qu’un palais et sacrée comme un temple.

  Qu’ils étaient doux les repas de famille, surtout le lendemain des Feralia ! Dans la tendresse pour les morts, toutes les discordes s’apaisaient ; et on s’embrassait, en buvant aux gloires du passé et aux espérances de l’avenir.

  Mais les aïeux de cire peinte, enfermés derrière nous, se couvrent lentement de moisissure. Les races nouvelles, pour nous punir de leurs déceptions, nous ont brisé la mâchoire ; sous la dent des rats nos corps de bois s’émiettent.

  Et les innombrables Dieux veillant aux portes, à la cuisine, au cellier, aux étuves, se dispersent de tous les côtés, — sous l’apparence d’énormes fourmis qui trottent ou de grands papillons qui s’envolent.

  CRÉPITUS

  se fait entendre.

  Moi aussi l’on m’honora jadis. On me faisait des libations. Je fus un

  Dieu !

  L’Athénien me saluait comme un présage de fortune, tandis que le Romain dévot me maudissait les poings levés et que le pontife d’Égypte, s’abstenant de fèves, tremblait à ma voix et pâlissait à mon odeur.

  Quand le vinaigre militaire coulait sur les barbes non rasées, qu’on se régalait de glands, de pois et d’oignons crus et que le bouc en morceaux cuisait dans le beurre rance des pasteurs, sans souci du voisin, personne alors ne se gênait. Les nourritures solides faisaient les digestions
retentissantes. Au soleil de la campagne, les hommes se soulageaient avec lenteur.

  Ainsi, je passais sans scandale, comme les autres besoins de la vie, comme Mena tourment des vierges, et la douce Rumina qui protège le sein de la nourrice, gonflé de veines bleuâtres. J’étais joyeux. Je faisais rire ! Et se dilatant d’aise à cause de moi, le convive exhalait toute sa gaieté par les ouvertures de son corps.

  J’ai eu mes jours d’orgueil. Le bon Aristophane me promena sur la scène, et l’empereur Claudius Drusus me fit asseoir à sa table. Dans les laticlaves des patriciens j’ai circulé majestueusement ! Les vases d’or, comme des tympanons, résonnaient sous moi ; — et quand plein de murènes, de truffes et de pâtés, l’intestin du maître se dégageait avec fracas, l’univers attentif apprenait que César avait dîné !

  Mais à présent, je suis confiné dans la populace, — et l’on se récrie, même à mon nom !

  Et Crépitus s’éloigne, en poussant un gémissement.

  Puis un coup de tonnerre ;

  UNE VOIX

  J’étais le Dieu des armées, le Seigneur, le Seigneur Dieu !

  J’ai déplié sur les collines les tentes de Jacob, et nourri dans les sables mon peuple qui s’enfuyait.

  C’est moi qui ai brûlé Sodome ! C’est moi qui ai englouti la terre sous le Déluge ! C’est moi qui ai noyé Pharaon, avec les princes fils de rois, les chariots de guerre et les cochers.

  Dieux jaloux, j’exécrais les autres Dieux. J’ai broyé les impurs ; j’ai abattu les superbes ; — et ma désolation courait de droite et de gauche, comme un dromadaire qui est lâché dans un champ de maïs.

  Pour délivrer Israël, je choisissais les simples. Des anges aux ailes de flamme leur parlaient dans les buissons.

  Parfumées de nard, de cinnamome et de myrrhe, avec des robes transparentes et des chaussures à talon haut, des femmes d’un coeur intrépide allaient égorger les capitaines. Le vent qui passait emportait les prophètes.

  J’avais gravé ma loi sur des tables de pierre. Elle enfermait mon peuple comme dans une citadelle. C’était mon peuple. J’étais son Dieu ! La terre était à moi, les hommes à moi, avec leurs pensées, leurs oeuvres, leurs outils de labourage et leur postérité.

  Mon arche reposait dans un triple sanctuaire, derrière des courtines de pourpre et des candélabres allumés. J’avais, pour me servir, toute une tribu qui balançait des encensoirs, et le grand prêtre en robe d’hyacinthe, portant sur sa poitrine des pierres précieuses, disposées dans un ordre symétrique.

  Malheur ! malheur ! Le Saint-des-Saints s’est ouvert, le voile s’est déchiré, les parfums de l’holocauste se sont perdus à tous les vents. Le chacal piaule dans les sépulcres ; mon temple est détruit, mon peuple est dispersé !

  On a étranglé les prêtres avec les cordons de leurs habits. Les femmes sont captives, les vases sont tous fondus !

  La voix s’éloignant :

  J’étais le Dieu des armées, le Seigneur, le Seigneur Dieu !

  Alors il se fait un silence énorme, une nuit profonde.

  ANTOINE

  Tous sont passés.

  Il reste moi !

  dit QUELQU’UN.

  Et Hilarion est devant lui, — mais transfiguré, beau comme un archange, lumineux comme un soleil, — et tellement grand, que pour le voir

  ANTOINE

  se renverse la tête.

  Qui donc es-tu ?

  HILARION

  Mon royaume est de la dimension de l’univers ; et mon désir n’a pas de bornes. Je vais toujours, affranchissant l’esprit et pesant les mondes, sans haine, sans peur, sans pitié, sans amour, et sans Dieu. On m’appelle la Science.

  ANTOINE

  se rejette en arrière :

  Tu dois être plutôt … le Diable !

  HILARION

  en fixant sur lui ses prunelles :

  Veux-tu le voir ?

  ANTOINE

  ne se détache plus de ce regard ; il est saisi par la curiosité du Diable. Sa terreur augmente, son envie devient démesurée.

  Si je le voyais pourtant … si je le voyais ?…

  Puis dans un spasme de colère :

  L’horreur que j’en ai m’en débarrassera pour toujours. — Oui !

  Un pied fourchu se montre.

  Antoine a regret.

  Mais le Diable l’a jeté sur ses cornes, et l’enlève.

  VI.

  Il vole sous lui, étendu comme un nageur ; — ses deux ailes grandes ouvertes, en le cachant tout entier, semblent un nuage.

  ANTOINE

  Où vais-je ?

  Tout à l’heure j’ai entrevu la forme du Maudit. Non ! une nuée m’emporte.

  Peut-être que je suis mort, et que je monte vers Dieu ?…

  Ah ! comme je respire bien ! L’air immaculé me gonfle l’âme. Plus de pesanteur ! plus de souffrance !

  En bas, sous moi, la foudre éclate, l’horizon s’élargit, des fleuves s’entre-croisent. Cette tache blonde c’est le désert, cette flaque d’eau l’Océan.

  Et d’autres océans paraissent, d’immenses régions que je ne connaissais pas. Voici les pays noirs qui fument comme des brasiers, la zone des neiges obscurcie toujours par des brouillards. Je tâche de découvrir les montagnes où le soleil, chaque soir, va se coucher.

  LE DIABLE

  Jamais le soleil ne se couche !

  Antoine n’est pas surpris de cette voix. Elle lui semble un écho de sa pensée, — une réponse de sa mémoire.

  Cependant la terre prend la forme d’une boule ; et il l’aperçoit au milieu de l’azur qui tourne sur ses pôles, en tournant autour du soleil.

  LE DIABLE

  Elle ne fait donc pas le centre du monde ? Orgueil de l’homme, humilie-toi !

  ANTOINE

  A peine maintenant si je la distingue. Elle se confond avec les autres feux.

  Le firmament n’est qu’un tissu d’étoiles.

  Ils montent toujours.

  Aucun bruit ! pas même le croassement des aigles ! Rien !… et je me penche pour écouter l’harmonie des planètes.

  LE DIABLE

  Tu ne les entendras pas ! Tu ne verras pas, non plus, l’antichtone de Platon, le foyer de Philolaüs, les sphères d’Aristote, ni les sept cieux des Juifs avec les grandes eaux par-dessus la voûte de cristal !

  ANTOINE

  D’en bas elle paraissait solide comme un mur. Je la pénètre, au contraire, je m’y enfonce !

  Et il arrive devant la lune, — qui ressemble à un morceau de glace tout rond, plein d’une lumière immobile.

  LE DIABLE

  C’était autrefois le séjour des âmes. Le bon Pythagore l’avait même garnie d’oiseaux et de fleurs magnifiques.

  ANTOINE

  Je n’y vois que des plaines désolées, avec des cratères éteints, sous un ciel tout noir.

  Allons vers ces astres d’un rayonnement plus doux, afin de contempler les anges qui les tiennent au bout de leurs bras, comme des flambeaux !

  LE DIABLE

  l’emporte au milieu des étoiles.

  Elles s’attirent en même temps qu’elles se repoussent. L’action de chacune résulte des autres et y contribue, — sans le moyen d’un auxiliaire, par la force d’une loi, la seule vertu de l’ordre.

  ANTOINE

  Oui … oui ! mon intelligence l’embrasse ! C’est une joie supérieure aux plaisirs de la tendresse ! Je halète stupéfait devant l’énormité de Dieu !

  LE DIABLE

  Comme le firmament qui s’élève à mesure que tu montes et grandira sous l’ascension de ta pensée ; — et tu sentiras augmenter ta joie, d’après cette découverte du monde, dans cet élargissement de l’infini.

  ANTOINE

  Ah ! plus haut ! plus haut ! toujours !

  Les astres se multiplient, scintillent. La Voie lactée au zénith se développe comme une immense ceinture, ayant des trous par intervalles ; dans ces fentes de sa clarté, s’allongent des espaces de ténèbres. Il y a des pluies d’étoiles, des traînées de poussière d’or, des vapeurs
lumineuses qui flottent et se dissolvent.

  Quelquefois une comète passe tout à coup ; — puis la tranquillité des lumières innombrables recommence.

  Antoine, les bras ouverts, s’appuie sur les deux cornes du Diable, en occupant ainsi toute l’envergure.

  Il se rappelle avec dédain l’ignorance des anciens jours, la médiocrité de ses rêves. Les voilà donc près de lui ces globes lumineux qu’il contemplait d’en bas ! Il distingue l’entre-croisement de leurs lignes, la complexité de leurs directions. Il les voit venir de loin, — et suspendus comme des pierres dans une fronde, décrire leurs orbites, pousser leurs hyperboles.

  Il aperçoit d’un seul regard la Croix du sud et la Grande Ourse, le Lynx et le Centaure, la nébuleuse de la Dorade, les six soleils dans la constellation d’Orion, Jupiter avec ses quatre satellites, et le triple anneau du monstrueux Saturne ! toutes les planètes, tous les astres que les hommes plus tard découvriront ! Il emplit ses yeux de leurs lumières, il surcharge sa pensée du calcul de leurs distances ; — puis sa tête retombe.

  Quel est le but de tout cela ?

  LE DIABLE

  Il n’y a pas de but !

  Comment Dieu aurait-il un but ? Quelle expérience a pu l’instruire, quelle réflexion le déterminer ?

  Avant le commencement il n’aurait pas agi, et maintenant il serait inutile.

  ANTOINE

  Il a créé le monde pourtant, d’une seule fois, par sa parole !

  LE DIABLE

  Mais les êtres qui peuplent la terre y viennent successivement. De même, au ciel, des astres nouveaux surgissent, — effets différents de causes variées.

  ANTOINE

  La variété des causes est la volonté de Dieu !

  LE DIABLE

  Mais admettre en Dieu plusieurs actes de volonté, c’est admettre plusieurs causes et détruire son unité !

  Sa volonté n’est pas séparable de son essence. Il n’a pu avoir une autre volonté, ne pouvant avoir une autre essence ; — et puisqu’il existe éternellement, il agit éternellement.

  Contemple le soleil ! De ses bords s’échappent de hautes flammes lançant des étincelles, qui se disposent pour devenir des mondes ; — et plus loin que la dernière, au delà de ces profondeurs où tu n’aperçois que la nuit, d’autres soleils tourbillonnent, derrière ceux-là d’autres, et encore d’autres, indéfiniment …

 

‹ Prev