by Jean M. Auel
A la Réunion d’Été des Mamutoï, elle avait passé beaucoup de temps avec les mamutii, et découvert que tous Ceux Qui Servaient la Mère ne détenaient pas le même savoir. Cela dépendait. Certains mamutii étaient surtout habiles dans l’utilisation des remèdes, d’autres s’intéressaient davantage aux pratiques, d’autres aux malades, aux raisons pour lesquelles certains guérissaient et d’autres non. D’autres encore ne s’occupaient que du Monde des Esprits et ne s’intéressaient pas aux remèdes.
Ayla voulait tout savoir, s’imprégner de tout – les idées sur le Monde des Esprits, la connaissance et l’usage des mots pour compter, la mémorisation des légendes et des histoires – mais elle se passionnait avant toute chose pour tout ce qui était lié aux drogues et aux pratiques des guérisseurs. Elle avait essayé sur elle-même diverses plantes et herbes comme Iza le lui avait appris, avec précaution, et avait glané d’autres connaissances auprès de guérisseurs rencontrés pendant le Voyage. Elle se considérait comme quelqu’un qui savait des choses mais continuait à apprendre. Elle ne se rendait pas compte de l’étendue de ses connaissances ni de ses capacités. Mais ce qui lui manquait surtout, depuis qu’elle avait quitté le Clan, c’était d’avoir quelqu’un pour en discuter.
Folara l’aida à préparer la tisane puis elles apportèrent des coupes fumantes à chacun. Willamar, qui allait mieux, demandait à Jondalar des détails sur la mort de Thonolan. Le compagnon d’Ayla venait de commencer à relater les circonstances de l’attaque du lion des cavernes quand on frappa à la paroi de l’entrée. Tous levèrent la tête.
— Entre, dit Marthona.
Joharran souleva le rideau de cuir et parut un peu surpris de voir autant de monde, notamment Zelandoni.
— Je suis venu demander à Willamar comment s’est passé le troc. Tivonan et toi avez déposé un gros sac sur la terrasse à votre arrivée, mais avec tous ces événements et la fête de ce soir, j’ai pensé qu’il valait mieux attendre pour...
Sentant qu’il se passait quelque chose, il s’interrompit. Son regard fit le tour des visages, s’arrêta sur celui de Zelandoni.
— Jondalar nous racontait comment le lion des cavernes a... attaqué... Thonolan, fit-elle d’un ton hésitant.
Devant son expression horrifiée, elle comprit qu’il ignorait la mort de son jeune frère. Ce ne serait pas facile pour lui non plus ; Thonolan était aimé de tous.
— Assieds-toi, Joharran, dit-elle. Je crois que nous devons tous savoir. Une douleur partagée est plus facile à porter, et je doute que Jondalar ait envie de répéter plusieurs fois son récit.
Ayla attira discrètement l’attention de la doniate, inclina la tête d’abord vers l’infusion calmante puis vers la tisane qu’elle avait préparées. Zelandoni indiqua la seconde, regarda la jeune femme remplir une coupe en silence et la tendre à Joharran. Il la prit machinalement en écoutant Jondalar résumer les événements qui avaient conduit à la mort de Thonolan. Zelandoni était de plus en plus intriguée par l’étrangère, qu’elle soupçonnait à présent d’avoir plus qu’une vague connaissance des herbes.
— Que s’est-il passé quand le lion l’a assailli ? demanda Joharran.
— Il m’a attaqué moi aussi, répondit Jondalar.
— Comment se fait-il que tu sois encore en vie ?
— C’est à Ayla de raconter cette histoire.
Tous les regards se tournèrent vers elle. La première fois que Jondalar lui avait joué ce tour – commencer une histoire et, sans prévenir, lui laisser le soin de l’achever –, elle avait été prise au dépourvu. Elle était habituée, maintenant, mais ces gens étaient les parents de Jondalar, sa famille. Elle allait devoir leur raconter la mort d’un des leurs, un homme qu’elle n’avait pas connu et qui leur était cher. Elle sentit la nervosité lui serrer l’estomac.
— J’étais sur Whinney, commença-t-elle. Elle était grosse de Rapide mais, comme elle avait besoin d’exercice, je la montais un peu chaque jour. Nous allions en général vers l’est, parce que le chemin était plus facile. Fatiguée de prendre toujours la même direction, j’avais décidé de partir vers l’ouest, pour changer. Nous sommes allées jusqu’au bout de la vallée, là où la paroi de la falaise commence à s’abaisser. Après avoir traversé la petite rivière, j’ai failli changer d’avis et repartir dans l’autre sens. Whinney avait les perches à tirer et la pente était raide, mais ma jument la montait sans trop de difficultés, elle a le pied sûr.
— Qu’est-ce que c’est, les perches à tirer ? voulut savoir Folara.
— Deux perches attachées de chaque côté de Whinney et dont les extrémités, reliées entre elles, traînent par terre. C’est avec ce système que ma jument m’aidait à rapporter des choses à ma grotte, les animaux que je tuais, par exemple.
— Pourquoi ne pas te faire aider par quelqu’un, plutôt ?
— Il n’y avait personne pour m’aider. Je vivais seule dans la vallée.
Les autres échangèrent des regards surpris, mais, avant que l’un d’eux interroge de nouveau Ayla, Zelandoni intervint :
— Je suis sûre que nous avons tous beaucoup de questions à poser, mais attendons. Laissons-la d’abord finir son histoire.
Il y eut des hochements de tête approbateurs et tous reportèrent leur attention sur l’étrangère.
— Nous passions devant un défilé quand j’ai entendu un rugissement de lion suivi d’un cri, un cri humain, poursuivit Ayla.
Tous étaient suspendus à ses lèvres, et Folara ne put s’empêcher de demander :
— Qu’est-ce que tu as fait ?
— Je ne savais pas quoi faire, au début. Mais je devais au moins aller voir qui avait crié. Pour lui venir en aide, si je le pouvais. J’ai dirigé Whinney vers le défilé, je suis descendue de son dos, j’ai regardé. J’ai vu le lion, je l’ai entendu. C’était Bébé. Je n’avais plus peur, je savais qu’il ne nous ferait aucun mal.
Cette fois, ce fut Zelandoni qui se révéla incapable de garder le silence.
— Tu as reconnu le rugissement d’un lion ? Tu es entrée dans un défilé où se trouvait un lion ?
— Ce n’était pas n’importe quel lion. C’était Bébé. Mon lion. Celui que j’avais élevé.
Désespérant de leur faire sentir la différence, elle se tourna vers Jondalar. Malgré la gravité des événements qu’elle narrait, il souriait, c’était plus fort que lui.
— Ils m’ont déjà parlé de ce lion, dit Marthona. Il semble qu’Ayla sache gagner l’amitié d’autres animaux, en plus des chevaux et des loups. Jondalar affirme qu’il l’a vue monter sur le dos de ce lion, comme sur celui des chevaux. Il affirme que d’autres l’ont vue aussi. Continue, Ayla, je te prie.
Zelandoni pensa qu’il fallait à tout prix qu’elle éclaircisse ce lien avec les animaux. Elle avait vu les chevaux près de la Rivière, elle savait que l’étrangère avait un loup pour compagnon, mais elle-même s’occupait d’un enfant malade dans un autre foyer quand Marthona avait conduit le couple et l’animal chez elle. Ces bêtes n’étaient pas sous ses yeux, elle les avait chassées de ses préoccupations pour le moment.
— En arrivant au fond du défilé, j’ai vu Bébé sur une corniche avec deux hommes. J’ai cru qu’ils étaient morts mais, après avoir grimpé là-haut, je me suis aperçue que l’un d’eux vivait encore. Il ne tarderait cependant pas à mourir si on ne lui portait pas secours. J’ai réussi à faire glisser Jondalar de la corniche, à l’attacher sur les perches à tirer.
— Et le lion ? demanda Joharran. Les lions des cavernes n’ont pas pour habitude de laisser quelqu’un s’interposer entre eux et la proie qu’ils viennent de tuer.
— Non, reconnut Ayla, mais celui-là, c’était Bébé. Je lui ai dit de partir.
Devant l’expression d’incrédulité stupéfaite du chef de la Caverne, elle ajouta :
— Comme lorsque nous chassions ensemble. Je ne crois pas qu’il avait faim, de toute façon. Sa lionne venait de lui apporter un cerf. Et je lui avais appris à ne pas chasser d’humains. Je l’ai élevé. J’ét
ais sa mère, pour lui. Les humains étaient sa famille... sa fierté. Je crois qu’il avait attaqué les deux hommes uniquement parce qu’ils avaient empiété sur son territoire.
« Je ne voulais pas laisser l’autre homme dans le défilé : la lionne, elle, ne considérait pas les humains comme sa famille. Mais je n’avais pas de place pour lui sur les perches, et pas le temps de l’enterrer. Je craignais en plus que Jondalar ne meure si je ne le ramenais pas à ma grotte. J’ai remarqué derrière la corniche, sur une pente forte, un éboulis retenu par un gros rocher. J’ai tiré le corps dessous et, avec un épieu – je me servais alors de lourds épieux, comme le Clan –, j’ai fait rouler le rocher sur le côté pour que l’éboulis recouvre le corps. Je ne pouvais me résigner à l’abandonner comme cela, sans même un message au Monde des Esprits. Je n’étais pas mog-ur mais j’ai répété le rituel de Creb pour demander à l’Esprit du Grand Ours des Cavernes de guider le mort jusqu’au Monde d’Après. Puis, avec l’aide de Whinney, j’ai ramené Jondalar à ma grotte.
Les questions affluèrent dans la tête de Zelandoni : qui était ce « Grrub » ? (C’était ainsi que sonnait à ses oreilles le nom de Creb.) Pourquoi l’Esprit d’un ours des cavernes au lieu de la Grande Terre Mère ? Elle n’avait pas saisi la moitié des propos de l’étrangère et trouvait l’autre moitié difficile à croire.
— Une chance que Jondalar n’ait pas été aussi touché que tu le pensais, commenta la doniate.
Ayla secoua la tête. Que voulait dire Zelandoni ? Jondalar était à demi-mort, elle se demandait encore comment elle avait réussi à le sauver.
A son expression, Jondalar devina ce qu’elle pensait et se leva. Zelandoni avait émis des doutes qu’il fallait lever.
— Il faut que vous connaissiez tous la gravité de mes blessures, dit-il en relevant sa tunique et en dénouant la lanière de ses jambières d’été.
S’il était rare pour les hommes – comme pour les femmes – d’aller nus, même par les journées les plus chaudes, montrer son corps ne posait pas de problème. Les gens se voyaient souvent nus quand ils nageaient ou prenaient un bain de vapeur. Ce ne fut pas sa virilité que les autres fixèrent lorsque Jondalar se dénuda, mais les énormes cicatrices de sa cuisse et de son torse.
Les coups de griffe avaient bien cicatrisé, et Zelandoni remarqua même qu’Ayla avait recousu la peau par endroits. Elle avait suturé la jambe en sept points : quatre nœuds le long de la blessure la plus profonde, trois autres pour maintenir en place les muscles déchirés. Personne ne lui avait appris à le faire mais elle n’avait pas vu d’autre moyen de refermer les plaies béantes.
Rien dans la démarche de Jondalar ne laissait penser qu’il avait été aussi grièvement blessé. Il ne boitait pas de cette jambe, et mis à part les balafres mêmes, le tissu musculaire, en dessous, semblait normal. Il portait sur la poitrine et l’épaule droite d’autres marques provenant des coups de griffe du lion, ainsi qu’une cicatrice isolée, apparemment sans rapport, sur les côtes. A l’évidence, son long Voyage ne l’avait pas laissé indemne.
Tous comprenaient maintenant pourquoi il avait fallu soigner Jondalar sans attendre, mais seule Zelandoni se rendait compte qu’il avait frôlé la mort. Elle rougit de sa remarque inconsidérée.
— Je suis désolée, Ayla, je ne pensais pas que tu étais aussi habile. La Neuvième Caverne des Zelandonii a de la chance que Jondalar lui ait ramené une guérisseuse d’une telle expérience.
Jondalar sourit en se rhabillant et Ayla poussa un petit soupir de soulagement. La doniate était plus résolue que jamais à en apprendre davantage sur cette étrangère. Ses liens avec les animaux avaient forcément un sens, et il fallait placer sous l’autorité et l’influence de la Zelandonia une femme aussi experte dans l’art de guérir. Sans personne pour la contrôler, cette étrangère pouvait gravement troubler la vie ordonnée de son peuple. Mais puisque c’était Jondalar qui l’avait amenée, il faudrait avancer avec précaution. Il y avait d’abord beaucoup à apprendre sur cette femme.
— Il faut que je te remercie pour le retour d’au moins un de mes fils, Ayla. Je te suis reconnaissante, déclara Marthona.
— Si Thonolan était revenu, lui aussi, ce serait en effet une occasion de se réjouir, dit Willamar. Mais Marthona savait, quand il est parti, qu’elle ne le reverrait pas. (Il se tourna vers sa compagne.) Je n’ai pas voulu te croire mais j’aurais dû le savoir, moi aussi. Thonolan voulait tout voir, aller partout. Même lorsqu’il était enfant, sa curiosité était immense.
Cette remarque réveilla chez Jondalar un souci qui le rongeait depuis longtemps.
— Zelandoni, il faut que je te demande : est-il possible que l’esprit de Thonolan ait trouvé seul le chemin du Monde d’Après ? Sans aucune aide ? Ses os sont encore sous cet éboulis de pierres, dans les steppes de l’Est, il n’a pas de véritable sépulture. Se peut-il que son esprit erre dans le Monde d’Après sans personne pour lui montrer le chemin ?
La grosse femme fronça les sourcils. C’était une question grave, qu’il fallait manier avec précaution, notamment pour ménager la famille de Thonolan.
— Ayla, n’as-tu pas parlé d’une sorte de rituel sommaire auquel tu as procédé ? Dis-m’en davantage.
— Il n’y a pas grand-chose à dire. C’était le rite que Creb observait chaque fois que quelqu’un mourait et que son esprit quittait ce monde. J’étais inquiète pour l’homme qui avait survécu mais je voulais faire quelque chose pour aider l’autre à trouver le chemin.
— Ayla m’a conduit plus tard à cet endroit et m’a donné de la poudre d’ocre rouge à répandre sur l’éboulis. Avant de quitter la vallée, nous sommes retournés dans le défilé, et j’ai remarqué une pierre très particulière dans le tas qui recouvrait Thonolan. Je l’ai emportée dans l’espoir qu’elle aiderait Zelandoni à trouver son esprit s’il errait encore et à le guider sur le bon chemin. Elle est dans mon sac, je vais la chercher.
Jondalar s’éloigna, revint avec une pochette de cuir qu’une lanière de cuir permettait de porter autour du cou. Il l’ouvrit, fit tomber dans sa paume un petit morceau d’ocre rouge, et un fragment de pierre grise en forme de pyramide aplatie. Mais, lorsqu’il la retourna, il y eut des exclamations de stupeur. La face inférieure était bordée d’une mince couche d’opale d’un bleu laiteux et parcourue par des veines d’un rouge flamboyant.
— J’étais là, songeant à Thonolan, et cette pierre a roulé jusqu’à mes pieds. Ayla m’a conseillé de la mettre avec mon amulette dans cette pochette et de la rapporter chez moi. Je ne sais pas ce qu’elle signifie, mais il semble qu’elle ait un lien avec l’esprit de Thonolan.
Il tendit la pierre à Zelandoni. Personne d’autre ne fit mine de la toucher, et Ayla vit même Joharran frissonner. La doniate examina attentivement la pierre, se donnant ainsi le temps de réfléchir à ce qu’elle allait dire.
— Je crois que tu as raison, Jondalar. Cette pierre est liée d’une façon ou d’une autre à l’esprit de ton frère. Je ne sais pas ce que cela signifie, il faut que je l’étudie plus longtemps et que je demande conseil à la Mère, mais tu as été bien avisé de me l’apporter.
Après un silence, elle reprit :
— L’esprit de Thonolan était aventureux. Ce monde était peut-être trop petit pour lui. Il voyage peut-être encore dans le Monde d’Après, non parce qu’il est perdu mais parce qu’il n’est pas encore prêt à trouver sa place. Vous étiez loin à l’est quand sa vie dans ce monde a pris fin ?
— Au-delà de la mer intérieure, au bout de la grande rivière, celle qui commence de l’autre côté du glacier du haut plateau.
— Celle qu’on appelle la Grande Rivière Mère ?
— Oui.
Zelandoni redevint silencieuse puis finit par déclarer :
— La quête de Thonolan ne pouvait peut-être aboutir que dans le Monde d’Après, celui des Esprits. Doni a peut-être jugé qu’il était temps de rappeler ton frère et de te laisser rentrer. Le rituel d’Ayla a peut-être suffi, mais je n’ai pas bien compris ce qu’elle a f
ait, ni pourquoi. Il faut que je lui pose quelques questions.
Elle regarda le grand homme blond qu’elle avait aimé autrefois, qu’elle aimait encore à sa manière, puis la jeune femme qui avait réussi à l’étonner plus d’une fois depuis son arrivée.
— D’abord, qui est ce « Grrub » dont tu parles, et pourquoi as-tu invoqué l’Esprit d’un ours des cavernes au lieu de la Grande Terre Mère ?
Ayla voyait où menaient les questions de Zelandoni et, comme elles étaient directes, elle se sentit contrainte d’y répondre. Elle avait appris ce qu’était un mensonge, elle savait que certaines personnes pouvaient dire une chose qui n’était pas vraie, mais elle, elle n’y arrivait pas. Le mieux qu’elle pût faire, c’était s’abstenir de répondre, et cela lui était difficile quand on lui posait une question directe. Ayla baissa les yeux vers ses mains que les braises avaient tachées de noir.
Elle avait toujours su qu’il lui faudrait en venir là, mais elle avait espéré passer d’abord un peu de temps avec les parents de Jondalar, apprendre à les connaître. C’était peut-être aussi bien : si elle devait repartir, autant le faire avant de s’être attachée à eux.
Et Jondalar ? Elle l’aimait. Que se passerait-il si elle devait partir sans lui ? Elle portait en elle son enfant. Pas seulement l’enfant de son foyer ou même de son esprit. Son enfant. Malgré tout ce que les autres pouvaient croire, elle était convaincue que c’était l’enfant de Jondalar autant que le sien. Il avait commencé à grandir en elle quand ils avaient partagé les Plaisirs, le Don du Plaisir que la Grande Terre Mère accordait à Ses enfants.
Jusque-là, elle avait évité de regarder Jondalar, par peur de ce qu’elle risquait de découvrir sur son visage. Elle leva soudain les yeux vers lui. Il fallait qu’elle sache.
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Jondalar sourit, hocha la tête de manière quasi imperceptible, puis il prit la main d’Ayla, la pressa et la garda dans la sienne. La jeune femme n’arrivait pas à y croire. Il n’y avait pas de difficulté ! Il avait compris et lui disait qu’elle pouvait parler du Clan. Il resterait avec elle. Il l’aimait. Elle répondit au sourire de Jondalar par son grand, son merveilleux sourire plein d’amour.