by Jean M. Auel
— Je ne pense pas connaître ton autre amie, Marona, dit Jondalar en regardant la troisième femme, qui semblait un peu plus jeune.
— Je suis Lorava, la sœur de Portula.
— J’ai fait leur connaissance quand je me suis unie à un homme de la Cinquième Caverne, expliqua Marona. Elles me rendent visite. Je te salue, Ayla des Mamutoï.
Ayla se leva pour rendre les salutations. En d’autres circonstances, cela ne l’eût pas gênée, mais elle se sentit un peu déconcertée de saluer des inconnues sans porter le moindre vêtement sur elle. Elle s’enveloppa dans sa peau de chamois, la noua autour de sa taille et passa son sac à amulettes autour de son cou.
— Je te salue, Marrrona de la Neuvième Caverrrne des Zelandonii, répondit-elle, son accent guttural et la façon dont elle roulait les r la désignant aussitôt comme étrangère. Je te salue, Porrrtula de la Cinquième Caverrrne, et je salue Lorrrava, sa sœur.
La plus jeune du trio gloussa sottement devant la façon de parler d’Ayla, tenta de cacher son rire derrière sa main, et Jondalar crut voir une trace de dédain sur le visage de Marona.
— Je voulais faire plus que te saluer, dit-elle à Ayla. Je ne sais si Jondalar t’en a parlé mais, comme je viens de le mentionner, nous étions promis avant qu’il ne décide subitement d’entreprendre son grand Voyage. Tu t’en doutes, je n’étais pas ravie.
Jondalar cherchait quelque chose pour prévenir la déclaration d’inimitié que Marona s’apprêtait à lancer, il en était convaincu, mais elle le dérouta en poursuivant :
— C’est le passé. Pour être franche, je n’avais pas pensé à lui depuis des années quand vous êtes arrivés aujourd’hui. Il se peut cependant que d’autres n’aient pas oublié et que certains aient envie de cancaner. Je veux leur donner un autre sujet de conversation, leur montrer que je suis capable de t’accueillir comme il se doit.
D’un geste, elle désigna ses amies et poursuivit :
— Nous allions chez moi nous préparer pour ta fête de bienvenue ; tu aimerais peut-être nous accompagner. Ma cousine Wylopa est déjà là-bas. Tu te souviens de Wylopa, Jondalar ? Cela te permettrait de faire la connaissance de quelques femmes avant les présentations rituelles de ce soir.
Ayla perçut une certaine tension, en particulier entre Jondalar et Marona, mais, compte tenu des circonstances, c’était assez normal. Jondalar lui avait parlé de la jeune femme, en précisant qu’ils étaient presque promis l’un à l’autre avant son départ, et Ayla imaginait ce qu’elle aurait ressenti à la place de Marona. Toutefois celle-ci avait fait preuve de franchise, et Ayla avait envie de mieux connaître certaines femmes de la Caverne.
Elle manquait d’amies. En grandissant, elle avait eu peu de compagnes de son âge. Uba, la vraie fille d’Iza, avait été une sœur pour elle, mais Uba était beaucoup plus jeune, et si Ayla s’était attachée à toutes les femmes du clan de Brun, il restait des différences entre elles. Malgré tous les efforts qu’elle avait déployés pour devenir une vraie femme du Clan, elle n’avait pu tout changer en elle. Il lui avait fallu attendre de vivre chez les Mamutoï et de rencontrer Deegie pour connaître le plaisir d’avoir quelqu’un de son âge à qui se confier. Deegie lui manquait, comme lui manquait Tholie des Sharamudoï, devenue une amie dont Ayla se souviendrait toujours.
— Merci, Marona. Je me joindrai volontiers à vous, répondit-elle en enfilant sa tenue usée par le voyage. Je n’ai que cela, mais Marthona et Folara m’aideront à coudre des vêtements.
— Nous pourrons peut-être t’en offrir quelques-uns, en guise de cadeau de bienvenue, dit Marona.
— Jondalar, tu peux prendre la peau de chamois ? demanda Ayla.
— Bien sûr, répondit-il.
Il la tint brièvement contre lui pour effleurer sa joue avec la sienne puis elle partit avec les trois femmes. Il les regarda s’éloigner et plissa le front. Bien qu’il n’eût pas officiellement demandé à Marona d’être sa compagne, il l’avait amenée à croire qu’ils s’uniraient aux Matrimoniales de la Réunion d’Été, et elle avait fait des projets. Au lieu de quoi, il était parti pour le grand Voyage avec son frère et ne s’était pas montré. Cela avait dû être difficile pour elle.
C’était pourtant une superbe créature. La plupart des hommes la considéraient comme la plus belle et la plus désirable des femmes aux Réunions d’Été. Et, même si Jondalar n’était pas de cet avis, elle montrait à coup sûr du talent quand il s’agissait de partager le Don du Plaisir. Simplement, elle n’était pas celle qu’il désirait le plus. Mais les autres affirmaient qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, qu’ils allaient bien ensemble, et tout le monde s’attendait qu’ils nouent la lanière. Jondalar l’avait presque accepté, d’ailleurs. Il souhaitait un foyer avec une femme et des enfants, et comme il ne pouvait s’unir à Zolena, la seule qu’il voulait, Marona aurait convenu tout aussi bien qu’une autre.
Sans se l’avouer, il s’était senti soulagé quand il avait décidé de partir avec Thonolan. A l’époque, cela lui avait paru le moyen le plus facile de se dépêtrer de ses engagements envers Marona. Il était sûr qu’elle trouverait quelqu’un d’autre pendant son absence. C’était ce qui s’était passé, elle l’avait dit, mais cela n’avait pas duré. Il s’était attendu à la revoir dans un foyer plein d’enfants. Elle n’avait pas parlé d’enfants, c’était curieux.
Marona était encore belle mais avait un caractère difficile et un fond malveillant. Elle pouvait être méprisante et rancunière. Les plis du front de Jondalar s’accentuèrent tandis qu’il regardait Ayla et les trois femmes se diriger vers la Neuvième Caverne.
6
Loup vit Ayla traverser le pré des chevaux avec les trois femmes et s’élança vers elles. Lorava poussa un cri aigu ; Portula eut un hoquet et, prise de panique, chercha un endroit où se réfugier ; Marona blêmit de peur. Devant leur réaction, Ayla fit signe à Loup d’arrêter.
— Assez ! cria-t-elle à voix haute, plus à l’intention des trois femmes que de l’animal, même si le mot renforçait le signal.
Le carnassier s’arrêta et regarda Ayla, guettant le signe qu’il pouvait approcher.
— Vous voulez faire sa connaissance ? dit-elle. Il ne vous fera aucun mal.
— Pourquoi aurais-je envie de faire la connaissance d’une bête ? répliqua Marona.
Le ton de sa voix incita Ayla à l’examiner avec plus d’attention. Elle décela sur son visage de la frayeur, naturellement, mais aussi, ce qui était étonnant, une trace de dégoût et même de la colère. Ayla comprenait la peur, mais non pas le reste. Ce n’était pas le genre de réaction que Loup suscitait d’habitude. Les deux autres femmes se tournèrent vers Marona et, suivant son exemple, ne manifestèrent aucune envie d’approcher du loup.
Ayla remarqua que l’animal avait pris une posture plus méfiante. Il doit sentir quelque chose, lui aussi, pensa-t-elle.
— Loup, va retrouver Jondalar, lui dit-elle en lui faisant signe de s’éloigner.
Il resta un moment à la regarder sans bouger puis il partit en bondissant, pendant qu’elle s’engageait avec les trois femmes dans le sentier menant à l’immense abri de pierre.
En chemin, elles croisèrent plusieurs Zelandonii, et chacun d’eux réagit de manière différente en les voyant. Certains eurent un sourire amusé ou une expression perplexe ; d’autres parurent surpris, voire sidérés. Seuls les enfants ne leur prêtaient pas attention. Ayla ne put que le constater et cela l’inquiéta un peu.
Elle examina Marona et ses amies, mais à la dérobée, à la manière des femmes du Clan. Nul ne savait mieux qu’elles passer inaperçu. Elles se fondaient dans le paysage, elles disparaissaient, elles semblaient ne rien remarquer de ce qui se passait autour d’elles. Dès leur plus jeune âge, les filles du Clan apprenaient à ne jamais fixer ni même regarder un homme, à être discrètes. Pourtant on attendait d’elles qu’elles sachent immédiatement quand on avait besoin de leur attention. Elles apprenaient donc à se concentrer, à capter d’un seul coup d’œil des informations significatives, fo
urnies par la posture, le mouvement, l’expression.
Experte à ce jeu, Ayla n’était cependant pas aussi consciente de cet héritage que de sa capacité à décrypter le langage corporel. L’observation des trois femmes la mit sur ses gardes et la fit reconsidérer les motifs de Marona, mais elle décida d’attendre.
Une fois sous l’énorme surplomb, elles suivirent une direction différente de celle qu’Ayla avait prise avec Jondalar puis elles entrèrent dans une grande demeure plus proche du milieu de la terrasse. Elles furent accueillies par une femme qui semblait les guetter.
— Voici ma cousine Wylopa, dit Marona en traversant la pièce principale avant de pénétrer dans une pièce pour dormir. Wylopa, c’est Ayla.
— Salutations, répondit Wylopa.
Après les présentations rituelles avec tous les proches de Jondalar, Ayla trouva bizarre cette prise de contact désinvolte, qui n’était pas conforme à l’attitude des Zelandonii.
— Salutations, Wylopa, répondit Ayla. Cette demeurrre est la tienne ?
Surprise par le curieux accent, Wylopa eut quelques difficultés à comprendre l’étrangère.
— Non, répondit Marona à sa place. C’est celle de mon frère, de sa compagne et de leurs trois enfants. Ma cousine et moi vivons avec eux. Nous partageons cette pièce.
Ayla parcourut du regard l’espace délimité par des cloisons, comme chez Marthona.
— Nous allons apprêter nos cheveux et nos visages pour la cérémonie de ce soir, dit Portula en adressant à Marona un sourire mielleux qui se transforma en moue dédaigneuse quand elle regarda de nouveau Ayla. Nous avons pensé que tu aimerais te préparer avec nous.
— Merci de votre offre. Je voudrais voir comment vous faites, je ne connais pas les usages zelandonii. Mon amie Deegie me coiffait quelquefois mais elle est mamutoï, elle vit très loin d’ici. Je sais que je ne la reverrai jamais et elle me manque. C’est merveilleux d’avoir des amies.
Portula fut touchée de la réponse franche et chaleureuse de la nouvelle venue ; sa moue se transforma en sourire.
— Ayla, puisque cette fête a lieu pour te souhaiter la bienvenue, nous avons pensé que nous pourrions aussi te donner quelque chose à porter, dit Marona. J’ai demandé à ma cousine de récupérer des vêtements pour que tu puisses les essayer. Je vois que tu as trouvé quelques pièces de choix, Wylopa.
Lorava gloussa, Portula détourna les yeux.
Ayla remarqua plusieurs habits pêle-mêle sur le lit et sur le sol, essentiellement des jambières, des chemises à manches longues et des tuniques. Puis elle considéra la tenue des quatre femmes.
Wylopa, qui semblait plus âgée que Marona, portait des vêtements semblables à ceux qui étaient étalés ça et là : très amples, nota Ayla. Lorava, plus jeune, arborait une tunique de cuir sans manches, avec une ceinture au niveau des hanches, et une coupe un peu différente. Portula, plutôt rondelette, avait une jupe longue coupée dans un matériau fibreux, avec un ample sarrau bordé d’une longue frange. Marona, mince et bien faite, avait enfilé un haut très court, ouvert devant et orné d’une profusion de perles et de plumes, avec en bas une longue frange rougeâtre qui pendait jusqu’à la taille, et une jupe pagne semblable à celle qu’Ayla avait portée les jours de forte chaleur pendant son Voyage.
Jondalar lui avait montré comment prendre une bande rectangulaire de cuir souple, la passer entre les jambes et la maintenir à la taille avec une lanière. En laissant les extrémités pendre devant et derrière, en les nouant ensemble sur les côtés, on donnait au pagne l’aspect d’une jupe courte. Celle de Marona, remarqua-t-elle, était effrangée devant et derrière, ouverte de chaque côté pour révéler une longue jambe fuselée. La lanière était nouée bas, presque sous les hanches, ce qui faisait osciller les franges quand elle marchait. Ayla eut l’impression que ces vêtements – le haut très court qui ne fermait pas devant, le pagne étriqué – étaient trop petits pour Marona, comme s’ils avaient été taillés pour un enfant. Elle était cependant certaine qu’ils avaient été choisis avec le plus grand soin.
— Vas-y, prends quelque chose, l’encouragea Marona, et ensuite nous te coifferons. Nous voulons que cette soirée soit exceptionnelle pour toi.
— Tous ces vêtements ont l’air trop grands, trop lourds, répondit Ayla. Je n’aurai pas trop chaud ?
— Il fait frais, le soir, argua Wylopa, et ces tenues se portent amples. Comme ça, fit-elle en levant les bras pour montrer sa tenue blousante.
— Tiens, essaie ça, proposa Marona en s’emparant d’une tunique. Nous te montrerons comment on la porte.
Ayla ôta sa propre tunique puis le sac à amulettes, qu’elle posa sur une étagère, et laissa Marona passer l’autre vêtement par-dessus sa tête. Bien qu’elle fût plus grande que les quatre autres femmes, le bas lui arrivait aux genoux et ses mains disparaissaient sous les longues manches.
— Il est trop grand, protesta Ayla.
Elle ne voyait pas Lorava mais crut entendre un son étouffé derrière elle.
— Non, pas du tout, assura Wylopa avec un grand sourire. Il faut simplement mettre une ceinture et retrousser les manches. Comme moi, tu vois ? Portula, apporte la ceinture.
Celle-ci s’exécuta mais, à la différence de Marona et de sa cousine, elle ne souriait plus. Marona passa la ceinture autour de la taille d’Ayla.
— Bas sur les hanches, commenta-t-elle, et tu fais blouser comme ça. Tu vois ? Ayla demeurait convaincue que la tunique était trop grande.
— Non, elle ne me va pas. Et regarde ces jambières, dit-elle en les tenant devant elle. Elles montent beaucoup trop haut.
— Tu as raison, admit Marona. Essaies-en une autre. Elles choisirent une autre tunique, légèrement moins ample, ornée de perles d’ivoire et de coquillages.
— Magnifique, murmura Ayla en admirant le devant du vêtement. Presque trop beau...
Lorava émit un curieux grognement et détourna la tête quand Ayla lui jeta un coup d’œil.
— ... mais vraiment très lourd, et encore trop grand, poursuivit la compagne de Jondalar, qui ôta la deuxième tunique.
— Tu penses peut-être que c’est trop grand parce que tu n’as pas l’habitude des vêtements zelandonii, suggéra Marona. (Elle plissa le front puis son visage s’éclaira d’un sourire satisfait.) Tu as peut-être raison. Attends ici. Je pense à quelque chose qui t’irait très bien et qui vient d’être fait.
Elle sortit, se rendit dans une autre partie de l’habitation, revint un moment plus tard avec une tenue beaucoup plus petite, celle-là, et plus légère. Ayla l’enfila. Les jambières ne descendaient qu’à mi-mollet mais s’ajustaient parfaitement à la taille, où le devant, rabattu, était serré par une lanière souple. Le haut consistait en une tunique sans manches, avec un devant en V lacé par de minces lanières. Comme elle était un peu juste, Ayla ne parvint pas à la lacer, mais, si on laissait pendre les lanières, cela pouvait aller. A la différence des précédentes, c’était une tenue très simple, sans ornements, taillée dans un cuir souple dont le contact était agréable sur la peau.
— Elle est très confortable, déclara Ayla.
— Et j’ai ce qu’il faut pour la mettre en valeur, dit Marona en lui montrant une ceinture en fibres de diverses couleurs tressées en un motif complexe.
— C’est joliment fait, apprécia Ayla tandis que Marona lui nouait la ceinture sur les hanches. Je crois qu’elle m’ira. Je te remercie de ton cadeau.
Elle récupéra son sac à amulettes et plia ses vêtements.
Lorava toussa, faillit s’étrangler.
— J’ai besoin de boire un peu d’eau, s’excusa-t-elle avant de se précipiter hors de la pièce.
— Maintenant, laisse-moi arranger tes cheveux, dit Wylopa, toujours souriante.
— Je m’occuperai de ton visage après celui de Portula, promit Marona.
— Du mien aussi, réclama Lorava depuis l’entrée.
— Quand ta quinte de toux sera finie, répliqua Marona en lui lançant un regard appuyé.
Pendant que W
ylopa la peignait, Ayla regarda Marona orner les visages des deux autres femmes.
Elle utilisa des graisses solidifiées mélangées à de l’ocre jaune et rouge en fine poudre pour rehausser la couleur de la bouche, des joues et du front, et à du charbon de bois afin de mettre les yeux en valeur. Puis elle se servit de nuances plus fortes des mêmes couleurs pour dessiner avec soin des lignes courbes, des points et diverses formes qui rappelèrent à Ayla les tatouages qu’elle avait remarqués sur plusieurs Zelandonii.
— A ton tour, maintenant, Ayla, dit Marona. Wylopa a fini avec tes cheveux.
— Oui, j’ai terminé, confirma la cousine. Laisse Marona peindre ton visage.
Bien qu’elle trouvât les dessins intéressants, Ayla se sentait mal à l’aise et n’était pas sûre d’aimer la façon dont les visages de ces femmes étaient ornés. Cela lui paraissait outrancier.
— Non... je n’y tiens pas.
— Mais c’est indispensable ! se récria Lorava.
— Tout le monde le fait, argua Marona. Tu serais la seule à ne pas avoir le visage peint.
— Oui, laisse faire Marona, dit Wylopa.
— Allez, insista Lorava. Toutes les femmes veulent que Marona peigne leur visage. Tu as de la chance qu’elle te le propose.
Leur obstination incita Ayla à résister. Elle voulait qu’on ne la bouscule pas, qu’on lui laisse le temps de se familiariser avec des coutumes qui lui étaient inconnues. En outre, Marthona n’avait pas parlé de se faire peindre le visage.
— Non, pas cette fois. Plus tard, peut-être.
— Oh ! ne gâche pas tout, gémit Lorava.
— Non ! Je ne veux pas qu’on me peigne le visage, dit Ayla avec une telle détermination qu’elles renoncèrent.
Elle les regarda arranger mutuellement leurs cheveux en tresses et en torsades compliquées, y piquer des peignes décoratifs. Puis elles ajoutèrent des ornements faciaux. Ayla ne remarqua les trous percés à certains endroits de leurs visages que lorsqu’elles accrochèrent des boucles à leurs oreilles, des sortes de pointes à leur nez, à leurs joues et sous leur lèvre inférieure. Elle nota que certains des dessins du visage mettaient en relief les ornements qu’elles venaient d’ajouter.