by Jean M. Auel
Ayla plaça l’une des pierres au creux de la bande de cuir, et, lorsque le lagopède s’envola dans son plumage d’été, elle était prête. Elle lança la pierre sur le volatile dodu, le vit tomber. Un second lagopède prit son envol, une seconde pierre l’abattit. Loup avait déjà retrouvé le premier. Ayla l’arrêta au moment où il commençait à s’éloigner avec l’oiseau dans la gueule, le lui prit, ramassa le deuxième et les tint tous deux par les pattes. Sachant que c’était la bonne saison, elle explora l’herbe, repéra le nid et, avec un sourire ravi, ramassa quelques œufs. Elle pourrait préparer ce soir le plat préféré de Creb : le lagopède farci de ses propres œufs.
Contente d’elle, elle ne remarqua pas tout de suite, en retournant auprès des autres, qu’ils avaient cessé de s’entraîner et la regardaient. Certains souriaient mais la plupart avaient l’air stupéfaits.
— Je ne vous avais pas dit qu’elle était très habile avec une fronde ? fit Jondalar d’un ton suffisant.
— Si, mais tu n’avais pas précisé qu’elle utilisait ce loup pour lever le gibier. Avec sa fronde et cet animal, vous n’aviez pas besoin de cette chose, observa Joharran en montrant le propulseur.
— En fait, c’est sa fronde qui m’en a donné l’idée. Et elle n’avait pas encore Loup, à l’époque, même si elle avait déjà chassé avec un lion des cavernes.
La plupart des Zelandonii crurent que Jondalar plaisantait mais, en voyant cette femme qui tenait par les pattes deux lagopèdes morts, un loup à ses côtés, ils ne savaient trop que penser.
— Regarder Ayla se servir d’une fronde m’a donné l’idée de lancer une sagaie de la même façon, poursuivit Jondalar. J’ai fait mes premiers essais avec une sorte de fronde, mais je me suis rendu compte qu’il me fallait quelque chose de moins souple, de plus rigide. Finalement, j’ai eu l’idée du morceau de bois. Je ne soupçonnais pas encore toutes les possibilités que cela offrait. Il a fallu de la pratique, comme vous pouvez le constater. Nous avons même appris à nous en servir à dos de cheval. Dommage que nous n’ayons pas emmené les bêtes, je vous aurais fait une démonstration. Mais je peux au moins vous donner une meilleure idée de la portée du lance-sagaie.
Jondalar alla récupérer ses projectiles, en choisit un, se replaça devant les cibles, mais, au lieu de viser les ballots d’herbe, il lança aussi fort qu’il put. La sagaie fila au-dessus des cibles, parcourut une longue distance avant de retomber dans l’herbe.
Ayla lança à son tour, et bien qu’elle n’eût pas la puissance de l’homme grand et musclé, sa sagaie tomba non loin de celle de Jondalar. La force physique d’Ayla surpassait celle de la plupart des femmes ; cela tenait à son éducation. Les membres du Clan étaient plus vigoureux et plus robustes que les Autres. Pour se hisser à leur niveau, pour accomplir le travail ordinaire qu’on attendait des femmes et des filles du Clan, elle avait dû se forger des os plus solides et une force musculaire plus grande que la moyenne de son espèce.
Pendant que Jondalar ramassait les sagaies, les Zelandonii discutaient de la nouvelle arme. Le lancer avec le propulseur ne semblait pas très différent du lancer à la main. La différence tenait au résultat : la sagaie était projetée deux fois plus loin, avec beaucoup plus de puissance. C’était de cet aspect qu’ils discutaient le plus car il allait de soi qu’un chasseur courait moins de risques s’il lançait sa sagaie de plus loin.
Les accidents de chasse, s’ils n’étaient pas fréquents, n’étaient pas rares non plus. Plus d’un Zelandonii avait été tué ou mutilé par un animal blessé. Restait à savoir combien il faudrait de temps et d’efforts pour acquérir, sinon le niveau d’adresse de Jondalar et Ayla, du moins assez d’habileté pour utiliser convenablement le propulseur. Certains estimaient qu’ils maîtrisaient déjà des techniques adéquates pour chasser avec efficacité, mais d’autres, en particulier les jeunes, qui apprenaient encore, se montraient plus intéressés.
A première vue, la nouvelle arme paraissait très simple, et elle l’était. Elle reposait sur des principes qui, quoique compris intuitivement, ne seraient analysés que bien plus tard. Le propulseur était un manche, un manche détachable qui utilisait le principe du levier pour ajouter de la vitesse et de la force à un projectile.
Aussi loin que leur mémoire remontât, les Zelandonii se servaient de manches, et tout manche amplifie la force musculaire. Par exemple, un éclat de pierre – silex, jaspe, quartz, obsidienne – était un outil tranchant quand on le tenait dans la main, mais un manche multipliait la force qu’on pouvait appliquer à la lame, augmentait l’efficacité du couteau et donnait à l’utilisateur une meilleure maîtrise.
Cependant, le propulseur représentait bien plus qu’une simple utilisation nouvelle de principes déjà connus. Il dénotait, chez des êtres comme Jondalar et Ayla, une caractéristique innée qui rendait leur survie plus probable : la capacité de concevoir une idée et de la transformer en un objet utile, de concrétiser une pensée abstraite. C’était là leur Don le plus grand, même s’ils ne le percevaient pas pour ce qu’il était.
Les visiteurs passèrent le reste de l’après-midi à discuter de la stratégie pour la prochaine chasse. Ils optèrent pour le troupeau de bisons qui avait été repéré puisque les bêtes y étaient plus nombreuses. Jondalar suggéra à nouveau de chasser à la fois les bisons et les biches mais n’insista pas. Ayla n’intervint pas, elle préférait attendre la suite. Après leur avoir offert un autre repas, leurs hôtes les invitèrent à passer la nuit dans leur abri. Certains décidèrent de rester mais Joharran avait des choses à préparer avant la chasse, et il avait promis à Kareja de rendre une brève visite à la Onzième Caverne sur le chemin du retour.
Le soleil déclinait à l’ouest, mais il faisait encore jour quand les membres de la Neuvième Caverne descendirent le sentier. Lorsqu’ils parvinrent à la bande de terre relativement plate qui jouxtait la berge de la Rivière, Ayla se retourna et leva les yeux vers les multiples niveaux des abris du Rocher des Deux Rivières. Plusieurs de leurs habitants agitaient la main en un geste signifiant « Revenez » et auquel les visiteurs répondaient par un geste semblable signifiant « Venez nous voir ».
Marchant près de l’eau, ils longèrent la falaise et reprirent la direction du nord. A mesure qu’ils remontaient vers l’amont, la paroi rocheuse perdait de sa hauteur sur leur rive. Près de la partie la plus basse, au pied d’une pente, Ayla découvrit un abri de pierre. Un peu en retrait sur la pente, à une distance de cent vingt pieds environ, se situait un deuxième abri, à peu près au même niveau de la terrasse. Elle distingua aussi une petite grotte à proximité. Les deux abris, la grotte et la longue terrasse formaient le lieu où vivait une autre communauté dans cette région fortement peuplée : la Onzième Caverne des Zelandonii. Kareja et les siens avaient quitté le Rocher des Deux Rivières avant la Neuvième Caverne, et elle se tenait près de son Zelandoni pour accueillir le groupe qui approchait. Les voyant l’un à côté de l’autre, Ayla remarqua que Kareja dominait en taille le Zelandoni de la Onzième. Ce n’est pas qu’elle soit si grande, c’est lui qui est plutôt petit et frêle, constata-t-elle lorsqu’elle arriva plus près. Mais quand il la salua, sa poignée de main était ferme. Il avait la vigueur d’un homme sec et nerveux. Elle sentait en lui de la force, de l’assurance, et autre chose aussi. L’homme avait certaines manières qui l’avaient troublée quand elle avait fait sa connaissance, et qui lui sautèrent de nouveau aux yeux lorsqu’il accueillit les visiteurs.
Ayla s’aperçut tout à coup qu’il ne la regardait pas comme la plupart des hommes, ouvertement ou à la dérobée, et elle comprit qu’il ne comptait pas sur les femmes pour assouvir ses désirs. Elle se rappela avoir écouté avec un vif intérêt, au Camp du Lion, une discussion sur les êtres qui portaient à la fois en eux l’essence masculine et féminine. Elle se souvint de Jondalar assurant que ces Zelandonia faisaient souvent d’excellents guérisseurs, et ne put retenir un sourire. Voilà peut-être une autre personne avec qui je pourrai parler de soins et de remèdes, pensa-t-elle.
Le souri
re qu’il lui rendit était amical.
— Bienvenue à Bord de Rivière, la Onzième Caverne des Zelandonii, dit-il.
Un autre homme, qui se tenait sur le côté, légèrement en retrait, adressait au Zelandoni un sourire empreint de chaleur et de tendresse. Assez grand, il avait des traits réguliers qu’Ayla trouvait beaux, mais il y avait quelque chose de féminin dans sa façon de se mouvoir.
Le Zelandoni se tourna vers lui, lui fit signe d’avancer.
— J’aimerais vous présenter mon ami, Marolan de la Onzième Caverne des Zelandonii, dit-il avant de poursuivre par les présentations rituelles, qui parurent à Ayla un peu plus longues que d’habitude.
Pendant qu’il énumérait les titres, Jondalar vint se placer près d’elle, ce qui la rassurait quand elle se trouvait dans une situation nouvelle, et cela avait été souvent le cas depuis leur arrivée sur le territoire de son peuple. Elle adressa un sourire à son compagnon puis se retourna pour prendre les deux mains de l’homme.
— Au nom de Mut, Grande Mère de Tout, aussi connue sous le nom de Doni, je te salue, Marolan de la Onzième Caverne des Zelandonii.
Le sourire de Marolan était cordial et il semblait disposé à entamer la conversation, mais ils durent s’écarter pour faire place à d’autres personnes que le chef et le Zelandoni de la Onzième Caverne accueillaient. Certains se glissèrent entre eux avant qu’ils puissent échanger quelques remarques et plaisanteries. Nous aurons le temps de parler plus tard, pensa-t-elle.
Elle regarda autour d’elle tandis que le chef et le Zelandoni de la Onzième Caverne saluaient les autres. Bien que situé un peu plus haut que la berge et légèrement en retrait, l’abri était assez près de la Rivière. Elle en fit la remarque à Marthona.
— En effet, dit la mère de Jondalar. Certains pensent même qu’il pourrait être inondé. D’après Zelandoni, on y fait allusion dans les Légendes Anciennes, mais aucun de ceux qui vivent ici, même les plus vieux, n’a le souvenir que la Onzième Caverne ait été inondée. En revanche, ils savent tirer avantage de leur situation.
Willamar expliqua que les habitants de la Caverne, profitant de leur accès immédiat à la Rivière, faisaient bon usage de ses ressources. La pêche était leur activité principale mais ils étaient également renommés pour le transport par voie d’eau.
— On utilise des radeaux pour transporter les vivres, les objets, les personnes. Non seulement les membres de la Onzième Caverne excellent à remonter ou à descendre la Rivière, pour eux-mêmes ou pour leurs voisins, mais ils fabriquent la plupart des radeaux.
— C’est leur talent, ajouta Jondalar. La Onzième a pour spécialité la fabrication et l’utilisation de radeaux.
— Ce sont des radeaux ? demanda Ayla en tendant le bras vers plusieurs plates-formes en rondins.
Elles lui paraissaient familières. Elle avait vu quelque chose de semblable ailleurs et s’efforçait de se rappeler où. Cela lui revint : les femmes S’Armunaï avaient utilisé un radeau. Quand elle avait essayé de retrouver Jondalar en suivant la seule piste partant de l’endroit où il avait disparu, elle était arrivée à une rivière et avait vu un radeau.
— Pas tous, dit Jondalar. Le plus grand, le plus haut, c’est leur quai. Les plus petits qui y sont attachés sont des radeaux. La plupart des Cavernes aménagent un endroit près de l’eau pour attacher les radeaux ; certaines se contentent de simples piles, d’autres construisent un quai, mais aucun n’est comparable à celui-ci. Quand quelqu’un veut voyager en amont ou en aval, il s’adresse à la Onzième Caverne. Je suis content que nous nous arrêtions ici. J’avais l’intention de leur parler des Sharamudoï et de leurs poignes si bien manœuvrables, creusées dans des troncs d’arbre.
Joharran avait entendu son frère.
— Tu n’auras pas le temps de discuter de bateaux aujourd’hui, à moins que tu ne veuilles rester sans nous. J’aimerais rentrer avant la nuit. J’ai dit à Kareja que je passerais ; elle tenait à te présenter à tout le monde, Ayla, et puis je souhaite remonter la Rivière en radeau après la chasse pour rencontrer plusieurs autres chefs au sujet de la Réunion d’Été.
— Si nous avions une de ces poignes ramudoï évidées, il suffirait de deux personnes pour remonter la rivière à la rame, et tu n’aurais pas à pousser un lourd radeau avec une perche, indiqua Jondalar.
— Combien de temps faut-il pour en fabriquer une ?
— Cela demande beaucoup de travail, reconnut-il. Mais une fois qu’elle est faite, on l’utilise longtemps.
— Pour le moment, cela ne règle pas la question.
— Non. Je pensais que ce serait utile plus tard.
— Peut-être, mais j’ai besoin de remonter la rivière dans quelques jours, déclara Joharran. Et de revenir. Si la Onzième Caverne prévoit un voyage, ce sera plus facile, et plus rapide au retour. Je ferai le trajet à pied s’il le faut.
— Tu pourrais prendre les chevaux, suggéra Ayla.
— Toi, tu le pourrais, repartit Joharran avec un sourire. Moi, je ne saurais pas les faire aller où je veux.
— Un cheval peut porter deux personnes. Tu pourrais monter derrière moi.
— Ou derrière moi, proposa Jondalar.
— Une autre fois, peut-être. Pour le moment, je vais essayer de savoir si la Onzième Caverne envisage de remonter prochainement la Rivière.
Ils n’avaient pas entendu Kareja approcher, et tous levèrent la tête quand elle annonça :
— Je projette en effet de le faire. Moi aussi, j’irai à la réunion, Joharran, et si la chasse est bonne... (Même si cela semblait probable, personne n’affirmait jamais qu’une chasse serait bonne, cela pouvait porter malheur.) Nous pourrions apporter de la viande là où se tiendra la Réunion d’Été et la laisser dans une cache, à proximité. Je crois que tu as raison : il y aura une affluence exceptionnelle à la Réunion cette année.
Se tournant vers Ayla, Kareja ajouta :
— Je sais que vous ne pouvez pas rester longtemps mais je voulais te montrer notre abri et te présenter à quelques personnes.
Sans ignorer Jondalar, elle s’adressait directement à Ayla. Il examina de plus près cette femme qui était le chef de la Onzième Caverne. Elle avait fait partie de ceux qui l’avaient taquiné avec le plus de mordant, mais elle semblait désormais impressionnée par Ayla... depuis que celle-ci avait démontré son adresse. Peut-être vaut-il mieux attendre plus tard pour parler de nouveaux bateaux, se dit-il en se demandant qui était maintenant celui d’entre eux qui fabriquait les meilleurs radeaux.
Il essaya de se rappeler ce qu’il savait de Kareja. Les hommes ne s’étaient jamais beaucoup intéressés à elle, se souvint-il. Non parce qu’elle n’était pas attirante mais parce qu’elle ne semblait pas s’intéresser à eux et ne les encourageait pas. Autant qu’il s’en souvînt, elle ne s’intéressait pas non plus aux femmes. Elle avait toujours vécu avec sa mère, Dorova, et il se demanda si c’était encore le cas.
Dorova n’avait jamais voulu vivre avec un homme. Il ne se rappelait pas qui était l’homme de son foyer, ni si quelqu’un avait jamais su de quel homme la Grande Mère avait choisi l’esprit pour rendre Dorova enceinte. Les Zelandonii s’étaient interrogés sur le nom qu’elle avait donné à sa fille car il ressemblait au mot « courageux ». Avait-elle voulu dire que Kareja aurait besoin de courage ? Il fallait en effet du courage pour être le chef d’une Caverne. Il regarda Ayla.
Sachant que Loup attirerait tous les regards, elle s’était penchée pour le rassurer par de petites tapes et des paroles réconfortantes. Lui aussi la rassurait, en retour. C’était éprouvant d’être la cible d’une attention constante, et cette attention ne faiblirait sans doute pas avant longtemps. Pour cette raison, elle n’était guère pressée de se rendre à la Réunion d’Été, même si elle songeait avec joie à la cérémonie qui l’unirait à Jondalar. Elle prit une profonde inspiration, émit un soupir discret et se redressa. Après avoir fait signe à Loup de rester près d’elle, elle rejoignit Kareja et se dirigea vers le premier des abris.
Il éta
it semblable aux autres abris de pierre de la région. La roche calcaire présentant des degrés de dureté différents selon les endroits, les falaises s’étaient plus ou moins érodées, ce qui avait créé, entre les terrasses et les surplombs, des espaces protégés des précipitations et néanmoins ouverts à la lumière du jour. Avec l’apport de structures construites pour arrêter le vent, et du feu pour fournir de la chaleur, les abris-sous-roche offraient des conditions de vie agréables dans les régions périglaciaires, même pendant la période glaciaire.
Après avoir fait connaissance de plusieurs personnes et présenté Loup à quelques-unes, Ayla fut conduite à l’autre abri de pierre, celui où vivait Kareja. Elle rencontra Dorova, la mère du chef, mais aucun autre parent. Apparemment, Kareja n’avait ni sœur ni frère ni compagnon, et elle lui fit comprendre qu’elle ne voulait pas d’enfants, que la responsabilité de la Caverne lui suffisait.
Elle marqua une pause, considéra Ayla et dit :
— Puisque tu connais si bien les chevaux, je vais te montrer quelque chose.
Elle entraîna Ayla vers la petite grotte, ce qui surprit Jondalar car les Zelandonii n’avaient pas pour habitude d’emmener des inconnus dans leurs lieux sacrés, surtout au cours de leur première visite. Près de l’entrée de l’unique galerie, Ayla découvrit une série de lignes mystérieuses avec, à l’intérieur des espaces délimités, plusieurs gravures grossières, assez difficiles à distinguer. La voûte, en revanche, était ornée d’un grand cheval finement gravé, et d’autres marques vers le fond.
— C’est un cheval remarquable, dit Ayla. La personne qui l’a peint doit bien connaître les chevaux. Est-ce qu’elle vit ici ?
— Je ne crois pas, quoique son esprit y soit peut-être encore, répondit Kareja. Ce cheval est ici depuis longtemps. C’est un ancêtre qui l’a peint, nous ne savons pas qui.
On lui montra ensuite le quai, où deux radeaux étaient amarrés, et une aire de travail où l’on en construisait un troisième. Ayla aurait aimé rester plus longtemps et en apprendre davantage, mais Joharran était pressé et Jondalar avait aussi des préparatifs à terminer, disait-il. Elle ne voulut pas être la seule à rester, surtout pour sa première visite, mais promit de revenir.