by Jean M. Auel
Les deux jeunes femmes s’assirent ensemble, comparèrent leurs techniques respectives tandis que le bébé donnait à côté d’elles. Ayla aimait la façon dont Salova utilisait des matériaux de couleurs différentes pour tresser des motifs et des animaux dans ses paniers. Salova trouva que la technique subtile d’Ayla créant des textures différentes donnait de l’élégance à ses paniers apparemment simples. Chacune apprécia l’habileté de l’autre, chacune apprécia l’autre.
Au bout d’un moment, Ayla se leva en disant :
— Il faut que j’aille aux fosses. Tu peux m’expliquer où elles sont ? Je dois aussi vider le panier de nuit. Et j’en profiterai pour laver ça, ajouta-t-elle en montrant les bols sales près du feu. Ensuite, j’irai voir les chevaux.
— Les fosses sont là-bas, répondit Salova en indiquant une direction opposée au camp. Nous lavons les choses qui nous servent à cuire et à manger au bout du cours d’eau, là où il se jette dans la Rivière. Tu trouveras du sable à proximité pour récurer les bols. Les chevaux, tu sais où ils sont, fit-elle avec un sourire. Je suis allée les voir hier avec Rushemar. Ils m’ont fait un peu peur au début mais la jument a mangé de l’herbe dans ma main. J’espère que tu n’y vois pas d’inconvénient. Jondalar a dit à Rushemar que cela ne posait pas de problème.
— Bien sûr. Les animaux se sentiront mieux s’ils s’habituent aux hommes.
Elle n’est pas si étrange, pensa Salova en la regardant s’éloigner. Elle parle d’une façon un peu bizarre mais elle est gentille. Je me demande comment l’idée lui est venue qu’elle pouvait se faire obéir de ces bêtes. Je n’aurais jamais imaginé que je donnerais un jour à manger à un cheval.
Après avoir lavé les bols et les avoir rangés près du feu, Ayla décida d’aller nager. Elle retourna dans la hutte, chercha dans son sac de voyageur la peau à sécher et jeta un coup d’œil à ses vêtements. Elle n’en avait pas beaucoup, mais plus qu’à son arrivée. Bien qu’elle les eût nettoyés, elle n’avait pas envie de remettre les habits usés et tachés qu’elle avait portés pendant son long Voyage.
Pour se rendre à la Réunion d’Été, elle avait mis ceux qu’elle avait gardés en réserve pour faire la connaissance de la famille de Jondalar, mais eux aussi étaient un peu usés et avaient leur part de taches. Quant aux sous-vêtements d’hiver de jeune garçon que Marona et ses amies lui avaient « offerts », ils ne conviendraient pas. Bien sûr, il y avait sa tenue matrimoniale, mais il fallait la conserver pour des occasions exceptionnelles, de même que la magnifique tunique dont Marthona lui avait fait cadeau. Restaient quelques vêtements que Folara et la mère de Jondalar lui avaient donnés. Elle s’y sentait un peu mal à l’aise mais ils lui conviendraient.
Avant de sortir de la hutte, elle remarqua la couverture de cheval pliée près de sa fourrure à dormir et décida de l’emporter également. Puis elle alla voir les bêtes. Whinney et Rapide furent contents de la voir. Ils portaient tous les deux un licou, avec une longe attachée à un arbre. Elle les détacha, mit la couverture sur le dos de Whinney et la monta.
Les chevaux longèrent la rivière au galop, heureux de leur liberté retrouvée. Ils communiquèrent leur joie à Ayla, qui les laissa choisir leur allure. En parvenant dans la prairie proche de l’étang, elle vit avec plaisir Loup courir vers eux : cela voulait dire que Jondalar n’était pas loin.
Quelque temps après le départ d’Ayla, Joharran revint au camp et demanda à Salova si elle avait vu Ayla.
— Oui, nous avons fabriqué des paniers ensemble. Elle a dit qu’elle passerait voir les chevaux.
— Je vais la chercher. Si tu la vois, tu peux la prévenir que Zelandoni voudrait lui parler ?
— Bien sûr.
Salova se demanda ce que la doniate voulait puis haussa les épaules.
Ayla vit Jondalar surgir des broussailles avec un sourire étonné et ravi. Elle s’arrêta, glissa à terre et se jeta dans ses bras.
— Que fais-tu ici ? lui demanda-t-il après l’avoir étreinte. Je ne savais pas moi-même que j’y viendrais. En marchant le long de la rivière, je me suis soudain rappelé la pente rocailleuse derrière l’étang, et je suis allé voir s’il y avait du silex.
— Il y en a ?
— Oui. Pas de la meilleure qualité, mais utilisable. Qu’est-ce qui t’amène ici ?
— Je me suis levée tard, il n’y avait presque plus personne au camp. Salova m’a demandé de garder Marsola pendant qu’elle allait chercher quelque chose. C’est un merveilleux bébé. Nous avons bavardé en tressant des paniers, Salova et moi, puis j’ai résolu d’aller nager et d’emmener les chevaux. Et je t’ai trouvé. Quelle bonne surprise !
— Elle est bonne aussi pour moi. J’irai peut-être nager avec toi. Je suis plein de poussière d’avoir retourné toutes ces pierres, mais je vais d’abord rapporter celles que j’ai trouvées. Ensuite, nous verrons, dit-il avec un sourire d’invite. (Il lui donna un long baiser.) Je pourrais peut-être m’occuper des pierres plus tard...
— Va les chercher, tu n’auras pas à te nettoyer deux fois. Je veux me laver les cheveux, de toute façon.
En arrivant à l’endroit où auraient dû se trouver les chevaux, Joharran constata qu’ils n’étaient plus là. Ayla et Jondalar les avaient sans doutes montés pour une de leurs longues promenades, mais Zelandoni tenait à voir Ayla, et Willamar souhaitait lui aussi leur parler. Jondalar sait pourtant qu’ils auront tout le temps d’être ensemble, Ayla et lui, après les Matrimoniales, il devrait se rendre compte qu’il y a des questions importantes à régler au début d’une Réunion d’Été, pensa le chef de la Neuvième Caverne, un peu irrité de ne pas les trouver. Il n’avait pas été enchanté que la doniate soit tombée sur lui quand elle cherchait quelqu’un pour lui ramener le couple. Après tout, il avait autre chose à faire que de chercher son frère, mais il ne pouvait pas dire non à Zelandoni sans une très bonne excuse.
Baissant les yeux, il découvrit les traces des chevaux. Excellent traqueur, il nota la direction qu’ils avaient prise et sut qu’ils ne s’étaient pas trop éloignés du camp. Apparemment, ils remontaient le cours d’eau. Il se rappela le plaisant petit vallon, l’étang alimenté par une source, la prairie. C’est sans doute là qu’ils sont allés, conclut-il avec un sourire. On lui avait donné pour mission de les trouver, il ne reviendrait pas sans eux.
Il suivit le cours d’eau en gardant un œil sur les traces pour s’assurer qu’ils n’avaient pas changé de direction, et lorsqu’il vit les chevaux paissant à une cinquantaine de pas devant lui, il sut qu’il avait rejoint Jondalar et Ayla. Parvenu à une haie de noisetiers, il regarda au travers, aperçut Ayla. Le temps qu’il arrive sur la rive sableuse, elle venait de disparaître sous l’eau. Il l’appela quand elle ressortit la tête pour respirer.
— Ayla, je te cherchais.
Elle ramena sa chevelure en arrière, se frotta les yeux.
— Oh, Joharran, c’est toi ! fit-elle d’un ton qui lui parut curieux.
— Sais-tu où est Jondalar ?
— Oui, il est parti prendre le silex qu’il a laissé dans le tas de pierres, derrière l’étang. Il doit revenir pour se baigner avec moi, répondit Ayla, un peu dépitée.
— Zelandoni veut te voir et Willamar désire vous parler à tous deux.
— Oh, fit-elle, déçue.
Joharran avait souvent vu des femmes sans vêtements. La plupart d’entre elles se baignaient dans la rivière chaque matin en été et s’y lavaient en hiver. La nudité, en soi, n’était pas jugée particulièrement suggestive. Les femmes portaient des tenues ou des accoutrements aguichants lorsqu’elles voulaient éveiller l’intérêt d’un homme ou se conduisaient d’une certaine manière, en particulier pendant les fêtes pour honorer la Mère. Mais, lorsque Ayla sortit de l’eau, il vint à l’esprit de Joharran qu’elle et son frère avaient d’autres projets...
Cette pensée lui fit prendre plus intensément conscience de la beauté du corps d’Ayla quand elle s’approcha de lui.
Elle était grande, avec des courbes accusées
et des muscles bien dessinés. Ses seins lourds avaient encore la fermeté d’une poitrine de jeune femme, et il avait toujours été attiré par les ventres un peu ronds. Pas étonnant que Marona, qui avait l’habitude d’être considérée comme la plus belle, se fût prise d’une telle inimitié pour elle dès le début, pensa-t-il. Ayla était séduisante dans ses sous-vêtements de garçon, mais ce n’était rien à côté de ce qu’il voyait maintenant. Marona ne soutenait pas la comparaison. Jondalar a de la chance, se dit-il. Sa compagne suscitera beaucoup d’attention aux Fêtes de la Mère, et je ne sais pas comment il réagira.
Ayla le regardait avec un air intrigué et il s’aperçut qu’il la fixait avec insistance. Rougissant, il détourna les yeux et vit son frère approcher, les bras chargés de pierres.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda Jondalar.
— Zelandoni souhaite parler à Ayla, et Willamar voudrait vous voir tous les deux.
— Qu’est-ce qu’elle veut ? Cela ne peut pas attendre ?
— Elle ne semble pas le penser. Passer la journée à chercher mon frère et sa promise n’entrait pas dans mes projets... Mais ne t’inquiète pas, ajouta Joharran avec un sourire de conspirateur, tu devras juste attendre un peu. Et Ayla mérite qu’on l’attende, non ?
Jondalar protesta, démentit les insinuations de son frère puis dit en souriant :
— Maintenant que tu es là, aide-moi à porter ces pierres au camp. J’ai envie de me baigner et de me laver un peu.
— Laisse-les ici, elles ne bougeront pas. Cela te fournira une excuse pour revenir... et je suis sûr que tu auras le temps de te baigner, si c’est tout ce que tu souhaites.
Il était près de midi quand Ayla, Jondalar et Loup arrivèrent dans la partie centrale du camp. A leur air détendu et satisfait, Joharran soupçonna qu’ils avaient trouvé le temps de faire autre chose que se baigner après son départ. Plusieurs membres de la Neuvième Caverne s’étaient rassemblés autour du long foyer à cuire, proche de la hutte de la Zelandonia, et, au moment même où Ayla se dirigeait vers l’entrée pour faire savoir à la doniate qu’elle était arrivée, la Première sortit, suivie de plusieurs autres qui portaient sur le front le tatouage distinctif de Ceux Qui Servaient la Mère.
— Ah ! te voilà, Ayla, dit Zelandoni. Je t’ai attendue toute la matinée.
— Nous étions en aval du camp lorsque Joharran nous a trouvés. Il y a là-bas un étang alimenté par une source. Je voulais faire galoper les chevaux et les étriller. Ils deviennent nerveux quand ils voient beaucoup de têtes qui ne leur sont pas familières, et le brossage les calme. Je voulais aussi me baigner et me laver après ce long trajet pour venir ici.
C’était la vérité. Enfin, peut-être pas toute la vérité.
La doniate examina Ayla, fraîche et propre dans les vêtements Zelandonii que Marthona lui avait offerts, puis passa à Jondalar, qui semblait lui aussi propre et détendu. Elle haussa les sourcils. Joharran, qui observait les deux femmes, se rendit compte que Zelandoni avait une idée précise de ce qui avait retardé le couple et qu’Ayla n’était pas du tout gênée de ne pas s’être précipitée au camp. La Première avait un port autoritaire qui en intimidait plus d’un, mais elle n’impressionnait apparemment pas l’étrangère.
— Nous faisons une pause pour manger, dit Zelandoni, qui se dirigea vers le foyer, contraignant Ayla à lui emboîter le pas. Proleva a cuit le repas et vient de nous annoncer que c’est prêt. Viens avec nous, nous pourrons parler. Tu as une pierre à feu sur toi ?
— Oui. J’ai toujours un sac dans lequel je mets tout ce qu’il faut pour allumer un feu.
— Je voudrais que tu fasses une démonstration pour la Zelandonia. Je pense que toute la communauté doit apprendre cette nouvelle méthode d’allumer le feu, mais je pense aussi qu’il faut la lui montrer par un rituel approprié.
— Je n’ai pas eu besoin de rituel pour la montrer à Marthona ou à toi. Ce n’est pas si difficile une fois qu’on a vu comment on procède.
— Non, ce n’est pas difficile, mais c’est une technique nouvelle et impressionnante qui pourrait en déconcerter certains, surtout ceux qui acceptent mal le changement. Tu en connais sûrement.
Ayla songea aux membres du Clan dont la vie reposait sur la tradition, à leur répugnance à changer, à leur incapacité à intégrer des idées nouvelles.
— J’en connais, confirma-t-elle. Mais ceux que j’ai rencontrés récemment semblent aimer apprendre des choses nouvelles.
Tous les Autres donnaient l’impression de bien s’adapter aux changements, de tirer profit des innovations. Ayla n’avait pas pensé qu’il s’en trouvait peut-être qui se sentaient moins à l’aise avec les nouveautés. Cela expliquait en partie diverses attitudes, divers incidents qui l’avaient déroutée. Pourquoi, par exemple, certains refusaient d’accepter l’idée que les membres du Clan étaient des êtres humains. Pourquoi la Zelandoni de la Quatorzième Caverne s’obstinait à les traiter d’animaux. Même après les explications de Jondalar, elle s’entêtait à nier l’évidence.
— C’est vrai, admit la Première. La plupart des gens aiment apprendre une façon plus agréable ou plus rapide de faire les choses, mais cela dépend quelquefois de la manière dont on le leur montre. Jondalar est resté parti longtemps. Il a mûri, il a découvert beaucoup de choses, mais les gens qu’il connaît n’étaient pas là pour assister à cette transformation, alors certains d’entre eux le voient encore comme il était avant son Voyage. Maintenant qu’il est de retour, il brûle de partager ses trouvailles, ce qui est louable, mais il oublie qu’il n’a pas tout appris d’un coup. Même cette nouvelle arme, précieuse pour la chasse, demande de la pratique. Ceux qui se sentent à l’aise avec leurs armes habituelles n’auront peut-être pas envie de fournir l’effort nécessaire pour savoir comment se servir de la nouvelle. Cela dit, je suis convaincue que tous les chasseurs l’utiliseront un jour.
— Tu as raison. Le lance-sagaie demande de la pratique, reconnut Ayla. Nous avons mis du temps à apprendre.
— Et ce n’est qu’un exemple, poursuivit la doniate. (Elle prit une écuelle creusée dans une omoplate de cerf, y plaça quelques tranches de viande.) Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle à la femme qui se tenait à proximité.
— Du mammouth. Plusieurs chasseurs de la Dix-Neuvième Caverne sont partis en expédition vers le nord et ont abattu un mammouth. Ils en ont rapporté une partie à la Réunion pour partager. Je crois savoir qu’ils ont tué aussi un rhinocéros laineux.
— Cela fait longtemps que je n’ai pas mangé de mammouth, dit Zelandoni. Je vais me régaler.
— As-tu déjà goûté du mammouth ? demanda la femme à Ayla.
— Oui. Les Mamutoï, le peuple chez qui je vivais avant de venir ici, sont des chasseurs de mammouths réputés et ils chassent aussi d’autres animaux. Moi non plus, je n’en ai pas mangé depuis longtemps.
Zelandoni songea à lui présenter Ayla, mais, si elle se lançait dans les présentations, elle n’en finirait pas, et elle n’avait pas encore convaincu Ayla de la nécessité d’une cérémonie pour faire connaître les pierres à feu. Elle se retourna vers elle en ajoutant à son assiette des racines blanches et rondes, des noix pilées, un peu de légumes verts – des orties, sans doute – et des morceaux de têtes de champignons marron et spongieux.
— Jondalar t’a aussi ramenée, Ayla. Toi et tes animaux. Tu dois imaginer comme c’est stupéfiant pour eux. Ils ont chassé des chevaux, ils ont observé leurs troupeaux, mais ils n’ont jamais vu de bêtes se conduire comme les tiennes. C’est effrayant, au début, de voir ces chevaux aller là où tu veux, de voir ce loup traverser un camp plein de gens et faire ce que tu lui dis...
Elle eut un signe de tête en direction de Loup, qui lui répondit par un jappement. C’était une habitude qu’elle et lui avaient prise, et qui étonnait un peu Ayla. Zelandoni ne saluait pas toujours Loup quand elle le voyait, et lui-même l’ignorait jusqu’à ce qu’elle le fasse, puis répondait alors par un bref aboiement. Elle le touchait rarement, se contentait de lui tapot
er parfois la tête. Il prenait alors la main de la doniate entre ses crocs sans jamais y laisser de marques. Elle l’acceptait en disant qu’ils se comprenaient, et Ayla avait l’impression qu’ils se comprenaient effectivement, à leur manière.
— D’après toi, tout le monde peut y arriver en commençant avec un jeune animal. C’est peut-être vrai mais les Zelandonii l’ignorent. Cela ne leur paraît pas naturel, alors ils pensent que ça doit venir d’un autre monde, du Monde des Esprits. Je suis vraiment étonnée qu’ils aient aussi bien accepté tes animaux, mais ils les ont acceptés au prix d’un gros effort. Et nous voulons maintenant leur montrer quelque chose d’autre, que personne n’a jamais vu. Ils ne te connaissent pas encore, Ayla. Je suis sûre qu’ils auront envie d’utiliser la pierre à feu une fois qu’ils auront vu comment on s’en sert, mais elle peut aussi les effrayer. Je crois qu’il faut qu’ils la considèrent comme un Don de la Mère, ce qui est possible si elle est d’abord comprise et acceptée par la Zelandonia, puis présentée selon un rituel approprié.
Les explications de la Première semblaient logiques, mais, dans un coin de son esprit, Ayla songea que la doniate pouvait être très persuasive.
— Je comprends, dit-elle. Je montrerai à la Zelandonia comment se servir des pierres à feu et je t’aiderai pour le rituel que tu jugeras nécessaire.
Elles allèrent rejoindre la famille de Jondalar et les quelques membres de la Neuvième Caverne qui prenaient leur repas avec d’autres Zelandonii. Ensuite, la doniate entraîna Ayla à l’écart.
— Pourrais-tu laisser le loup dehors ? Il faut que la Zelandonia se concentre sur la façon d’allumer le feu, et Loup détournerait son attention.
— Il restera avec Jondalar.
La jeune femme demanda à son compagnon de garder l’animal puis adressa à Loup des signes que personne, ou presque, ne remarqua. La Première la conduisit ensuite à la hutte de la Zelandonia. Après le soleil éblouissant de la mi-journée, l’intérieur lui parut sombre malgré les nombreuses lampes qui y étaient allumées, mais les yeux de chacun s’habituèrent assez vite à la pénombre. Lorsque la Première se leva pour prendre la parole, la Zelandoni de la Quatorzième Caverne mit la présence d’Ayla en question :