by Jean M. Auel
Ayla remarqua que Crozie l’observait et elle se souvint de la cape blanche que la Mamutoï avait confectionnée pour son fils. Elle l’avait conservée plusieurs années, mais avait accepté de s’en séparer pour le bien-être de Rapide, pour qu’elle lui serve de couverture. Celle de Durc ne serait-elle pas plus utile à Rydag dans son voyage dans le monde des esprits ? Crozie s’était déchargée du poids de la mort de son fils, n’était-il pas temps pour elle de suivre son exemple ? Elle avait la chance que Durc fût bien vivant, lui.
— J’ai quelque chose pour l’envelopper, dit Ayla.
Elle courut où elle rangeait ses affaires et sortit une peau qu’elle déplia. Elle porta la vieille pièce de cuir souple à sa joue, ferma les yeux et se recueillit un instant. Puis elle retourna auprès des trois femmes et tendit la peau à la mère de Rydag.
— Voilà, fit-elle. C’est un linceul du Clan. Il appartenait à mon fils, et il protégera Rydag dans le monde des esprits. Je dois te remercier, Crozie, ajouta-t-elle.
— Me remercier de quoi ?
— De tout ce que tu as fait pour moi, et de m’avoir convaincue que les mères doivent apprendre à oublier.
— Hum ! grogna la vieille femme, essayant de garder une mine sévère alors que son regard trahissait l’émotion.
Nezzie prit la peau et en recouvrit le corps de Rydag.
Il faisait déjà nuit. Ayla avait envisagé de faire une simple cérémonie sous la tente, mais Nezzie lui demanda d’attendre le matin et de conduire la cérémonie au grand jour pour prouver à tous la condition humaine de Rydag. Elle espérait aussi que les chasseurs seraient de retour. Personne ne voulait que Talut et Ranec manquent les funérailles.
Le lendemain en fin de matinée, on porta le corps dehors et on l’étendit sur la peau. Le bruit circulait qu’Ayla conduirait les funérailles de Rydag selon les coutumes du Clan, et, curieux, de nombreux Mamutoï s’étaient rassemblés et il en arrivait d’autres. Le bol d’ocre rouge et l’amulette à côté d’elle, Ayla commença à invoquer les esprits comme elle avait vu Creb le faire, quand un brouhaha l’interrompit. Au grand soulagement de Nezzie, les chasseurs rentraient enfin, rapportant des chargements de viande de mammouth. Ils avaient tiré les travois à tour de rôle et, conquis par les avantages des traîneaux, avaient échafaudé des projets d’aménagement pour les rendre plus maniables aux humains.
On ajourna la cérémonie le temps d’entreposer la viande, et Talut et Ranec furent rapidement mis au courant des événements. La mort du jeune garçon pendant la Réunion d’Été des Mamutoï posait un cruel dilemme. On l’avait traité de monstre, d’abomination, d’animal, et on n’enterrait pas les animaux. On stockait leur viande. Seuls, les humains bénéficiaient de funérailles et on n’avait pas l’habitude d’attendre plusieurs jours avant de les ensevelir. Malgré leur refus d’accorder des funérailles à Rydag, les Mamutoï savaient bien qu’il n’était pas un animal. Ils ne révéraient pas les esprits des Têtes Plates comme ceux des cerfs, des bisons ou des mammouths, et personne n’avait envie de stocker le corps de Rydag à côté d’une carcasse de mammouth. C’était précisément son aspect humain qu’ils trouvaient monstrueux, et qu’ils refusaient de reconnaître. La solution imaginée par Ayla et ceux du Camp du Lion satisfaisait donc tout le monde.
Ayla se percha sur un monticule et commença la cérémonie, essayant de se remémorer les gestes de Creb. Elle ne connaissait pas le sens exact de tous les signes, qu’on enseignait uniquement aux mog-ur, mais elle en savait assez pour expliquer au Camp du Lion ce qu’elle était en train de faire.
— Je commence par invoquer les esprits, dit-elle. L’Esprit du Grand Ours des Cavernes, du Lion des Cavernes, du Mammouth, et tous les autres, et aussi les Esprits Ancestraux du Vent, de la Pluie et du Brouillard. A présent, je vais le nommer et l’accueillir parmi le Clan, expliqua Ayla en ramassant le bol d’ocre rouge.
Elle plongea un doigt dans la pâte rouge, et dessina un trait vertical sur le front de Rydag qu’elle prolongea jusqu’à la base de son nez.
Puis elle se releva et fit quelques gestes en même temps qu’elle traduisait :
— Cet enfant s’appelle Rydag.
Le ton de sa voix, la tension qu’ils lisaient sur son visage concentré sur la remémoration des signes qu’elle avait vus faits par Creb, et sa façon étrange de parler fascinaient les Mamutoï. Le récit d’Ayla en haut des glaces appelant les mammouths circulait dans toutes les bouches, et personne ne mettait en doute son droit à conduire cette cérémonie, ou toute autre, malgré l’absence de son tatouage de mamut.
— Voilà, poursuivit Ayla, je l’ai nommé selon les coutumes du Clan, mais il a besoin d’un totem pour l’aider à trouver son chemin dans le monde des esprits. Je ne connais pas son totem, je vais donc partager le mien avec lui. L’Esprit du Lion des Cavernes est un totem très puissant, mais Rydag le mérite.
Elle souleva la jambe droite de Rydag et, avec la pâte d’ocre rouge, traça quatre lignes parallèles sur sa cuisse.
— Esprit du Lion des Cavernes, l’enfant, Rydag, est placé sous ta protection.
Elle glissa ensuite l’amulette, attachée à une cordelette, autour du cou du cadavre.
— Rydag a été nommé et accepté par le Clan, dit-elle en espérant de tout son cœur que cela fût vrai.
Ayla avait choisi un emplacement à l’écart du campement, et le Camp du Lion avait demandé et obtenu du Camp du Loup la permission d’enterrer Rydag à cet endroit. Nezzie enveloppa le petit corps raidi dans la peau de Durc, et Talut souleva l’enfant et le porta dans son dernier refuge, ignorant les larmes qui inondaient ses joues.
Tous ceux du Camp du Lion entouraient le trou à peine creusé, pendant qu’on jetait divers objets dans la tombe. Nezzie apporta de la nourriture qu’elle plaça à côté du corps. Latie ajouta le petit sifflet préféré de Rydag. Tronie déposa les osselets de cerf enfilés sur un anneau tressé avec lequel Rydag amusait les bébés du Camp du Lion qu’il avait gardés l’hiver précédent. Il adorait s’occuper des nourrissons, c’était sa manière de se rendre utile. A la surprise générale, Rugie accourut avec sa poupée favorite et la jeta dans la tombe.
Au signal d’Ayla, chaque Mamutoï du Camp du Lion ramassa une pierre et la déposa précautionneusement sur le linceul, construisant peu à peu le cairn qui recouvrirait la tombe. Ayla commença alors la cérémonie proprement dite, sans traduire les gestes qu’elle faisait. Elle utilisa les mêmes signes que Creb avait faits sur la tombe d’Iza, et qu’elle avait reproduits pour honorer Creb quand elle l’avait trouvé sous les décombres de la grotte. Elle se lança ainsi dans une danse gestuelle dont l’origine remontait à la nuit des temps, et dont la beauté majestueuse en étonna plus d’un.
Ayla n’employait pas les signes simplifiés qu’elle avait appris à ceux du Camp du Lion, mais ceux plus complexes que chaque position du corps enrichissait de nuances subtiles. De nombreux signes étaient si ésotériques qu’Ayla n’en connaissait pas le sens profond, mais elle utilisait aussi des signes plus courants que le Camp du Lion comprenait. Ils s’aperçurent donc que le rituel était destiné à faciliter l’accès à l’autre monde. Mais les autres Mamutoï voyaient seulement une danse gestuelle où les bras et les mains dessinaient des mouvements gracieux qui évoquaient l’amour et la perte, le chagrin et l’espoir mythique de l’au-delà.
Enthousiaste, et les joues inondées de larmes comme tous les membres du Camp du Lion, Jondalar contemplait la danse silencieuse en se rappelant le jour – qui paraissait si lointain – où elle avait tenté, dans sa vallée, de lui expliquer quelque chose d’important avec cette même grâce. A cette époque, alors qu’il n’avait pas encore compris la nature idiomatique de cette curieuse danse, il avait pressenti que ses gestes recelaient un sens caché. Maintenant, il s’étonnait de son ignorance passée et se laissait charmer par la beauté du rituel.
Il se souvint de l’attitude qu’elle adoptait au début de leur rencontre, assise par terre, les jambes croisées, la tête courbée, attendant qu’il lui touchât l’épa
ule. Même lorsqu’elle avait su parler, elle avait persévéré dans cette position qui l’embarrassait d’autant plus qu’il avait appris qu’il s’agissait d’une coutume du Clan. Mais elle lui avait expliqué qu’elle ne connaissait pas d’autres moyens de faire comprendre ce qu’elle ne pouvait pas dire avec des mots. Il songea en souriant qu’il n’y avait pas si longtemps, elle ne savait pas parler. Maintenant, elle s’exprimait couramment en deux langues : le Zelandonii et le mamutoï. Trois, en comptant le langage du Clan. Elle avait même appris quelques expressions sungaea au cours du peu de temps qu’elle avait passé avec eux.
En contemplant le rituel du Clan, envahi par les souvenirs de leurs amours dans la vallée, il la désirait plus que jamais. Mais à côté d’Ayla, il aperçut Ranec, aussi captivé que lui, et chaque fois qu’il regardait la jeune femme, il ne pouvait éviter l’homme à la peau sombre. Depuis son retour, Ranec ne quittait plus Ayla, et il avait clairement fait comprendre à Jondalar qu’elle était toujours sa Promise. Jondalar avait essayé de parler à Ayla et de lui exprimer sa douleur devant la mort de Rydag, mais elle n’avait pas semblé sensible à ses efforts pour la consoler. Elle était submergée de chagrin, qu’espérait-il ?
Soudain, toutes les têtes se tournèrent. Marut, le tambour, frappait sur le crâne de mammouth tendu de peau. On jouait de la musique aux enterrements mamutoï, mais le rythme lancinant qui venait de s’élever ne ressemblait pas à ce qu’ils avaient l’habitude d’entendre. C’étaient les rythmes étranges et fascinants qu’Ayla lui avait enseignés. Les rythmes du Clan. Manem, le musicien barbu, reproduisit alors avec sa flûte l’air qu’elle lui avait sifflé. La flûte et le tambour épousèrent les mouvements de la danse rituelle d’Ayla qui s’enrichirent d’une dimension aussi évanescente que la musique elle-même.
Arrivée à la fin de son rituel, Ayla décida de recommencer, accompagnée cette fois par les musiciens qui se mirent à improviser. Grâce à leur talent, ils transformèrent la mélodie simple du Clan en un rythme plus complexe qui n’était ni Clan ni mamutoï, mais un mélange des deux. Ayla ne put s’empêcher de penser qu’il s’agissait là d’une musique à la mesure de Rydag, lui-même mélange de Clan et de mamutoï.
Toujours accompagnée par les musiciens, Ayla recommença une dernière fois le rituel funéraire. Elle s’était, mise à pleurer sans s’en rendre compte, mais elle voyait bien qu’elle n’était pas la seule. Les yeux gonflés de larmes étaient nombreux parmi les Mamutoï du Camp du Lion.
A la fin de la troisième danse, un nuage sombre venant du sud-est avait obscurci le ciel. C’était la saison des orages et les Mamutoï coururent s’abriter. Mais à la place de l’eau, une poussière légère s’abattit sur le campement, et la pluie de cendres tomba de plus en plus fort.
Plantée près du cairn de Rydag, Ayla sentit la caresse des cendres volcaniques sur son visage, ses cheveux, ses épaules. La poussière l’enveloppa, s’accrochant à ses bras, ses sourcils, ses cils même, et la transforma en statue grisâtre. La cendre recouvrait tout, les pierres du cairn, l’herbe, et jusqu’à la poussière du chemin. Ceux qui étaient restés près de la tombe disparurent bientôt sous le ton uniforme du linceul gris qui, comme la mort, effaçait toutes les différences.
37
— C’est affreux ! gémit Tronie en secouant une fourrure au-dessus d’une rigole. Je passe mon temps à nettoyer, mais cette cendre s’insinue partout, dans la nourriture, dans l’eau, dans les habits, dans les lits. Pas moyen de s’en débarrasser !
— Il nous faudrait une bonne averse, ou une tempête de neige, déclara Deegie en jetant l’eau qui avait servi à laver la peau de la tente. C’est bien la première fois que j’attends l’hiver avec impatience.
— Cela ne m’étonne pas ! ricana Tronie. Mais n’est-ce pas surtout parce que tu vas t’unir à Branag et vivre avec lui ?
— Tu as deviné ! fit Deegie avec un sourire radieux.
— On dit que ceux du Foyer du Mammouth ont voulu reporter la Cérémonie de l’Union à cause de ces cendres, c’est vrai ? demanda Tronie.
— Oui, et aussi les Rites de la Féminité, mais personne n’a accepté, répondit Deegie. Et puis, Latie et moi, nous refusons d’attendre. Les cérémonies auront lieu pour ne pas aggraver le malaise qui s’est installé. Tu sais, beaucoup de Mamutoï pensent qu’ils ont eu tort de s’opposer à l’enterrement de Rydag.
— Oui, mais tous ne partagent pas cet avis, intervint Fralie qui approchait, portant un panier rempli de cendres. De toute façon, quoi qu’ils aient décidé, quelqu’un y aurait trouvé à redire.
— Il fallait avoir vécu auprès de Rydag pour comprendre, dit Tronie.
— Et encore ! fit Deegie. Je n’avais jamais réussi à le considérer tout à fait comme un être humain avant l’arrivée d’Ayla.
— A propos d’Ayla, elle n’a pas l’air aussi impatiente que toi de s’unir, tu ne trouves pas, Deegie ? fit Tronie. Je me demande ce qui ne va pas. Est-elle malade ?
— Non, je ne crois pas, répondit Deegie. Pourquoi ?
— Je la trouve bizarre. Elle se prépare à l’Union, mais ça n’a pas l’air de lui faire plaisir. Pourtant, elle reçoit beaucoup de cadeaux. Elle devrait se réjouir, comme toi, Deegie. Chaque fois qu’on parle d’Union, tu affiches un sourire béat.
— Tout le monde n’attend pas la même chose d’une Union, remarqua Fralie.
— Elle était très proche de Rydag, expliqua Deegie. Elle le pleure autant que Nezzie. S’il avait été un vrai Mamutoï on aurait reculé la Cérémonie de l’Union.
— Moi aussi, j’ai de la peine, assura Tronie. Rydag me manque... Il était très gentil avec Hartal. Nous éprouvons tous du chagrin, même si je suis soulagée que ses souffrances aient enfin cessé. Mais je crois que c’est autre chose qui tracasse Ayla.
Préférant ne pas s’appesantir sur la question, elle omit d’ajouter qu’elle n’avait jamais compris pourquoi Ayla s’unissait à Ranec. Deegie était sûre qu’en dépit des apparences, Ayla était toujours éprise de Jondalar, bien plus que du sculpteur. Or, ces derniers temps, Ayla n’avait manifesté qu’indifférence envers le Zelandonii.
A ce moment-là, Jondalar sortit de la tente. Il paraissait soucieux.
Plongé dans ses pensées, Jondalar répondait par un vague signe de tête aux gens qui le saluaient sur son passage. Son imagination lui jouait-elle des tours, ou Ayla l’évitait-elle réellement ? Il l’avait fuie pendant longtemps, mais maintenant qu’il essayait de lui parler en tête à tête, il n’arrivait pas à croire qu’elle l’évitât à son tour. Bien qu’elle eût promis de s’unir à Ranec, il persistait à penser qu’elle lui reviendrait dès qu’il cesserait de la fuir. Il l’avait toujours sentie réceptive, mais elle s’était refermée ces derniers temps. Il avait décidé d’avoir une explication franche avec elle, mais elle n’était jamais seule et il n’arrivait pas à trouver le moment propice.
Il vit Latie approcher. Il s’arrêta pour la regarder, étonné des changements qu’apportaient les Premiers Rites. La démarche tranquille, elle souriait à ceux qui la saluaient. Elle n’était plus une enfant, ne gloussait plus comme une gamine empruntée. Elle possédait maintenant l’assurance d’une femme.
— Bonjour, Jondalar, fit-elle en souriant.
— Bonjour, Latie. Tu m’as l’air bien heureuse.
Et bien jolie, songea-t-il. Ses yeux trahissaient ses pensées. Latie perçut son émotion, et, retenant son souffle, lui rendit son regard sans équivoque.
— C’est vrai, je suis très heureuse, dit-elle. J’avais envie de me promener un peu toute seule... ou avec quelqu’un qui me plaît... Et toi, où allais-tu ? demanda-t-elle en se rapprochant.
— Je cherche Ayla. Sais-tu où elle est ?
Déçue, Latie soupira.
— Oui, dît-elle tout de même avec un sourire amical. Elle surveille le bébé de Tricie. Mamut la cherche, lui aussi.
Profitant de la belle journée ensoleillée, Mamut et Ayla étaient assis à l’ombre d’un bosquet d’aulnes.
— N’en veux pas �
� tout le monde, Ayla, disait Mamut. Certains ont essayé de s’opposer à leur décision. J’étais de ceux-là.
— Mais je ne te reproche rien, Mamut. Pas plus qu’aux autres, d’ailleurs. C’est leur aveuglement qui m’exaspère. Pourquoi les détestent-ils à ce point ?
— Peut-être que la ressemblance les inquiète, alors ils mettent l’accent sur les différences... Tu devrais aller au Foyer du Mammouth avant demain, poursuivit-il. C’est indispensable si tu veux t’unir. Tu es la dernière, Ayla, tu sais.
— Oui, j’irai.
— Tes atermoiements encouragent Vincavec. Il m’a demandé aujourd’hui même si je croyais que tu étudiais sa proposition. Il m’a dit que si tu craignais de rompre ta Promesse, il allait offrir à Ranec de cohabiter avec lui. Cette offre augmenterait ton Prix de la Femme et élèverait considérablement votre statut à tous trois. Qu’en penses-tu, Ayla ? Accepterais-tu de vivre avec Ranec et Vincavec ?
— Vincavec m’en a déjà dit deux mots à la chasse. Je dois d’abord en parler avec Ranec.
Son manque d’enthousiasme pour toute solution, quelle qu’elle fût, désorientait Mamut. Avec le deuil, le moment était mal choisi pour une Union, pensait-il. Mais craignant qu’Ayla ne soit harcelée, il ne voulait pas lui conseiller d’attendre. Ayla regardait ailleurs, et Mamut s’intéressa à ce qui retenait l’attention de la jeune femme. Il vit Jondalar se diriger vers eux. Nerveuse, Ayla faillit s’esquiver, mais elle n’osa pas interrompre brusquement sa conversation avec Mamut.
— Ah, te voilà ! Je te cherchais partout. Ayla, il faut que je te parle.