Fascination

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Fascination Page 34

by Stephenie Meyer


  Lorsqu'il pivota pour s'en aller, ses pupilles étaient devenues étrangement mortes et vides.

  La première équipe partie, nous patientâmes. Les autres m'évitaient, respectant mon chagrin — les larmes roulaient sans bruit sur mes joues. Le silence s'éternisa, soudain interrompu par les vibrations du mobile d'Esmé qui s'en empara aussitôt et écouta le bref message que Carlisle devait lui donner.

  — À nous, annonça-t-elle en raccrochant.

  Rosalie sortit à grands pas par la grande porte sans un salut pour moi. Esmé, elle, effleura ma joue en passant.

  — Prends garde à toi, souffla-t-elle.

  J'entendis ma camionnette rugir puis s'éloigner. Jasper et Alice attendirent. Le portable de cette dernière parut être collé à son oreille avant même d'avoir bourdonné.

  — D'après Edward, la femme est sur les traces d'Esmé. Je vais chercher la voiture.

  Elle s'évanouit dans la pénombre par le même chemin que celui qu'avait emprunté Edward. Jasper et moi nous dévisageâmes. Il se tenait de l'autre côté du vestibule, prudemment loin de moi.

  — Tu te trompes, tu sais, dit-il calmement.

  — Pardon ?

  — Je sens ce que tu ressens... Tu en vaux la peine.

  — Non. S'il leur arrive quoi que ce soit, tout cela aura été inutile.

  — Tu te trompes, répéta-t-il en me souriant gentiment.

  Il n'y eut aucun bruit mais, tout à coup, Alice poussa la porte principale et s'approcha de moi, bras ouverts.

  — Si je puis me permettre ?

  — Tu es la première à demander l'autorisation, répondis-je avec un sourire forcé.

  Elle me souleva aussi aisément qu'Emmett, tendre et protectrice, puis nous nous ruâmes dehors sans éteindre derrière nous.

  20

  IMPATIENCE

  Je me réveillai en pleine confusion, l'esprit embrumé et encore perdu entre rêves et cauchemars. Il me fallut plus longtemps que d'ordinaire pour me souvenir de l'endroit où je me trouvais.

  La chambre était trop insipide pour appartenir à une maison particulière — un hôtel. Les lampes de chevet vissées sur les tables de nuit n'auraient trompé personne, non plus que les tentures coupées dans le même tissu que le couvre-lit ou les banales aquarelles accrochées aux murs.

  Je tentai de me rappeler comment j'étais parvenue ici, en vain d'abord.

  Il y avait eu la longue voiture noire aux vitres plus sombres que celles d'une limousine, son moteur presque silencieux tandis que nous foncions sur la nationale à plus de deux fois la vitesse autorisée. Il y avait Alice aussi, assise à côté de moi sur la banquette arrière de cuir noir. Par hasard, au cours de la nuit, ma tête avait fini appuyée contre son cou de granit. Ma proximité n'avait pas semblé la perturber le moins du monde, et sa peau dure et fraîche m'avait étrangement réconfortée. Sa chemise en coton était froide, trempée par mes larmes intarissables.

  Le sommeil m'avait fuie ; bien qu'irrités, mes yeux rouges et bouffis avaient refusé de se fermer, y compris quand la nuit s'était achevée pour laisser place à l'aurore, quelque part au-dessus d'un sommet peu élevé de Californie. La lumière grise qui s'étalait dans un ciel sans nuages m'avait blessée, et pourtant je n'avais pas réussi à clore les paupières, car alors des images réalistes et intolérables défilaient : le chagrin de Charlie, le grondement brutal d'Edward et ses dents acérées, le regard furieux de Rosalie, les pupilles inquisitrices du traqueur, la mort dans les iris d'Edward après qu'il m'avait embrassé la veille... Incapable de les supporter, j'avais lutté contre l'épuisement tandis que l'astre du jour grimpait peu à peu à son zénith.

  Je ne dormais toujours pas quand, passé un col, la boule de feu maintenant derrière nous avait illuminé les toits de tuiles de la vallée du Soleil. J'étais trop vidée de mes émotions pour m'étonner que nous eussions accompli un périple de trois jours en un seul. J'avais contemplé sans la voir la vaste étendue plate qui s'étalait devant nous. Phoenix, les palmiers, les créosotes aux allures de chiendent, les brisures erratiques des routes qui se croisaient, les taches vertes des parcours de golf et celles turquoise des piscines, le tout noyé dans une brume légère et encadré par une ligne de crêtes courtes et rocailleuses qui n'étaient pas assez hautes pour mériter qu'on les appelât montagnes.

  Le long de la quatre-voies, les palmiers étendaient leurs ombres penchées, nettes et mieux définies que dans mon souvenir, plus pâles aussi. Rien ne pouvait s'y dissimuler. La route ouverte et claire paraissait plutôt inoffensive. Pourtant, je n'éprouvais aucun soulagement, aucun plaisir à rentrer à la maison.

  — Dans quelle direction se trouve l'aéroport, Bella ? m'avait demandé Jasper.

  J'avais tressailli, bien que sa voix douce ne fût en rien menaçante. C'était le premier son, le ronronnement du moteur excepté, qui venait troubler cette interminable nuit de silence.

  — Reste sur la I-10, avais-je répondu automatiquement. Elle passe juste devant.

  Mon cerveau avait peu à peu réussi à transpercer l'engourdissement dû au manque de sommeil.

  — On prend l'avion ? m'étais-je enquise auprès d'Alice.

  — Non, mais mieux vaut ne pas être trop loin, au cas où.

  Nous avions emprunté le rond-point menant à Sky Harbor International... pas jusqu'au bout. J'imagine que c'est à cet instant que j'avais sombré.

  Quoique... maintenant que j'avais évacué mes souvenirs, il me semblait garder la vague impression d'être sortie de la voiture — le soleil se couchait à l'horizon -, mon bras passé par-dessus l'épaule d'Alice, le sien ceignant ma taille et me traînant, titubante dans la pénombre chaude et sèche.

  De la chambre, j'avais tout oublié.

  Je jetai un coup d'œil sur le réveil de la table de nuit. Trois heures, indiquaient les chiffres digitaux rouges. Du matin ou de l'après-midi ? Aucun rai de lumière ne filtrait à travers les rideaux épais, mais la pièce était éclairée par les lampes de chevet.

  Je me levai avec raideur et chancelai jusqu'à la fenêtre, dont je tirai les tentures.

  Dehors, c'était la nuit. Trois heures du matin, donc. Ma chambre donnait sur une portion déserte de la route et sur le nouveau parking longue durée de l'aéroport. Savoir où et quand nous étions était vaguement réconfortant.

  Je découvris que je portais encore les vêtements d'Esmé, qui ne m'allaient pas franchement. Examinant la pièce, j'eus le plaisir de découvrir mon havresac posé sur une commode basse. J'étais sur le point de me sortir des habits propres quand un léger coup à la porte me fit sursauter.

  — Je peux entrer ? lança Alice.

  — Naturellement, répondis-je après avoir repris mon souffle.

  Elle entra et m'observa longuement.

  — J'ai l'impression que tu mériterais de dormir quelques heures de plus, décréta-t-elle.

  Je secouai la tête. Se dirigeant sans bruit vers les rideaux, elle les referma avant de se tourner vers moi.

  — Nous allons devoir rester enfermés, dit-elle.

  — Pas de problème.

  Ma voix était rauque, cassée.

  — Tu as soif ?

  — Ça va. Et vous ?

  — Rien d'intenable, me rassura-t-elle en souriant. Je t'ai commandé de la nourriture. Elle t'attend dans le salon. Edward a pris la peine de me rappeler que tu avais besoin de manger plus souvent que nous.

  — Il a appelé ? m'écriai-je, soudain bien plus alerte.

  — Non. C'était avant notre départ.

  Je sentis que mes traits s'affaissaient. Prenant ma main d'un geste précautionneux, elle m'entraîna dans la deuxième pièce de la suite. La télévision fonctionnait, le son au minimum. Jasper était assis, immobile, sur le bureau situé dans un coin du salon. Il regardait les informations sans montrer une once d'intérêt. Je m'installai par terre, au pied du divan, près de la table basse sur laquelle était posé un plateau et entrepris de grappiller, indifférente à ce que j'avalais. Alice se percha sur le bras du canapé et, comme Jasper, contempla l'écran avec un visage vide.r />
  Je mangeai sans me presser, jetant parfois un coup d'œil à mes compagnons. Il m'apparut peu à peu qu'ils étaient trop figés. Ils ne se détournaient jamais du poste, y compris pendant les publicités. L'appétit soudain coupé, je repoussai le plateau. Alice baissa la tête vers moi.

  — Qu'y a-t-il ? lui demandai-je.

  — Rien du tout.

  Elle affichait une mine si sincère que je ne la crus pas.

  — Que faisons-nous, maintenant ?

  — Nous attendons le coup de fil de Carlisle.

  — N'aurait-il pas dû déjà appeler ?

  Je me rendis compte que j'avais marqué un point. Les yeux d'Alice papillonnèrent vers le mobile posé sur son sac avant de revenir à moi.

  — Qu'est-ce que ça signifie ? m'inquiétai-je aussitôt, des vibratos dans la gorge. Pourquoi n'a-t-il pas encore téléphoné ?

  — Parce qu'il n'a rien de nouveau à nous apprendre.

  Ses intonations étaient trop lisses. L'air fut soudain plus difficile à respirer. Tout à coup, Jasper rejoignit Alice, se rapprochant de moi comme jamais encore.

  — Bella, me dit-il avec une douceur suspecte, tu n'as rien à craindre. Tu es en parfaite sécurité, ici.

  — Je sais.

  — Alors, de quoi as-tu peur ?

  Je notai que s'il était capable de deviner mes émotions il en ignorait les raisons.

  — Tu as entendu Laurent, chuchotai-je. James est un tueur. Si jamais il se produisait quelque chose, s'ils étaient séparés ? S'il leur arrivait quoi que ce soit, Carlisle, Emmett... Edward... (Je déglutis.) Si cette sauvage blesse Esmé... (Je déraillai dans les aigus, au bord de l'hystérie.) Comment pourrais-je vivre, alors que je suis responsable ? Aucun de vous ne devrait risquer sa vie pour moi...

  — Bella ! Bella ! Stop ! m'interrompit-il. Tu t'angoisses inutilement. Aucun de nous n'est en danger, crois-moi sur ce point-là au moins. Tu es déjà assez tendue, n'en rajoute pas avec de vains soucis. (Je détournai la tête.) Écoute ! Notre famille est forte. Nous n'avons qu'une crainte, celle de te perdre.

  — Pourquoi faudrait-il que vous...

  Cette fois, ce fut Alice qui me coupa la parole. Elle effleura ma joue de ses doigts glacés.

  — Edward est resté seul pendant presque un siècle. Maintenant, il t'a. Tu n'es pas consciente des changements que tu as provoqués en lui, nous si. Penses-tu que l'un de nous tiendrait à croiser ses yeux pendant les cent prochaines années s'il devait te perdre ?

  Quelque peu réconfortée, je sentis la culpabilité se dissiper peu à peu. J'avais néanmoins conscience qu'il valait mieux me méfier de mes émotions quand Jasper était dans les parages.

  Ce fut une journée très, très longue.

  Nous la passâmes dans le salon. Alice avertit la réception pour leur demander d'annuler le service en chambre. Les fenêtres restèrent closes, la télé allumée, bien qu'aucun de nous ne la regardât. De la nourriture m'était livrée à intervalles réguliers. Le portable argent posé sur le sac d'Alice paraissait grossir d'heure en heure.

  Mes anges gardiens avaient l'air de supporter le suspense mieux que moi. Tandis que je m'agitais et tournais en rond, cédant à l'impatience, eux se figeaient de plus en plus, telles deux statues dont les yeux auraient imperceptiblement suivi chacun de mes mouvements. Je m'occupai en mémorisant la pièce — les rayures des canapés alternant le beige, le pêche, le crème, l'or terne puis de nouveau le beige ; je m'attardai sur les peintures abstraites, décelant au hasard des images dans leurs dessins — de la même façon qu'enfant je m'étais amusée à donner des formes aux nuages. J'imaginai ainsi une main bleue, une femme à sa coiffure, un chat qui s'étirait. Lorsque le cercle rouge pâle se transforma en prunelle, je regardai ailleurs.

  L'après-midi s'étirant sans fin, je retournai me coucher. J'espérais que, seule dans le noir, je parviendrais à céder aux peurs affolantes qui rôdaient à la lisière de ma conscience et que le contrôle vigilant exercé par Jasper empêchait de s'exprimer.

  Malheureusement, Alice m'emboîta le pas avec décontraction, comme si, par quelque heureuse coïncidence, elle en avait elle aussi eu assez du salon. Je commençais à m'interroger sur les instructions qu'Edward avait bien pu lui donner. Je m'allongeai en travers du lit, elle s'y assit en tailleur, près de moi. Au début, je l'ignorai, prise d'un coup de barre. Mais, au bout de quelques minutes, la panique qui, en présence de Jasper, s'était tenue tranquille, resurgit. J'abandonnai l'idée de dormir et me roulai en boule, bras autour des jambes.

  — Alice ?

  — Oui ?

  — Que penses-tu qu'ils fassent en ce moment ?

  — Carlisle voulait entraîner le traqueur le plus au nord possible, attendre qu'il se rapproche puis faire demi-tour et lui tendre une embuscade. Esmé et Rosalie étaient censées rouler vers l'ouest tant que la femelle les suivait. Si elle abandonnait, elles devaient retourner à Forks et garder un œil sur ton père. S'ils ne téléphonent pas, c'est que ça se passe bien, j'imagine. C'est que James est tout près et qu'ils préfèrent éviter d'être espionnés.

  — Et Esmé ?

  — Elle est sûrement à Forks. Elle n'appellera pas non plus s'il y a un risque que la femelle la surprenne. Je suppose qu'ils se montrent seulement très prudents.

  — Tu crois vraiment qu'ils ne risquent rien ?

  — Bella, combien de fois vais-je devoir te répéter que nous ne courons aucun danger ?

  — Tu ne me mentirais pas ?

  — Non. Je te dirai toujours la vérité.

  Elle paraissait sincère. Après quelques minutes de réflexion, je décidai de la tester.

  — Alors explique-moi... comment devient-on vampire ?

  Ma question la décontenança. Elle ne répondit pas. Roulant sur le côté, je la dévisageai. Elle me parut partagée.

  — Edward m'a interdit de te le révéler.

  Visiblement, elle n'était pas d'accord.

  — Ce n'est pas juste. Il me semble que j'ai le droit de savoir.

  — En effet.

  Je continuai de la fixer, têtue.

  — Il va être vraiment furieux, soupira-t-elle.

  — Ça ne le regarde pas. C'est entre toi et moi. Alice, je te le demande comme à une amie.

  Car c'est ce que nous étions désormais, en quelque sorte, comme elle en avait sûrement eu la vision dès le début. Elle me contempla de ses magnifiques yeux sages, tout en délibérant.

  — Bon, d'accord, finit-elle par céder, mais je te préviens, je n'ai aucun souvenir de mon propre cas, et je ne l'ai jamais fait ni vu faire. Donc, n'oublie pas que c'est de la pure théorie.

  J'attendis.

  — En tant que prédateurs, reprit-elle, nous possédons quantité d'armes dans notre arsenal physique... beaucoup, beaucoup plus que nécessaire. La force, la vitesse, les sens aiguisés, sans parler de ceux qui, comme Edward, Jasper et moi sont dotés de talents supplémentaires. Comme des plantes carnivores, nous sommes également très attirants pour nos victimes.

  Je me rappelais en effet la façon dont Edward me l'avait prouvé dans la clairière.

  — Nous avons aussi une arme totalement superflue, poursuivit-elle avec un sourire menaçant qui dévoila ses dents luisantes. Nous sommes venimeux. Le venin ne tue pas, il sert juste à paralyser en se répandant lentement à travers le système sanguin. Une fois mordue, notre proie souffre tellement qu'elle est incapable de s'enfuir, ce dont nous n'avons pas besoin puisque, lorsque nous sommes aussi près d'elle, elle ne peut nous échapper. Certes, il y a des exceptions, Carlisle, par exemple, qui a réussi à se traîner dans sa cachette.

  — Alors, le venin agit et...

  — Il faut quelques jours pour que la transformation s'accomplisse, selon la dose injectée et la proximité du cœur. Tant que celui-ci bat, le poison se diffuse, soignant et changeant le corps qu'il contamine. Finalement, il s'arrête, et la conversion est achevée. Mais, durant tout ce temps, à chaque minute passée, la victime aura subi de telles tortures qu'elle aura souhaité mourir. (Je frissonnai.) Tu vois, ce n'est guère plaisant.<
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  — Edward m'a dit que c'était très difficile à accomplir... Pourquoi ?

  — Nous sommes des requins, dans notre genre. Une fois que nous avons goûté au sang ou que nous l'avons juste senti, même, il nous est extrêmement ardu de résister à l'envie de le boire. Au point que c'est parfois impossible. Mordre quelqu'un, s'abreuver à son sang, déclenche une véritable frénésie en nous. Une transformation est dure des deux côtés — la soif de l'un, la douleur de l'autre.

  — Pourquoi ne te rappelles-tu pas la tienne, à ton avis ?

  — Je l'ignore. Pour les autres, ce passage éprouvant est le souvenir le plus fort de leur vie d'avant. Moi, je n'ai aucune mémoire d'avoir été humaine.

  Sa voix avait pris des accents nostalgiques.

  Le silence s'installa, chacune de nous perdue dans ses propres réflexions. Les secondes s'écoulèrent, et j'avais presque oublié sa présence quand, tout à coup, elle sauta du lit et atterrit gracieusement sur ses pieds. Étonnée, je la regardai.

  — Quelque chose a changé ! lança-t-elle avec une urgence qui ne s'adressait pas à moi.

  Elle atteignit la porte à l'instant où Jasper l'ouvrait. Visiblement, il avait entendu notre conversation et la soudaine exclamation d'Alice. Posant ses mains sur les épaules de celle-ci, il la ramena vers moi.

  — Que vois-tu ? lui demanda-t-il gravement en scrutant son visage.

  Les yeux d'Alice étaient focalisés sur quelque chose de très lointain. Je me penchai pour entendre son murmure saccadé.

  — Une salle. Longue. Avec des miroirs partout. Au sol, un plancher. Il est là, il attend. Il y a de l'or... un ruban doré qui traverse les glaces.

  — Où se trouve cette pièce ?

  — Je ne sais pas. Il manque quelque chose... une décision reste à prendre.

  — Dans combien de temps ?

  — Bientôt. Il sera là aujourd'hui, encore demain peut-être. Tout dépend. Il a besoin de quelque chose. Il est dans le noir, maintenant.

  — Que fait-il ?

  Jasper était calme, méthodique, apparemment rompu à ces interrogatoires.

  — Il regarde la télévision... Non, c'est une cassette. Dans l'obscurité. Une autre pièce.

 

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