Il se détourna, plaça son attaché-case sur la table et en déverrouilla les loquets. Il en sortit une enveloppe en papier kraft. Je l’ouvris, bien que n’ayant pas la moindre idée de ce à quoi je devais m’attendre, et jetai un coup d’œil à son contenu. J avait retaillé la photographie de Jacob et changé ses couleurs, de façon à ce qu’on ne remarquât pas que le cliché était identique sur son passeport et son permis de conduire. J’eus l’impression que le travail était excellent, mais c’était un avis d’amateur. Je feuilletai également le passeport de Vanessa Wolfe, et une boule se forma dans ma gorge.
— Merci, J.
J’eus l’impression qu’il regrettait que mon examen ne soit pas plus poussé.
— Je vous garantis que chaque pièce est parfaite. Toutes résisteront aux vérifications les plus pointues.
— Je n’en doute pas et j’apprécie vraiment ce que vous avez fait, J.
— À votre service, Bella. À l’avenir, ne craignez pas de vous adresser à moi pour tout ce dont la famille Cullen pourrait avoir besoin.
Il me sembla que c’était là une invitation à remplacer Jasper comme agent de liaison.
— Vous souhaitiez me parler de quelque chose ?
— Euh… oui. C’est un peu délicat.
D’un geste, il m’enjoignit de m’asseoir sur le banc de pierre qui flanquait la cheminée et s’installa à mon côté. Une fois encore, des gouttes de sueur perlaient à son front. Tirant un mouchoir de soie bleue de sa poche, il entreprit de s’éponger.
— Êtes-vous la sœur de la femme de M. Jasper ? me lança-t-il ensuite. Ou la femme de son frère ?
— La femme de son frère, répondis-je en m’interrogeant sur ce qu’il voulait.
— Oh, vous aurez épousé M. Edward, alors.
— Oui.
— C’est que, expliqua-t-il avec un sourire d’excuse, j’ai vu défiler ces prénoms tant de fois. Mes plus sincères félicitations, en tout cas. Je suis heureux que M. Edward ait trouvé une si charmante compagne, après toutes ces années.
— Merci.
Il marqua une pause, s’épongea derechef.
— Au fil du temps, enchaîna-t-il, vous imaginez bien que j’ai appris à respecter de manière infinie M. Jasper et les siens.
J’acquiesçai sans me mouiller. Il respira un grand coup.
— S’il vous plaît, J, venez-en au fait.
Une seconde fois, il aspira profondément.
— Si vous pouviez m’assurer que vous n’envisagez pas d’enlever cette fillette à son père, je dormirais mieux la nuit, lâcha-t-il tout à trac.
— Oh ! m’exclamai-je, ahurie par les fausses conclusions auxquelles il était arrivé. Il ne s’agit de rien de tel, croyez-moi. Simplement, je tiens à ce qu’elle soit en sécurité, si jamais il nous arrivait quelque chose, à mon mari et à moi.
— Parce que vous craignez un accident ? riposta-t-il aussitôt, avant de s’empourprer et d’ajouter : Excusez-moi, cela ne me regarde pas.
J’observai la façon dont la rougeur s’étalait sous la délicate membrane de sa peau et je fus soulagée – comme souvent – de n’être pas un jeune vampire moyen. J semblait être un homme plutôt charmant, toutes activités criminelles mises à part, et il aurait été dommage de le tuer.
— On ne sait jamais, soupirai-je.
Son front se rida.
— Permettez-moi de vous souhaiter bonne chance, alors. Et, ne vous vexez pas, très chère, mais si M. Jasper devait venir me trouver et qu’il m’interroge sur les noms portés sur ses papiers…
— Vous lui raconteriez la vérité, naturellement. Je n’ai rien à cacher à M. Jasper.
Ma sincérité parut apaiser son stress.
— Fort bien, souffla-t-il. Puis-je avoir l’honneur de vous inviter à dîner ?
— Navrée, je suis pressée.
— Alors, encore une fois, je vous adresse mes meilleurs vœux de santé et de bonheur. Et si les Cullen ont besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à m’appeler, Bella.
— Merci, J.
Je le quittai. En me retournant, je constatai que l’avocat me suivait des yeux, l’air aussi anxieux que déçu.
Le trajet du retour me prit moins de temps que l’aller. La nuit était d’un noir d’encre, je coupai les phares et appuyai sur le champignon. Quand j’arrivai à la maison, la plupart des voitures, dont la Porsche d’Alice et ma Ferrari, manquaient à l’appel. Les vampires observant les modes d’alimentation traditionnels s’éloignaient le plus possible pour étancher leur soif. Je m’efforçai de ne pas penser à leurs parties de chasse ni à leurs victimes.
Au salon, seuls Kate et Garrett se disputaient plaisamment à propos du régime « végétarien ». J’en déduisis que l’aventurier s’était essayé à goûter du sang animal et n’avait guère apprécié l’expérience.
Edward devait avoir ramené Renesmée au cottage. Jacob était certainement dans les bois alentour. Les autres Cullen chassaient sans doute aussi. Peut-être avec le clan de Denali. Bref, j’avais plus ou moins la villa pour moi seule et je décidai de profiter de l’aubaine.
Je humai que j’étais la première à pénétrer dans la chambre d’Alice et de Jasper depuis longtemps, sans doute depuis la nuit de leur départ. Sans bruit, je fouillai leur immense placard, jusqu’à ce que je déniche ce que je cherchais : un sac à dos en cuir noir, du genre qui pouvait servir de simple sac à main. Il était suffisamment petit pour que Renesmée puisse le porter sans attirer l’attention de quiconque. Ensuite, je me servis dans les masses de liquide qu’ils conservaient, dérobant environ deux fois les revenus annuels d’une famille américaine moyenne. Je me disais que mon vol aurait moins de chance d’être repéré ici que dans le reste de la demeure, car la chambre déserte, trop triste, n’attirait personne. Je fourrai l’argent et l’enveloppe contenant les faux papiers dans le sac, puis je m’assis au bord du lit et contemplai le baluchon pitoyable, qui était la seule chose que j’étais en mesure de donner à ma fille et à mon meilleur ami pour les aider à sauver leur vie. Démoralisée, je me laissai aller contre la tête de lit.
Avais-je une autre solution ?
Je restai assise quelques minutes avant qu’une amorce de bonne idée ne me chatouille. Et si… Si je partais du principe que Jacob et Renesmée réussissaient à s’enfuir, c’est que, forcément, Démétri serait mort. Ce qui offrirait un répit aux survivants, y compris à Alice et Jasper. Dans ce cas, ceux-ci devraient être en mesure de secourir Jacob et Renesmée, non ? S’ils parvenaient à se retrouver, ma fille bénéficierait de la meilleure protection qui fût. Il n’y avait aucune raison que cela ne se produise pas, sauf si Jake et Renesmée étaient invisibles à Alice. De quelle façon allait-elle les chercher, si elle était « aveugle » ?
Au bout de quelques instants de cogitation, je quittai la pièce pour traverser le couloir et entrer dans la grande suite que partageaient Carlisle et Esmé. Comme d’habitude, le bureau de cette dernière croulait sous les plans et les croquis soigneusement empilés. Une rangée de casiers surmontait la table de travail, dont l’un contenait de la papeterie. Je m’emparai d’une feuille et d’un stylo. Je réfléchis durant cinq bonnes minutes, très concentrée. Alice ne voyait ni Jacob ni Renesmée ; moi, si, en revanche. Je la visualisai en train de prédire cet instant, croisant les doigts pour qu’elle ne soit pas trop occupée par autre chose.
Lentement, j’écrivis les mots RIO DE JANEIRO en capitales sur la page blanche.
C’était le meilleur endroit où les expédier. Et d’une, la ville était assez loin d’ici. Et de deux, aux dernières nouvelles, Alice et Jasper se trouvaient déjà en Amérique du Sud. Et de trois, nos vieux problèmes n’avaient pas disparu sous prétexte que de nouveaux avaient surgi : le mystère de l’avenir de l’enfant, de sa croissance terrifiante, perdurait. Nous avions compté nous rendre là-bas, de toute façon. Désormais, ce serait à Jacob et, avec un peu de chance, à Alice de traquer les légendes.
Une brusque envie de pleurer me fit courber la tête, et je serrai les dents. Il
fallait que Renesmée s’échappe, mais elle me manquait déjà cruellement. Respirant un bon coup, je plaçai la feuille au fond du sac. Jacob la découvrirait bien à temps.
J’espérais que, puisque son lycée ne proposait pas de cours de portugais, il aurait au moins appris l’espagnol.
Ensuite, nous n’eûmes plus qu’à attendre.
Deux jours durant, Edward et Carlisle restèrent dans la clairière, la même que celle où les nouveau-nés de Victoria nous avaient attaqués, au printemps. Carlisle devait éprouver un sentiment de déjà-vu. Pour moi, la confrontation serait du neuf. Cette fois, Edward et moi serions au côté des nôtres.
Nous en étions réduits à supposer que les Volturi traqueraient Carlisle ou Edward. S’étonneraient-ils que leurs proies ne se sauvent pas ? S’en inquiéteraient-ils ? Sans doute pas. Je n’imaginais pas que les Volturi puissent se tracasser pour quoi que ce soit.
Bien que je sois invisible – du moins, je l’espérais – à Démétri, je ne quittai pas Edward. Cela allait de soi. Nous n’avions plus que quelques heures pour profiter l’un de l’autre. Il n’y eut pas de grande scène d’adieux. Prononcer le mot aurait d’ailleurs suffi à le concrétiser. Comme taper le mot « fin » sur la dernière page d’un manuscrit. Nous restâmes collés l’un à l’autre, ne cessant de nous toucher. Quelle que soit l’issue des événements, nous l’affronterions ensemble.
Nous plantâmes une tente pour abriter Renesmée dans la forêt, et nous eûmes une nouvelle impression de déjà-vu – camping dans le froid en compagnie de Jacob. Il était presque impossible de croire aux multiples changements qui s’étaient produits depuis juin. Sept mois plus tôt, notre relation triangulaire avait semblé inextricable, et inévitable la fêlure de nos trois cœurs. Désormais, un équilibre s’était instauré. Il paraissait d’une ironie atroce que les pièces du puzzle se fussent assemblées juste au moment où elles allaient être détruites.
Il se remit à neiger la nuit du 30 décembre. Cette fois, les flocons ne fondirent pas. Pendant que notre fille et Jake dormaient – lui ronflait si fort qu’on s’étonnait que la petite ne se réveillât pas –, la neige recouvrit la terre d’une fine couche blanche, qui s’épaissit peu à peu. Au lever du soleil, la scène vue par Alice était complète. Main dans la main, Edward et moi contemplâmes en silence le champ étincelant.
Nos amis se rassemblèrent, leurs prunelles reflétant leur préparation à la confrontation, certaines d’un or clair, d’autres d’un cramoisi profond. Peu après que le groupe fut au complet, nous entendîmes les loups qui se déplaçaient dans les bois. Laissant Renesmée dormir, Jacob émergea de la tente pour se joindre à eux. Edward et Carlisle entreprirent d’assigner une place à chacun. J’attendais que ma fille se réveille.
Lorsqu’elle le fit, je l’aidai à enfiler les vêtements que j’avais soigneusement choisis, deux jours auparavant. Une tenue qui pouvait passer pour trop féminine, avec ses fanfreluches, mais qui était assez résistante pour ne pas se déchirer, y compris après que Renesmée aurait chevauché un loup-garou géant à travers deux États. Par-dessus sa veste, je plaçai le sac à dos. Renesmée étant solide, il ne parut pas lui peser. Quand elle décela la souffrance dans mes yeux, elle écarquilla les siens. Elle en avait assez deviné cependant pour ne pas me poser de questions.
— Je t’aime, lui dis-je. Plus que tout au monde.
— Je t’aime aussi, maman, répondit-elle.
Elle effleura le médaillon à son cou, lequel renfermait à présent une photo de nous trois, et ajouta :
— Nous serons toujours ensemble.
— Dans nos cœurs, oui, rectifiai-je. Mais aujourd’hui, lorsque je te l’ordonnerai, il te faudra me quitter.
Elle ne moufta pas, se contenta de placer sa main sur ma joue. Son « non » silencieux fut plus déchirant que si elle l’avait hurlé. Je déglutis.
— S’il te plaît, la suppliai-je. Pour moi ?
« Pourquoi ? » demanda-t-elle en appuyant plus fort.
— Je ne peux pas te l’expliquer. Tu comprendras bientôt. Je t’en prie.
L’image de Jacob s’imposa à moi, et je hochai la tête avant de repousser ses doigts.
— N’y pense pas, soufflai-je. Et pas un mot à Jake avant que je ne te dise de courir, d’accord ?
Elle comprit, opina.
Je tirai de ma poche l’ultime détail de mes préparatifs. En emballant les affaires de Renesmée, un éclat avait soudain attiré mon attention. Un rayon de soleil avait en effet frappé les pierres précieuses ornant l’ancien coffret que j’avais rangé sur une étagère, où je l’avais oublié. J’avais réfléchi un instant avant de hausser les épaules. Maintenant que j’avais compris les indices laissés par Alice, je ne nourrissais plus aucun espoir que le conflit pût être évité. Néanmoins, pourquoi ne pas essayer d’entamer la discussion de la manière la plus amicale qui soit ? Quel mal y aurait-il à cela ? Il fallait croire qu’il me restait un fond d’espoir insensé, parce que j’avais récupéré le cadeau de noces d’Aro. Voilà pourquoi, Renesmée prête, je mis l’épaisse chaîne en or. L’énorme et lourd diamant vint se positionner dans le creux de ma gorge.
— Joli, murmura Renesmée.
Puis elle noua ses bras comme un étau autour de mon cou, et je la serrai contre ma poitrine. Ainsi entremêlées, nous sortîmes de la tente et gagnâmes le champ.
À mon arrivée, Edward leva un sourcil, mais ne commenta ni ma tenue ni celle de notre fille. Il se borna à nous enlacer un long moment, avant de nous relâcher avec un grand soupir. Ses yeux ne reflétaient nul au revoir. Il était peut-être plus optimiste que moi quant à l’issue de l’entrevue.
Nous prîmes place, Renesmée grimpant sur mon dos avec agilité pour me laisser les mains libres. Je me tenais à quelques pas en arrière de la ligne de front formée de Carlisle, Edward, Emmett, Rosalie, Tanya, Kate et Eleazar. Près de moi, Benjamin et Zafrina – il me reviendrait de les protéger le plus longtemps possible ; ils constituaient nos meilleures armes offensives. Si les Volturi étaient aveuglés, ne serait-ce qu’un instant, les choses pouvaient changer du tout au tout.
Zafrina était raide et affichait une expression féroce ; près d’elle, Senna était comme son double. Assis par terre, Benjamin plaquait ses paumes sur le sol tout en marmonnant à propos de lignes de faille. La nuit précédente, il avait entassé des rochers, à présent couverts de neige, au fond de la prairie. S’ils ne suffiraient pas à blesser un vampire, ils pourraient au moins le distraire.
Les témoins s’agglutinaient à droite et à gauche. Ceux qui s’étaient déclarés en notre faveur étaient les plus proches. Je remarquai que Siobhan se frottait les tempes, les paupières fermées, concentrée. S’efforçait-elle de faire plaisir à Carlisle en essayant de visualiser une solution diplomatique ?
Dans la forêt derrière nous, les loups invisibles étaient prêts, immobiles. Nous ne percevions que leurs respirations lourdes et leurs cœurs battants.
Les nuages se tassèrent, étouffant la lumière au point qu’on aurait pu se croire le matin comme l’après-midi. Edward plissa les yeux, scrutant le lointain, et je fus certaine qu’il voyait la scène une seconde fois – après l’avoir déchiffrée dans l’esprit d’Alice. Ce serait pareil à l’approche des Volturi. Il ne restait plus que quelques minutes ou quelques secondes, maintenant.
Tout le monde se tendit.
Sortant des arbres, le gros Alpha roux vint se placer près de moi. Il devait trouver trop difficile de rester à l’écart de Renesmée alors qu’elle était exposée à pareil danger. La petite entremêla ses doigts dans le poil de l’épaule massive et se relaxa un peu. Près de Jacob, elle était plus calme. Moi aussi. Tant qu’il serait là, tout irait bien.
Sans oser regarder derrière lui, Edward me tendit la main, que j’attrapai. Il serra mes doigts.
Une minute s’écoula, et je me surpris à tendre l’oreille, à l’affût de bruits de pas.
Soudain, Edward se raidit et laissa échapper un sifflement venimeux. Ses prunelles se fixèrent sur le nord. Nous l’i
mitâmes et attendîmes que les dernières secondes s’écoulent.
36
SOIF DE SANG
Ils vinrent en grande pompe, avec une espèce de beauté.
C’était une formation rigide et formelle. Ils se déplaçaient ensemble, mais ce n’était pas un défilé. Ils émergèrent des arbres en une synchronisation parfaite, tache sombre et unie qui semblait planer à quelques centimètres de la neige immaculée tant leur démarche était déliée.
Le périmètre extérieur du groupe était d’un gris qui fonçait au fur et à mesure qu’on se rapprochait du centre, lequel était d’un noir d’encre. Les visages étaient cachés sous les capuchons. Le frémissement des pas était si régulier qu’il évoquait une mélodie au rythme complexe qui ne faiblissait jamais.
Obéissant à un signe que je ne repérai pas – à moins que ce ne fut pas un signe, mais le fruit d’une pratique millénaire –, la formation se déploya. Le mouvement fut trop raide et trop carré pour ressembler à l’épanouissement d’une fleur ; ce fut plutôt comme un éventail, beau mais anguleux. Les silhouettes en capes grises se positionnèrent sur les flancs, cependant que les plus sombres se rapprochaient du centre, chacune contrôlant entièrement ses déplacements.
Ils progressaient avec une détermination lente, sans anxiété. C’était l’avance d’une armée invincible.
On aurait presque dit mon cauchemar. Seul manquait le désir réjoui que leurs traits avaient arboré dans mon rêve, les sourires vindicatifs. Mais les Volturi étaient bien trop disciplinés pour montrer une émotion quelconque. Ils ne firent pas preuve non plus de surprise ou de désarroi en découvrant l’assemblée de vampires qui les attendait. Une assemblée qui, en comparaison d’eux, prenait des allures de ramassis désorganisé, non préparé. Le loup géant qui se tenait au milieu de nous ne les désarçonna pas non plus.
Je ne pus m’empêcher de les compter. Trente-deux. Même en excluant les deux personnages en manteau noir qui s’attardaient tout à l’arrière – les épouses sans doute, dont l’attitude laissait supposer qu’elles ne participeraient pas au carnage –, ils étaient en surnombre. Seuls dix-neuf d’entre nous combattraient, sept autres assistant à la chose. Malgré l’appui des loups, nous ne ferions pas le poids.
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