by Jean M. Auel
On a dû me frapper, se dit-il. Et il fallait que ce fût un coup violent parce que je ne me rappelle pas qu’on m’ait amené ici. Et ma tête me fait toujours mal. Ils ont certainement cru que j’avais gâché leur chasse. C’était dans des circonstances analogues qu’il avait rencontré Jeren. Thonolan et lui avaient malencontreusement fait fuir une bande de chevaux que les chasseurs poussaient dans un piège. Mais sa colère passée, Jeren avait compris que c’était involontaire, et ils étaient devenus amis. Aurais-je gâché leur chasse ? s’inquiéta-t-il.
Il tenta encore de s’asseoir. Il replia les genoux en s’arc-boutant, roula sur lui-même en s’efforçant de se redresser dans la position assise. Après plusieurs tentatives, et malgré la violente douleur qui lui battait la tempe, il finit par réussir. Il ferma les yeux, espérant que la douleur S’atténuerait, mais quand elle se fit moins vive, son inquiétude pour Ayla et les chevaux s’accrut d’autant. Whinney et Rapide étaient-ils tombés dans le précipice ? Rapide avait-il entraîné Ayla dans sa chute ?
Était-elle morte ? Son cœur se serra soudain. Ayla et les chevaux étaient-ils partis dans l’autre monde ? Et Loup, qu’était-il devenu ? Quand l’animal rejoindrait enfin le pré, il ne trouverait plus personne. Jondalar l’imaginait reniflant partout, suivant une piste, puis une autre. Que deviendrait-il ? Loup était un bon chasseur, mais il était blessé. Pourrait-il chasser avec sa blessure ? Il n’avait pas l’habitude de vivre seul, Ayla et sa « bande » lui manqueraient. Comment parviendrait-il à se débrouiller ? Et que se passerait-il s’il tombait sur une bande de loups sauvages ? Serait-il capable de se défendre ?
Quelqu’un va-t-il enfin venir ? J’aimerais boire un peu d’eau. On a pourtant dû m’entendre. J’ai faim, mais j’ai surtout très soif. Sa bouche devenait de plus en plus sèche, et sa soif grandissait.
— Hé, là-dedans ! J’ai soif ! Y a-t-il quelqu’un pour m’apporter à boire ? cria-t-il. Qu’est-ce que c’est que ces manières ? Qui êtes-vous donc pour attacher un homme et lui refuser à boire ?
Aucune réponse. Après d’autres essais infructueux, il décida d’économiser son souffle. Il se desséchait la bouche inutilement, et sa tête lui cognait. Il pensa à s’allonger, mais après les efforts qu’il avait fournis pour s’asseoir, il y renonça.
Comme le temps passait, il devenait morose. Il était faible, au bord du délire, et des images frappantes de réalisme défilaient dans sa tête meurtrie. Il se persuadait qu’Ayla était morte, et les deux chevaux aussi. Quant à Loup, il le voyait errant, affreusement blessé, incapable de chasser, cherchant désespérément Ayla, à la merci d’une bande de loups ou de hyènes... ce qui valait peut-être mieux que de crever de faim. Il se demandait si on allait le laisser mourir de soif, il le souhaitait même, puisque Ayla était partie. S’identifiant à la situation misérable de Loup, il songea qu’ils étaient les deux seuls survivants d’une bande de voyageurs hors du commun, sur le point de disparaître à leur tour. Un bruit de pas le tira du désespoir. Le rabat de l’entrée s’ouvrit, et une silhouette se découpa dans la lumière d’une torche. Campée sur ses jambes écartées, mains sur les hanches, elle aboya un ordre. Deux femmes s’avancèrent alors dans la petite pièce, le soulevèrent et le traînèrent à genoux aux pieds de l’apparition. Le sang battait dans sa tempe, avivant la douleur, et il s’appuya en chancelant contre l’une des deux femmes. Elle le rejeta brutalement.
Celle qui avait lancé l’ordre abaissa son regard sur lui, et éclata d’un rire mauvais. On aurait dit le ricanement discordant d’une démente. Jondalar ne put s’empêcher de sursauter, parcouru d’un frisson de peur. La femme lui cracha quelques mots à la face. Jondalar titubait, sa vue s’embrouilla. La femme aboya d’autres ordres, tourna les talons et sortit. Les deux femmes qui le maintenaient le lâchèrent pour la suivre. D’autres les accompagnaient. Jondalar s’écroula, au bord de l’évanouissement.
On coupait les liens qui lui serraient les chevilles, et quelqu’un versait de l’eau dans sa bouche. Il faillit s’étrangler, mais s’efforça de boire quelques gouttes. La femme qui tenait l’outre proféra des paroles de dégoût et jeta la poche d’eau à un vieil homme. Celui-ci s’avança et leva l’outre au-dessus de Jondalar. Sans douceur, mais avec plus de patience, il fit couler le précieux liquide de sorte que Jondalar pût enfin étancher sa soif brûlante.
Mais avant qu’il fût rassasié, la femme éructa un son bref et l’homme emporta l’outre d’eau. Elle tira ensuite Jondalar, le fit lever, et le poussa dehors. Toujours étourdi, il avança en chancelant, et la femme le poussa parmi un groupe d’hommes. Il faisait froid mais personne ne daigna lui rendre sa pelisse, ni lui délier les poignets pour lui permettre de se réchauffer en se frottant les mains.
L’air glacial le réveilla, et il remarqua que d’autres hommes portaient comme lui les mains attachées derrière le dos. Il examina plus attentivement le groupe auquel on l’avait mêlé. Il se composait d’hommes de tous âges, du plus jeune – des enfants, même – au plus vieux, tous étaient maigres, hirsutes, faibles et sales, vêtus d’habits disparates. Certains avaient des plaies couvertes de sang coagulé et de poussière.
Jondalar tenta d’engager la conversation en mamutoï avec son voisin, mais l’homme ne semblait pas comprendre. Jondalar essaya le sharamudoï, mais l’homme détourna la tête lorsqu’une femme menaça Jondalar d’une sagaie en hurlant un ordre qu’il ne saisit pas. Mais le geste était éloquent et Jondalar commençait à se demander si l’homme avait eu peur de lui parler, ou s’il n’avait réellement pas compris son langage.
Plusieurs femmes armées de sagaies entourèrent le groupe d’hommes. L’une d’elles aboya un ordre et la petite troupe s’ébranla. Jondalar en profita pour examiner les lieux. Le camp, composé de plusieurs habitations circulaires et semi-souterraines, lui parut familier bien qu’il ne reconnût pas le paysage. Ces abris ressemblaient en fait à ceux des Mamutoï. La construction était analogue : charpente en os de mammouth, recouverte de chaume, de mottes de gazon, et enduite d’argile.
Ils gravirent ensuite une colline d’où la vue était plus étendue. C’était une région de toundra – steppes dépourvues d’arbres, dont le sol reste gelé en profondeur une partie de l’année et se transforme en boue noire en été. Seules des herbacées naines y poussaient. Au printemps elles coloraient les plaines de leurs floraisons éclatantes et nourrissaient des cohortes de bœufs musqués, de rennes, ou autres animaux capables de les digérer. Par plaques, on voyait aussi des forêts de petits conifères de hauteur si uniforme qu’on les aurait cru taillés par quelque couteau gigantesque, ce qui était d’ailleurs le cas. Le vent glacial, charriant de la neige fondue ou des particules de lœss caillouteux, rasait impitoyablement tout rameau qui osait dépasser ses semblables.
Ils poursuivaient leur pénible ascension. Jondalar aperçut au nord un troupeau de mammouths qui paissait, et plus près, une bande de rennes. Il savait que les chevaux vivaient dans la région, et il se doutait que les bisons et les ours s’y aventuraient à la saison chaude. Ce pays était plus proche du sien que les gras pâturages des steppes, bien que la végétation dominante fût différente, de même que le mélange de bêtes.
Jondalar surprit un mouvement sur sa gauche. Un lièvre blanc s’enfuyait devant un renard polaire. Le gros lièvre changea brusquement de direction, passa devant le crâne en décomposition d’un rhinocéros laineux, et se faufila dans une orbite vide.
Là où l’on trouvait des rhinocéros et des mammouths, on trouvait aussi des lions des cavernes, et en considérant la profusion d’herbivores, probablement des hyènes et certainement des loups. Jondalar s’étonnait de l’abondance de viande, d’animaux à fourrure et de plantes. Voilà une terre riche, songea-t-il. Évaluer les ressources d’une contrée était pour lui une seconde nature, comme pour la plupart des humains. Ils vivaient de la terre et ce genre d’observation était indispensable à leur survie.
Le groupe atteignit une terrasse à flanc de colline, et s’arrêta. Jondalar constata que les chasseurs qui habitai
ent cette région possédaient un avantage incomparable. Non seulement ils pouvaient voir les animaux venir de loin, mais les troupeaux qui parcouraient la région étaient obligés de passer par un étroit défilé entre une paroi calcaire et la rivière. Quelles proies faciles ! Jondalar n’en était que plus surpris par la chasse aux chevaux près de la Grande Mère Rivière.
Des cris de douleur le tirèrent de sa contemplation. Une femme aux longs cheveux gris ébouriffés, soutenue par deux femmes plus jeunes, gémissait et pleurait. Elle se libéra soudain, tomba à genoux et s’allongea sur une forme étendue au sol. Jondalar s’avança pour mieux voir. Dépassant d’une bonne tête ses compagnons, il découvrit aisément la cause de cette douleur.
C’était un enterrement. Trois corps étaient étendus sur le sol. Deux d’entre eux étaient manifestement des hommes, identifiables à leur barbe. Le plus grand, les joues couvertes d’un duvet épars, semblait le plus jeune. La femme aux cheveux gris pleurait sur le corps de l’autre homme, dont la courte barbe châtain était plus fournie. Le troisième corps était assez grand et mince, et la façon dont il était étendu suggérait une certaine difformité. Jondalar ne lui vit pas de poils sur la figure et il pensa d’abord à une femme. A moins que ce ne fût un jeune homme qui se rasait la barbe. Tous trois n’avaient pas vingt ans.
Les vêtements ne fournissaient pas beaucoup d’indications. Les trois corps étaient vêtus de jambières et de larges tuniques qui ne laissaient rien deviner. Les habits semblaient neufs, mais dépourvus de décorations. Comme si on s’était efforcé de les rendre anonymes pour l’autre monde.
Les deux femmes qui l’avaient soutenue relevèrent la femme aux cheveux gris, et la traînèrent presque – mais sans brutalité – loin du corps du jeune homme. Une autre femme s’avança. Son visage était curieusement asymétrique et déformé, un côté plus petit que l’autre et légèrement en retrait, mais elle ne faisait aucun effort pour le cacher. Ses cheveux clairs, peut-être même gris, étaient tirés en arrière et retenus en chignon sur le sommet de sa tête.
D’après Jondalar, elle devait avoir le même âge que Marthona, sa mère, et bien qu’elle ne lui ressemblât pas, elle se déplaçait avec la même grâce et la même dignité. Elle ne manquait pas de charme en dépit de sa légère difformité, et son visage commandait le respect. Lorsqu’elle croisa son regard, il se rendit compte qu’il l’avait dévisagée avec insistance, mais elle détourna précipitamment les yeux, du moins lui sembla-t-il. Elle prit la parole pour conduire la cérémonie funéraire. Jondalar pensa qu’elle devait être une mamut, une femme qui communiquait avec le monde des esprits, l’équivalent d’une zelandoni, une chamane.
Quelque chose attira son attention et lui fit tourner la tête. Il vit une femme qui ne le quittait pas des yeux. Grande, musclée, solidement charpentée, mais d’un physique agréable, avec des cheveux châtain clair et, chose curieuse, des yeux très noirs. Elle ne détourna pas son regard sous celui de Jondalar, mais le toisa au contraire sans vergogne. D’ordinaire, il aurait été attiré par une aussi belle femme, mais son sourire le mit mal à l’aise.
Alors, il remarqua qu’elle se tenait campée sur ses jambes écartées, les mains sur les hanches, et il la reconnut soudain : c’était cette femme qui lui avait ri au nez d’un air si menaçant. Il réprima l’envie de se reculer et de se cacher au milieu des autres malheureux, sachant très bien que c’était impossible. Il n’était pas seulement plus grand que les autres, il était le seul qui paraissait encore solide et en bonne santé. On le reconnaîtrait où qu’il se cachât.
La cérémonie se déroulait comme une nécessité déplaisante plutôt que dans la solennité. Sans linceul, les corps furent portés un par un dans une simple tombe peu profonde. Jondalar nota leur aspect flasque, indice de leur mort récente. Leurs membres n’avaient pas encore eu le temps de se raidir, ni l’odeur d’empuantir. On déposa le long corps mince en premier, allongé sur le dos, on saupoudra de l’ocre rouge sur son visage, et, bizarrement, sur son bassin, la puissante zone reproductrice, ce qui incita Jondalar à penser que c’était bien une femme.
Les deux autres furent disposés différemment mais de manière encore plus étrange. On allongea de profil l’homme à la barbe châtain, à la droite du premier cadavre et on posa sa main sur la région pubienne de celui-ci. On jeta presque le troisième corps dans la tombe, face contre terre, à la gauche du premier. On saupoudra ensuite de l’ocre rouge sur leurs deux têtes. D’évidence, la poudre sacrée avait un pouvoir protecteur, mais lequel ? Jondalar était perplexe.
On commençait à reboucher la tombe de terre lorsque la femme aux cheveux gris se libéra de nouveau, et courut y jeter des objets. Jondalar reconnut deux couteaux en pierre et quelques pointes de silex.
La femme aux yeux noirs s’avança, visiblement outrée. Elle désigna la tombe du doigt et éructa un ordre. L’homme à qui elle s’était adressée parut effrayé mais ne broncha pas. La chamane prit alors la parole sur un ton désapprobateur. La femme lui cria sa colère et sa frustration, mais la chamane tint bon. La femme autoritaire la gifla d’un revers de main. Tout le monde retint son souffle, mais celle qui était en colère battit en retraite, suivie d’une coterie de femmes armées de sagaies.
La chamane ignora la gifle. Pourtant, d’où il était, Jondalar pu voir sa joue s’empourprer. On combla la tombe à la hâte avec de la terre mêlée de morceaux de charbon de bois et de fragments de bois calciné. On avait dû faire de fameux feux de joie par ici, pensa Jondalar. Il jeta un coup d’œil dans le défilé en contrebas et comprit immédiatement : la position offrait un point de vue idéal pour surveiller l’approche d’animaux – ou de qui que ce soit – et les feux servaient de signaux...
Dès que les corps furent recouverts, on fit redescendre les hommes et on les conduisit dans un enclos fermé par une haute palissade construite avec des troncs d’arbres taillés et liés entre eux. Jondalar remarqua des os de mammouth curieusement empilés contre la clôture. Peut-être la soutenaient-ils ? On le sépara des autres, et on le ramena dans la bâtisse principale qu’il étudia soigneusement avant d’entrer.
La lourde charpente avait été construite avec des pieux taillés dans de jeunes arbres, la plus grosse extrémité fichée dans le sol. Leurs sommets avaient été courbés et joints. Des peaux de bêtes recouvraient la charpente, et le rabat de l’entrée se fermait de l’extérieur avec des lanières.
Puis on le poussa à l’intérieur de sa cellule nue, sans même une paillasse. On n’y tenait debout qu’au milieu, et Jondalar fit le tour de l’endroit en courbant la tête. Il remarqua que les peaux étaient vieilles et déchirées, pourries par endroits, et grossièrement reprisées à d’autres. Les coutures étaient si lâches qu’on voyait au travers et il s’accroupit pour surveiller l’entrée restée ouverte. Quelques personnes passèrent, mais personne ne s’arrêta.
Au bout d’un certain temps, il eut une forte envie d’uriner, mais ses mains liées l’empêchaient de tenir sa verge. Si personne ne venait rapidement le détacher, il serait obligé de se souiller. De plus, le frottement des liens écorchait ses poignets. Jondalar sentit la colère monter. Tout ceci était ridicule ! La plaisanterie avait assez duré !
— Ohé ! cria-t-il. Pourquoi me garde-t-on captif comme un animal pris au piège ? Je n’ai fait de mal à personne. Détachez-moi les mains ! Sinon, je vais me pisser dessus... Mais quel genre d’humains êtes-vous donc ? reprit-il après avoir vainement attendu une réponse.
Il se leva et s’appuya contre la paroi de sa cellule qui bougea légèrement. Voyant cela, il prit son élan et se rua sur la charpente, l’épaule en avant. L’ébranlement s’accentua. Il recommença et entendit le bois craquer. Il jubila. Il se reculait pour reprendre son élan quand des bruits de pas l’arrêtèrent.
— Ah, enfin ! cria-t-il. Laissez-moi sortir ! Laissez-moi sortir tout de suite !
On détachait les lanières de l’entrée. Le rabat s’ouvrit à la volée, et des femmes surgirent, leur sagaie pointée vers lui. Jondalar les ignora et se fraya un passag
e vers la sortie.
— Détachez-moi ! ordonna-t-il en leur tournant le dos pour leur présenter ses liens. Otez-moi ces cordes !
Le vieil homme qui l’avait fait boire s’avança.
— Zelandonii ! Toi... loin... du pays, articula-t-il en cherchant ses mots.
Dans sa colère, Jondalar ne s’était pas rendu compte qu’il avait parlé dans sa langue maternelle.
— Tu parles Zelandonii ? s’étonna-t-il. (Mais son besoin urgent reprit vite le dessus.) Dis-leur de me détacher avant que je n’urine sur moi ! L’homme s’adressa à l’une des femmes. Elle fit un signe de refus, mais l’homme insista. Finalement, elle sortit un couteau de l’étui qu’elle portait à la ceinture, et ordonna aux guerrières d’encercler Jondalar. Puis elle s’approcha de lui et lui fit signe de se retourner. Il lui présenta son dos et attendit qu’elle coupât ses liens. Ils auraient besoin d’un bon tailleur de silex, ne put-il s’empêcher de penser, son couteau est émoussé.
Après ce qui lui parut une éternité, les cordes cédèrent enfin. Il s’empressa de délacer sa braguette et, trop pressé pour s’embarrasser de bienséance, sortit sa verge et chercha frénétiquement un endroit à l’écart où se soulager. Mais les femmes armées ne voulaient pas le laisser sortir. Fou de rage, il se retourna, et urina face à elles en poussant un profond soupir de soulagement.
Il les observait pendant que le long jet jaunâtre se répandait en fumant sur le sol gelé, exhalant une forte odeur acide. La femme qui commandait parut consternée, bien qu’elle s’efforçât de le cacher. Certaines détournèrent les yeux ou se voilèrent la face, d’autres contemplaient le membre, fascinées, comme si elles n’avaient jamais vu d’homme uriner. Le vieil homme réprimait un sourire sans parvenir à masquer sa joie.