by Jean M. Auel
— Que s’est-il passé ? demanda le nouveau venu.
— Tes hommes ont obtenu ce qu’ils méritaient, répondit Ayla. Et maintenant, ça va être ton tour.
Comment cette étrangère savait-elle qu’ils faisaient partie de sa bande ? Elle parlait sa langue avec un accent bizarre, qui était-elle donc ? En entendant parler Ayla, la femme du Clan avait tendu l’oreille, intriguée. L’homme à la tête meurtrie se réveillait. Ayla s’approcha pour examiner sa blessure.
— Laisse-le tranquille ! ordonna le nouveau venu d’un ton menaçant. Mais l’angoisse qui perçait dans sa voix n’échappa pas à Ayla. Elle s’arrêta, le toisa et comprit que son injonction était davantage destinée à impressionner ses hommes qu’à se préoccuper du sort de l’un d’eux. Elle poursuivit donc son examen.
— Il aura des maux de tête pendant quelques jours, mais il n’a rien de grave, annonça-t-elle. Si j’avais voulu le blesser sérieusement, je n’aurais pas retenu mon bras. Et il serait mort, Charoli.
— Comment sais-tu mon nom ? lâcha le jeune homme en s’efforçant de cacher sa peur.
— Nous en savons bien davantage, répliqua Ayla.
Elle jeta un coup d’œil à l’homme et à la femme du Clan. Pour tous les observateurs, ils semblaient impassibles, mais Ayla devinait leur malaise à de multiples signes imperceptibles. Ils surveillaient les Autres, déconcertés par la tournure des événements.
Pour l’instant, pensait l’homme, le danger était provisoirement écarté, mais pourquoi le géant les avait-il aidés ?... ou plutôt, pourquoi avait-il paru les aider ? Pourquoi un homme des Autres attaquerait-il les siens pour les aider ? Et cette femme ? Si c’en était une. Elle avait utilisé une arme avec davantage d’habileté que la plupart des hommes. Quel genre de femme était-elle donc ? Et contre de hommes de sa race, encore ! Mais le plus inquiétant restait le loup, qui menaçait les hommes qui avaient attaqué sa femme... sa nouvelle femme à laquelle il tenait tant. Le géant avait peut-être un totem Loup, mais les totems étaient des esprits, et celui-ci semblait bien vivant. Mieux valait attendre. Supporter la douleur et attendre.
Ayla, qui avait surpris le coup d’œil qu’il avait jeté à Loup et devinant ses craintes, décida d’en finir. Elle poussa un sifflement impératif qui ressemblait à l’appel d’un oiseau, mais d’un oiseau inconnu. Tous écarquillèrent les yeux de peur, mais comme rien ne se passait, ils se détendirent. Mal leur en prit. Ils entendirent bientôt des bruits de sabots et deux chevaux, une jument et un étalon à l’étrange robe brune, accoururent se poster aux côtés de la femme.
Quel est ce rêve bizarre ? se demandait l’homme du Clan. Suis-je mort ? Suis-je dans le monde des esprits ?
Mais les chevaux effrayèrent davantage encore la bande de Charoli. Tous avaient beau cacher leur peur sous des sarcasmes et des provocations, s’excitant mutuellement, ils avaient la gorge serrée de terreur et de culpabilité profondément enfouie. Un jour, chacun en était sûr, il serait découvert et devrait payer. Certains souhaitaient même en finir avant qu’il ne fût trop tard... S’il n’était pas déjà trop tard.
Danasi, celui qui avait été soumis aux sarcasmes de ses compagnons pour avoir tardé à profiter de la femme, en avait déjà parlé à un ou deux autres à qui il se fiait. Les femmes Têtes Plates, passait encore, mais cette fille... pas encore femme, de surcroît, et qui criait et se débattait. D’accord, c’était excitant sur le moment – les femmes de son âge étaient toujours les plus excitantes – mais après, il s’était senti honteux, et avait commencé à craindre le châtiment de Duna. Comment les punirait-Elle ?
Et voilà qu’apparaissait une femme, une étrangère, accompagnée d’un géant blond – ne disait-on pas que Son amant était plus grand et plus blond que tous les hommes ? — et d’un loup ! Sans parler des chevaux qui accouraient à son appel. Personne ne l’avait jamais vue, et pourtant elle les connaissait. On devinait à son accent qu’elle venait de très loin, mais elle parlait leur langue. Parlait-on avec des mots d’où elle venait ? Était-elle une dunaï ? Une incarnation de l’esprit de la Mère ? Danasi frissonna.
— Que nous voulez-vous ? demanda Charoli. Nous ne vous cherchions pas querelle. Nous nous amusions simplement avec ces Têtes Plates. Quel mal y a-t-il à prendre un peu d’exercice avec des bêtes ? Jondalar vit les efforts d’Ayla pour se contenir.
— Et Madenia ? lança-t-il. C’était une bête, elle aussi ?
Ils savaient ! Paniqués, les jeunes gens se regardèrent et se tournèrent vers Charoli, implorant son aide. L’accent de l’homme était différent. C’était un Zelandonii. Si les Zelandonii savaient déjà, ils ne pourraient se réfugier chez eux en prétendant entreprendre le Voyage, comme ils l’avaient envisagé. Qui d’autre était au courant ? Trouveraient-ils encore refuge quelque part ?
— Ce ne sont pas des animaux, rectifia Ayla avec une colère froide qui surprit Jondalar.
Il ne l’avait jamais vue dans cet état, mais elle se contrôlait si bien qu’il se demanda si les autres se rendaient compte de sa fureur.
— Si c’étaient des animaux, essayeriez-vous seulement de les forcer ? Forcez-vous les loups ? Et les chevaux ? Non, vous avez besoin d’une femme, et aucune ne veut de vous. Voilà les seules femmes que vous trouvez, mais ce ne sont pas des animaux. Les animaux, c’est vous ! Vous êtes des hyènes ! Vous vous vautrez dans les ordures et vous puez, vous puez le mal. Vous agressez les hommes, forcez les femmes, vous vous livrez au pillage. Écoutez-moi bien, si vous ne retournez pas chez vous maintenant, vous êtes perdus. Vous n’aurez plus ni famille, ni Caverne, ni peuple et aucune femme à votre foyer. Vous errerez comme les hyènes, ne mangerez que les charognes, et vous devrez voler les vôtres pour survivre.
— Ils savent aussi ça ! murmura l’un des jeunes.
— Ne dites rien ! ordonna Charoli. Ils ne savent rien. Ils supposent, c’est différent.
— Nous savons, corrigea Jondalar. Tout le monde le sait.
Sa maîtrise de leur langue n’était pas parfaite, mais il se faisait très bien comprendre.
— Qui es-tu donc pour affirmer cela ? riposta Charoli. Tu n’es pas un Losadunaï ! Il n’est pas question que nous retournions là-bas. Nous n’avons besoin de personne. Nous avons notre propre Caverne.
— Alors pourquoi voler et forcer les femmes ? demanda Ayla. Une Caverne sans femmes dans vos foyers n’est pas une Caverne.
— Nous nous moquons de ce que tu racontes. Nous prendrons ce qu’il nous plaira, quand il nous plaira... nourriture, femme, tout. Personne ne nous en a jamais empêchés, ce n’est pas maintenant que ça va commencer ! Allons-nous-en ! fit-il en se mettant en marche.
— Charoli ! cria Jondalar, qui le rattrapa en quelques enjambées.
— Que veux-tu ?
— J’ai une surprise pour toi !
Sans crier gare, il expédia un large crochet d’une telle violence à la face de Charoli qu’il le fit décoller du sol.
— De la part de Madenia ! expliqua Jondalar en jetant un œil sur le corps affalé au sol.
Sur ce, il tourna les talons.
Ayla observa le jeune homme assommé. Un filet de sang coulait à la commissure de ses lèvres, mais elle ne fit pas un geste pour lui porter secours. Deux des siens se chargèrent de le relever. Ayla reporta son attention sur les autres Losadunaï, les dévisageant chacun leur tour. C’était une bande de malheureux, hagards, sales et dépenaillés. Leurs visages émaciés reflétaient la faim et la désolation. Pas étonnant qu’ils fussent obligés de voler. Ils avaient bien besoin de l’aide et de l’assistance d’une famille, et des amis de la Caverne. La vie de rapines et d’aventures dans le confort sans contrainte de la bande de Charoli avait cessé d’exercer sur eux l’attrait enivrant des débuts, et ils étaient prêts à rejoindre les leurs.
— Les Losadunaï vous recherchent, annonça-t-elle. Ils trouvent tous que vous êtes allés trop loin. Même Tomasi, qui est pourtant apparenté à Charoli. Si vous rentrez maintenant dans vos Cavernes et acceptez la punition qui vous attend, il vous reste un
e chance de retrouver vos familles. Si vous attendez qu’ils vous découvrent, vous aggraverez votre sort.
C’était donc pour ça qu’Elle était venue ! Elle nous accorde une dernière chance, estima Danasi. Si nous rentrons tout de suite et que nous essayons de nous amender, nos Cavernes nous accepteront-elles ?
Après le départ de la bande de Charoli, Ayla s’approcha du couple du Clan. Ils avaient assisté avec étonnement à la confrontation entre Ayla et les hommes, et vu Jondalar assommer l’autre homme d’un coup de poing. Les hommes du Clan ne se battaient jamais entre eux, mais les hommes des Autres étaient tellement étranges. Ils ressemblaient parfois à des humains, mais ne se conduisaient pas toujours en hommes, surtout celui que le géant avait assommé. Tous les clans connaissaient ses agissements, et le blessé n’était pas mécontent de l’avoir vu subir une correction. Mais il était encore plus content de les voir partir.
Il aurait bien voulu que les deux autres s’en allassent aussi. Leur intervention imprévue l’avait troublé, et il désirait surtout retourner dans son clan. Mais comment s’y prendre avec sa jambe cassée ?
Mais Ayla leur réservait une surprise de taille. Même Jondalar devina leur désarroi. Ayla s’assit avec grâce, les jambes croisées, en face de l’homme du Clan, et fixa le sol avec humilité.
Jondalar n’était pas le dernier surpris. Elle avait déjà adopté cette attitude avec lui, quand elle voulait lui dire quelque chose d’important et ne trouvait pas les mots, mais c’était la première fois qu’il la voyait faire ce geste dans son contexte naturel. C’était un geste de respect. Elle demandait à l’homme la permission de lui adresser la parole. Mais Jondalar ne comprenait pas qu’une femme de sa compétence, intelligente et indépendante, pût approcher ainsi un Tête Plate avec tant de déférence. Elle avait essayé de lui expliquer qu’il s’agissait de courtoisie, de tradition, et qu’il ne fallait pas y voir de déshonneur ou d’humiliation, mais Jondalar ne connaissait aucune Zelandonii, ni aucune autre femme, qui aurait accepté de se conduire de la sorte avec quiconque, homme ou femme.
Ayla attendait patiemment que l’homme daignât lui toucher l’épaule, mais elle n’était pas sûre que le langage de ceux de ce clan fût le même que celui employé par ceux qui l’avaient élevée. La distance qui séparait ces deux peuples était si grande, et l’aspect de ceux-ci n’était pas le même. Elle avait bien noté des similitudes de certains vocables, mais plus les distances entre les peuples étaient grandes, moins leur langage avait de chances d’être proche. Elle ne pouvait qu’espérer se faire comprendre.
Elle savait que leur langage de signes, comme toutes leurs connaissances et leurs coutumes, était emmagasiné dans leur mémoire, la mémoire ancestrale, voisine de l’instinct, innée chez chaque membre du Clan. Si ce Peuple du Clan avait les mêmes ancêtres que ceux qui l’avaient recueillie, leur langage serait alors très proche.
Nerveuse, elle commençait à se demander si l’homme avait une idée de ce qu’elle attendait. Elle sentit alors une légère tape sur son épaule et prit une profonde inspiration. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas parlé avec un membre du Clan, depuis le jour où elle avait été damnée... Tiens, elle avait oublié. Il ne fallait pas qu’elle leur parle de sa condamnation à mort, sinon ils cesseraient de la voir, exactement comme si elle n’existait pas. Son regard croisa celui de l’homme. Ils s’étudiaient mutuellement.
Elle n’avait rien d’une femme du Clan. C’était une Autre. Elle n’était même pas comme ceux que le mélange d’esprits avait étrangement déformés et qui naissaient par poignées ces derniers temps. Alors, où cette femme des Autres avait-elle appris à s’adresser à un homme avec une telle correction ?
Ayla n’avait pas vu de visage du Clan depuis des années. Celui de l’homme qu’elle avait devant elle était bien du Clan, mais il différait de ceux qu’elle avait connus. Ses cheveux et sa barbe étaient plus clairs, plus soyeux et moins bouclés. Ses yeux marrons étaient plus clairs, eux aussi, contrairement à ceux, presque noirs, de son clan. Ses traits étaient plus accentués : les arcades sourcilières plus lourdes, le nez plus pointu, les mâchoires davantage proéminentes, le front plus fuyant, et la tête plus longue. D’une certaine manière, il était plus Clan que son Clan.
Ayla commença à parler avec les signes quotidiens du clan de Brun qu’elle avait appris enfant. Elle comprit tout de suite que ces signes étaient inconnus de l’homme. Il articula alors quelques sons. Ils avaient les mêmes inflexions et la même tonalité que dans son souvenir : sons gutturaux, voyelles avalées, mais malgré tous ses efforts, elle ne comprenait pas. L’homme avait une jambe cassée, et elle voulait l’aider. Mais elle voulait aussi en profiter pour en savoir davantage sur ces deux-là. D’une certaine manière, elle se sentait plus à l’aise avec eux qu’avec le Peuple des Autres. Pourtant, si elle voulait l’aider, elle devait entrer en communication avec lui. Il prononça encore quelques sons accompagnés de signes. Les gestes étaient familiers mais n’avaient aucun sens, alors que les sons lui étaient totalement inconnus. Le langage du clan de Brun était-il si différent qu’elle ne pût communiquer avec les clans de ce pays ?
40
Tout en réfléchissant, Ayla jetait des coups d’œil à la jeune femme assise à l’écart. Elle semblait nerveuse et bouleversée. Ayla se souvint alors du Rassemblement du Clan, et elle essaya le langage ancestral, utilisé pour s’adresser aux esprits et avec lequel on se faisait comprendre des clans qui n’employaient pas les signes courants.
L’homme acquiesça et fit un geste. Il la comprenait ! Ayla éprouva un profond soulagement accompagné d’un élan d’enthousiasme. Ils avaient les mêmes ancêtres que son clan ! Quelque part, dans le passé lointain, les ancêtres de Creb et d’Iza et ceux de cet homme se connaissaient. Une vision fulgurante l’effleura : elle-même avait des racines identiques, mais sa lignée avait emprunté une autre voie.
Jondalar les observait, fasciné. Il avait peine à suivre leurs gestes rapides, mais s’apercevait d’une complexité et d’une subtilité qui lui avaient échappé quand Ayla avait enseigné le langage du Clan au Camp du Lion afin de permettre à Rydag de communiquer avec les autres pour la première fois de sa vie. Il comprit qu’elle s’était contentée alors de survoler les rudiments du langage des signes parce que Rydag avait seulement besoin qu’on éveillât sa mémoire. Il avait deviné que le jeune garçon communiquait plus complètement avec elle, mais il découvrait maintenant l’étendue et la profondeur du langage des signes.
Ayla fut surprise que l’homme oubliât les formalités d’usage. Il ne mentionna aucun nom de lieu, ni de parenté.
— Femme des Autres, cet homme désire savoir où tu as appris à parler.
— Quand cette femme était enfant, peuple et famille disparurent lorsque la terre trembla. Cette femme a été élevée par un clan, expliqua Ayla.
— Cet homme ne connaît pas de clan qui ait élevé une femme des Autres, fit l’homme.
— Le clan de cette femme vit très loin. L’homme connaît-il le fleuve que les Autres nomment la Grande Mère ?
— C’est notre frontière, fit l’homme d’un geste impatient.
— La rivière va plus loin que beaucoup l’imaginent, et tombe dans une mer, à l’est. Le clan de cette femme vit à la fin de la Grande Mère.
L’homme la regarda, incrédule, puis l’étudia attentivement. Contrairement au Peuple du Clan qui utilisait un langage de signes comprenant les mouvements inconscients du corps, ce qui rendait tout mensonge impossible, le Peuple des Autres ne parlait qu’avec des mots et cachait souvent ses pensées. Il ne découvrit aucun signe de dissimulation, mais l’histoire de cette femme paraissait invraisemblable.
— Cette femme voyage depuis le début de la dernière saison chaude, précisa Ayla.
Il montra des signes de nervosité, et Ayla comprit qu’il souffrait énormément.
— Que veut la femme ? Autres sont partis, pourquoi la femme reste-t-elle ?
Il savait qu’elle lui avait sauvé la vie, et avait aidé sa
compagne, ce qui impliquait qu’il lui devait une obligation. Elle deviendrait alors presque sa parente. Cette pensée le troublait.
— Cette femme est une guérisseuse. Cette femme aimerait examiner la jambe de l’homme, fit Ayla.
Il cracha son mépris.
— La femme ne peut pas être une guérisseuse. La femme n’est pas du Clan.
Ayla se garda bien de protester. Elle prit le temps de la réflexion et tenta une nouvelle approche.
— Cette femme désire s’entretenir avec l’homme des Autres. L’homme accéda à sa requête. Ayla se leva et marcha à reculons, avant de se retourner pour rejoindre Jondalar.
— Vous arrivez à vous comprendre ? demanda-t-il. Je vois bien que tu fais des efforts, mais le clan où tu as vécu habite si loin !
— J’ai essayé le langage ordinaire de mon clan, mais sans succès. J’aurais dû m’en douter. Heureusement que j’ai pensé à utiliser le langage ancestral. Nous nous comprenons parfaitement, maintenant.
— Tu prétends que le Clan parle un langage compris de tous ? Où qu’ils habitent, ils se comprennent ? J’ai du mal à te croire.
— Évidemment. Mais n’oublie pas que le langage ancestral fait partie de leur mémoire innée.
— Tu veux dire qu’en naissant ils savent déjà parler comme ça ? Un bébé comprendrait ?
— Non, c’est plus compliqué. Ils naissent avec la mémoire, mais ils ont besoin qu’on leur apprenne à l’utiliser. J’ignore comment ça fonctionne, je n’ai pas cette mémoire-là, mais je crois qu’il s’agit davantage d’un « rappel » de quelque chose qu’ils savent déjà. En principe, un seul rappel suffit et le mécanisme est en place. C’est pour ça que certains d’entre eux me croyaient stupide. J’apprenais si lentement ! Je me suis exercée à mémoriser le plus vite possible, mais cela n’a pas été facile. Rydag possédait la mémoire, mais il n’avait personne pour lui apprendre à s’en servir... C’est la raison pour laquelle il ne connaissait pas les signes avant mon arrivée.