LE GRAND VOYAGE

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LE GRAND VOYAGE Page 97

by Jean M. Auel


  — Il faudra entamer la réserve de pierres qui brûlent pour faire du feu ce soir. Il n’y a aucun combustible par ici. Il faudra aussi faire fondre de la glace... Enfin, ce n’est pas ça qui manque !

  Seules quelques rares poches retenaient encore une quantité négligeable de neige. Jondalar n’était venu qu’une fois par cette route, mais la neige était plus abondante dans son souvenir. Il ne se trompait pas. Ils étaient dans la région sous le vent, et les chutes de neige épisodiques arrivaient plus tard, au changement de saison. Jondalar et Thonolan avaient affronté une tempête de neige en redescendant.

  L’hiver, les vents doux et humides qui soufflaient de l’océan étaient aspirés par les hautes pressions qui régnaient au-dessus du glacier. L’air humide se refroidissait, se condensait, et se changeait en neige qui ne tombait que sur la glace, et nourrissait la panse de l’insatiable glacier.

  La glace qui recouvrait l’archaïque massif érodé circonscrivait la précipitation à sa propre surface, aplanissant la calotte jusqu’à la périphérie. L’air refroidi, asséché, descendait et courait sur les flancs de la montagne, mais n’apportait pas de neige au-delà des limites du glacier.

  En cherchant un moyen d’escalader le rempart de glace, Jondalar et Ayla remarquèrent des éboulis et des rochers soulevés par les dents du glacier en marche.

  Par endroits, la roche archaïque du haut plateau affleurait au pied du glacier. Le massif, plissé et soulevé par les pressions immenses qui avaient créé les montagnes du sud, avait été autrefois un solide bloc cristallin comprenant un haut plateau identique à l’ouest. Les forces qui avaient secoué l’inébranlable montagne, le plus ancien massif terrestre, avaient ouvert une gigantesque fissure qui avait séparé les deux blocs.

  A l’extrémité ouest du glacier, le versant de la montagne était abrupt, comme son jumeau de l’autre côté de la vallée tectonique. Une rivière coulait dans la vallée, le long de la ligne de faille, protégée par les versants parallèles du massif éclaté. Jondalar avait l’intention de traverser le glacier en diagonale vers le sud-ouest pour redescendre par un versant moins abrupt. Il voulait franchir la rivière près de sa source, avant qu’elle s’écoulât autour du massif et irriguât la vallée tectonique.

  — D’où ça vient ? demanda Ayla.

  L’objet qu’elle tenait à la main consistait en deux disques ovales montés sur une armature rigide qui les maintenait côte à côte, et munie de lanières attachées sur chaque côté. Une mince fente horizontale ouvrait les disques dans presque toute la longueur.

  — J’ai fabriqué ça avant de partir. Il y en a aussi un pour toi. C’est pour protéger les yeux. Le reflet sur le glacier est tellement fort qu’il rend aveugle. L’aveuglement disparaît après quelque temps, mais les yeux rougissent et deviennent très douloureux. Vas-y, mets-les. Tiens, je vais te montrer, dit-il en voyant Ayla manipuler les disques avec maladresse.

  Il plaça les étranges protections sur ses yeux et attacha les lanières derrière sa tête.

  — Mais comment peux-tu voir ? s’étonna Ayla qui discernait à peine les yeux de Jondalar dissimulés derrière la fente. Mais on voit presque tout ! s’exclama-t-elle lorsqu’elle eut chaussé sa propre paire de disques. Il faut simplement tourner la tête pour voir sur les côtés. Tu as l’air si drôle avec ça ! s’amusa-t-elle. On dirait un esprit... ou un insecte. L’esprit d’un insecte, peut-être.

  — Tu n’es pas mal non plus, riposta Jondalar en souriant. En tout cas, ces yeux d’insecte te sauveront peut-être la vie. Tu auras besoin de voir où tu vas quand tu seras sur le glacier.

  — Les garnitures de botte en laine de mouflon que la mère de Madenia m’a données m’ont été fort utiles, déclara Ayla en les rangeant dans un endroit accessible. Même quand elles sont mouillées, elles gardent les pieds chauds.

  — Et nous pouvons remercier la Grande Mère d’en avoir une paire de rechange, renchérit Jondalar.

  — Quand je vivais avec le Clan, je fourrais mes bottes avec des feuilles de carex.

  — Des feuilles de carex ?

  — Oui. Ça tient les pieds au chaud et ça sèche vite.

  — C’est bon à savoir, fit Jondalar en ramassant une botte. Mets tes bottes avec les semelles en cuir de mammouth. Elles sont presque imperméables, très solides et elles t’éviteront de glisser. La glace peut être acérée, parfois. Bon, nous aurons besoin d’une herminette pour découper la glace.

  Il posa l’outil sur la pile qu’il avait mise de côté.

  — Ah, des cordes. Il faut qu’elles soient robustes. Il nous faudra la tente, les fourrures de couchage, la nourriture bien sûr. Peut-on abandonner le matériel de cuisine ? Nous n’en aurons pas besoin sur le glacier, et les Lanzadonii nous en fourniront d’autre.

  — Nous mangerons les vivres de route. Je ne ferai pas de cuisine, et j’ai décidé d’utiliser le récipient en peau que nous a donné Solandia pour faire fondre la glace. On peut le poser directement sur le feu. Cela chauffera plus rapidement et ce n’est pas la peine de faire bouillir l’eau.

  — N’oublie pas ta sagaie.

  — Pourquoi ? Il y a des animaux sur le glacier ?

  — Non, mais tu t’en serviras pour sonder la glace et t’assurer qu’elle est assez solide. Et la peau de mammouth ? Nous la transportons depuis le début, mais en avons-nous besoin ? Elle est lourde.

  — C’est une bonne peau, on peut la plier, elle est imperméable et on peut en recouvrir le canot. Tu disais qu’il neigeait sur le glacier, expliqua Ayla qui refusait de s’en débarrasser.

  — Oh, la tente suffira.

  — C’est juste... fit Ayla avec une moue pensive... Où as-tu trouvé ces torches ?

  — C’est un cadeau de Laduni. Nous nous lèverons avant le soleil pendant que le sol est encore solidement gelé. Même par ce froid, le soleil réchauffe la glace et il vaudra mieux escalader le rebord avant que la surface ne soit rendue glissante par la fonte.

  Ils se couchèrent tôt, mais Ayla eut du mal à trouver le sommeil. Elle était nerveuse et impatiente. Demain, ils aborderaient le fameux glacier dont Jondalar parlait depuis le début.

  — Que... qu’y a-t-il ? bougonna Ayla, réveillée en sursaut.

  — Il est temps de se lever, fit Jondalar en brandissant une torche. Il en enfonça le manche dans les graviers et lui tendit un bol d’infusion brûlante.

  — J’ai fait du feu. Tiens, bois ça.

  Il la vit sourire avec plaisir. Elle lui avait préparé son infusion tous les matins depuis le début du Voyage, et il était heureux de s’être levé le premier, pour une fois, et de lui servir le breuvage revigorant. En fait, il avait à peine dormi. Il était bien trop nerveux, impatient, et inquiet en même temps.

  Loup, dont les yeux reflétaient la lumière de la torche, observait les deux humains. Sentant que quelque chose se préparait, il gambadait fiévreusement de long en large. Les chevaux, tout aussi impatients, s’ébrouaient, hennissaient, dégageant de longues bouffées de buée. Grâce aux pierres qui brûlent, Ayla leur fit fondre de la glace et leur donna du grain. Elle tendit à Loup une galette, cadeau des Losadunaï, une autre pour Jondalar, et en garda une pour elle. Ils rangèrent la tente, les fourrures de couchage et le reste du matériel à la lueur de la torche. Ils abandonnèrent le superflu, un récipient vide, quelques outils, mais au dernier moment, Ayla récupéra la peau de mammouth et la jeta sur le canot.

  Jondalar ramassa la torche et ouvrit la route. La longe de Rapide dans une main, il commença l’escalade, mais la torche le gênait. Elle n’éclairait qu’un étroit périmètre, même lorsqu’il la levait le plus haut possible. La lune était presque pleine, et il se dit qu’il trouverait aussi bien son chemin sans la torche. Il la jeta finalement et s’avança dans le noir. Ayla le suivit, et bientôt ses yeux s’habituèrent à l’obscurité. La torche continua de brûler tandis qu’ils s’éloignaient.

  A la lueur de la lune, à qui il ne manquait qu’un infime croissant pour être pleine, le monstrueux bastion de glace luisait d’un éclat sinistre et inqui�
�tant. Le ciel noir était criblé d’étoiles, l’air cassant, éther amorphe doué d’une vie propre.

  L’air glacial semblait se rafraîchir encore à l’approche de la muraille de glace, mais les frissons qui faisaient trembler Ayla s’expliquaient surtout par l’exaltation et la crainte émerveillée. Jondalar l’observa avec tendresse. Haletante, le regard brillant, la bouche entrouverte, elle était bouleversante. Un désir subit le prit, mais il se contint. Le moment était mal choisi, le glacier les attendait.

  — Il faut s’attacher, conseilla-t-il en prenant une longue corde dans son sac.

  — Les chevaux aussi ?

  — Non. Nous pourrons nous retenir l’un l’autre, mais si les chevaux glissent, ils nous entraîneront dans leur chute.

  Bien que l’idée de perdre Rapide ou Whinney lui fît horreur, il se souciait davantage de la sécurité d’Ayla. A contrecœur, elle finit par obtempérer.

  Ils murmuraient, de crainte de déranger la forteresse majestueuse, ou de la prévenir de l’assaut imminent, et la glace étouffait leur voix. Jondalar attacha un bout de la corde autour de sa taille, l’autre autour d’Ayla, et enroula le mou qu’il maintint sur son épaule. Chacun empoigna ensuite la longe de sa monture. Loup devrait trouver son chemin tout seul.

  Au moment de s’élancer, Jondalar eut un moment de panique. Qu’est-ce qui lui avait pris ? Pourquoi avoir amené Ayla et les chevaux sur ce maudit glacier ? Ils auraient dû le contourner, malgré la longueur de la route, c’eût été plus prudent. Au moins, ils seraient arrivés sains et saufs. Finalement il se décida à gravir le mur de glace.

  Au pied d’un glacier, la terre était souvent séparée de la glace par une sorte de cavité, à moins que la glace elle-même ne surplombât les graviers accumulés par le labourage du glacier en marche. Jondalar avait choisi de gravir un surplomb effondré, ce qui procurait une pente graduelle. De plus, la glace était criblée de gravier et offrait davantage de prise. L’importante accumulation de gravier – une moraine traçait un chemin jusqu’au rebord, et leur permit de le gravir sans trop de mal. Restait le rebord à escalader. Jondalar ne se rendit pas compte des difficultés avant d’y arriver.

  Lorsque Jondalar commença à gravir la pente caillouteuse, Rapide se déroba. Bien qu’ils eussent allégé sa charge, la cargaison était toujours instable et la brusque élévation de terrain l’inquiéta. Son sabot glissa, se reprit, et après quelques hésitations, le jeune étalon se mit en marche. Ce fut ensuite le tour d’Ayla suivie de Whinney qui tirait le travois. La jument qui avait transporté les perches depuis si longtemps, et sur tous les terrains, ne se formalisa pas. D’autre part, contrairement à Rapide qui portait la lourde charge sur son dos, les perches que tirait Whinney l’aidaient à trouver un meilleur équilibre.

  Loup fermait la marche, mais c’était plus facile pour lui, avec ses pattes plus courtes aux larges coussinets calleux et antidérapants. Il suivait ses compagnons, conscient d’une menace invisible, épiant le moindre mouvement en bonne arrière-garde.

  La lumière de la lune se reflétait dans les saillies de glace et sur les surfaces planes semblables à des miroirs. On distinguait sans mal la moraine qui descendait comme une rivière de sable et de pierres au ralenti, mais la lumière nocturne déformait la taille et la perspective des objets, et en dissimulait les détails.

  Jondalar marchait d’un pas mesuré, conduisant Rapide avec précaution, contournant les obstacles. Ayla s’inquiétait davantage pour sa jument que pour elle-même. Quand la pente devint plus abrupte, les chevaux, déséquilibrés par l’inclinaison et par leur lourd fardeau, commencèrent à déraper. Un sabot de Rapide patina, et l’étalon affolé hennit et essaya de se cabrer.

  — Allez, Rapide, l’encouragea Jondalar en tirant sur la longe comme s’il pouvait le faire avancer grâce à sa seule force. Allez, nous y sommes presque. Tu vas y arriver.

  L’étalon aurait bien voulu lui faire plaisir, mais ses sabots patinaient sur la glace recouverte d’une fine pellicule de neige, et il entraîna Jondalar dans sa glissade. Celui-ci donna du mou à la longe, et finit par la lâcher. Le chargement de Rapide était précieux, et il regretterait surtout l’étalon, mais il craignait que le cheval ne réussisse pas à escalader le raidillon.

  Mais lorsque les sabots de Rapide retrouvèrent le gravier, il cessa de glisser, redressa la tête et s’arracha en avant d’un solide coup de reins qui lui permit de franchir le rebord en léger surplomb. D’un pas sûr, il évita adroitement une étroite crevasse avant de prendre pied sur la surface aplanie du glacier. Jondalar observa le ciel passer du noir au bleu indigo tandis qu’une faible lueur pointait à l’est, et il flatta l’encolure de Rapide en lui murmurant des mots d’encouragement.

  Une secousse fit vibrer la corde sur son épaule. Il pensa qu’Ayla avait glissé et lui donna davantage de mou. Soudain, la corde lui échappa et une violente saccade à la taille l’ébranla. Elle se tient certainement à la longe de Whinney, se dit-il. Il faut qu’elle la lâche.

  Il empoigna la corde à deux mains et hurla :

  — Lâche la longe, Ayla ! Whinney va te faire tomber.

  Mais Ayla ne l’entendit pas, ou ne comprit pas. Whinney avait commencé l’escalade du raidillon, mais elle ne trouvait pas d’appuis et reculait plus qu’elle n’avançait. Ayla se cramponnait à la longe comme si elle pouvait empêcher la jument d’être emportée dans sa glissade. C’était au contraire Ayla qui était entraînée en arrière, et Jondalar fut attiré dangereusement à son tour. Cherchant quelque chose pour se retenir, il saisit la longe de Rapide. L’étalon hennit bruyamment.

  Ce fut le travois qui stoppa la glissade de Whinney. L’une des perches se coinça dans une faille et permit à la jument de retrouver son équilibre. Ses sabots s’enfoncèrent alors dans une coulée de neige et elle put faire quelques pas qui l’amenèrent à une zone caillouteuse. Sentant la corde se détendre, Jondalar lâcha la longe de Rapide. Il assura son pied dans une fente de la glace et tira la corde.

  — Donne-moi un peu de mou ! cria Ayla cramponnée à la longe de Whinney qui progressait lentement.

  Jondalar vit alors apparaître la tête d’Ayla par-dessus le rebord et il la tira vers le haut. Whinney pointa les naseaux à son tour, piétina légèrement et réussit à franchir le dernier obstacle, les perches du travois dressées en l’air, le canot reposant sur le rebord du mur de glace qu’ils venaient de franchir. Le ciel se stria de rose, dévoilant les contours de la terre et Jondalar poussa un profond soupir.

  Loup bondit soudain sur le rebord et se précipita vers Ayla. Il allait sauter, quand, en équilibre instable, elle lui fit signe de se tenir tranquille. Il recula, penaud, examina Jondalar, puis les chevaux. Il leva alors la tête, poussa quelques jappements et finit par entonner son long hurlement de loup.

  Bien qu’ils eussent gravi la muraille de glace et que le sol fût à peu près plat, ils n’étaient pas tout à fait sur la surface du glacier, mais sur une bordure de blocs de glace. Jondalar franchit un monticule de neige qui recouvrait des blocs déchiquetés et posa enfin le pied sur le véritable glacier. Rapide le suivit en créant un léger éboulis qui dégringola dans le vide. Jondalar conserva la corde soigneusement attachée à sa taille pendant qu’Ayla passait le dernier obstacle. Loup parcourut la distance en quelques bonds, suivi de Whinney.

  Le jour se levait et le ciel s’était coloré du bleu particulier et fugitif de l’aube pendant que des rayons illuminaient l’horizon. Ayla jeta un coup d’œil par-dessus la muraille en se demandant comment ils avaient pu l’escalader. Vu d’en haut, cela paraissait impossible. Lorsqu’elle se retourna, elle resta bouche bée.

  Le soleil pointait à l’est et une lumière aveuglante illuminait un paysage irréel. Vers l’ouest, une surface plane et déserte d’un blanc étincelant s’étendait devant eux. La voûte d’azur était d’un bleu qu’elle n’avait jamais vu. Le ciel avait en quelque sorte absorbé la réflexion de l’aube rouge, le bleu-vert de la glace du glacier, et restait pourtant bleu. Mais c’était un bleu si étrangement brillant qu’on pouvait
croire qu’il irradiait lui-même cette couleur indescriptible. Dans le lointain, il se voilait d’un ton bleu foncé.

  Pendant que le soleil se levait à l’est, le cercle presque parfait qui éclairait le ciel noir à leur réveil glissa lentement derrière l’horizon à l’ouest, pâle reflet de sa gloire précédente. Rien ne brisait la splendeur du vaste désert d’eau gelée ; nul arbre, nul rocher, nul mouvement d’aucune sorte ne troublait la majesté de la surface uniformément polie.

  Le souffle coupé, Ayla ne trouvait pas les mots pour exprimer son émerveillement.

  — Oh, Jondalar ! fit-elle soudain. C’est magnifique ! Pourquoi ne m’avais-tu rien dit ? J’aurais volontiers parcouru deux fois la distance rien que pour voir ça.

  — C’est spectaculaire, hein ? fit-il amusé par sa réaction, mais tout aussi enthousiaste. Je ne pouvais pas te prévenir, je ne l’ai jamais vu comme ça. Ce n’est pas toujours aussi calme, crois-moi. Le blizzard est spectaculaire aussi. Profitons de ce temps clair pour avancer. La glace n’est pas aussi solide qu’elle en a l’air, et avec ce ciel dégagé et ce soleil, une crevasse peut s’ouvrir en un clin d’œil, ou une corniche peut céder.

  Ils entamèrent la traversée de la plaine de glace, précédés par leurs ombres immenses. Avant que le soleil fût au zénith, ils transpiraient dans leurs épaisses fourrures. Ayla enleva sa chaude pelisse.

  — Ôte-la si tu veux, mais reste bien couverte, conseilla Jondalar. Le soleil brûle, et pas seulement d’en haut. Son reflet sur la glace peut aussi te brûler.

  De petits cumulus se formèrent dans la matinée et à la mi-journée le ciel était couvert de nuages. Dans l’après-midi, le vent se leva. Quand les Voyageurs s’arrêtèrent pour faire fondre de la glace et de la neige, Ayla fut contente de remettre sa pelisse fourrée. Le soleil était caché par les cumulo-nimbus qui les saupoudraient de légers flocons de neige sèche. Le glacier grandissait.

 

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