by Jules Verne
Marcel ne pouvait croire à ce qu'il venait d'entendre.
(( Mais, dit-il, d'une voix dont le tremblement involontaire parut attirer un instant l'attention du Roi de l'Acier, les habitants de France- Ville ne vous ont rien fait, monsieur ! Vous n'avez, que je sache, aucune raison de leur chercher querelle ?
— Mon cher, répondit Herr Schultze, il y a dans votre cerveau, bien organisé sous d'autres rapports, un fonds d'idées celtiques qui vous nuiraient beaucoup, si vous deviez vivre longtemps ! Le droit, le bien, le mal, sont choses purement relatives et toutes de convention. Il n'y a d'absolu que les grandes lois naturelles. La loi de concurrence vitale l'est au même titre que celle de la gravitation. Vouloir s'y soustraire, c'est chose insensée ; s'y ranger et agir dans le sens qu'elle nous indique, c'est chose raisonnable et sage, et voilà pourquoi je détruirai la cité du docteur Sarrasin. Grâce à mon canon, mes cinquante mille Allemands viendront facilement à bout des cent mille rêveurs qui constituent là-bas un groupe condamné à périr. ))
Marcel, comprenant l'inutilité de vouloir raisonner avec Herr Schultze, ne chercha plus à le ramener.
Tous deux quittèrent alors la chambre des obus, dont les portes à secret furent refermées, et ils redescendirent à la salle à manger.
De l'air le plus naturel du monde, Herr Schultze reporta son mooss de bière à sa bouche, toucha un timbre, se fit donner une autre pipe pour remplacer celle qu'il avait cassée, et s'adressant au valet de pied :
(( Arminius et Sigimer sont-ils là ? demanda-t-il.
— Oui, monsieur.
— Dites-leur de se tenir à portée de ma voix. ))
Lorsque le domestique eut quitté la salle à manger, le Roi de l'Acier, se tournant vers Marcel, le regarda bien en face.
Celui-ci ne baissa pas les yeux devant ce regard qui avait pris une dureté métallique.
(( Réellement, dit-il, vous exécuterez ce projet ?
— Réellement. Je connais, à un dixième de seconde près en longitude et en latitude, la situation de France-Ville, et le 13 septembre, à onze heures quarante-cinq du soir, elle aura vécu.
— Peut-être auriez-vous dû tenir ce plan absolument secret !
— Mon cher, répondit Herr Schultze, décidément vous ne serez jamais logique. Ceci me fait moins regretter que vous deviez mourir jeune. ))
Marcel, sur ces derniers mots, s'était levé.
(( Comment n'avez-vous pas compris, ajouta froidement Herr Schultze, que je ne parle jamais de mes projets que devant ceux qui ne pourront plus les redire ? ))
Le timbre résonna. Arminius et Sigimer, deux géants, apparurent à la porte de la salle.
(( Vous avez voulu connaître mon secret, dit Herr Schultze, vous le connaissez !... Il ne vous reste plus qu'à mourir. ))
Marcel ne répondit pas.
(( Vous êtes trop intelligent, reprit Herr Schultze, pour supposer que je puisse vous laisser vivre, maintenant que vous savez à quoi vous en tenir sur mes projets. Ce serait une légèreté impardonnable, ce serait illogique. La grandeur de mon but me défend d'en compromettre le succès pour une considération d'une valeur relative aussi minime que la vie d'un homme, — même d'un homme tel que vous, mon cher, dont j'estime tout particulièrement la bonne organisation cérébrale. Aussi, je regrette véritablement qu'un petit mouvement d'amour-propre m'ait entraîné trop loin et me mette à présent dans la nécessité de vous supprimer. Mais, vous devez le comprendre, en face des intérêts auxquels je me suis consacré, il n'y a plus de question de sentiment. Je puis bien vous le dire, c'est d'avoir pénétré mon secret que votre prédécesseur Sohne est mort, et non pas par l'explosion d'un sachet de dynamite !... La règle est absolue, il faut qu'elle soit inflexible ! Je n'y puis rien changer. ))
Marcel regardait Herr Schultze. Il comprit, au son de sa voix, à l'entêtement bestial de cette tête chauve, qu'il était perdu. Aussi ne se donna-t-il même pas la peine de protester.
(( Quand mourrai-je et de quelle mort ? demanda-t-il.
— Ne vous inquiétez pas de ce détail, répondit tranquillement Herr Schultze. Vous mourrez, mais la souffrance vous sera épargnée. Un matin, vous ne vous réveillerez pas. Voilà tout. ))
Sur un signe du Roi de l'Acier, Marcel se vit emmené et consigné dans sa chambre, dont la porte fut gardée par les deux géants.
Mais, lorsqu'il se retrouva seul, il songea, en frémissant d'angoisse et de colère, au docteur, à tous les siens, à tous ses compatriotes, à tous ceux qu'il aimait !
(( La mort qui m'attend n'est rien, se dit-il. Mais le danger qui les menace, comment le conjurer ! ))
IX (( P.P.C. ))
La situation, en effet, était excessivement grave. Que pouvait faire Marcel, dont les heures d'existence étaient maintenant comptées, et qui voyait peut-être arriver sa dernière nuit avec le coucher du soleil ?
Il ne dormit pas un instant — non par crainte de ne plus se réveiller, ainsi que l'avait dit Herr Schultze —, mais parce que sa pensée ne parvenait pas à quitter France-Ville, sous le coup de cette imminente catastrophe !
(( Que tenter ? se répétait-il. Détruire ce canon ? Faire sauter la tour qui le porte ? Et comment le pourrais-je ? Fuir ! fuir, lorsque ma chambre est gardée par ces deux colosses ! Et puis, quand je parviendrais, avant cette date du 13 septembre, à quitter Stahlstadt, comment empêcherais-je ?... Mais si ! A défaut de notre chère cité, je pourrais au moins sauver ses habitants, arriver jusqu'à eux, leur crier : "Fuyez sans retard ! Vous êtes menacés de périr par le feu, par le fer ! Fuyez tous !" ))
Puis, les idées de Marcel se jetaient dans un autre courant.
(( Ce misérable Schultze ! pensait-il. En admettant même qu'il ait exagéré les effets destructeurs de son obus, et qu'il ne puisse couvrir de ce feu inextinguible la ville tout entière il est certain qu'il peut d'un seul coup en incendier une partie considérable ! C'est un engin effroyable qu'il a imaginé là, et, malgré la distance qui sépare les deux villes, ce formidable canon saura bien y envoyer son projectile ! Une vitesse initiale vingt fois supérieure à la vitesse obtenue jusqu' ici ! Quelque chose comme dix mille mètres, deux lieues et demie à la seconde ! Mais c'est presque le tiers de la vitesse de translation de la terre sur son orbite ! Est-ce donc possible ?... Oui, oui !... si son canon n'éclate pas au premier coup !... Et il n'éclatera pas, car il est fait d'un métal dont la résistance à l'éclatement est presque infinie ! Le coquin connaît très exactement la situation de France-Ville Sans sortir de son antre, il pointera son canon avec une précision mathématique, et, comme il l'a dit, l'obus ira tomber sur le centre même de la cité ! Comment en prévenir les infortunés habitants ! ))
Marcel n'avait pas fermé l'oeil, quand le jour reparut. Il quitta alors le lit sur lequel il s'était vainement étendu pendant toute cette insomnie fiévreuse.
(( Allons, se dit-il, ce sera pour la nuit prochaine ! Ce bourreau, qui veut bien m'épargner la souffrance, attendra sans doute que le sommeil, l'emportant sur l'inquiétude, se soit emparé de moi ! Et alors !... Mais quelle mort me réserve-t-il donc ? Songe-t-il à me tuer avec quelque inhalation d'acide prussique pendant que je dormirai ? Introduira-t-il dans ma chambre de ce gaz acide carbonique qu'il a à discrétion ? N'emploiera-t-il pas plutôt ce gaz à l'état liquide tel qu'il le met dans ses obus de verre, et dont le subit retour à l'état gazeux déterminera un froid de cent degrés ! Et le lendemain, à la place de "moi", de ce corps vigoureux bien constitué, plein de vie, on ne retrouverait plus qu'une momie desséchée, glacée, racornie !... Ah ! le misérable ! Eh bien, que mon coeur se sèche, s'il le faut, que ma vie se refroidisse dans cette insoutenable température, mais que mes amis, que le docteur Sarrasin, sa famille, Jeanne, ma petite Jeanne, soient sauvés ! Or, pour cela, il faut que je fuie... Donc, je fuirai ! ))
En prononçant ce dernier mot, Marcel, par un mouvement instinctif, bien qu'il dût se croire renfermé dans sa chambre, avait mis la main sur la serrure de la porte.
A son extrême surprise, la porte s'ouvrit, et il put descendre, comme d'habitude
, dans le jardin où il avait coutume de se promener.
(( Ah ! fit-il, je suis prisonnier dans le Bloc central, mais je ne le suis pas dans ma chambre ! C'est déjà quelque chose ! )) Seulement, à peine Marcel fut-il dehors, qu'il vit bien que, quoique libre en apparence, il ne pourrait plus faire un pas sans être escorté des deux personnages qui répondaient aux noms historiques, ou plutôt préhistoriques, d'Arminius et de Sigimer.
Il s'était déjà demandé plus d'une fois, en les rencontrant sur son passage, quelle pouvait bien être la fonction de ces deux colosses en casaque grise, au cou de taureau, aux biceps herculéens, aux faces rouges embroussaillées de moustaches épaisses et de favoris buissonnants !
Leur fonction, il la connaissait maintenant. C'étaient les exécuteurs des hautes oeuvres de Herr Schultze, et provisoirement ses gardes du corps personnels.
Ces deux géants le tenaient à vue, couchaient à la porte de sa chambre, emboîtaient le pas derrière lui s'il sortait dans le parc. Un formidable armement de revolvers et de poignards, ajouté à leur uniforme, accentuait encore cette surveillance.
Avec cela, muets comme des poissons. Marcel ayant voulu, dans un but diplomatique, lier conversation avec eux, n'avait obtenu en réponse que des regards féroces. Même l'offre d'un verre de bière, qu'il avait quelque raison de croire irrésistible, était restée infructueuse. Après quinze heures d'observation, il ne leur connaissait qu'un vice — un seul —, la pipe, qu'ils prenaient la liberté de fumer sur ses talons. Cet unique vice, Marcel pourrait-il l'exploiter au profit de son propre salut ? Il ne le savait pas, il ne pouvait encore l'imaginer, mais il s'était juré à lui-même de fuir, et rien ne devait être négligé de ce qui pouvait amener son évasion. Or, cela pressait. Seulement, comment s'y prendre ?
Au moindre signe de révolte ou de fuite, Marcel était sûr de recevoir deux balles dans la tête. En admettant qu'il fût manqué, il se trouvait au centre même d'une triple ligne fortifiée, bordée d'un triple rang de sentinelles.
Selon son habitude, l'ancien élève de l'Ecole centrale s'était correctement posé le problème en mathématicien.
(( Soit un homme gardé à vue par des gaillards sans scrupules, individuellement plus forts que lui, et de plus armés jusque aux dents. Il s'agit d'abord, pour cet homme, d'échapper à la vigilance de ses argousins. Ce premier point acquis il lui reste à sortir d'une place forte dont tous les abords sont rigoureusement surveillés... ))
Cent fois, Marcel rumina cette double question et cent fois il se buta à une impossibilité.
Enfin, l'extrême gravité de la situation donna-t-elle à ses facultés d invention le coup de fouet suprême ? Le hasard décida-t-il seul de la trouvaille ? Ce serait difficile à dire.
Toujours est-il que, le lendemain, pendant que Marcel se promenait dans le parc, ses yeux s'arrêtèrent, au bord d'un parterre, sur un arbuste dont l'aspect le frappa.
C'était une plante de triste mine, herbacée, à feuilles alternes, ovales, aiguës et géminées, avec de grandes fleurs rouges en forme de clochettes monopétales et soutenues par un pédoncule axillaire.
Marcel, qui n'avait jamais fait de botanique qu'en amateur, crut pourtant reconnaître dans cet arbuste la physionomie caractéristique de la famille des solanacées. A tout hasard, il en cueillit une petite feuille et la mâcha légèrement en poursuivant sa promenade.
Il ne s'était pas trompé. Un alourdissement de tous ses membres, accompagné d'un commencement de nausées 1'avertit bientôt qu'il avait sous la main un laboratoire naturel de belladone, c'est-à-dire du plus actif des narcotiques.
Toujours flânant, il arriva jusqu'au petit lac artificiel qui s'étendait vers le sud du parc pour aller alimenter, à l'une de ses extrémités, une cascade assez servilement copiée sur celle du bois de Boulogne.
(( Où donc se dégage l'eau de cette cascade ? )) se demanda Marcel.
C'était d'abord dans le lit d'une petite rivière, qui, après avoir décrit une douzaine de courbes, disparaissait sur la limite du parc.
Il devait donc se trouver là un déversoir, et, selon toute apparence, la rivière s'échappait en l'emplissant à travers un des canaux souterrains qui allaient arroser la plaine en dehors de Stahlstadt.
Marcel entrevit là une porte de sortie. Ce n'était pas une porte cochère évidemment, mais c'était une porte.
(( Et si le canal était barré par des grilles de fer ! objecta tout d'abord la voix de la prudence.
— Qui ne risque rien n'a rien ! Les limes n'ont pas été inventées pour roder les bouchons, et il y en a d'excellentes dans le laboratoire ! )) répliqua une autre voix ironique, celle qui dicte les résolutions hardies.
En deux minutes, la décision de Marcel fut prise. Une idée — ce qu'on appelle une idée ! — lui était venue, idée irréalisable, peut-être, mais qu'il tenterait de réaliser, si la mort ne le surprenait pas auparavant.
Il revint alors sans affectation vers l'arbuste à fleurs rouges, il en détacha deux ou trois feuilles, de telle sorte que ses gardiens ne pussent manquer de le voir.
Puis, une fois rentré dans sa chambre, il fit, toujours ostensiblement, sécher ces feuilles devant le feu, les roula dans ses mains pour les écraser, et les mêla à son tabac.
Pendant les six jours qui suivirent, Marcel, à son extrême surprise, se réveilla chaque matin. Herr Schultze, qu'il ne voyait plus, qu'il ne rencontrait jamais pendant ses promenades, avait-il donc renoncé à ce projet de se défaire de lui ? Non, sans doute, pas plus qu'au projet de détruire la ville du docteur Sarrasin.
Marcel profita donc de la permission qui lui était laissée de vivre, et, chaque jour, il renouvela sa manoeuvre. Il prenait soin, bien entendu, de ne pas fumer de belladone, et, à cet effet, il avait deux paquets de tabac, l'un pour son usage personnel, l'autre pour sa manipulation quotidienne. Son but était simplement d'éveiller la curiosité d'Arminius et de Sigimer. En fumeurs endurcis qu'ils étaient, ces deux brutes devaient bientôt en venir à remarquer l'arbuste dont il cueillait les feuilles, à imiter son opération et à essayer du goût que ce mélange communiquait au tabac.
Le calcul était juste, et le résultat prévu se produisit pour ainsi dire mécaniquement.
Dès le sixième jour — c'était la veille du fatal 13 septembre —, Marcel, en regardant derrière lui du coin de l'oeil, sans avoir l'air d'y songer, eut la satisfaction de voir ses gardiens faire leur petite provision de feuilles vertes.
Une heure plus tard, il s'assura qu'ils les faisaient sécher à la chaleur du feu, les roulaient dans leurs grosses mains calleuses, les mêlaient à leur tabac. Ils semblaient même se pourlécher les lèvres à l'avance !
Marcel se proposait-il donc seulement d'endormir Arminius et Sigimer ? Non. Ce n'était pas assez d'échapper à leur surveillance. Il fallait encore trouver la possibilité de passer par le canal, à travers la masse d'eau qui s'y déversait, même si ce canal mesurait plusieurs kilomètres de long. Or, ce moyen, Marcel l'avait imaginé. Il avait, il est vrai, neuf chances sur dix de périr, mais le sacrifice de sa vie, déjà condamnée, était fait depuis longtemps.
Le soir arriva, et, avec le soir, l'heure du souper, puis l'heure de la dernière promenade. L'inséparable trio prit le chemin du parc.
Sans hésiter, sans perdre une minute, Marcel se dirigea délibérément vers un bâtiment élevé dans un massif, et qui n'était autre que l'atelier des modèles. Il choisit un banc écarté, bourra sa pipe et se mit à la fumer.
Aussitôt, Arminius et Sigimer, qui tenaient leurs pipes toutes prêtes, s'installèrent sur le banc voisin et commencèrent à aspirer des bouffées énormes.
L'effet du narcotique ne se fit pas attendre.
Cinq minutes ne s'étaient pas écoulées, que les deux lourds Teutons bâillaient et s'étiraient à l'envi comme des ours en cage. Un nuage voila leurs yeux ; leurs oreilles bourdonnèrent ; leurs faces passèrent du rouge clair au rouge cerise ; leurs bras tombèrent inertes ; leurs têtes se renversèrent sur le dossier du banc.
Les pipes roulèrent à terre.
Finale
ment, deux ronflements sonores vinrent se mêler en cadence au gazouillement des oiseaux, qu'un été perpétuel retenait au parc de Stahlstadt.
Marcel n'attendait que ce moment. Avec quelle impatience, on le comprendra, puisque, le lendemain soir, à onze heures quarante-cinq, France-Ville, condamnée par Herr Schultze, aurait cessé d'exister.
Marcel s'était précipité dans l'atelier des modèles. Cette vaste salle renfermait tout un musée. Réductions de machines hydrauliques, locomotives, machines à vapeur, locomobiles, pompes d'épuisement, turbines, perforatrices, machines marines, coques de navire, il y avait là pour plusieurs millions de chefs-d'oeuvre. C'étaient les modèles en bois de tout ce qu'avait fabriqué l'usine Schultze depuis sa fondation, et l'on peut croire que les gabarits de canons, de torpilles ou d'obus, n'y manquaient pas.
La nuit était noire, conséquemment propice au projet hardi que le jeune Alsacien comptait mettre à exécution. En même temps qu'il allait préparer son suprême plan d'évasion, il voulait anéantir le musée des modèles de Stahlstadt. Ah ! s'il avait aussi pu détruire, avec la casemate et le canon qu'elle abritait, l'énorme et indestructible Tour du Taureau ! Mais il n'y fallait pas songer.
Le premier soin de Marcel fut de prendre une petite scie d'acier, propre à scier le fer, qui était pendue à un des râteliers d'outils, et de la glisser dans sa poche. Puis, frottant une allumette qu'il tira de sa boîte, sans que sa main hésitât un instant, il porta la flamme dans un coin de la salle où étaient entassés des cartons d'épures et de légers modèles en bois de sapin.
Puis, il sortit.
Un instant après, l'incendie, alimenté par toutes ces matières combustibles, projetait d'intenses flammes à travers les fenêtres de la salle. Aussitôt, la cloche d'alarme sonnait, un courant mettait en mouvement les carillons électriques des divers quartiers de Stahlstadt, et les pompiers, traînant leurs engins à vapeur, accouraient de toutes parts.