Les Cinq Cents Millions de la Begum

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Les Cinq Cents Millions de la Begum Page 16

by Jules Verne


  Il résolut donc de retourner à Stahlstadt, et de ne reculer devant rien pour avoir le dernier mot de ses derniers secrets.

  Le docteur Sarrasin essaya bien de lui représenter que l'entreprise serait difficile, hérissée de dangers, peut-être ; qu'il allait faire là une sorte de descente aux enfers ; qu'il pouvait trouver on ne sait quels abîmes cachés sous chacun de ses pas... Herr Schultze, tel qu'il le lui avait dépeint, n'était pas homme à disparaître impunément pour les autres, à s'ensevelir seul sous les ruines de toutes ses espérances... On était en droit de tout redouter de la dernière pensée d'un tel personnage... Elle ne pouvait rappeler que l'agonie terrible du requin !...

  (( C'est précisément parce que je pense, cher docteur, que tout ce que vous imaginez est possible, lui répondit Marcel, que je crois de mon devoir d'aller à Stahlstadt. C'est une bombe dont il m'appartient d'arracher la mèche avant qu'elle n'éclate, et je vous demanderai même la permission d'emmener Octave avec moi.

  — Octave ! s'écria le docteur.

  — Oui ! C'est maintenant un brave garçon, sur lequel on peut compter, et je vous assure que cette promenade lui fera du bien !

  — Que Dieu vous protège donc tous les deux ! )) répondit le vieillard ému en l'embrassant.

  Le lendemain matin, une voiture, après avoir traversé les villages abandonnés, déposait Marcel et Octave à la porte de Stahlstadt. Tous deux étaient bien équipés, bien armés, et très décidés à ne pas revenir sans avoir éclairci ce sombre mystère.

  Ils marchaient côte à côte sur le chemin de ceinture extérieur qui faisait le tour des fortifications, et la vérité, dont Marcel s'était obstiné à douter jusqu'à ce moment, se dessinait maintenant devant lui.

  L'usine était complètement arrêtée, c'était évident. De cette route qu'il longeait avec Octave, sous le ciel noir, sans une étoile au ciel, il aurait aperçu, jadis, la lumière du gaz, l'éclair parti de la baïonnette d'une sentinelle, mille signes de vie désormais absents. Les fenêtres illuminées des secteurs se seraient montrées comme autant de verrières étincelantes. Maintenant, tout était sombre et muet. La mort seule semblait planer sur la cité, dont les hautes cheminées se dressaient à l'horizon comme des squelettes. Les pas de Marcel et de son compagnon sur la chaussée résonnaient dans le vide. L'expression de solitude et de désolation était si forte, qu'Octave ne put s'empêcher de dire :

  (( C'est singulier, je n'ai jamais entendu un silence pareil à celui-ci ! On se croirait dans un cimetière ! ))

  Il était sept heures, lorsque Marcel et Octave arrivèrent au bord du fossé, en face de la principale porte de Stahlstadt. Aucun être vivant ne se montrait sur la crête de la muraille, et, des sentinelles qui autrefois s'y dressaient de distance en distance, comme autant de poteaux humains, il n'y avait plus la moindre trace. Le pont-levis était relevé, laissant devant la porte un gouffre large de cinq à six mètres.

  Il fallut plus d'une heure pour réussir à amarrer un bout de câble, en le lançant à tour de bras à l'une des poutrelles. Après bien des peines pourtant, Marcel y parvint, et Octave, se suspendant à la corde, put se hisser à la force des poignets jusqu'au toit de la porte. Marcel lui fit alors passer une à une les armes et munitions ; puis, il prit à son tour le même chemin.

  Il ne resta plus alors qu'à ramener le câble de l'autre côté de la muraille, à faire descendre tous les impedimenta comme on les avait hissés, et, enfin, à se laisser glisser en bas.

  Les deux jeunes gens se trouvèrent alors sur le chemin de ronde que Marcel se rappelait avoir suivi le premier jour de son entrée à Stahlstadt. Partout la solitude et le silence le plus complet. Devant eux s'élevait, noire et muette, la masse imposante des bâtiments, qui, de leurs mille fenêtres vitrées, semblaient regarder ces intrus comme pour leur dire :

  (( Allez-vous-en !... Vous n'avez que faire de vouloir pénétrer nos secrets ! ))

  Marcel et Octave tinrent conseil.

  (( Le mieux est d'attaquer la porte O, que je connais )), dit Marcel.

  Ils se dirigèrent vers l'ouest et arrivèrent bientôt devant l'arche monumentale qui portait à son front la lettre O. Les deux battants massifs de chêne, à gros clous d'acier, étaient fermés. Marcel s'en approcha, heurta à plusieurs reprises avec un pavé qu'il ramassa sur la chaussée.

  L'écho seul lui répondit.

  (( Allons ! à l'ouvrage ! )) cria-t-il à Octave.

  Il fallut recommencer le pénible travail du lancement de l'amarre par- dessus la porte, afin de rencontrer un obstacle où elle pût s'accrocher solidement. Ce fut difficile. Mais, enfin, Marcel et Octave réussirent à franchir la muraille, et se trouvèrent dans l'axe du secteur O.

  (( Bon ! s'écria Octave, à quoi bon tant de peines ? Nous voilà bien avancés ! Quand nous avons franchi un mur, nous en trouvons un autre devant nous !

  — Silence dans les rangs ! répondit Marcel... Voilà justement mon ancien atelier. Je ne serai pas fâché de le revoir et d'y prendre certains outils dont nous aurons certainement besoin, sans oublier quelques sachets de dynamite. ))

  C'était la grande halle de coulée où le jeune Alsacien avait été admis lors de son arrivée à l'usine. Qu'elle était lugubre, maintenant, avec ses fourneaux éteints, ses rails rouillés, ses grues poussiéreuses qui levaient en l'air leurs grands bras éplorés comme autant de potences ! Tout cela donnait froid au coeur, et Marcel sentait la nécessité d'une diversion.

  (( Voici un atelier qui t'intéressera davantage )), dit-il à Octave en le précédant sur le chemin de la cantine.

  Octave fit un signe d'acquiescement, qui devint un signe de satisfaction, lorsqu'il aperçut, rangés en bataille sur une tablette de bois, un régiment de flacons rouges, jaunes et verts. Quelques boîtes de conserve montraient aussi leurs étuis de fer-blanc, poinçonnés aux meilleures marques. Il y avait là de quoi faire un déjeuner dont le besoin, d'ailleurs, se faisait sentir. Le couvert fut donc mis sur le comptoir d'étain, et les deux jeunes gens reprirent des forces pour continuer leur expédition.

  Marcel, tout en mangeant, songeait à ce qu'il avait à faire. Escalader la muraille du Bloc central, il n'y avait pas à y songer. Cette muraille était prodigieusement haute, isolée de tous les autres bâtiments, sans une saillie à laquelle on pût accrocher une corde. Pour en trouver la porte — porte probablement unique —, il aurait fallu parcourir tous les secteurs, et ce n'était pas une opération facile. Restait l'emploi de la dynamite, toujours bien chanceux, car il paraissait impossible que Herr Schultze eût disparu sans semer d'embûches le terrain qu'il abandonnait, sans opposer des contre-mines aux mines que ceux qui voudraient s'emparer de Stahlstadt ne manqueraient pas d'établir. Mais rien de tout cela n'était pour faire reculer Marcel.

  Voyant Octave refait et reposé, Marcel se dirigea avec lui vers le bout de la rue qui formait l'axe du secteur, jusqu'au pied de la grande muraille en pierre de taille.

  (( Que dirais-tu d'un boyau de mine là-dedans ? demandat-il. — Ce sera dur, mais nous ne sommes pas des fainéants ! )) répondit Octave, prêt à tout tenter.

  Le travail commença. Il fallut déchausser la base de la muraille, introduire un levier dans l'interstice de deux pierres, en détacher une, et enfin, à l'aide d'un foret, opérer la percée de plusieurs petits boyaux parallèles. A dix heures, tout était terminé, les saucissons de dynamite étaient en place, et la mèche fut allumée.

  Marcel savait qu'elle durerait cinq minutes, et comme il avait remarqué que la cantine, située dans un sous-sol, formait une véritable cave voûtée, il vint s'y réfugier avec Octave.

  Tout à coup, l'édifice et la cave même furent secoués comme par l'effet d'un tremblement de terre. Une détonation formidable, pareille à celle de trois ou quatre batteries de canons tonnant à la fois, déchira les airs, suivant de près la secousse. Puis, après deux à trois secondes, une avalanche de débris projetés de tous les côtés retomba sur le sol.

  Ce fut, pendant quelques instants, un roulement continu de toits s'effondrant, de poutres craquant, de murs s'écroulant,
au milieu des cascades claires des vitres cassées.

  Enfin, cet horrible vacarme prit fin. Octave et Marcel quittèrent alors leur retraite.

  Si habitué qu'il fût aux prodigieux effets des substances explosives, Marcel fut émerveillé des résultats qu'il constata. La moitié du secteur avait sauté, et les murs démantelés de tous les ateliers voisins du Bloc central ressemblaient à ceux d'une ville bombardée. De toutes parts les décombres amoncelés, les éclats de verre et les plâtres couvraient le sol, tandis que des nuages de poussière, retombant lentement du ciel où l'explosion les avait projetés, s'étalaient comme une neige sur toutes ces ruines.

  Marcel et Octave coururent à la muraille intérieure. Elle était détruite aussi sur une largeur de quinze à vingt mètres, et, de l'autre côté de la brèche, l'ex-dessinateur du Bloc central aperçut la cour, à lui bien connue, où il avait passé tant d'heures monotones.

  Du moment où cette cour n'était plus gardée, la grille de fer qui l'entourait n'était pas infranchissable... Elle fut bientôt franchie.

  Partout le même silence.

  Marcel passa en revue les ateliers où jadis ses camarades admiraient ses épures. Dans un coin, il retrouva, à demi ébauché sur sa planche, le dessin de machine à vapeur qu'il avait commencé, lorsqu'un ordre de Herr Schultze l'avait appelé au parc. Au salon de lecture, il revit les journaux et les livres familiers.

  Toutes choses avaient gardé la physionomie d'un mouvement suspendu, d'une vie interrompue brusquement.

  Les deux jeunes gens arrivèrent à la limite intérieure du Bloc central et se trouvèrent bientôt au pied de la muraille qui devait, dans la pensée de Marcel, les séparer du parc.

  (( Est-ce qu'il va falloir encore faire danser ces moellons-là ? lui demanda Octave.

  — Peut-être... mais, pour entrer, nous pourrions d'abord chercher une porte qu'une simple fusée enverrait en l'air. ))

  Tous deux se mirent à tourner autour du parc en longeant la muraille. De temps à autre, ils étaient obligés de faire un détour, de doubler un corps de bâtiment qui s'en détachait comme un éperon, ou d'escalader une grille. Mais ils ne la perdaient jamais de vue, et ils furent bientôt récompensés de leurs peines. Une petite porte, basse et louche, qui interrompait le muraillement, leur apparut.

  En deux minutes, Octave eut percé un trou de vrille à travers les planches de chêne. Marcel, appliquant aussitôt son oeil à cette ouverture, reconnut, à sa vive satisfaction, que, de l'autre côté, s'étendait le parc tropical avec sa verdure éternelle et sa température de printemps.

  (( Encore une porte à faire sauter, et nous voilà dans la place ! dit-il à son compagnon.

  — Une fusée pour ce carré de bois, répondit Octave, ce serait trop d'honneur ! ))

  Et il commença d'attaquer la poterne à grands coups de pic.

  Il l'avait à peine ébranlée, qu'on entendit une serrure intérieure grincer sous l'effort d'une clef, et deux verrous glisser dans leurs gardes.

  La porte s'entrouvrit, retenue en dedans par une grosse chaîne.

  (( Wer da ? )) (Qui va là ?) dit une voix rauque.

  XVII EXPLICATIONS A COUPS DE FUSIL

  Les deux jeunes gens ne s'attendaient à rien moins qu'à une pareille question. Ils en furent plus surpris véritablement qu'ils ne l'auraient été d'un coup de fusil.

  De toutes les hypothèses que Marcel avait imaginées au sujet de cette ville en léthargie, la seule qui ne se fût pas présentée à son esprit, était celle-ci : un être vivant lui demandant tranquillement compte de sa visite. Son entreprise, presque légitime, si l'on admettait que Stahlstadt fût complètement déserte, revêtait une tout autre physionomie, du moment où la cité possédait encore des habitants. Ce qui n'était, dans le premier cas, qu'une sorte d'enquête archéologique, devenait, dans le second, une attaque à main armée avec effraction.

  Toutes ces idées se présentèrent à l'esprit de Marcel avec tant de force, qu'il resta d'abord comme frappé de mutisme.

  (( Wer da ? )) répéta la voix, avec un peu d'impatience.

  L'impatience n'était évidemment pas tout à fait déplacée. Franchir pour arriver à cette porte des obstacles si variés, escalader des murailles et faire sauter des quartiers de ville, tout cela pour n'avoir rien à répondre lorsqu'on vous demande simplement :

  (( Qui va là ? )) cela ne laissait pas d'être surprenant.

  Une demi-minute suffit à Marcel pour se rendre compte de la fausseté de sa position, et aussitôt, s'exprimant en allemand :

  (( Ami ou ennemi à votre gré ! répondit-il. Je demande à parler à Herr Schultze. ))

  Il n'avait pas articulé ces mots qu'une exclamation de surprise se fit entendre à travers la porte entrebâillée :

  (( Ach ! ))

  Et, par l'ouverture, Marcel put apercevoir un coin de favoris rouges, une moustache hérissée, un oeil hébété, qu'il reconnut aussitôt. Le tout appartenait à Sigimer, son ancien garde du corps.

  (( Johann Schwartz ! s'écria le géant avec une stupéfaction mêlée de joie. Johann Schwartz ! ))

  Le retour inopiné de son prisonnier paraissait l'étonner presque autant qu'il avait dû l'être de sa disparition mystérieuse. (( Puis-je parler à Herr Schultze ? )) répéta Marcel, voyant qu'il ne recevait d'autre réponse que cette exclamation.

  Sigimer secoua la tête.

  (( Pas d'ordre ! dit-il. Pas entrer ici sans ordre !

  — Pouvez-vous du moins faire savoir à Herr Schultze que je suis là et que je désire l'entretenir ?

  — Herr Schultze pas ici ! Herr Schultze parti ! répondit le géant avec une nuance de tristesse.

  — Mais où est-il ? Quand reviendra-t-il ?

  — Ne sais ! Consigne pas changée ! Personne entrer sans ordre ! ))

  Ces phrases entrecoupées furent tout ce que Marcel put tirer de Sigimer, qui, à toutes les questions, opposa un entêtement bestial.

  Octave finit par s'impatienter.

  (( A quoi bon demander la permission d'entrer ? dit-il. Il est bien plus simple de la prendre ! ))

  Et il se rua contre la porte pour essayer de la forcer. Mais la chaîne résista, et une poussée, supérieure à la sienne, eut bientôt refermé le battant, dont les deux verrous furent successivement tirés.

  (( Il faut qu'ils soient plusieurs derrière cette planche ! )) s'écria Octave, assez humilié de ce résultat.

  Il appliqua son oeil au trou de vrille, et, presque aussitôt, il poussa un cri de surprise :

  (( Il y a un second géant !

  — Arminius ? )) répondit Marcel.

  Et il regarda à son tour par le trou de vrille.

  (( Oui ! c'est Arminius, le collègue de Sigimer ! ))

  Tout à coup, une autre voix, qui semblait venir du ciel, fit lever la tête à Marcel.

  (( Wer da ? )) disait la voix.

  C'était celle d'Arminius, cette fois.

  La tête du gardien dépassait la crête de la muraille, qu'il devait avoir atteinte à l'aide d'une échelle.

  (( Allons, vous le savez bien, Arminius ! répondit Marcel. Voulez-vous ouvrir, oui ou non ? ))

  Il n'avait pas achevé ces mots que le canon d'un fusil se montra sur la crête du mur. Une détonation retentit, et une balle vint raser le bord du chapeau d'Octave.

  (( Eh bien, voilà pour te répondre ! )) s'écria Marcel, qui, introduisant un saucisson de dynamite sous la porte, la fit voler en éclats.

  A peine la brèche était-elle faite, que Marcel et Octave, la carabine au poing et le couteau aux dents, s'élancèrent dans le parc.

  Contre le pan du mur, lézardé par l'explosion, qu'ils venaient de franchir, une échelle était encore dressée, et, au pied de cette échelle, on voyait des traces de sang. Mais ni Sigimer ni Arminius n'étaient là pour défendre le passage.

  Les jardins s'ouvraient devant les deux assiégeants dans toute la splendeur de leur végétation. Octave était émerveillé.

  (( C'était magnifique !... dit-il. Mais attention !... Déployons nous en tirailleurs !... Ces mangeurs de choucr
oute pourraient bien s'être tapis derrière les buissons ! ))

  Octave et Marcel se séparèrent, et, prenant chacun l'un des côtés de l'allée qui s'ouvrait devant eux ils avancèrent avec prudence, d'arbre en arbre, d'obstacle en obstacle, selon les principes de la stratégie individuelle la plus élémentaire.

  La précaution était sage. Ils n'avaient pas fait cent pas, qu'un second coup de fusil éclata. Une balle fit sauter l'écorce d'un arbre que Marcel venait à peine de quitter.

  (( Pas de bêtises !... Ventre à terre ! )) dit Octave à demi voix.

  Et, joignant l'exemple au précepte, il rampa sur les genoux et sur les coudes jusqu'à un buisson épineux qui bordait le rond-point au centre duquel s'élevait la Tour du Taureau. Marcel, qui n'avait pas suivi assez promptement cet avis, essuya un troisième coup de feu et n'eut que le temps de se jeter derrière le tronc d'un palmier pour en éviter un quatrième.

  (( Heureusement que ces animaux-là tirent comme des conscrits ! cria Octave à son compagnon, séparé de lui par une trentaine de pas.

  — Chut ! répondit Marcel des yeux autant que des lèvres. Vois-tu la fumée qui sort de cette fenêtre, au rez-de-chaussée ?... C'est là qu'ils sont embusqués, les bandits !... Mais je veux leur jouer un tour de ma façon ! ))

  En un clin d'oeil, Marcel eut coupé derrière le buisson un échalas de longueur raisonnable ; puis, se débarrassant de sa vareuse, il la jeta sur ce bâton, qu'il surmonta de son chapeau, et il fabriqua ainsi un mannequin présentable. Il le planta alors à la place qu'il occupait, de manière à laisser visibles le chapeau et les deux manches, et, se glissant vers Octave, il lui siffla dans l'oreille :

  (( Amuse-les par ici en tirant sur la fenêtre, tantôt de ta place, tantôt de la mienne ! Moi, je vais les prendre à revers ! ))

  Et Marcel, laissant Octave tirailler, se coula discrètement dans les massifs qui faisaient le tour du rond-point.

 

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