by Jean M. Auel
Jondalar était complètement perdu. Cette jeune femme n’avait pas l’air de comprendre ce qu’il disait : était-elle sourde ? Non, songea-t-il, puisqu’elle a tourné la tête la première fois que je lui ai parlé. Quelle femme étrange ! Où sont passés ceux avec lesquels elle vit ? Il tourna la tête pour regarder autour de lui et, en voyant la jument couleur de foin et son poulain à la robe baie, il commença à se poser d’autres questions. Que fait cette jument à l’intérieur d’une caverne ? Pourquoi a-t-elle eu besoin de cette femme pour mettre bas ? Jamais encore Jondalar n’avait eu l’occasion de voir une jument pouliner, même dans les plaines. Est-ce que cette femme possède des pouvoirs particuliers ?
Il avait l’impression de rêver, tout en sachant qu’il était parfaitement réveillé. C’est peut-être encore pire que ce que j’imagine, se dit-il soudain avec un frisson. Peut-être s’agit-il d’une donii, venue exprès pour moi. Ne sachant pas très bien s’il s’agissait d’un esprit bienveillant, il fut soulagé de voir que la jeune femme s’approchait du feu.
Elle marchait d’une drôle de manière, comme si elle était gênée qu’il la regarde. Cela lui rappelait quelque chose. Ces vêtements, eux aussi, étaient étranges. Elle avait l’air de porter simplement une peau d’animal, attachée autour d’elle par une longue lanière. Il avait déjà vu quelqu’un habillé comme ça. Mais il était incapable de se souvenir où et quand.
Sa coiffure aussi était très particulière : elle avait divisé régulièrement l’ensemble de sa chevelure, puis l’avait tressée. Jondalar avait déjà vu des femmes avec des nattes, mais jamais encore une coiffure comme la sienne.
Il la trouvait plutôt jolie. Elle devait être jeune, car ses yeux étaient encore pleins d’innocence. Mais pour autant que son vêtement informe le laissait deviner, elle possédait un corps de femme. Pourquoi évite-t-elle mon regard ? se demanda-t-il, plus intrigué que jamais.
Lorsqu’il sentit la bonne odeur du bouillon de viande qu’elle lui apportait, il se rendit compte à quel point il avait faim. Il voulut s’asseoir pour manger et découvrit alors que sa jambe droite et tout son côté droit lui faisaient mal.
Pour la première fois depuis qu’il avait ouvert les yeux, il se demanda ce qu’il faisait dans cette caverne. Et soudain il se souvint de Thonolan... du canyon dans lequel il avait pénétré à la suite de son frère... de l’effroyable rugissement... et du gigantesque lion des cavernes.
— Thonolan ! cria-t-il en regardant autour de lui, complètement paniqué. Où est Thonolan ?
Cette femme et lui mis à part, il n’y avait personne dans la caverne. Son estomac se contracta. Il connaissait la vérité, mais il ne voulait pas l’admettre. Peut-être Thonolan se trouvait-il dans une autre caverne. Peut-être quelqu’un d’autre s’occupait-il de lui.
— Où est mon frère ? demanda-t-il à nouveau. Où est Thonolan ? Ayla reconnut sans peine le mot qu’il avait prononcé si souvent dans son sommeil lorsqu’il avait la fièvre. Elle devina qu’il demandait des nouvelles de son compagnon et baissa la tête pour bien montrer le respect qu’elle éprouvait vis-à-vis de l’homme mort.
— Où est mon frère ? répéta Jondalar en agrippant les bras d’Ayla et en la secouant dans l’espoir qu’elle réponde.
Ayla était gênée qu’il crie aussi fort et qu’il laisse libre cours à la colère et à la frustration qu’il éprouvait. Les hommes du Clan contrôlaient toujours leurs émotions, car le sang-froid était un signe de virilité.
Elle avait beau ne pas comprendre ses paroles, elle savait ce qu’il ressentait. La douleur qu’il éprouvait se lisait au fond de ses yeux et, s’il serrait les mâchoires, c’était pour mieux se refuser à l’évidence : au fond de lui-même, il savait que son frère était mort. Ceux qui avaient adopté et élevé Ayla ne communiquaient pas simplement grâce à des gestes. Les postures du corps et les expressions du visage faisaient aussi partie du langage du Clan, et même le fléchissement d’un muscle permettait d’introduire des nuances dans ce qu’on exprimait. Ayla connaissait donc parfaitement le langage du corps et la perte d’un être cher était une douleur universelle.
Les yeux remplis de tristesse et de compassion, elle hocha la tête, puis la baissa de nouveau. Jondalar ne pouvait plus nier l’évidence. Il lâcha la jeune femme et rentra les épaules.
— Thonolan ! Pourquoi a-t-il fallu que tu partes ? O Doni, pourquoi as-tu pris mon frère ? s’écria-t-il d’une voix tendue. (Il essayait de résister à la douleur qui l’envahissait, mais jamais encore il ne s’était senti aussi désespéré.) Pourquoi l’as-Tu pris et m’as-Tu laissé tout seul ? Tu savais pourtant que c’était le seul être que j’aie jamais aimé. Grande Mère ! C’était mon frère...
Ayla comprenait sa détresse. Elle aussi, elle avait perdu des êtres chers. Elle était malheureuse pour lui et voulait le réconforter. Avant de réaliser ce qu’elle faisait, elle l’avait pris dans ses bras, et se mit à le bercer alors qu’il continuait à crier le nom de l’être qu’il avait perdu. Jondalar ne connaissait pas cette femme, mais il sentit qu’elle avait pitié de lui.
Alors qu’il s’accrochait à elle, une force irrésistible jaillit soudain de lui, aussi incontrôlable que la poussée de lave d’un volcan. Il émit un sanglot et son corps fut secoué par des tremblements convulsifs. Des cris s’échappèrent de sa gorge nouée par l’angoisse et chaque fois qu’il respirait, l’air semblait lui manquer.
Jamais, depuis qu’il était enfant, il ne s’était laissé aller ainsi. Ce n’était pas dans sa nature de donner libre cours à ses sentiments. Ceux-ci étaient tellement puissants qu’il avait appris très vite à les maîtriser. Mais le choc provoqué par la mort de Thonolan ramenait au grand jour des souvenirs enfouis depuis des années.
Serenio avait raison : son amour était trop fort pour la plupart des gens. Et il en était de même de ses colères. Un jour, alors qu’il était adolescent, en passant sa colère sur un homme, il l’avait gravement blessé. Même sa propre mère avait été obligée de prendre ses distances. Elle n’avait pas semblé étonnée que les amis de son fils s’éloignent.
Jondalar les aimait trop, il se montrait trop possessif et exigeait trop d’eux. Elle avait retrouvé chez son fils les traits de caractère de l’homme dont elle avait été un temps la compagne : Jondalar ressemblait à Dalanar.
Seul son jeune frère s’était montré à la hauteur de son amour, L’attachement de Jondalar ne lui pesait pas et il chassait d’un grand éclat de rire les tensions qu’un tel sentiment pouvait provoquer entre eux.
Quand la mère de Jondalar s’était sentie dépassée et que les autres membres de la Caverne avaient commencé à se plaindre, elle l’avait envoyé vivre chez Dalanar. C’était une sage décision. Lorsque Jondalar était rentré, non seulement il avait appris son métier, mais il savait aussi contrôler ses émotions. Il était devenu un jeune homme de haute taille, musclé et remarquablement beau. Ses yeux d’un bleu extraordinaire et son charme inconscient reflétaient la profondeur de ses sentiments. Les femmes étaient particulièrement sensibles au fait qu’il possédait plus de qualités qu’il ne le laissait voir. C’était à qui réussirait à se l’attacher, mais aucune n’y était parvenue. Elles avaient beau essayer d’aller le plus loin possible, aucune ne réussissait à l’atteindre dans ce qu’il avait de plus intime et il leur donnait toujours plus que ce qu’il recevait. Il sut très vite jusqu’où il pouvait aller avec chacune d’elles, mais ces relations lui semblaient superficielles et le laissaient insatisfait. La seule femme capable de répondre à ses sentiments avait choisi une autre forme d’engagement. Et cela valait mieux : leur union aurait été une erreur.
Le chagrin de Jondalar était aussi intense que le reste de sa nature. Mais la jeune femme qui le serrait dans ses bras avait, elle aussi, beaucoup souffert. A deux reprises, elle avait tout perdu et senti le souffle glacial du monde des esprits – et pourtant elle avait persévéré. Elle sentait intuitivement que cet épanchement passionné dépassait les lamentations que provoquait d’ordinaire la perte d’un être
cher et, puisant dans son propre chagrin, elle réussit à l’apaiser.
Quand les sanglots de Jondalar se calmèrent, elle se rendit compte qu’elle avait fredonné à mi-voix tout en le serrant contre elle. C’est ainsi qu’elle berçait Uba, la fille d’Iza, ou son propre fils pour qu’ils s’endorment. Elle connaissait l’effet apaisant de ce bourdonnement syncopé et elle l’utilisait pour se consoler de sa peine ou de sa solitude. Apaisé, Jondalar finit par la lâcher et il s’allongea la tête tournée du côté de la paroi. Quand, un instant plus tard, Ayla fit pivoter sa tête pour rafraîchir son visage trempé de larmes, il ferma les yeux. Il ne voulait pas – ou ne pouvait pas – la regarder. Son corps se détendit aussitôt après, et elle comprit qu’il s’était endormi.
Après avoir jeté un coup d’œil à Whinney et à son poulain, Ayla sortit de la caverne. Elle aussi, elle était épuisée. Mais elle éprouvait malgré tout un intense soulagement. J’avais si peur qu’il succombe sur le chemin du retour ! se dit-elle en s’approchant du bord de la corniche. Les yeux baissés sur la vallée, elle se souvint du long trajet plein d’angoisse, avec au cœur l’espoir fervent que le blessé ne meure pas sur le travois. Ce souvenir réveilla sa nervosité et elle revint en courant vers la caverne pour s’assurer que l’homme respirait toujours. Comme il continuait à dormir, elle plaça la soupe qu’il n’avait pas mangée à côté du feu, vérifia que les remèdes qu’elle voulait lui faire prendre étaient prêts pour son réveil et s’assit sans bruit sur la fourrure à côté de lui.
Elle ne se lassait pas d’étudier son visage, comme si elle espérait satisfaire en une seule fois l’ardent désir qu’elle éprouvait depuis tant d’années de contempler un autre corps humain. Maintenant qu’elle s’était un peu habituée, elle ne s’attachait plus aux détails de ses traits et commençait à appréhender son visage comme un tout. Elle aurait aimé pouvoir laisser courir son doigt le long de ses mâchoires et de son menton et toucher ses sourcils clairs et lisses.
Brusquement un détail la frappa. Quand, un peu plus tôt, elle avait essuyé son visage, celui-ci était trempé de larmes ! Ses yeux pleurent comme les miens, se dit-elle. Creb n’a jamais compris que je sois capable de verser des larmes. Il croyait que j’avais les yeux fragiles. Mais cet homme a pleuré, lui aussi. Et les Autres doivent faire comme lui lorsqu’ils souffrent.
Les émotions intenses qu’Ayla avait éprouvées depuis la veille et le manque de sommeil eurent raison de sa résistance : elle finit par s’endormir à côté du blessé. La nuit tombait quant Jondalar se réveilla. Il avait soif et, ne voulant pas déranger la jeune femme, il regarda autour de lui pour voir s’il n’y avait pas quelque chose à boire. Il entendit le bruit que faisaient la jument et son nouveau-né, mais put tout juste distinguer la forme de l’animal étendu près de la paroi, de l’autre côté de l’entrée de la caverne.
Il regarda alors la jeune femme. Elle était allongée sur le dos, à l’autre extrémité de la couche en face de lui, si bien qu’il ne distinguait que le contour de son menton et la forme de son nez. Se souvenant soudain de sa crise de larmes, il se sentit un peu honteux de s’être ainsi laissé aller. Puis les raisons de son chagrin lui revinrent en mémoire. La douleur chassa aussitôt tous les autres sentiments qu’il éprouvait. Il ferma les yeux pour ne pas se remettre à pleurer. Il essaya de toutes ses forces de ne pas penser à Thonolan, de ne pas penser à quoi que ce soit. Il finit par y arriver et ne se réveilla à nouveau qu’au milieu de la nuit. Cette fois-ci, ses gémissements tirèrent Ayla du sommeil.
Il faisait nuit noire à l’intérieur de la caverne car le feu était mort. Ayla se dirigea à tâtons vers le foyer, puis elle alla chercher des matériaux inflammables et du petit bois qu’elle tenait toujours en réserve. Elle prit la pyrite de fer et le silex et alluma le feu.
Jondalar avait beau avoir à nouveau de la fièvre, il était parfaitement réveillé. En la voyant faire, il se dit pourtant qu’il devait rêver. Comment avait-elle réussi à faire du feu aussi vite ? Lorsqu’il avait ouvert les yeux, il avait bien vu qu’il n’y avait plus de braises dans le foyer.
Lorsque Ayla s’approcha de lui avec une infusion froide d’écorce de saule, Jondalar s’appuya sur son coude pour prendre le bol et, malgré le goût amer de la préparation, il la but jusqu’à la dernière goutte pour calmer sa soif. Il avait reconnu le goût caractéristique de l’écorce de saule, un remède que tout le monde connaissait, mais il avait envie de boire de l’eau. Il éprouvait aussi une forte envie d’uriner, mais il ne savait comment expliquer ça à la femme qui s’occupait de lui. Il commença par retourner à l’envers le bol où se trouvait l’infusion afin de montrer qu’il était vide, puis il le remit à l’endroit et l’approcha de ses lèvres.
Comprenant instantanément ce qu’il voulait, Ayla alla chercher une outre pleine d’eau, remplit le bol et posa l’outre à la tête de sa couche. L’eau étancha sa soif, mais ne fit qu’accroître son autre problème et Jondalar, mal à l’aise, commença à se tortiller sur sa couche. Ayla, qui avait à nouveau compris ce qui se passait, alla chercher un morceau de bois dans le foyer et, s’en servant comme d’une torche, elle s’approcha de l’endroit où elle rangeait ses réserves pour y chercher un récipient adéquat.
Arrivée là, elle aperçut les lampes de pierre qu’elle avait fabriquées. Pour s’en servir, il suffisait de remplir de graisse fondue la cavité creusée à l’intérieur de la pierre et d’y placer une mèche en mousse. Jusqu’ici, elle n’avait pas utilisé de lampe pour s’éclairer, se contentant de la lueur du feu. Elle choisit une des lampes, retrouva les mèches qu’elle avait mises de côté et prit une outre remplie de graisse congelée, ainsi qu’une outre vide.
Elle posa l’outre pleine à côté du feu pour faire fondre la graisse contenue à l’intérieur et apporta l’autre à Jondalar. Incapable de lui expliquer pour quoi c’était faire, elle défit l’ouverture de l’outre et la lui montra. Comme il ne semblait pas comprendre, elle retira la fourrure qui lui couvrait les jambes et commença à glisser l’outre entre ses jambes. Cette fois-ci, Jondalar avait compris et il lui prit l’outre des mains.
Il se sentait un peu ridicule de devoir uriner couché sur le dos au lieu de se tenir debout sur ses deux jambes. Voyant qu’il était gêné, Ayla s’approcha du feu pour remplir la lampe en pierre. C’est la première fois qu’il est blessé aussi gravement et qu’il ne peut pas marcher, songea-t-elle en souriant. Quand elle alla chercher l’outre pour la vider dehors, Jondalar lui sourit d’un air un peu honteux. Elle lui rapporta le récipient vide, afin qu’il puisse l’utiliser en cas de besoin, puis après avoir rempli la lampe de graisse liquide et allumé la mèche, elle s’approcha de sa couche et retira à nouveau la fourrure.
Jondalar essaya de se redresser pour voir où il avait été blessé. Ayla l’aida à s’asseoir. Quand il vit qu’il avait la poitrine et le bras entaillés à plusieurs endroits, il comprit pourquoi il avait du mal à utiliser son côté droit, mais ce qui l’inquiétait surtout c’était la blessure qu’il portait à la cuisse droite. Il se demandait si cette femme était suffisamment experte dans l’art de soigner. Le fait qu’elle lui ait fait boire une infusion d’écorce de saule ne voulait rien dire : n’importe qui aurait fait de même.
Quand elle retira l’emplâtre rougi de sang qui recouvrait sa cuisse, il s’inquiéta de plus belle. Même si la lampe à huile n’éclairait pas autant que la lumière du soleil, ce qu’il pouvait voir ne laissait aucun doute sur la gravité de la blessure : sa jambe était enflée, la chair était meurtrie et à vif. Comme Jondalar se penchait, il crut apercevoir des nœuds qui rapprochaient les lèvres de la plaie. Jusqu’alors, il ne s’était jamais intéressé aux méthodes utilisées pour guérir. Mais avait-on jamais entendu dire qu’un zelandoni ait recousu un de ses patients ?
Il observa la jeune femme en train d’appliquer un autre emplâtre, fait de feuilles de chou cette fois. Il aurait bien aimé pouvoir lui demander à quoi servaient ces feuilles et parler avec elle pour savoir si elle était capable de le soigner. Malheureu
sement, elle semblait tout ignorer des langues qu’il avait utilisées jusqu’ici. En fait, maintenant qu’il y pensait, il se rendait compte qu’elle n’avait pas prononcé un mot depuis qu’il était avec elle. Comment pouvait-elle être une Femme Qui Guérit si elle ne savait pas parler ? Malgré tout, elle semblait connaître son métier et l’emplâtre faisait de l’effet : il souffrait déjà moins.
Il se détendit – que pouvait-il faire d’autre ? – et l’observa tandis qu’elle nettoyait les estafilades qu’il avait sur la poitrine et les bras. Lorsqu’elle défit la bande de peau qui enserrait sa tête, il prit conscience pour la première fois qu’il était blessé à cet endroit. Il leva la main et sentit sous ses doigts une bosse et un point douloureux avant qu’Ayla y pose une compresse fraîche.
Elle s’approcha alors du feu pour faire réchauffer la soupe.
— Ça sent bon, dit Jondalar en humant le fumet du bouillon de viande.
Le son de sa propre voix lui sembla soudain incongru. Même s’il était incapable d’en déterminer la raison, il y avait dans le silence que lui opposait la jeune femme quelque chose de plus que de la simple incompréhension.
Quand il avait rencontré pour la première fois les Sharamudoï, il ne connaissait pas leur langue et ses interlocuteurs ignoraient la sienne, mais cela ne les avait pas empêchés de se parler immédiatement. Cette femme n’avait pas essayé d’échanger le moindre mot avec lui et ses propres efforts ne provoquaient chez elle que des regards étonnés. Elle ne semblait pas seulement ignorer les langues qu’il avait employées, mais elle ne donnait pas l’impression de vouloir communiquer avec lui.