Collected Poetical Works of Charles Baudelaire

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Collected Poetical Works of Charles Baudelaire Page 5

by Charles Baudelaire


  La réputation de Baudelaire, qui, pendant quelques années, n’avait pas dépassé les limites de ce petit cénacle qui rallie autour de soi tout génie naissant, éclata tout d’un coup lorsqu’il se présenta au public tenant à la main le bouquet des Fleurs du mal, un bouquet ne ressemblant en rien aux innocentes gerbes poétiques des débutants. L’attention de la justice s’émut, et quelques pièces d’une immoralité si savante, si abstruse, si enveloppée de formes et de voiles d’art, qu’elles exigeaient, pour être comprises des lecteurs, une haute culture littéraire, durent être retranchée du volume et remplacées par d’autres d’une excentricité moins dangereuse. Ordinairement, il ne se fait pas grand bruit autour des livres de vers ; ils naissent, végètent et meurent en silence, car deux ou trois poëtes tout au plus suffisent à notre consommation intellectuelle. La lumière et le bruit s’étaient faits tout de suite autour de Baudelaire, et, le scandale apaisé, on reconnut qu’il apportait, chose si rare, une œuvre originale et d’une saveur toute particulière. Donner au goût une sensation inconnue est le plus grand bonheur qui puisse arriver à un écrivain et surtout à un poëte.

  Les Fleurs du mal étaient un de ces titres heureux plus difficiles à trouver qu’on ne pense. Il résumait sous une forme brève et poétique l’idée générale du livre et en indiquait les tendances. Quoiqu’il soit bien évidemment romantique d’intention et de facture, on ne saurait rattacher par un lien bien visible Baudelaire à aucun des grands maîtres de cette école. Son vers, d’une structure raffinée et savante, d’une concision parfois trop serrée et qui étreint les objets plutôt comme une armure que comme un vêtement, présente à la première lecture une apparence de difficulté et d’obscurité. Cela tient, non pas à un défaut de l’auteur, mais à la nouveauté même des choses qu’il exprime et qui n’ont pas encore été rendues par des moyens littéraires. Il a fallu que le poëte, pour y parvenir, se composât une langue, un rhythme et une palette. Mais il n’a pu empêcher que le lecteur ne demeurât surpris en face de ces vers si différents de ceux qu’on a faits jusqu’ici. Pour peindre ces corruption qui lui font horreur, il a su trouver ces nuances morbidement riches de la pourriture plus ou moins avancée, ces tons de nacre et de burgau qui glacent les eaux stagnantes, ces roses de phthisie, ces blancs de chlorose, ces jaunes fielleux de bile extravasée, ces gris plombés de brouillard pestilentiel, ces verts empoisonnés et métalliques puant l’arséniate de cuivre, ces noirs de fumée délayés par la pluie le long des murs plâtreux, ces bitumes recuits et roussis dans toutes les fritures de l’enfer si excellents pour servir de fond à quelque tête livide et spectrale, et toute cette gamme de couleurs exaspérées poussées au degré le plus intense, qui correspondent à l’automne, au coucher du soleil, à la maturité extrême des fruits, et à la dernière heure des civilisations.

  Le livre s’ouvre par une pièce au lecteur que le poëte n’essaye pas d’amadouer comme c’est l’habitude et auquel il dit les vérités les plus dures, l’accusant, malgré son hypocrisie, d’avoir tous les vices qu’il blâme chez les autres et de nourrir dans son cœur le grand monstre moderne, l’Ennui, qui, avec sa lâcheté bourgeoise, rêve platement les férocités et les débauches romaines, Néron bureaucrate, Héliogabale boutiquier. — Une autre pièce de la plus grande beauté et intitulée, sans doute par une antiphrase ironique, Bénédiction, peint la venue en ce monde du poëte, objet d’étonnement et d’aversion pour sa mère, honteuse du produit de son flanc, poursuivi par la bêtise, l’envie et le sarcasme, en proie à la cruauté perfide de quelque Dalilah, joyeuse de le livrer aux Philistins, nu, désarmé, rasé, après avoir épuisé sur lui tous les raffinements d’une coquetterie féroce, et arrivant enfin, après les insultes, les misères, les tortures, épuré au creuset de la douleur, à l’éternelle gloire, à la couronne de lumière destinée au front des martyrs, qu’ils aient souffert pour le Vrai ou pour le Beau.

  Une petite pièce qui suit celle-là et qui a pour titre Soleil, renferme comme une sorte de justification tacite du poëte dans ses courses vagabondes. Un gai rayon brille sur la ville fangeuse ; l’auteur est sorti et parcourt, « comme un poëte qui prend des vers à la pipée, » pour nous servir de la pittoresque expression du vieux Mathurin Régnier, des carrefours immondes, des ruelles où les persiennes fermées cachent en les indiquant les luxures secrètes, tout ce dédale noir, humide, boueux des vieilles rues aux maisons borgnes et lépreuses, où la lumière fait briller, çà et là, à quelque fenêtre un pot de fleurs ou une tête de jeune fille. Le poëte n’est-il pas comme le soleil qui entre tout seul partout, dans l’hôpital comme dans le palais, dans le bouge comme dans l’église, toujours pur, toujours éclatant, toujours divin, mettant avec indifférence sa lueur d’or sur la charogne et sur la rose.

  Élévation nous montre le poëte nageant en plein ciel, par delà les sphères étoilées, dans l’éther lumineux, sur les confins de notre univers disparu au fond de l’infini comme un petit nuage, et s’enivrant de cet air rare et salubre où ne monte aucun des miasmes de la terre et que parfume le souffle des anges ; car il ne faut pas oublier que Baudelaire, bien qu’on l’ait souvent accusé de matérialisme, reproche que la sottise ne manque pas de jeter au talent, est, au contraire, doué à un degré éminent du don de spiritualité, comme dirait Swedenborg. Il possède aussi le don de correspondance, pour employer le même idiome mystique, c’est-à-dire qu’il sait découvrir par une intuition secrète des rapports invisibles à d’autres et rapprocher ainsi, par des analogies inattendues que seul le voyant peut saisir, les objets les plus éloignés et les plus opposés en apparence. Tout vrai poëte est doué de cette qualité plus ou moins développée, qui est l’essence même de son art.

  Sans doute Baudelaire, dans ce livre consacré à la peinture des dépravations et des perversités modernes, a encadré des tableaux répugnants, où le vice mis à nu se vautre dans toute la laideur de sa honte ; mais le poëte, avec un suprême dégoût, une indignation méprisante et une récurrence vers l’idéal qui manque souvent chez les satiriques, stigmatise et marque d’un fer rouge indélébile ces chairs malsaines, plâtrées d’onguents et de céruse. Nulle part la soif de l’air vierge et pur, de la blancheur immaculée, de la neige sur les Himalaya, de l’azur sans tache, de la lumière immarcessible, ne s’accuse plus ardemment que dans ces pièces qu’on a taxées d’immorales, comme si la flagellation du vice était le vice même, et qu’on fût un empoisonneur pour avoir décrit la pharmacie toxique des Borgia. Cette méthode n’est pas neuve, mais elle réussit toujours, et certaines gens affectent de croire qu’on ne peut lire les Fleurs du mal qu’avec un masque de verre, comme en portait Exili lorsqu’il travaillait à sa fameuse poudre de succession. Nous avons lu bien souvent les poésies de Baudelaire, et nous ne sommes pas tombé mort, la figure convulsée et le corps tigré de taches noires, comme si nous avions soupé avec la Vannozza dans une vigne du pape Alexandre VI. Toutes ces niaiseries, malheureusement nuisibles, car tous les sots les adoptent avec enthousiasme, font hausser les épaules à l’artiste vraiment digne de ce nom, qui est fort surpris lorsqu’on lui apprend que le bleu est moral et l’écarlate indécent. C’est à peu près comme si l’on disait : la pomme de terre est vertueuse et la jusquiame est criminelle.

  Un morceau charmant sur les parfums les distingue en diverses classes, éveillant des idées, des sensations et des souvenirs différents. Il en est qui sont frais comme des chairs d’enfant, verts comme des prairies au printemps, rappelant les rougeurs de l’aurore et portant avec eux des pensées d’innocence. D’autres, comme le musc, l’ambre, le benjoin, le nard et l’encens, sont superbes, triomphants, mondains, provoquent à la coquetterie, à l’amour, au luxe, aux festins et aux splendeurs. Si on les transposait dans la sphère des couleurs, ils représenteraient l’or et la pourpre.

  Le poëte revient souvent à cette idée de la signification des parfums. Près d’une beauté fauve, signare du Cap ou bayadère de l’Inde égarée dans Paris, qui semble avoir eu pour mission d’endormir son spleen nostalgique, il parle de cette
odeur mélangée « de musc et de havane » qui transporte son âme aux rivages aimés du soleil, où se découpent en éventail les feuilles du palmier dans l’air tiède et bleu, où les mâts de navires se balancent à l’harmonieux roulis de la mer, pendant que les esclaves silencieux tâchent de distraire le jeune maître de sa mélancolie langoureuse. Plus loin, se demandant ce qui doit rester de son œuvre, il se compare à un vieux flacon bouché, oublié parmi les toiles d’araignée, au fond de quelque armoire, dans une maison déserte. De l’armoire ouverte s’exhalent avec le relent du passé les faibles parfums des robes, des dentelles, des boîtes à poudre qui suscitent des souvenirs d’anciennes amours, d’antiques élégances ; et, si par hasard on débouche la fiole visqueuse et rancie, il s’en dégagera un âcre parfum de sel anglais et de vinaigre des quatre-voleurs, un puissant antidote de la moderne pestilence. En maint endroit, cette préoccupation de l’arome reparaît, entourant d’un nuage subtil les êtres et les choses. Chez bien peu de poëtes nous retrouvons ce souci ; ils se contentent habituellement de mettre dans leurs vers la lumière, la couleur, la musique ; mais il est rare qu’ils y versent cette goutte de fine essence, dont la muse de Baudelaire ne manque jamais d’humecter l’éponge de sa cassolette ou la batiste de son mouchoir.

  Puisque nous en sommes à raconter les goûts particuliers et les petites manies du poëte, disons qu’il adorait les chats, comme lui amoureux des parfums, et que l’odeur de la valériane jette dans une sorte d’épilepsie extatique. Il aimait ces charmantes bêtes tranquilles, mystérieuses et douces, aux frissonnements électriques, dont l’attitude favorite est la pose allongée des sphinx qui semblent leur avoir transmis leurs secrets ; elles errent à pas veloutés par la maison, comme le génie du lieu, genius loci, ou viennent s’asseoir sur la table près de l’écrivain, tenant compagnie à sa pensée et le regardant du fond de leurs prunelles sablées d’or avec une intelligente tendresse et une pénétration magique. On dirait que les chats devinent l’idée qui descend du cerveau au bec de la plume, et que, allongeant la patte, ils voudraient la saisir au passage. Ils se plaisent dans le silence, l’ordre et la quiétude, et aucun endroit ne leur convient mieux que le cabinet du littérateur. Ils attendent avec une patience admirable qu’il ait fini sa tâche, tout en filant leur rouet guttural et rhythmique comme une sorte d’accompagnement du travail. Parfois, ils lustrent de leur langue quelque place ébouriffée de leur fourrure ; car ils sont propres, soigneux, coquets, et ne souffrent aucune irrégularité dans leur toilette, mais tout cela d’une façon discrète et calme, comme s’ils avaient peur de distraire ou de gêner. Leurs caresses sont tendres, délicates, silencieuses, féminines, et n’ont rien de commun avec la pétulance bruyante et grossière qu’y apportent les chiens, auxquels pourtant est dévolue toute la sympathie du vulgaire. Tous ces mérites étaient appréciés comme il convient par Baudelaire, qui a plus d’une fois adressé aux chats de belles pièces de vers, — les Fleurs du mal en contiennent trois, — où il célèbre leurs qualités physiques et morales, et bien souvent il les fait errer à travers ses compositions comme accessoire caractéristique. Les chats abondent dans les vers de Baudelaire comme les chiens dans les tableaux de Paul Véronèse et y forment une espèce de signature. Il faut dire aussi qu’il y a chez ces jolies bêtes, si sages le jour, un côté nocturne, mystérieux et cabalistique, qui séduisait beaucoup le poëte. Le chat, avec ses yeux phosphoriques qui lui servent de lanternes et les étincelles jaillissant de son dos, hante sans peur les ténèbres, où il rencontre les fantômes errants, les sorcières, les alchimistes, les nécromanciens, les résurrectionistes, les amants, les filous, les assassins, les patrouilles grises et toutes ces larves obscures qui ne sortent et ne travaillent que la nuit. Il a l’air de savoir la plus récente chronique du sabbat, et il se frotte volontiers à la jambe boiteuse de Méphistophélès. Ses sérénades sous les balcons des chattes, ses amours sur les toits, accompagnées de cris semblables à ceux d’un enfant qu’on égorge, lui donnent un air passablement satanique qui justifie jusqu’à un certain point la répugnance des esprits diurnes et pratiques, pour qui les mystères de l’Érèbe n’ont aucun attrait. Mais un docteur Faust, dans sa cellule encombrée de bouquins et d’instruments d’alchimie, aimera toujours avoir un chat pour compagnon. Baudelaire lui-même était un chat voluptueux, câlin, aux façons veloutées, à l’allure mystérieuse, plein de force dans sa fine souplesse, fixant sur les choses et les hommes un regard d’une lueur inquiétante, libre, volontaire, difficile à retenir, mais sans aucune perfidie et fidèlement attaché à ceux vers qui l’avait une fois porté son indépendante sympathie.

  Diverses figures de femme paraissent au fond des poésies de Baudelaire, les unes voilées, les autres demi-nues, mais sans qu’on puisse leur attribuer un nom. Ce sont plutôt des types que des personnes. Elles représentent l’éternel féminin, et l’amour que le poëte exprime pour elles est l’amour et non pas un amour, car nous avons vu que dans sa théorie il n’admettait pas la passion individuelle, la trouvant trop crue, trop familière et trop violente. Parmi ces femmes, les unes symbolisent la prostitution inconsciente et presque bestiale, avec leurs masques plâtrés de fard et de céruse, leurs yeux charbonnés de k’hol, leurs bouches teintes de rouge et semblables à des blessures saignantes, leurs casques de faux cheveux et leurs bijoux d’un éclat sec et dur ; les autres, d’une corruption plus froide, plus savante et plus perverse, espèce de marquises de Marteuil du xixe siècle, transposent le vice du corps à l’âme. Elles sont hautaines, glaciales, amères, ne trouvant le plaisir que dans la méchanceté satisfaite, insatiables comme la stérilité, mornes comme l’ennui, n’ayant que des fantaisies hystériques et folles, et privées, ainsi que le Démon, de la puissance d’aimer. Douées d’une beauté effrayante, presque spectrale, que n’anime pas la pourpre rouge de la vie, elles marchent à leur but pâles, insensibles, superbement dégoûtées, sur les cœurs qu’elles écrasent de leurs talons pointus. C’est au sortir de ces amours, qui ressemblent à des haines, de ces plaisirs plus meurtriers que des combats, que le poëte retourne vers cette brune idole au parfum exotique, à la parure sauvagement baroque, souple et câline comme la panthère noire de Java, qui le repose et le dédommage de ces méchantes chattes parisiennes aux griffes aiguës, jouant à la souris avec un cœur de poëte. Mais ce n’est à aucune de ces créatures de plâtre, de marbre ou d’ébène qu’il donne son âme. Au-dessus de ce noir amas de maisons lépreuses, de ce dédale infect où circulent les spectres du plaisir, de cet immonde fourmillement de misère, de laideur et de perversités, loin, bien loin dans l’inaltérable azur, flotte l’adorable fantôme de la Béatrix, l’idéal toujours désiré, jamais atteint, la beauté supérieure et divine incarnée sous une forme de femme éthérée, spiritualisée, faite de lumière, de flamme et de parfum, une vapeur, un rêve, un reflet du monde aromal et séraphique comme les Sigeia, les Morella, les Una, les Éléonore d’Edgar Poe et la Seraphita-Seraphitus de Balzac, cette étonnante création. Du fond de ses déchéances, de ses erreurs et de ses désespoirs, c’est vers cette image céleste comme vers une madone de Bon-Secours qu’il tend les bras avec des cris, des pleurs et un profond dégoût de lui-même. Aux heures de mélancolie amoureuse, c’est toujours avec elle qu’il voudrait s’enfuir et cacher sa félicité parfaite dans quelque asile mystérieusement féerique, ou idéalement confortable, cottage de Gainsborough, intérieur de Gérard Dow, ou mieux encore palais à dentelles de marbre de Benarès ou d’Hyderabad. Jamais son rêve n’emmène d’autre compagne. Faut-il voir dans cette Béatrix, dans cette Laure qu’aucun nom ne désigne, une jeune fille ou une jeune femme réelle, passionnément et religieusement aimée par le poëte pendant son passage sur cette terre ? Il serait romanesque de le supposer, et il ne nous a pas été donné d’être mêlé assez profondément à la vie intime de son cœur pour répondre affirmativement ou négativement à la question. Dans sa conversation toute métaphysique, Baudelaire parlait beaucoup de ses idées, très-peu de ses sentiments et jamais de ses actions. Quant au chapitre des amours,
il avait mis pour sceau sur ses lèvres fines et dédaigneuses un camée à figure d’Harpocrate. Le plus sûr serait de ne voir dans cet amour idéal qu’une postulation de l’âme, l’élan d’un cœur inassouvi et l’éternel soupir de l’imparfait aspirant à l’absolu.

  À la fin des Fleurs du mal se trouve une suite de pièces sur le Vin et les diverses ivresses qu’il produit, selon les cerveaux qu’il attaque. Nous n’avons pas besoin de dire qu’il ne s’agit pas ici de chansons bachiques célébrant le jus de la treille, ni rien de semblable. Ce sont des peintures hideuses et terribles de l’ivrognerie, mais sans moralité à la Hogarth. Le tableau n’a pas besoin de légende, et le Vin de l’ouvrier fait frémir. Les Litanies de Satan, dieu du mal et prince du monde, sont une de ces froides ironies familières à l’auteur où l’on aurait tort de voir une impiété. L’impiété n’est pas dans la nature de Baudelaire, qui croit à une mathématique supérieure établie par Dieu de toute éternité et dont la moindre infraction est punie par les plus rudes châtiments, non-seulement dans ce monde, mais encore dans l’autre. S’il a peint le vice et montré Satan avec toutes ses pompes, c’est sans nulle complaisance assurément. Il a même une préoccupation assez singulière du diable comme tentateur et dont il voit partout la griffe, comme s’il ne suffisait pas à l’homme, pour le pousser au péché, à l’infamie et au crime, de sa perversité native. La faute chez Baudelaire est toujours suivie de remords, d’angoisses, de dégoût, de désespoirs, et se punit par elle-même, ce qui est le pire supplice. Mais en voilà assez sur ce sujet. Nous faisons de la critique et non de la théologie.

 

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