Tempest of Stars
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salement, grignote et garde
un détail pour le dessert.
Ainsi, parfois, l’incendie respecte
un rideau de mousseline.
Je traverse le cimetière
des Fusiliers Marins. C’est un brick
d’opium, sans capitaine, à la dérive.
Le mât, les vergues n’existent plus,
il reste la moitié de l’arbre.
L’équipage a tout fumé; il dort.
Le pont est garni avec ce qu’on trouve à Nieuport:
des chenets, des boutons de porte, des candélabres,
des cales de piano, des briques,
des dessus de cheminée en marbre;
des Sainte-Vierge, des globes
de pendule, des bagues.
Cette nuit, dans les ruines, j’ai entendu
le travail du rossignol.
Qui donc brait, tousse, glousse,
grogne et coasse dans l’arbre
endormi debout au chloroforme?
Will I have to … Good, the telephone.
Hello! Hello! A DEAD COW?
Immediately. We’re coming. I mount.
How long does it take the war
to eat up a town? It eats
dirtily, nibbles and guards
a scrap for dessert.
As sometimes the fire respects
a muslin curtain.
I cross the cemetery
of Fusiliers Marins. It is an opium
brig, drifting without a captain.
The mast and the yardarms have vanished.
Half a tree remains.
The crew have smoked the lot; they’re stoned.
The bridge is decorated with things from Nieuport:
firedogs, doorknobs, candelabras,
piano-wedges, bricks,
marble chimney-tops;
statuettes, globes,
clocks, rings.
Last night in the ruins I heard
a nightingale sing.
Who brays, coughs, chuckles,
snorts and croaks in the tree
is gagged on chloroform while still standing.
C’est le rossignol. Il prépare
son chant d’amour;
et je sens ici, là, non: là,
cette odeur! mais c’est elle!!
c’est la rose!!!
Voilà deux ans que je n’ai pas senti de roses.
Le rosier, viril en boutons,
bientôt féminin, concentre
un explosif d’odeur
qui tue les papillons crédules.
Prépuces frisés de la rose
indécentre dans la chaleur
jadis. Ici je vois,
je vois une rose rouge.
Je vois une rose froide.
Comment l’a-t-on laissée venir là?
Plus farouche que l’hyène,
le corbeau et le vautour;
car, s’ils empruntent leur lustre noir
aux morts sans paix
non ensevelis de la plaine,
elle,
métamorphose en grâce
hypocrite, une funèbre
gourmandise de tombeaux
où paît sa jolie bouche
profonde.
It is the nightingale. It prepares
its love-song;
and I smell here, there - no, there …
this scent! But it is…
it is a rose …
For two years I haven’t smelt roses.
The rose-bush, masculine in bud,
is soon feminine as it concentrates
an explosive scent
which draws credulous butterflies.
Curly prepuce of the rose
indecent in the heat
long ago. Here I see,
I see a red rose.
I see a cold rose.
Why do they let it grow there?
More ferocious than the hyena,
the crow and the vulture
if they get their black lustre
from the unquiet dead
left unburied on the plain,
it
metamorphoses into hypocritical
grace, a funereal
greed for tombs
where its pretty mouth
grazes.