by Jules Verne
Correspondre ?... Et comment? Suffirait-il donc d'imiter les marins en détresse qui enferment dans une bouteille un document indiquant le lieu du naufrage et le jettent à la mer?
Mais ici, la mer, c'était l'atmosphère. La bouteille n'y surnagerait pas. A moins de tomber juste sur un passant, dont elle pourrait bien fracasser le crâne, elle risquerait de n'être jamais retrouvée.
En somme, les deux collègues n'avaient que ce moyen à leur disposition, et ils allaient sacrifier une des bouteilles du bord, quand Uncle Prudent eut une autre idée. Il prisait, on le sait, et on peut pardonner ce léger défaut à un Américain, qui pourrait faire pis. Or, en sa qualité de priseur, il possédait une tabatière, - vide maintenant. Cette tabatière était en aluminium. Une fois lancée au-dehors, si quelque honnête citoyen la trouvait, il la ramasserait; s'il la ramassait, il la porterait à un bureau de police, et, là, on prendrait connaissance du document destiné à faire connaître la situation des deux victimes de Robur-le-Conquérant.
C'est ce qui fut fait. La note était courte, mais elle disait tout et donnait l'adresse du Weldon-Institute, avec prière de faire parvenir.
Puis, Uncle Prudent, après y avoir glissé la note, entoura la tabatière d'une épaisse bande de laine solidement ficelée, autant pour l'empêcher de s'ouvrir pendant la chute que de se briser sur le sol. Il n'y avait plus qu'à attendre une occasion favorable.
En réalité, la manuvre la plus difficile, pendant cette prodigieuse traversée de l'Europe, c'était de sortir du roufle, de ramper sur la plate-forme, au risque d'être emporté, et cela secrètement. D'autre part, il ne fallait pas que la tabatière tombât en quelque mer, golfe, lac ou tout autre cours d'eau. Elle eût été perdue.
Toutefois, il n'était pas impossible que les deux collègues réussissent par ce moyen à rentrer en communication avec le monde habité.
Mais il faisait jour en ce moment. Or, mieux valait attendre la nuit et profiter, soit d'une diminution de la vitesse, soit d'une halte, pour sortir du roufle. Peut-être pourrait-on alors gagner le bord de la plate-forme et ne laisser tomber la précieuse tabatière que sur une ville.
D'ailleurs, quand bien même toutes ces conditions se fussent alors rencontrées, le projet n'aurait pas pu être mis à exécution, - ce jour là du moins.
L'Albatros, en effet, après avoir quitté la terre norvégienne à la hauteur du Gousta, avait appuyé vers le sud. Il suivait précisément le zéro de longitude qui n'est autre, en Europe, que le méridien de Paris. Il passa donc au-dessus de la mer du Nord, non sans provoquer une stupéfaction bien naturelle à bord de ces milliers de bâtiments qui font le cabotage entre l'Angleterre, la Hollande, la France et la Belgique. Si la tabatière ne tombait pas sur le pont même de l'un de ces navires, il y avait bien des chances pour qu'elle s'en allât par le fond.
Uncle Prudent et Phil Evans furent donc obligés d'attendre un moment plus favorable. Du reste, ainsi qu'on va le voir, une excellente occasion devait bientôt s'offrir à eux.
A dix heures du soir, l'Albatros venait d'atteindre les côtes de France, à peu près à la hauteur de Dunkerque. La nuit était assez sombre. Un instant, on put voir le phare de Gris-Nez croiser ses feux électriques avec ceux de Douvres, d'une rive à l'autre du détroit du Pas-de-Calais. Puis l'Albatros s'avança au-dessus du territoire français, en se maintenant à une moyenne altitude de mille mètres.
Sa vitesse n'avait point été modérée. Il passait comme une bombe au-dessus des villes, des bourgs, des villages, si nombreux en ces riches provinces de la France septentrionale. C'étaient, sur ce méridien de Paris, après Dunkerque, Doullens, Amiens, Creil, Saint-Denis. Rien ne le fit dévier de la ligne droite. C'est ainsi que, vers minuit, il arriva au-dessus de la « Ville Lumière », qui mérite ce nom même quand ses habitants sont couchés - ou devraient l'être.
Par quelle étrange fantaisie l'ingénieur fut-il porté à faire halte au-dessus de la cité parisienne? on ne sait. Ce qui est certain, c'est que l'Albatros s'abaissa de manière à ne la dominer que de quelques centaines de pieds seulement. Robur sortit alors de sa cabine, et tout son personnel vint respirer un peu de l'air ambiant sur la plate-forme.
Uncle Prudent et Phil Evans n'eurent garde de manquer l'excellente occasion qui leur était offerte. Tous deux, après avoir quitté leur roufle, cherchèrent à s'isoler, afin de pouvoir choisir l'instant le plus propice. Il fallait surtout éviter d'être vu.
L'Albatros, semblable à un gigantesque scarabée, allait doucement au-dessus de la grande ville. Il parcourut la ligne des boulevards, si brillamment éclairés alors par les appareils Edison. Jusqu'à lui montait le bruit des voitures circulant encore dans les rues, et le roulement des trains sur les railways multiples qui rayonnent vers Paris. Puis, il vint planer à la hauteur des plus hauts monuments, comme s'il eût voulu heurter la boule du Panthéon ou la croix des Invalides. Il voleta depuis les deux minarets du Trocadéro jusqu'à la tour métallique du Champ-de-Mars, dont l'énorme réflecteur inondait toute la capitale de lueurs électriques.
Cette promenade aérienne, cette flânerie de noctambule, dura une heure environ. C'était comme une halte dans les airs, avant la reprise de l'interminable voyage.
Et même l'ingénieur Robur voulut, sans doute, donner aux Parisiens le spectacle d'un météore que n'avaient point prévu ses astronomes. Les fanaux de l'Albatros furent mis en activité. Deux gerbes brillantes se promenèrent sur les places, les squares, les jardins, les palais, sur les soixante mille maisons de la ville, en jetant d'immenses houppes de lumière d'un horizon à l'autre.
Certes, l'Albatros avait été vu, cette fois, - non seulement bien vu, mais entendu aussi, car Tom Turner, embouchant sa trompette, envoya sur la cité une éclatante fanfare. A ce moment, Uncle Prudent, se penchant au-dessus de la rambarde, ouvrit la main et laissa tomber la tabatière...
Presque aussitôt l'Albatros s'éleva rapidement.
Alors, à travers les hauteurs du ciel parisien, monta un immense hurrah de la foule, grande encore sur les boulevards, - hurrah de stupéfaction qui s'adressait au fantaisiste météore.
Soudain, les fanaux de l'aéronef s'éteignirent, l'ombre se refit autour de lui en même temps que le silence, et la route fut reprise avec une vitesse de deux cents kilomètres à l'heure.
C'était tout ce qu'on devait voir de la capitale de la France.
A quatre heures du matin, l'Albatros avait traversé obliquement tout le territoire. Puis, afin de ne pas perdre de temps à franchir les Pyrénées ou les Alpes, il se glissa à la surface de la Provence jusqu'à la pointe du cap d'Antibes. A neuf heures, les San-Pietrini, assemblés sur la terrasse de Saint-Pierre de Rome, restaient ébahis en le voyant passer au-dessus de la Ville éternelle. Deux heures après, dominant la baie de Naples, il se balançait un instant au milieu des volutes fuligineuses du Vésuve. Enfin, après avoir coupé la Méditerranée d'un vol oblique, dès la première heure de l'après-midi, il était signalé par les vigies de la Goulette, sur la côte tunisienne.
Après l'Amérique, l'Asie! Après l'Asie, l'Europe! C'étaient plus de trente mille kilomètres que le prodigieux appareil venait de faire en moins de vingt-trois jours!
Et maintenant, le voilà qui s'engage au-dessus des régions connues ou inconnues de la terre d'Afrique!
Peut-être veut-on savoir ce qu'était devenue la fameuse tabatière, après sa chute?
La tabatière était tombée rue de Rivoli, en face du numéro 210, au moment où cette rue se trouvait déserte. Le lendemain, elle fut ramassée par une honnête balayeuse qui s'empressa de la porter à la Préfecture de Police.
Là, prise tout d'abord pour un engin explosif, elle fut déficelée, développée, ouverte avec une extrême prudence.
Soudain une sorte d'explosion se fit... Un éternuement formidable que n'avait pu retenir le chef de la Sûreté.
Le document fut alors tiré de la tabatière, et, à la surprise générale, on y lut ce qui suit
« Uncle Prudent et Phil Evans, président et secrétaire du Weldon-Institute de Philadelphie, enlevés da
ns l'aéronef Albatros de l'ingénieur Robur.
« Faire part aux amis et connaissances.
« U. P. et P. E. »
C'était l'inexplicable phénomène enfin expliqué aux habitants des Deux Mondes. C'était le calme rendu aux savants des nombreux observatoires qui fonctionnent à la surface du globe terrestre.
XII. Dans lequel l'ingénieur Robur agit comme s'il voulait concourir pour un des prix monthyon
A cette étape du voyage de circumnavigation de l'Albatros, il est certainement permis de se poser les questions suivantes :
Qu'est-ce donc, ce Robur, dont on ne connaît que le nom jusqu'ici? Passe-t-il sa vie dans les airs? Son aéronef ne se repose-t-il jamais? N'a-t-il pas une retraite en quelque endroit inaccessible, dans laquelle, s'il n'a pas besoin de se reposer, il va du moins se ravitailler? Il serait étonnant qu'il n'en fût pas ainsi. Les plus puissants volateurs ont toujours une aire ou un nid quelque part.
Accessoirement, qu'est-ce que l'ingénieur compte faire de ses deux embarrassants prisonniers? Prétend-il les garder en son pouvoir, les condamner à l'aviation à perpétuité? Ou bien, après les avoir encore promenés au-dessus de l'Afrique, de l'Amérique du Sud, de l'Australasie, de l'océan Indien, de l'Atlantique, du Pacifique, pour les convaincre malgré eux, a-t-il l'intention de leur rendre la liberté en disant:
«Maintenant, messieurs, j'espère que vous vous montrerez moins incrédules à l'endroit du «Plus lourd que l'air!»
A ces questions, il est encore impossible de répondre. C'est le secret de l'avenir. Peut-être sera-t-il dévoilé un jour!
En tout cas, ce nid, l'oiseau Robur ne se mît pas en quête de le chercher sur la frontière septentrionale de l'Afrique. Il se plut à passer la fin de cette journée au-dessus de la régence de Tunis, depuis le cap Bon jusqu'au cap Carthage, tantôt voletant, tantôt planant au gré de ses caprices. Un peu après, il gagna vers l'intérieur et enfila l'admirable vallée de la Medjerda, en suivant son cours jaunâtre, perdu entre les buissons de cactus et de lauriers-roses. Combien, alors, il fit envoler de ces centaines de perruches qui, perchées sur les fils télégraphiques, semblent attendre les dépêches au passage pour les emporter sous leurs ailes!
Puis, la nuit venue, l'Albatros se balança au-dessus des frontières de la Kroumirie, et, s'il restait encore un Kroumir, celui-là ne manqua pas de tomber la face contre terre et d'invoquer Allah à l'apparition de cet aigle gigantesque.
Le lendemain matin, ce fut Bône et les gracieuses collines de ses environs; ce fut Philippeville, maintenant un petit Alger, avec ses nouveaux quais en arcades, ses admirables vignobles, dont les ceps verdoyants hérissent toute cette campagne, qui semble avoir été découpée dans le Bordelais ou les terroirs de la Bourgogne.
Cette promenade de cinq cents kilomètres, au-dessus de la grande et de la petite Kabylie, se termina vers midi à la hauteur de la Kasbah d'Alger. Quel spectacle pour les passagers de l'aéronef! la rade ouverte entre le cap Matifou et la pointe Pescade, ce littoral meublé de palais, de marabouts, de villas, ces vallées capricieuses, revêtues de leurs manteaux de vignobles, cette Méditerranée, si bleue, sillonnée de transatlantiques qui ressemblaient à des canots à vapeur! Et ce fut ainsi jusqu'à Oran la pittoresque, dont les habitants, attardés au milieu des jardins de la citadelle, purent voir l'Albatros se confondre avec les premières étoiles du soir.
Si Uncle Prudent et Phil Evans se demandèrent à quelle fantaisie obéissait l'ingénieur Robur en promenant leur prison volante au-dessus de la terre algérienne - cette continuation de la France de l'autre côté d'une mer qui a mérité le nom de lac français -, ils durent penser que sa fantaisie était satisfaite, deux heures après le coucher du soleil. Un coup de barre du timonier venait d'envoyer l' Albatros vers le sud-est, et, le lendemain, après s'être dégagé de la partie montagneuse du Tell, il vit l'astre du jour se lever sur les sables du Sahara.
Voici quel fut l'itinéraire de la journée du 8 juillet. Vue de la petite bourgade de Géryville, créée comme Laghouat, sur la limite du désert, pour faciliter la conquête ultérieure du Sahara. - Passage du col de Stillen, non sans quelque difficulté, contre une brise assez violente. Traversée du désert, tantôt avec lenteur, au-dessus des verdoyantes oasis ou des ksours, tantôt avec une rapidité fougueuse qui distançait le vol des gypaètes. Plusieurs fois même, il fallut faire feu contre ces redoutables oiseaux, qui, par bandes de douze ou quinze, ne craignaient pas de se précipiter sur l'aéronef, à l'extrême épouvante de Frycollin.
Mais, si les gypaètes ne pouvaient répondre que par des cris effroyables, par des coups de bec et de patte, les indigènes, non moins sauvages, ne lui épargnèrent pas les coups de fusil, surtout quand il eut dépassé la montagne de Sel, dont la charpente, verte et violette, perçait sous son manteau blanc. On dominait alors le grand Sahara. Là gisaient encore les restes des bivacs d'Abd el-Kader. Là, le pays est toujours dangereux au voyageur européen, principalement dans la confédération du Beni-Mzal.
L'Albatros dut alors regagner de plus hautes zones, afin d'échapper à une saute de simoun qui promenait une lame de sable rougeâtre à la surface du sol, comme eût fait un raz de marée à la surface de l'Océan. Ensuite les plateaux désolés de la Chebka étalèrent leur ballast de laves noirâtres jusqu'à la fraîche et verte vallée d'Ain-Massin. On se figurerait difficilement la variété de ces territoires que le regard pouvait embrasser dans leur ensemble. Aux collines couvertes d'arbres et d'arbustes succédaient de longues ondulations grisâtres, drapées comme les plis d'un burnous arabe dont les cassures superbes accidentaient le sol. Au loin apparaissaient des « oueds » aux eaux torrentueuses, des forêts de palmiers, des pâtés de petites huttes groupées sur un mamelon, autour d'une mosquée, entre autres Metliti, où végète un chef religieux, le grand Marabout Sidi Chick.
Avant la nuit, quelques centaines de kilomètres furent enlevées au-dessus d'un territoire assez plat, sillonné de grandes dunes. Si l' Albatros eût voulu faire halte, il aurait alors atterri dans les bas-fonds de l'oasis de Ouargla, blottie sous une immense forêt de palmiers. La ville se montra très visiblement avec ses trois quartiers distincts, l'ancien palais du sultan, sorte de Kasbah fortifiée, ses maisons construites en briques que le soleil s'est chargé de cuire, et ses puits artésiens, forés dans la vallée, où l'aéronef eût pu refaire sa provision liquide. Mais, grâce à son extraordinaire vitesse, les eaux de l'Hydaspe, puisées dans la vallée de Cachemir, remplissaient encore ses charniers au milieu des déserts de l'Afrique.
L'Albatros fut-il vu des Arabes, des Mozabites et des Nègres qui se partagent l'oasis de Ouargla? A coup sûr, puisqu'il fut salué de quelques centaines de coups de fusil, dont les balles retombèrent sans avoir pu l'atteindre.
Puis la nuit vint, cette nuit silencieuse du désert, dont Félicien David a si poétiquement noté tous les secrets.
Pendant les heures suivantes, on redescendit dans le sud-ouest, en coupant les routes d'El Goléa, dont l'une a été reconnue, en 1859, par l'intrépide Français Duveyrier.
L'obscurité était profonde. On ne put rien voir du railway transsaharien en construction d'après le projet Duponchel, - long ruban de fer qui doit relier Alger à Tombouctou par Laghouat, Gardaia, et atteindre plus tard le golfe de Guinée.
L'Albatros entra alors dans la région équatoriale, au-delà du tropique du Cancer. A mille kilomètres de la frontière septentrionale du Sahara, il franchissait la route où le major Laing trouva la mort en 1846; il coupait le chemin des caravanes du Maroc au Soudan, et, sur cette portion du désert qu'écument les Touaregs, il entendait ce qu'on appelle le « chant des sables », murmure doux et plaintif qui semble s'échapper du sol.
Un seul incident : une nuée de sauterelles s'éleva dans l'espace, et il en tomba une telle cargaison à bord que le navire aérien menaça de « sombrer ». Mais on se hâta de rejeter cette surcharge, sauf quelques centaines dont François Tapage fit provision. Et il les accommoda d'une façon si succulente, que Frycollin en oublia un instant ses transes perpétuelles.
«
Ça vaut les crevettes! » disait-il.
On était alors à dix-huit cents kilomètres de l'oasis d'Ouargla, presque sur la limite nord de cet immense royaume du Soudan.
Aussi, vers deux heures après midi, une cité apparut dans le coude d'un grand fleuve: Le fleuve, c'était le Niger. La cité, c'était Tombouctou.
Si, jusqu'alors, il n'y avait eu à visiter cette Meckke africaine que des voyageurs de l'Ancien Monde, les Batouta, les Khazan, les Imbert, les Mungo-Park, les Adams, les Laing, les Caillé, les Barth, les Lenz, ce jour-là, par les hasards de la plus singulière aventure, deux Américains allaient pouvoir en parler de visu, de auditu et même de olfactu, à leur retour en Amérique, - s'ils devaient jamais y revenir.
De visu, parce que leur regard put se porter sur tous les points de ce triangle de cinq à six kilomètres, que forme la ville; - de auditu, parce que ce jour était un jour de grand marché et qu'il s'y faisait un bruit effroyable; - de olfactu, parce que le nerf olfactif ne pouvait être que très désagréablement affecté par les odeurs de la place de Youbou-Kamo, où s'élève la halle aux viandes, près du palais des anciens rois So-maïs.
En tout cas, l'ingénieur ne crut pas devoir laisser ignorer au président et au secrétaire du Weldon-Institute qu'ils avaient l'heur extrême de contempler la Reine du Soudan, maintenant au pouvoir des Touaregs de Taganet.
« Messieurs, Tombouctou! » leur dit-il du même ton qu'il leur avait déjà dit, douze jours avant : « L'Inde, messieurs! »
Puis, il continua :
« Tombouctou, par 18° de latitude nord et 5°56' de longitude à l'ouest du méridien de Paris, avec une cote de deux cent quarante-cinq mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. Importante cité de douze à treize mille habitants, jadis illustrée par l'art et la science! - Peut-être auriez-vous le désir d'y faire halte pendant quelques jours? »