by Jules Verne
« Halte ! s'écria Simon Ford, en s'arrêtant brusquement. Un pas de plus, et nous roulions peut-être dans quelque abîme !
— Reposons-nous donc, mes amis, répondit l'ingénieur. Aussi bien, il faudra songer à retourner au cottage.
— Notre lampe peut nous éclairer pendant dix heures encore, monsieur Starr, dit Harry.
— Eh bien, faisons halte, reprit James Starr. J'avoue que mes jambes en ont besoin ! — Et vous, Madge, est-ce que vous ne vous ressentez pas des fatigues d'une aussi longue course ?
— Mais pas trop, monsieur James, répondit la robuste Écossaise. Nous avions l'habitude d'explorer pendant des journées entières l'ancienne houillère d'Aberfoyle.
— Bah ! ajouta Simon Ford, Madge ferait dix fois cette route, s'il le fallait ! Mais j'insiste, monsieur James, ma communication valait-elle la peine de vous être faite ? Osez dire non, monsieur James, osez dire non !
— Eh ! mon vieux compagnon, il y a longtemps que je n'ai ressenti une telle joie ! répondit l'ingénieur. Le peu que nous avons exploré de cette merveilleuse houillère semble indiquer que son étendue est très considérable, au moins en longueur.
— En largeur et en profondeur aussi, monsieur James ! répliqua Simon Ford.
— C'est ce que nous saurons plus tard.
— Et moi, j'en réponds ! Rapportez-vous-en à mon instinct de vieux mineur. Il ne m'a jamais trompé !
— Je veux vous croire, Simon, répondit l'ingénieur en souriant. Mais enfin, tel que j'en puis juger par cette courte exploration, nous possédons les éléments d'une exploitation qui durera des siècles !
— Des siècles ! s'écria Simon Ford. Je le crois bien, monsieur James ! Il se passera mille ans et plus, avant que le dernier morceau de charbon ait été extrait de notre nouvelle mine !
— Dieu vous entende ! répondit James Starr. Quant à la qualité de la houille qui vient affleurer ces parois...
— Superbe ! monsieur James, superbe ! répondit Simon Ford. Voyez cela vous-même ! » Et, ce disant, il détacha d'un coup de pic un fragment de roche noire.
« Voyez ! voyez ! répéta-t-il en l'approchant de sa lampe. Les surfaces de ce morceau de charbon sont luisantes ! Nous aurons là de la houille grasse, riche en matières bitumeuses ! Et comme elle se détaillera en gailleteries, presque sans poussière ! Ah ! monsieur James, il y a vingt ans, voici un gisement qui aurait fait une rude concurrence au Swansea et au Cardiff ! Eh bien, les chauffeurs se le disputeront encore, et, s'il coûte peu à extraire de la mine, il ne s'en vendra pas moins cher au-dehors !
— En effet, dit Madge, qui avait pris le fragment de houille et l'examinait en connaisseuse. C'est là du charbon de bonne qualité. — Emporte-le, Simon, emporte-le au cottage ! Je veux que ce premier morceau de houille brûle sous notre bouilloire !
— Bien parlé, femme ! répondit le vieil overman, et tu verras que je ne me suis pas trompé.
— Monsieur Starr, demanda alors Harry, avez-vous quelque idée de l'orientation probable de cette longue galerie que nous avons suivie depuis notre entrée dans la nouvelle houillère ?
— Non, mon garçon, répondit l'ingénieur. Avec une boussole, j'aurais peut-être pu établir sa direction générale. Mais, sans boussole, je suis ici comme un marin en pleine mer, au milieu des brumes, lorsque l'absence de soleil ne lui permet pas de relever sa position.
— Sans doute, monsieur James, répliqua Simon Ford, mais, je vous en prie, ne comparez pas notre position à celle du marin, qui a toujours et partout l'abîme sous ses pieds ! Nous sommes en terre ferme, ici, et nous n'avons pas à craindre de jamais sombrer !
— Je ne vous ferai pas cette peine, vieux Simon, répondit James Starr. Loin de moi la pensée de déprécier la nouvelle houillère d'Aberfoyle par une comparaison injuste ! Je n'ai voulu dire qu'une chose, c'est que nous ne savons pas où nous sommes.
— Nous sommes dans le sous-sol du comté de Stirling, monsieur James, répondit Simon Ford, et cela, je l'affirme comme si...
— Écoutez ! » dit Harry en interrompant le vieil overman.
Tous prêtèrent l'oreille, ainsi que le faisait le jeune mineur. Le nerf auditif, très exercé chez lui, avait surpris un bruit sourd, comme eût été un murmure lointain. James Starr, Simon et Madge ne tardèrent pas à l'entendre eux-mêmes. Il se produisait, dans les couches supérieures du massif, une sorte de roulement, dont on percevait distinctement le crescendo et le decrescendo successif, si faible qu'il fût.
Tous quatre restèrent pendant quelques minutes, l'oreille tendue, sans proférer une parole.
Puis, tout à coup, Simon Ford de s'écrier :
« Eh ! par saint Mungo ! Est-ce que les wagonnets courent déjà sur les rails de la nouvelle Aberfoyle ?
— Père, répondit Harry, il me semble bien que c'est le bruit que font des eaux en roulant sur un littoral.
— Nous ne sommes pourtant pas sous la mer ! s'écria le vieil overman.
— Non, répondit l'ingénieur, mais il ne serait pas impossible que nous ne fussions sous le lit même du lac Katrine.
— Il faudrait donc que la voûte fût peu épaisse en cet endroit, puisque le bruit des eaux est perceptible ?
— Peu épaisse, en effet, répondit James Starr, et c'est ce qui fait que cette excavation est si vaste.
— Vous devez avoir raison, monsieur Starr, dit Harry.
— En outre, il fait si mauvais temps au-dehors, reprit James Starr, que les eaux du lac doivent être soulevées comme celles du golfe de Forth.
— Eh ! qu'importe, après tout, répondit Simon Ford. La couche carbonifère n'en sera pas plus mauvaise pour se développer au-dessous d'un lac ! Ce ne serait pas la première fois que l'on irait chercher la houille sous le lit même de l'Océan ! Quand nous devrions exploiter tout le fonds et le tréfonds du canal du Nord, où serait le mal ?
— Bien dit, Simon, s'écria l'ingénieur, qui ne put retenir un sourire en regardant l'enthousiaste overman. Poussons nos tranchées sous les eaux de la mer ! Trouons comme une écumoire le lit de l'Atlantique ! Allons rejoindre à coups de pioche nos frères des États-Unis à travers le sous-sol de l'Océan ! Fonçons jusqu'au centre du globe, s'il le faut, pour lui arracher son dernier morceau de houille !
— Croyez-vous rire, monsieur James ? demanda Simon Ford d'un air tant soit peu goguenard.
— Moi, rire ! vieux Simon ! Non ! Mais vous êtes si enthousiaste, que vous m'entraînez jusque dans l'impossible ! Tenez, revenons à la réalité, qui est déjà belle. Laissons là nos pics, que nous retrouverons un autre jour, et reprenons le chemin du cottage ! »
Il n'y avait pas autre chose à faire pour le moment. Plus tard, l'ingénieur, accompagné d'une brigade de mineurs et muni des lampes et ustensiles nécessaires, reprendrait l'exploration de la Nouvelle-Aberfoyle. Mais il était urgent de retourner à la fosse Dochart. La route était facile, d'ailleurs. La galerie courait presque droit à travers le massif jusqu'à l'orifice ouvert par la dynamite. Donc, nulle crainte de s'égarer.
Mais, au moment où James Starr se dirigeait vers la galerie, Simon Ford l'arrêta.
« Monsieur James, lui dit-il, vous voyez cette caverne immense, ce lac souterrain qu'elle recouvre, cette grève que les eaux viennent baigner à nos pieds ? Eh bien, c'est ici que je veux transporter ma demeure, c'est ici que je me bâtirai un nouveau cottage, et, si quelques braves compagnons veulent suivre mon exemple, avant un an, on comptera un bourg de plus dans le massif de notre vieille Angleterre ! »
James Starr, approuvant d'un sourire les projets de Simon Ford, lui serra la main, et tous trois, précédant Madge, s'enfoncèrent dans la galerie, afin de regagner la fosse Dochart.
Pendant le premier mille, aucun incident ne se produisit. Harry marchait en avant, élevant la lampe au-dessus de sa tête. Il suivait soigneusement la galerie principale, sans jamais s'écarter dans les tunnels étroits qui rayonnaient à droite et à gauche. Il semblait donc que le retour dût s'accomplir aussi facilement que l'aller, lorsqu'une fâcheuse complication survint, qui rendit fort grave la situation des explo
rateurs.
En effet, à un moment où Harry levait sa lampe, un vif déplacement de l'air s'opéra, comme s'il eût été causé par un battement d'ailes invisibles. La lampe, frappée de biais, s'échappa des mains d'Harry, tomba sur le sol rocheux de la galerie et se brisa.
James Starr et ses compagnons furent subitement plongés dans une obscurité absolue. Leur lampe, dont l'huile s'était répandue, ne pouvait plus servir.
« Eh bien, Harry, s'écria Simon Ford, veux-tu donc que nous nous rompions le cou en retournant au cottage ? »
Harry ne répondit pas. Il réfléchissait. Devait-il voir encore la main d'un être mystérieux dans ce dernier accident ? Existait-il donc en ces profondeurs un ennemi dont l'inexplicable antagonisme pouvait créer, un jour, de sérieuses difficultés ? Quelqu'un avait-il intérêt à défendre le nouveau gîte carbonifère contre toute tentative d'exploitation ? En vérité, cela était absurde, mais les faits parlaient d'eux-mêmes, et ils s'accumulaient de manière à changer de simples présomptions en certitudes.
En attendant, la situation des explorateurs était assez mauvaise. Il leur fallait, au milieu de profondes ténèbres, suivre pendant environ cinq milles la galerie qui conduisait à la fosse Dochart. Puis, ils auraient encore une heure de route avant d'avoir atteint le cottage.
« Continuons, dit Simon Ford. Nous n'avons pas un instant à perdre. Nous marcherons en tâtonnant, comme des aveugles. Il n'est pas possible de s'égarer. Les tunnels qui s'ouvrent sur notre chemin ne sont que de véritables boyaux de taupinières, et, en suivant la galerie principale, nous arriverons inévitablement à l'orifice qui nous a livré passage. Ensuite, c'est la vieille houillère. Nous la connaissons, et ce ne sera pas la première fois qu'Harry ou moi nous nous y serons trouvés dans l'obscurité. D'ailleurs, nous retrouverons là les lampes que nous avons laissées. En route, donc ! — Harry, prends la tête. Monsieur James, suivez-le. Madge, tu viendras après, et moi, je fermerai la marche. Ne nous séparons pas surtout, et qu'on se sente les talons, sinon les coudes ! »
Il n'y avait qu'à se conformer aux instructions du vieil overman. Comme il le disait, en tâtonnant on ne pouvait guère se tromper de route. Il fallait seulement remplacer les yeux par les mains, et se fier à cet instinct qui, chez Simon Ford et son fils, était devenu une seconde nature.
Donc, James Starr et ses compagnons marchèrent dans l'ordre indiqué. Ils ne parlaient pas, mais ce n'était pas faute de penser. Il devenait évident qu'ils avaient un adversaire. Mais quel était-il, et comment se défendre de ces attaques si mystérieusement préparées ? Ces idées assez inquiétantes affluaient à leur cerveau. Cependant, ce n'était pas le moment de se décourager.
Harry, les bras étendus, s'avançait d'un pas assuré. Il allait successivement d'une paroi à l'autre de la galerie. Une anfractuosité, un orifice latéral se présentaient-ils, il reconnaissait à la main qu'il ne fallait pas s'y engager, soit que l'anfractuosité fût peu profonde, soit que l'orifice fût trop étroit, et il se maintenait ainsi dans le droit chemin.
Au milieu d'une obscurité à laquelle les yeux ne pouvaient se faire, puisqu'elle était absolue, ce difficile retour dura deux heures environ. En supputant le temps écoulé, en tenant compte de ce que la marche n'avait pu être rapide, James Starr estimait que ses compagnons et lui devaient être bien près de l'issue.
En effet, presque aussitôt, Harry s'arrêta.
« Sommes-nous enfin arrivés à l'extrémité de la galerie ? demanda Simon Ford.
— Oui, répondit le jeune mineur.
— Eh bien, tu dois retrouver l'orifice qui établit la communication entre la Nouvelle-Aberfoyle et la fosse Dochart ?
— Non », répondit Harry, dont les mains crispées ne rencontraient que la surface pleine d'une paroi.
Le vieil overman fit quelques pas en avant, et vint palper lui même la roche schisteuse.
Un cri lui échappa.
Ou les explorateurs s'étaient égarés pendant le retour, ou l'étroit orifice, creusé dans la paroi par la dynamite, avait été bouché récemment !
Quoi qu'il en soit, James Starr et ses compagnons étaient emprisonnés dans la Nouvelle-Aberfoyle !
XI. Les Dames de feu
Huit jours après ces événements, les amis de James Starr étaient fort inquiets. L'ingénieur avait disparu sans qu'aucun motif pût être allégué à cette disparition. On avait appris, en interrogeant son domestique, qu'il s'était embarqué à Grantonpier, et on savait par le capitaine du steam-boat Prince de Galles qu'il avait débarqué à Stirling. Mais, depuis ce moment, plus de traces de James Starr. La lettre de Simon Ford lui avait recommandé le secret, et il n'avait rien dit de son départ pour les houillères d'Aberfoyle.
Donc, à Édimbourg, il ne fut plus question que de l'absence inexplicable de l'ingénieur. Sir W. Elphiston, le président de « Royal Institution », communiqua à ses collègues la lettre que lui avait adressée James Starr, en s'excusant de ne pouvoir assister à la prochaine séance de la Société. Deux ou trois autres personnes produisirent aussi des lettres analogues. Mais, si ces documents prouvaient que James Starr avait quitté Édimbourg — ce que l'on savait de reste —, rien n'indiquait ce qu'il était devenu. Or, de la part d'un tel homme, cette absence, en dehors de ses habitudes, devait surprendre d'abord, inquiéter ensuite, puisqu'elle se prolongeait.
Aucun des amis de l'ingénieur n'aurait pu supposer qu'il se fût rendu aux houillères d'Aberfoyle. On savait qu'il n'eût point aimé à revoir l'ancien théâtre de ses travaux. Il n'y avait jamais remis les pieds, depuis le jour où la dernière benne était remontée à la surface du sol. Cependant, puisque le steam-boat l'avait déposé au débarcadère de Stirling, on fit quelques recherches de ce côté.
Les recherches n'aboutirent pas. Personne ne se rappelait avoir vu l'ingénieur dans le pays. Seul, Jack Ryan, qui l'avait rencontré en compagnie d'Harry sur un des paliers du puits Yarow, eût pu satisfaire la curiosité publique. Mais le joyeux garçon, on le sait, travaillait à la ferme de Melrose, à quarante milles dans le sud-ouest du comté de Renfrew, et il ne se doutait guère que l'on s'inquiétât à ce point de la disparition de James Starr. Donc, huit jours après sa visite au cottage, Jack Ryan eût continué à chanter de plus belle pendant les veillées du clan d'Irvine, — s'il n'eût eu, lui aussi, un motif de vive inquiétude dont il sera bientôt parlé.
James Starr était un homme trop considérable et trop considéré, non seulement dans la ville, mais dans toute l'Écosse, pour qu'un fait le concernant pût passer inaperçu. Le lord prévôt, premier magistrat d'Édimbourg, les baillis, les conseillers, dont la plupart étaient des amis de l'ingénieur, firent commencer les plus actives recherches. Des agents furent mis en campagne, mais aucun résultat ne fut obtenu.
Il fallut donc insérer dans les principaux journaux du Royaume-Uni une note relative à l'ingénieur James Starr, donnant son signalement, indiquant la date à laquelle il avait quitté Édimbourg, et il n'y eut plus qu'à attendre. Cela ne se fit pas sans grande anxiété. Le monde savant de l'Angleterre n'était pas éloigné de croire à la disparition définitive de l'un de ses membres les plus distingués.
En même temps que l'on s'inquiétait ainsi de la personne de James Starr, la personne d'Harry était le sujet de préoccupations non moins vives. Seulement, au lieu d'occuper l'opinion publique, le fils du vieil overman ne troublait que la bonne humeur de son ami Jack Ryan.
On se rappelle que, lors de leur rencontre dans le puits Yarow, Jack Ryan avait invité Harry à venir, huit jours après, à la fête du clan d'Irvine. Il y avait eu acceptation et promesse formelle d'Harry de se rendre à cette cérémonie. Jack Ryan savait, pour l'avoir constaté en maintes circonstances, que son camarade était homme de parole. Avec lui, chose promise, chose faite.
Or, à la fête d'Irvine, rien n'avait manqué, ni les chants, ni les danses, ni les réjouissances de toutes sortes, rien, — si ce n'est Harry Ford.
Jack Ryan avait commencé par lui en vouloir, parce que l'absence de son ami influait sur sa bonne humeur. Il en perdit même la m�
�moire au milieu d'une de ses chansons, et, pour la première fois, il resta court pendant une gigue, qui lui valait d'ordinaire des applaudissements mérités.
Il faut dire ici que la note relative à James Starr, et publiée dans les journaux, n'était pas encore tombée sous les yeux de Jack Ryan. Ce brave garçon ne se préoccupait donc que de l'absence d'Harry, se disant bien qu'une grave circonstance avait seule pu l'empêcher de tenir sa promesse. Aussi, le lendemain de la fête d'Irvine, Jack Ryan comptait-il prendre le railway de Glasgow pour se rendre à la fosse Dochart, et il l'aurait fait, — s'il n'eût été retenu par un accident qui faillit lui coûter la vie.
Voici ce qui était arrivé pendant la nuit du 12 décembre. En vérité, le fait était de nature à donner raison à tous les partisans du surnaturel, et ils étaient nombreux à la ferme de Melrose.
Irvine, petite ville maritime du comté de Renfrew, qui compte environ sept mille habitants, est bâtie dans un brusque retour que fait la côte écossaise, presque à l'ouverture du golfe de Clyde. Son port, assez bien abrité contre les vents du large, est éclairé par un feu important qui indique les atterrissages, de telle façon qu'un marin prudent ne peut s'y tromper. Aussi, les naufrages étaient-ils rares sur cette portion du littoral, et les caboteurs ou long-courriers, qu'ils voulussent, soit embouquer le golfe de Clyde pour se rendre à Glasgow, soit donner dans la baie d'Irvine, pouvaient-ils manuvrer sans danger, même par les nuits obscures.
Lorsqu'une ville est pourvue d'un passé historique, si mince qu'il soit, lorsque son château a appartenu autrefois à un Robert Stuart, elle n'est pas sans posséder quelques ruines.
Or, en Écosse, toutes les ruines sont hantées par des esprits. — Du moins, c'est l'opinion commune dans les Hautes et Basses Terres.
Les ruines les plus anciennes, et aussi les plus mal famées de cette partie du littoral, étaient précisément celles de ce château de Robert Stuart, qui porte le nom de Dundonald-Castle.