Complete Works of Gustave Flaubert

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Complete Works of Gustave Flaubert Page 318

by Gustave Flaubert


  Arthur ! oh ! mais toujours froid, toujours calme.

  — Je t’attends, lui dit Julietta, il y a longtemps que je suis au rendez-vous !

  Sa voix tremblait.

  — Assieds-toi avec moi, sur cette roche, ô mon Arthur, assieds-toi. Que te faut-il ? la lune est belle, les étoiles brillent, la mer est calme, il fait beau ici, Arthur... oh ! assieds-toi et causons.

  Arthur s’étendit à côté d’elle.

  — Que me veux-tu, Julietta, lui dit-il, pourquoi es-tu plus triste que les autres femmes ? pourquoi m’as-tu demandé à venir ici ?

  — Pourquoi ?... ô Arthur... mais je t’aime !

  — Qu’est-ce ?

  — Eh quoi ? quand je te regarde ainsi, tiens, avec ce sourire - et elle passa son bras autour de sa taille - quand tu sens mon haleine, quand de mes cheveux j’effleure ta bouche, eh bien, dis, est-ce que tu ne sens pas là, sur la poitrine, quelque chose qui bat et qui respire ?

  — Non ! non ! mais tu es une femme, toi, tu as une âme, oui, je comprends ; moi, je n’en ai pas d’âme - il la regarda avec fierté - et qu’est-ce que l’âme, Julietta ?

  — Que sais-je ?... mais je t’aime ! Oh ! l’amour ! l’amour, Arthur, tiens, vous blanchit les cheveux, les miens.

  Elle le contempla, elle se traîna sur sa poitrine, elle l’accabla de ses baisers et de ses caresses ; et lui, il restait toujours calme sous les embrassements, froid sous les baisers.

  Il fallait voir cette femme, s’épuisant d’ardeur, prodiguant tout ce qu’elle avait de passion, d’amour, de poésie, de feu dévorant et intime, pour vivifier le corps léthargique d’Arthur, qui restait insensible à ces lèvres brûlantes, à ces bras convulsifs, comme l’attouchement du lézard au contact de la brute. Julietta était bondissante d’amour, comme Satan l’était de rage et de colère.

  Elle passa bien des heures sur les joues d’Arthur, qui regardait le ciel azuré, qui pensait sans doute aussi à des rêves sublimes, à des amours, sans penser qu’il avait là, devant lui, dans ses bras, une réalité céleste, un amour d’exception, tout brûlant et tout exalté.

  Julietta ! il la laissa tomber épuisée ; puis elle tenta un dernier effort... et courut vers les rochers les plus élevés et s’élança d’un seul bond ; il se fit un silence de quelques secondes, et Arthur entendit le bruit d’un corps lourd qui tombe dans l’eau.

  Et la nuit était belle, toute calme, toute azurée comme la mer, elle était douce, tranquille, et ses vagues venaient mourir mollement sur la plage, et puis les vagues roulaient, tombaient et apportaient sur le rivage des coquilles, de la mousse et des débris de navires.

  Une vint rouler longtemps, elle s’étendit au loin, puis se recula, puis revint ; elle déposa quelque chose de lourd et de grand.

  C’était un cadavre de femme.

  — Eh bien ? dit Arthur, en regardant Satan.

  Et quand celui-ci eut vu que son front était toujours pâle et uni, que son oeil était sec et sans larmes :

  — Non ! non ! tu n’as pas d’âme, je me suis trompé, continua-t-il en le regardant avec envie, mais j’aurai celle-là.

  Et il enfonça son pied crochu dans la gorge du cadavre.

  X

  Et plusieurs siècles se passèrent.

  La terre dormait d’un sommeil léthargique, point de bruit à sa surface et l’on n’entendait que les eaux de l’océan qui se brisaient en écumant ; elles étaient furieuses, montaient dans l’air en tourbillonnant, et le rivage remuait à leurs secousses comme entre les mains d’un géant. Une pluie fine et abondante obscurcissait la lumière douteuse de la lune, le vent cassait la forêt, et les cieux pliaient sous leur souffle comme le roseau à la brise du lac.

  Il y avait dans l’air comme un bruit étrange de larmes et de sanglots, on eût dit le râle d’un monde.

  Et une voix s’éleva de la terre et dit :

  — Assez ! assez ! j’ai trop longtemps souffert et ployé les reins, assez ! Oh ! grâce ! ne crée point d’autre monde !

  Et une voix douce, pure, mélodieuse comme la voix des anges s’abattit sur la terre et dit :

  — Non ! non ! c’est pour l’éternité, il n’y aura plus d’autre monde !

  1837

  MOEURS ROUENNAISES - UNE LEÇON D’HISTOIRE NATURELLE GENRE COMMIS

  Depuis Aristote jusqu’à Cuvier, depuis Pline jusqu’à M. de Blainville, on a fait des pas immenses dans la science de la nature. Chaque savant est venu apporter à cette science son contingent d’observations et d’études ; on a voyagé, fait des découvertes importantes, tenté de périlleuses excursions d’où l’on n’a rapporté le plus souvent que de petites fourrures noires, jaunes ou tricolores ; et puis l’on était bien aise de savoir que l’ours mangeait du miel, et qu’il avait un faible pour les tartes à la crème.

  Ce sont de bien grandes découvertes, je l’avoue : mais aucun homme n’a songé encore à parler du commis, l’animal le plus intéressant de notre époque.

  Aucun sans doute n’a fait des études assez spéciales, n’a assez médité, assez vu, assez voyagé, pour pouvoir parler du commis avec ample connaissance de cause.

  Un autre obstacle se présentait ; comment classer cet animal ? À quelle famille le rattacher ?... Car on a hésité longtemps entre le bradype, le hurleur et le chacal. Bref, la question resta indécise, et on laissa à l’avenir le soin de résoudre ce problème avec celui de découvrir le principe du genre chien.

  En effet, il était difficile de classer un animal si peu logique dans sa complexion. Sa casquette de loutre faisait opiner pour une vie aquatique ainsi que sa redingote à longs poils bruns, tandis que son gilet de laine épais de quatre pouces prouvait certainement que c’était un animal des pays septentrionaux ; ses ongles crochus l’auraient fait prendre pour un carnivore, s’il eût eu des dents.

  Enfin l’académie des sciences avait statué pour un digitigrade ; malheureusement on reconnut bientôt qu’il avait une canne en bois de fer, et que parfois il faisait ses visites du jour de l’an en fiacre et allait dîner à la campagne en coucou.

  Pour moi, que ma longue expérience a mis à même d’instruire le genre humain, je puis parler avec la confiance modeste d’un savant zoologue. Mes fréquents voyages dans les bureaux m’ont laissé assez de souvenirs pour décrire les animaux qui les peuplent, leur anatomie, leurs moeurs. J’ai vu toutes les espèces de commis, depuis le commis de barrière jusqu’au commis d’enregistrement. Ces voyages m’ont entièrement ruiné, et je prie mes lecteurs de faire une souscription pour un homme qui s’est dévoué à la science et a usé pour elle deux parapluies, douze chapeaux (avec leurs coiffes en toile cirée) et six ressemelages de bottes.

  Le commis a depuis trente-six ans jusqu’à soixante, il est petit, replet, gras et frais ; il a une tabatière dite queue de rat, une perruque rousse, des lunettes en argent pour le bureau et un mouchoir de rouenneries. Il crache souvent, et lorsque vous éternuez, il vous dit : “Dieu vous bénisse”. Il subit des variations de pelage selon le changement des saisons. En été, il porte un chapeau de paille, un pantalon de nankin qu’il a soin de préserver des taches d’encre en étalant dessus son mouchoir. Ses souliers sont en castor et son gilet en coutil. Il a invariablement un faux col de velours. Pour l’hiver, c’est un pantalon bleu avec une énorme redingote qui le préserve du froid. La redingote est l’élément du commis, comme l’eau celui des poissons.

  Originaire de l’ancien continent, il est malheureusement fort répandu dans nos pays. Ses moeurs sont douces ; il se défend quand on l’attaque.

  Il reste le plus souvent célibataire, et mène alors la vie de garçon.

  La vie de garçon !

  C’est-à-dire qu’au café il dit mademoiselle à la dame du comptoir, prend le sucre qui lui reste sur son plateau et se permet parfois le fin cigare de trois sous. Oh ! mais alors le Commis est infernal ! Le jour qu’il a fumé, il se sent belliqueux, taille quatre plumes avant d’en trouver une bonne, rudoie le garçon de bureau, laisse tomber ses lunettes et fait des pâtés sur ses registres, ce qui le déso
le considérablement.

  D’autres fois le commis est marié. Alors il est citoyen paisible et vertueux, et n’a plus la tête chaude de sa jeunesse. Il monte sa garde, se couche à neuf heures, ne sort pas sans parapluie. Il prend son café au lait tous les dimanches matin, et lit le Constitutionnel, l’Écho, les Débats ou quelqu’autre journal de cette force.

  Il est chaud partisan de la charte de 1830 et des libertés de juillet. Il a du respect pour les lois de son pays, crie vive le roi ! devant un feu d’artifice, et blanchit son baudrier tous les samedis soir. Le commis est enthousiaste de la garde nationale ; son coeur s’allume au son du tambour, et il court à la place d’armes, sanglé et étranglé dans son col en fredonnant : “Ah quel plaisir d’être soldat !”

  Quant à sa femme, elle garde la maison tout le long du jour, raccommode les bas, fait des manchettes en toile pour son époux, lit les mélodrames de l’Ambigu et trempe la soupe : c’est là sa spécialité.

  Quoique chaste, le commis a pourtant l’esprit licencieux et enjoué ; car il dit ma belle enfant aux jeunes personnes qui entrent dans le bureau. De plus, il est abonné aux romans de Paul de Kock, dont il fait ses lectures favorites, le soir, auprès de son poêle, les pieds dans ses pantoufles et le bonnet de soie noire sur la tête.

  Il faut voir cet intéressant bipède au bureau, copiant des contrôles. Il a ôté sa redingote et son col, et travaille en chemise, c’est-à-dire en gilet de laine.

  Il est penché sur son pupitre, la plume sur l’oreille gauche : il écrit lentement en savourant l’odeur de l’encre qu’il voit avec plaisir s’étendre sur un immense papier : il chante entre ses dents ce qu’il écrit, et fait une musique perpétuelle avec son nez ; mais lorsqu’il est pressé, il jette avec ardeur les points, les virgules, les barres, les fions et les paraphes. Ceci est le comble du talent. Il s’entretient avec ses collègues du dégel, des limaces, du repavage du port, du pont de fer et du gaz. S’il voit, à travers les épais rideaux qui lui bouchent le jour, que le temps est pluvieux, il s’écrie subitement : “Diable, va y avoir du bouillon” Puis il se remet à la besogne.

  Le commis aime la chaleur, il vit dans une étuve perpétuelle. Son plus grand plaisir est de faire rougir le poêle du comptoir. Alors il rit du rire de l’heureux : la sueur de la joie inonde son visage qu’il essuie avec son mouchoir et en soufflant régulièrement ; mais bientôt, étouffant sous le poids du bonheur, il ne peut retenir cette exclamation : “Qu’il fait bon ici !”

  Et quand il est au plus fort de cette béatitude, il copie avec une nouvelle ardeur : sa plume va plus vite que de coutume, ses yeux s’allument, il oublie de remettre le couvercle de sa tabatière, et, emporté par l’ivresse, il se lève tout à coup de sa place et revient bientôt dans le sanctuaire, apportant dans ses bras une énorme bûche ; il s’approche du poêle, s’en écarte à diverses reprises, en ouvre la porte avec une règle, puis jette le morceau de bois en s’écriant : “Encore une allumette !” Et il reste quelques moments, debout, la bouche béante, à écouter avec délices la flamme qui fait trembler le tuyau en rendant un bruit sourd et agréable.

  Si par malheur vous laissez la porte ouverte en entrant dans le bureau, le commis devient furieux, ses ongles se redressent, il gratte sa perruque, frappe du pied, jure, et vous entendez sortir d’entre les registres, les contrôles, les nombreux cahiers d’additions et de divisions, vous entendez sortir une voix glapissante qui crie : “Fermez la porte, corbleu ! vous ne savez donc pas lire ? Regardez l’avis qui est à la porte du comptoir. La chaleur va s’en aller, mâtin !”

  Ne vous avisez pas de l’appeler commis ; dites au contraire : Monsieur l’employé.

  L’employé a de longs ongles, et c’est un de ses plus doux passe-temps que de les gratter avec son grattoir.

  L’employé apporte le matin son petit pain dans sa poche, ouvre son pupitre, prend sa casquette à larges bords verts et attend que le garçon lui ait apporté son déjeuner de beurre salé ou son fromage quotidien.

  Lorsque le jour commence à baisser, l’employé se réjouit fort de voir la porte du comptoir s’entr’ouvrir et de voir entrer la personne qui doit allumer les quinquets.

  Car le quinquet est pour le bureaucrate un long sujet de conversation, de discussion et une cause de disputes entre lui et ses semblables. À peine est-il allumé, qu’il regarde si la mèche est bonne, s’il ne file pas, et puis quand il a haussé le bouton à une hauteur démesurée, lorsqu’il a cassé cinq ou six verres, alors il se plaint amèrement de son sort, et dit souvent, avec l’accent de la plus profonde tristesse, que la lumière lui blesse la vue, et c’est pour s’en préserver qu’il a cette énorme casquette qui étend son ombre sur le papier de son voisin. Le voisin déclare qu’il est impossible d’écrire sans y voir, et veut lui faire ôter sa casquette ; mais le rusé commis l’enfonce davantage sur ses oreilles et il a même soin de mettre la gorgette.

  Il va tous les dimanches au spectacle, se place aux secondes, ou au parterre : il siffle le lever du rideau et applaudit le vaudeville. Quand il est jeune, il va faire sa partie de dominos entre les entractes. Quelquefois il perd, alors il rentre chez lui, casse deux assiettes, n’appelle plus sa femme mon épouse, oublie Azor, mange avidement le bouilli réchauffé de la veille, sale avec fureur les haricots, et puis s’endort dans des rêves de contrôle, de dégels, de repavages et de soustractions.

  J’ai dit, je crois, tout ce qu’il y avait à dire sur le commis en général, ou du moins je sens que la patience du lecteur commence à se lasser. J’ai encore dans mes cartons de nombreuses observations sur les diverses espèces de ce genre, telles que le commis de barrière, le commis de rouenneries, le commis douanier, qui s’élève quelquefois jusqu’au rang de maître d’études, se lance dans la littérature et rédige des affiches et des feuilletons ; le commis-voyageur, l’employé de mairie et mille autres encore.

  Tel est le fruit ingrat des veilles de ma vie studieuse. Mais si des temps meilleurs se font plus tard sentir, si les orages politiques qui tendent à augmenter diminuent, eh bien ! je pourrai alors reparaître sur la scène et publier la suite de ce cours de zoologie, immense échelon social qui s’étend depuis le commis de barrière jusqu’au caissier de l’agent de change.

  F.

  QUIDQUID VOLUERIS - ETUDES PSYCHOLOGIQUES

  septembre 1837

  Gve Flaubert

  I

  À moi donc mes souvenirs d’insomnie, à moi mes rêves de pauvre fou. Venez tous, venez tous, mes bons amis les diablotins, vous qui la nuit sautez sur mes pieds, courez sur mes vitres, montez au plafond et puis violets, verts, jaunes, noirs, blancs, avec de grandes ailes, de longues barbes, remuez les cloisons de la chambre, les ferrures de ma porte et de votre souffle faites vaciller la lampe qui pâlit sous vos lèvres verdâtres.

  Je vous vois bien souvent dans les pâles nuits d’hiver venir tous paisiblement, couverts de grands manteaux bruns qui tranchent bien sur la neige des toits, avec vos petits crânes osseux comme des têtes de morts, - vous arrivez tous par le trou de ma serrure - et chacun va réchauffer ses longs ongles à la barre de ma cheminée qui jette encore une tiède chaleur.

  Venez tous enfants de mon cerveau, donnez-moi pour le moment quelques-unes de vos folies, de vos rires étranges, et vous m’aurez épargné une préface comme les Modernes et une invocation à la muse comme les Anciens.

  II

  — Contez-nous votre voyage au Brésil, mon cher ami, disait par une belle soirée du mois d’août Mme de Lansac à son [neveu] Paul. - Cela amusera Adèle.

  Or Adèle était une jolie blonde bien nonchalante qui se pendait à son bras, dans les allées sablées du parc.

  M. Paul répondit : - mais ma tante j’ai fait un excellent voyage, je vous assure.

  — Vous me l’avez déjà dit

  — Ah, fit-il, et il se tut.

  Le silence des promeneurs dura longtemps, et chacun marchait sans penser à son voisin, l’un effeuillant une rose, l’autre remuant de ses pieds le sable des allées, un troisième regardant la lune à travers les gra
nds ormes que leurs branches entr’écartées laissaient apparaître limpide et calme.

  Encore... la lune, mais elle doit nécessairement jouer un grand rôle. C’est le sine qua non de toute oeuvre lugubre, comme les claquements de dents et les cheveux hérissés. Mais enfin ce jour-là il y avait une lune.

  Pourquoi me l’ôter ma pauvre lune ? Ô ma lune je t’aime. Tu reluis bien sur le toit escarpé du château, tu fais du lac une large bande d’argent et à ta pâle lueur chaque goutte d’eau de la pluie qui vient de tomber, chaque goutte d’eau dis-je, suspendue au bout d’une feuille de rose semble une perle sur un beau sein de femme. Ceci est bien vieux. Mais coupons là et revenons à nos moutons, comme dit Panurge.

  Cependant dans cette nonchalance affectée, dans cet abandon rêveur de cette grande fille dont la taille se penche si gracieusement sur le bras de son cousin il y a je ne sais quoi de langoureux et de roucoulant, dans ces belles dents blanches qui se montrent pour sourire, dans ces cheveux blonds qui encadrent en larges boucles ce visage pâle et mignon - il y a dans tout cela un parfum d’amour qui porte à l’âme une sensation délicieuse.

  Ce n’était point une beauté méridionale et ardente, - une de ces filles du Midi, à l’oeil brûlant comme un volcan, aux passions brûlantes aussi, - son oeil n’était pas noir, sa peau n’avait point un velouté d’Andalouse, mais c’était quelque chose d’une forme vaporeuse et mystique comme ces fées scandinaves, au cou d’albâtre, aux pieds nus sur la neige des montagnes, et qui apparaissent dans une belle nuit étoilée, sur le bord d’un torrent, légères et fugitives au barde qui chante ses chants d’amour.

  Son regard était bleu et humide - son teint était pâle, c’était une de ces pauvres jeunes filles qui ont des gastrites de naissance, boivent de l’eau, tapotent sur un piano bruyant la musique de Liszt, aiment la poésie, les tristes rêveries, les amours mélancoliques, et ont des maux d’estomac.

 

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