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Complete Works of Gustave Flaubert

Page 321

by Gustave Flaubert

C’était un supplice infernal, une douleur de damné. Quoi, sentir dans sa poitrine, toutes les forces qu’il faut pour aimer, et avoir l’âme navrée d’un feu brûlant et puis ne pouvoir éteindre le volcan qui vous consume et ni briser ce lien qui vous attache. - Être là attaché à un roc aride, la soif à la gorge, comme Prométhée, voir sur son ventre un vautour qui vous dévore - et ne pouvoir dans sa colère le saisir de ses deux mains et l’écraser.

  Ô pourquoi, se demandait Djalioh dans son amère douleur, la tête baissée pendant que la valse courait et tourbillonnait folle de plaisir et que les femmes dansaient et que la musique vibrait en chantant, pourquoi donc ne suis-je pas comme tout cela, heureux, dansant - pourquoi suis-je laid comme cela et pourquoi ces femmes ne le sont-elles [pas], pourquoi fuient-elles quand je souris, pourquoi donc je souffre ainsi et je m’ennuie et je me hais moi-même ? Ô si je pouvais la prendre - elle - et puis déchirer tous les habits qui la couvrent, mettre en pièces et en morceaux, les voiles qui la cachent, et puis la prendre dans mes deux bras, fuir avec elle bien loin à travers les bois, les prés, les prairies, traverser les mers - et enfin arriver enfin à l’ombre d’un palmier et puis là la regarder bien longtemps et faire qu’elle me regarde aussi - qu’elle me saisisse de ses deux bras nus - et puis... ah... et il pleurait de rage.

  Les lampes s’éteignaient,... la pendule sonna cinq heures. - On entendit quelques voitures qui s’arrêtaient, et puis danseurs et danseuses prirent leurs vêtements et partirent.

  Les valets fermèrent les auvents et sortirent.

  Djalioh était resté à sa place et quand il releva la tête - tout avait disparu, les femmes, - la danse et les sons, tout s’était envolé et la dernière lampe pétillait encore dans quelques gouttes d’huile qui lui restaient à vivre.

  En ce moment-là l’aube apparut à l’horizon derrière les tilleuls.

  VI

  Il prit une bougie et monta dans sa chambre.

  Après avoir ôté son habit et ses souliers il sauta sur son lit, abaissa sa tête sur son oreiller et voulut dormir.

  Mais impossible.

  Il entendait dans sa tête un bourdonnement prolongé, un fracas singulier, une musique bizarre. - La fièvre battait dans ses artères et les veines de son front étaient vertes et gonflées. Son sang bouillonnait dans ses veines, lui montait au cerveau et l’étouffait.

  Il se leva et ouvrit sa fenêtre. L’air frais du matin calma ses sens. Le jour commençait, - et les nuages fuyaient avec la lune aux premiers rayons de la clarté. La nuit il regarda longtemps les mille formes fantastiques que dessinent les nuages, puis il tourna sa vue sur sa bougie dont le disque lumineux éclairait ses rideaux de soie verte.

  Enfin au bout d’une heure il sortit.

  La nuit durait presque encore, et la rosée était suspendue à chaque feuille des arbres. Il avait plu longtemps, les allées foulées par les roues des voitures étaient grasses et boueuses. Djalioh s’enfonça dans les plus tortueuses et les plus obscures.

  Il se promena longtemps dans le parc, foulant à ses pieds les premières feuilles d’automne, jaunies et emportées par les vents. Marchant sur l’herbe mouillée, à travers la charmille au bruit de la brise qui agitait les arbres, il entendait dans le lointain les premiers sons de la nature qui s’éveille.

  Qu’il est doux de rêver ainsi en écoutant avec délices le bruit de ses pas sur les feuilles sèches et sur le bois mort que le pied brise, de [se] laisser aller dans des chemins sans barrière, comme le courant de la rêverie qui emporte votre âme, et puis une pensée triste et poignante souvent vous saisit longtemps en contemplant ces feuilles qui tombent, ces arbres qui gémissent et cette nature entière qui chante tristement à son réveil comme au sortir du tombeau. Et alors quelque tête chérie vous apparaît dans l’ombre, une mère, une amie, et les fantômes qui passent le long du mur noir, tous graves et dans des surplis blancs. - Et puis le passé revient aussi comme un autre fantôme, le passé avec ses peines, ses douleurs, ses larmes et ses quelques rires - enfin l’avenir qui se montre à son tour - plus varié, plus indéfini, entouré d’une gaze légère comme ces sylphides longtemps rêvées qui s’élèvent d’un buisson et qui s’envolent avec les oiseaux.

  On aime à entendre le vent qui passe à travers les arbres en faisant plier leur tête et qui chante comme un convoi des morts, - et dont le souffle agite vos cheveux et rafraîchit votre front brûlant.

  C’était dans des pensers plus terribles - qu’était perdu Djalioh.

  Une mélancolie rêveuse pleine de caprice et de fantaisie - provient d’une douleur tiède et longue. Mais le désespoir est matériel et palpable.

  C’était au contraire la réalité qui l’écrasait.

  Ô la réalité, fantôme lourd comme un cauchemar et qui pourtant n’est qu’une durée comme l’esprit.

  Pour lui, que lui faisait le passé qui était perdu et l’avenir qui se résumait dans un mot insignifiant : la mort ? Mais c’était le présent qu’il avait, la minute, l’instant qui l’obsédait.

  C’était ce présent même qu’il voulait anéantir, le briser du pied, l’égorger de ses mains. Lorsqu’il pensait à lui, pauvre et désespéré, les bras vides, le bal et ses fleurs et ces femmes, Adèle et ses seins nus et son épaule et sa main blanche, lorsqu’il pensait à tout cela un rire sauvage éclatait sur sa bouche et retentissait dans ses dents comme un tigre qui a faim et qui se meurt. Il voyait dans son esprit le sourire de Paul, les baisers de sa femme. - Il les voyait tous deux étendus sur une couche soyeuse s’entrelaçant de leurs bras avec des soupirs et des cris de volupté, il voyait jusqu’aux draps qu’ils tordaient dans leurs étreintes, jusqu’aux fleurs qui étaient sur les tables et les tapis et les meubles et tout enfin qui était là, et quand il reportait la vue sur lui entouré des arbres, marchant sur l’herbe seul et les branches cassées, il tremblait. Il comprenait aussi la distance immense qui l’en séparait et quand il en venait à se demander pourquoi tout cela était ainsi, alors une barrière infranchissable se présentait devant lui - et un voile noir obscurcissait sa pensée.

  Pourquoi Adèle n’était-elle pas à lui ? Ô s’il l’avait, comme il serait heureux de la tenir dans ses bras, de reposer sa tête sur sa poitrine et de la couvrir de ses baisers brûlants - et il pleurait en sanglotant.

  Ô s’il avait su comme nous autres hommes comment la vie quand elle vous obsède s’en va et part vite avec la gâchette d’un pistolet - s’il avait su que pour six sols un homme est heureux - et que la rivière engloutit bien les morts !... mais non, - le malheur est dans l’ordre de la nature. - Elle nous a donné le sentiment de l’existence pour le garder plus longtemps.

  Il arriva bientôt aux bords de l’étang. Les cygnes s’y jouaient avec leurs petits, ils glissaient sur le cristal les ailes ouvertes et le cou replié sur le dos. Les plus gros, le mâle et la femelle, nageaient ensemble au courant rapide de la petite rivière qui traversait l’étang, de temps en temps, ils tournaient l’un vers l’autre leur long cou blanc et se regardaient en nageant, puis ils revenaient derrière eux, se plongeaient dans l’eau et battaient de l’aile sur la surface de l’eau qui se trouvait agitée de leurs jeux lorsque leur poitrine s’avançait comme la proue d’une nacelle.

  Djalioh contempla la grâce de leurs mouvements et la beauté de leurs formes. - Et il se demanda pourquoi il n’était pas cygne et beau comme ces animaux. Lorsqu’il s’approchait de quelqu’un on s’enfuyait, on le méprisait parmi les hommes. Que n’était-il donc beau comme eux, - pourquoi le ciel ne l’avait-il pas fait cygne, oiseau, quelque chose de léger, qui chante et qu’on aime ? - ou plutôt que n’était-il le néant ? Pourquoi, disait-il en faisant courir une pierre du bout de son pied, - pourquoi ne suis-je pas comme cela, je [la] frappe, [elle] court, et ne souffre pas. Alors il sauta dans la barque, détacha la chaîne, prit les rames et alla aborder de l’autre côté dans la prairie qui commençait à se parsemer de bestiaux.

  Après quelques instants, il revint vers le château. Les domestiques avaient déjà ouvert les fenêtres et rangé le salon.<
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  La table était mise car il était près de neuf [heures], tant la promenade de Djalioh avait été lente et longue.

  Le temps passe vite dans la joie, vite aussi dans les larmes et ce vieillard court toujours sans perdre haleine.

  Cours vite, marche sans relâche, fauche et abats sans pitié, - Vieille Chose à cheveux blancs. Marche, et cours toujours, traîne ta misère, toi qui es condamné à vivre et mène-nous bien vite dans la fosse commune, où tu jettes ainsi tout ce qui barre ton chemin.

  VII

  Après le déjeuner, la promenade, car le soleil perçant les nuages commençait à se montrer. -

  Les dames voulurent se promener en barque. La fraîcheur de l’eau les délasserait de leurs fatigues de la nuit. -

  La société se divisa en trois bandes. Dans la même étaient Paul, Djalioh et Adèle. Elle avait l’air fatigué et le teint pâle. Sa robe était de mousseline bleue avec des fleurs blanches. Elle était plus belle que jamais.

  Adèle accompagna son époux, par sentiment des convenances.

  Djalioh ne comprit pas cela. Autant son âme embrassait tout ce qui était de sympathie et d’amour, autant son esprit résistait à tout ce que nous appelons : - délicatesse, usage, honneur, pudeur et convenance. Il se mit sur le devant et rama.

  Au milieu de l’étang était une petite île formée à dessein pour servir de refuge aux cygnes, elle était plantée de rosiers dont les branches pliées se miraient dans l’eau en y laissant quelques fleurs fanées. La jeune femme émietta un morceau de pain, puis le jeta sur l’eau et aussitôt les cygnes accoururent, allongeant leur cou pour saisir les miettes qui couraient emportées par la rivière.

  Chaque fois qu’elle se penchait et que la main blanche s’allongeait, Djalioh sentait son haleine passer dans ses cheveux et ses joues effleurer sa tête, - qui était brûlante.

  L’eau du lac était limpide et calme mais la tempête était dans son coeur, plusieurs fois il crut devenir fou - et il portait les mains à son front, comme un homme en délire ou qui croit rêver.

  Il ramait vite et cependant la barque avançait moins que les autres tant ses mouvements étaient saccadés et convulsifs. De temps en temps son oeil terne et gris se tournait lentement sur Adèle et se reportait sur [Paul]. Il paraissait calme, - mais comme le calme de la cendre qui couvre un brasier et puis l’on [n’]entendait que la rame qui tombait dans l’eau, l’eau qui clapotait lentement sur les flancs de la nacelle et quelques mots échangés entre les époux - et puis ils se regardaient en souriant - et les cygnes couraient en nageant sur l’étang. - Le vent faisait tomber quelques feuilles sur les promeneurs et le soleil brillait au loin sur les vertes prairies où serpentait la rivière, et la barque glissait entre tout cela rapide et silencieuse.

  Djalioh, une fois, se ralentit, porta sa main à ses yeux et [la] retira quelques instants après toute chaude et toute humide. Il reprit ses rames et les pleurs qui coulaient sur ses mains se perdirent dans le ruisseau. M. Paul, voyant qu’il était éloigné de la compagnie, prit la main d’Adèle et déposa sur son gant satiné un long baiser de bonheur qui retentit aux oreilles de Djalioh.

  VIII

  Madame de Lansac avait une quantité de singes. C’est une passion de vieille femme, seules créatures qui avec les chiens ne repoussent pas leur amour.

  Ceci est dit sans maligne intention et s’il y en avait une ce serait plutôt pour plaire aux jeunes qui les haïssent mortellement. Lord Byron disait qu’il ne pouvait voir sans dégoût manger une jolie femme, il n’a peut-être jamais pensé à la société de cette femme, quelque 40 ans plus tard et qui se résumera [en] son carlin et sa guenon. Toutes les femmes que vous voyez si jeunes et si fraîches, eh bien si elles ne meurent pas avant la soixantaine, auront donc un jour la manie des chiens au lieu de celle des hommes et vivront avec un singe au lieu d’un amant.

  Hélas c’est triste mais c’est vrai et puis après avoir ainsi jauni pendant une douzaine d’années et racorni comme un vieux parchemin au coin de son feu en compagnie d’un chat, d’un roman, - de son dîner et de sa bonne, cet ange de beauté mourra et deviendra un cadavre, c’est-à-dire une charogne qui pue et puis un peu de poussière, le néant... de l’air fétide emprisonné dans une tombe.

  Il y a des gens que je vois toujours à l’état de squelette et dont le teint jaune me semble bien pétri de la terre qui va les contenir.

  Je n’aime guère les singes et pourtant j’ai tort, car ils me semblent une imitation parfaite de la nature humaine. Quand je vois un de ces animaux (je ne parle pas ici des hommes) il me semble me voir dans les miroirs grossissants, mêmes sentiments, - mêmes appétits brutaux, - un peu moins d’orgueil et voilà tout.

  Djalioh se sentait attiré vers eux par sympathie étrange. Il restait souvent des heures entières à les contempler, plongé dans une méditation profonde ou dans une observation des plus minutieuses.

  Adèle s’approcha de leurs cages communes (car les jeunes femmes aiment quelquefois les singes probablement comme symboles de leurs époux) et leur jeta des noisettes et des gâteaux. - Aussi[tôt] ils s’élancèrent dessus, se chamaillant, s’arrachant les morceaux, comme des députés les miettes qui tombent du fauteuil ministériel et poussant des cris comme des avocats.

  Un surtout s’empara du plus gros gâteau, le mangea bien vite, prit la plus belle noisette, la cassa avec ses ongles, l’éplucha et jeta les coquilles à ses compagnons d’un air de libéralité. Il avait tout autour de la tête une couronne de poils clairsemés sur son crâne rétréci, qui le faisait ressembler passablement à un roi.

  Un second était humblement assis dans un coin, les yeux baissés d’un air modeste comme un prêtre et prenant par-derrière tout ce qu’il ne pouvait pas voler en face.

  Un troisième enfin - c’était une femelle - avait les chairs flasques, le poil long, les yeux bouffis, il allait et venait de tous côtés avec des gestes lubriques qui faisaient rougir les demoiselles, - mordant les mâles, les pinçant et sifflant à leurs oreilles, celui-là ressemblait à mainte fille de joie de ma connaissance.

  Tout le monde riait de leurs gentillesses et de leurs manières, c’était si drôle. Djalioh seul ne riait pas, assis par terre, les genoux à la hauteur de la tête, les bras sur les jambes et les yeux à demi morts tournés vers un seul point.

  L’après-midi on partit pour Paris. Djalioh était encore placé en face d’Adèle, comme si la fatalité se plaisait perpétuellement à rire de ses douleurs.

  Chacun fatigué s’endormait au doux balancement des soupentes et au bruit des roues qui allaient lentement dans les grandes ornières creusées par la pluie et les pieds des chevaux enfonçaient en glissant dans la boue.

  Une glace ouverte derrière Djalioh donnait de l’air dans la voiture et le vent soufflait sur ses épaules et dans son cou.

  Tous laissaient aller leurs têtes sommeillantes au mouvement de la calèche.

  Djalioh seul ne dormait pas et la tenait baissée sur sa poitrine.

  IX

  On était aux premiers jours du mois de mai. Il était alors je crois sept heures du matin. - Le soleil se levait et illuminait de sa splendeur tout Paris qui s’éveillait par un beau jour de printemps.

  Mme Paul de Monville s’était levée de bonne heure et s’était retirée dans un salon pour y terminer bien vite avant l’heure du bain, du déjeuner et de la promenade, un roman de Balzac.

  La rue qu’habitaient les mariés était dans le faubourg Saint-Germain, déserte, large et toute couverte de l’ombre que jetaient les grands murs, les hôtels hauts et élevés et les jardins qui se prolongeaient avec leurs acacias, leurs tilleuls dont les touffes épaisses et frémissantes retombaient par-dessus les murs où les brins d’herbe perçaient entre les pierres.

  Rarement on entendait du bruit si ce n’est celui de quelque équipage roulant sur le pavé avec ses deux chevaux blancs, ou bien encore la nuit celui de la jeunesse revenant d’une orgie ou d’un spectacle avec quelques ribaudes aux seins nus, aux yeux rougis, aux vêtements déchirés.

  C’était dans u
n de ces hôtels qu’habitait Djalioh, avec M. Paul et sa femme.

  Et depuis bientôt deux ans il s’était passé bien des choses dans son âme, et les larmes contenues y avaient creusé une fosse profonde.

  Un matin, c’était ce jour-là dont je vous parle, il se leva, - et sortit dans le jardin où un enfant d’un an environ, entouré de mousseline, de gaze, de broderies, d’écharpes coloriées, - dormait dans un berceau en nacelle dont la flèche était dorée aux rayons du soleil.

  Sa bonne était absente, il regarda de tous côtés, s’approcha près, bien près du berceau, ôta vivement la couverture, et puis il resta quelque temps, à contempler cette pauvre créature sommeillante et endormie avec ses mains potelées, ses formes arrondies, - son cou blanc, ses petits ongles. Enfin il le prit dans ses deux mains, le fit tourner en l’air sur sa tête - et le lança de toutes ses forces sur le gazon - qui retentit du coup. L’enfant poussa un cri et sa cervelle alla jaillir à dix pas auprès d’une giroflée.

  Djalioh ouvrit ses lèvres pâles et poussa un rire forcé qui était froid et terrible comme le regard des morts. Aussitôt il s’avança vers la maison, monta l’escalier, ouvrit la porte de la salle à manger, la referma, prit la clef, celle du corridor également, et arrivé au vestibule du salon, il les jeta par la fenêtre dans la rue. Enfin il entra dans le salon, doucement sur la pointe des pieds et une fois entré il ferma à double tour.

  Un demi-jour l’éclairait à peine tant les persiennes soigneusement fermées laissaient entrer peu de lumière.

  Djalioh s’arrêta et il n’entendit que le bruit des feuillets que retournait la jolie main blanche d’Adèle, étendue mollement sur son sofa de velours rouge et le gazouillement des oiseaux de la volière qui étaient sur la terrasse et dont on entendait à travers les jalousies vertes les battements d’ailes sur le treillage en fer.

  Dans un coin du salon à côté de la cheminée était une jardinière en acajou toute remplie de fleurs embaumantes, roses, blanches, bleues, hautes ou touffues avec un feuillage vert, une tige polie et qui se miraient par-derrière dans une grande glace.

 

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