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Complete Works of Gustave Flaubert

Page 402

by Gustave Flaubert


  Les rochers en face d’Antoine sont devenus une montagne.

  Une ligne de nuages la coupe à mi-hauteur ; et au-dessus apparaît une autre montagne, énorme, toute verte, que creusent inégalement des vallons et portant au sommet, dans un bois de lauriers, un palais de bronze à tuiles d’or avec des chapiteaux d’ivoire.

  Au milieu du péristyle, sur un trône, JUPITER, colossal et le torse nu, tient la victoire d’une main, la foudre dans l’autre ; et son aigle, entre ses jambes, dresse la tête.

  JUNON, auprès de lui, roule ses gros yeux, surmontés d’un diadème d’où s’échappe comme une vapeur un voile flottant au vent.

  Par derrière, MINERVE, debout sur un piédestal, s’appuie contre sa lance. La peau de la gorgone lui couvre la poitrine ; et un péplos de lin descend à plis réguliers jusqu’aux ongles de ses orteils. Ses yeux glauques, qui brillent sous sa visière, regardent au loin, attentivement.

  A la droite du palais, le vieillard NEPTUNE chevauche un dauphin battant de ses nageoires un grand azur qui est le ciel ou la mer, car la perspective de l’Océan continue l’éther bleu ; les deux éléments se confondent.

  De l’autre côté, PLUTON farouche, en manteau couleur de la nuit, avec une tiare de diamants et un sceptre d’ébène, est au milieu d’une île entourée par les circonvolutions du Styx ; — et ce fleuve d’ombre va se jeter dans les ténèbres, qui font sous la falaise un grand trou noir, un abîme sans formes.

  MARS, vêtu d’airain, brandit d’un air furieux son bouclier lame et son épée.

  HERCULE, plus bas, le contemple, appuyé sur sa massue.

  APOLLON, la face rayonnante, conduit, le bras droit allongé, quatre chevaux blancs qui galopent ; et CÉRÈS, dans un chariot que traînent des boeufs, s’avance vers lui une faucille à la main.

  BACCHUS vient derrière elle, sur un char très-bas, mollement tiré par des lynx. Gras, imberbe et des pampres au front, il passe en tenant un cratère d’où déborde du vin. Silène, à ses côtés, chancelle sur un âne. Pan aux oreilles pointues souffle dans la syrinx ; les Mimallonéides frappent des tambours, les Ménades jettent des fleurs, les Bacchantes tournoient la tête en arrière, les cheveux répandus.

  DIANE, la tunique retroussée, sort du bois avec ses nymphes.

  Au fond d’une caverne, VULCAIN bat le fer entre les Cabires ; çà et là les vieux Fleuves, accoudés sur des pierres vertes, épanchent leurs urnes ; les Muses debout chantent dans les vallons.

  Les Heures, de taille égale, se tiennent par la main ; et MERCURE est posé obliquement sur un arc-en-ciel, avec son caducée, ses talonnières et son pétase.

  Mais en haut de l’escalier des Dieux, parmi des nuages doux comme des plumes et dont les volutes en tournant laissent tomber des roses, VÉNUS-ANADYOMÈNE se regarde dans un miroir ; ses prunelles glissent langoureusement sous ses paupières un peu lourdes.

  Elle a de grands cheveux blonds qui se déroulent sur ses épaules, les seins petits, la taille mince, les hanches évasées comme le galbe des lyres, les deux cuisses toutes rondes, des fossettes autour des genoux et les pieds délicats ; non loin de sa bouche un papillon voltige. La splendeur de son corps fait autour d’elle un halo de nacre brillante ; et tout le reste de l’Olympe est baigné dans une aube vermeille, qui gagne insensiblement les hauteurs du ciel bleu.

  ANTOINE

  Ah ! ma poitrine se dilate. Une joie que je ne connaissais pas me descend jusqu’au fond de l’âme ! Comme c’est beau ! comme c’est beau !

  HILARION

  Ils se penchaient du haut des nuages pour conduire les épées ; on les rencontrait au bord des chemins, on les possédait dans sa maison ; — et cette familiarité divinisait la vie.

  Elle n’avait pour but que d’être libre et belle. Les vêtements larges facilitaient la noblesse des attitudes. La voix de l’orateur, exercée par la mer, battait à flots sonores les portiques de marbre. L’éphèbe, frotté d’huile, luttait tout nu en plein soleil. L’action la plus religieuse était d’exposer des formes pures.

  Et ces hommes respectaient les épouses, les vieillards, les suppliants.

  Derrière le temple d’Hercule, il y avait un autel à la Pitié.

  On immolait des victimes avec des fleurs autour des doigts. Le souvenir même se trouvait exempt de la pourriture des morts. Il n’en restait qu’un peu de cendres. L’âme, mêlée à l’éther sans bornes, était partie vers les Dieux !

  Se penchant à l’oreille d’Antoine :

  Et ils vivent toujours ! L’empereur Constantin adore Apollon. Tu

  retrouveras la Trinité dans les mystères de Samothrace, le baptême chez

  Isis, la rédemption chez Mithra, le martyr d’un Dieu aux fêtes de

  Bacchus. Proserpine est la Vierge !… Aristée, Jésus !

  ANTOINE

  reste les yeux baissés ; puis tout à coup il répète le symbole de Jérusalem, — comme il s’en souvient, — en poussant à chaque phrase un long soupir :

  Je crois en un seul Dieu, le Père, — et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, — fils premier-né de Dieu, — qui s’est incarné et fait homme, — qui a été crucifié — et enseveli, — qui est monté au ciel, — qui viendra pour juger les vivants et les morts — dont le royaume n’aura pas de fin ; — et à un seul Saint-Esprit, — et à un seul baptême de repentance, — et à une seule sainte Église catholique, — et à la résurrection de la chair, — et à la vie éternelle !

  Aussitôt la crois grandit, et perçant les nuages elle projette une ombre sur le ciel des Dieux.

  Tous pâlissent. L’Olympe a remué.

  Antoine distingue contre sa base, à demi perdus dans les cavernes, ou soutenant les pierres de leurs épaules, de vastes corps enchaînés. Ce sont les Titans, les Géants, les Hécatonchires, les Cyclopes.

  UNE VOIX

  s’élève, indistincte et formidable, — comme la rameur des flots, comme le bruit des bois sous la tempête, comme le mugissement du vent dans les précipices :

  Nous savions cela, nous autres ! Les Dieux doivent finir. Uranus fut mutilé par Saturne, Saturne par Jupiter. Il sera lui-même anéanti. Chacun son tour ; c’est le destin !

  et, peu à peu, ils s’enfoncent dans la montagne, disparaissent.

  Cependant les tuiles du palais d’or s’envolent.

  JUPITER

  est descendu de son trône. Le tonnerre, à ses pieds, fume comme un tison près de s’éteindre ; — et l’aigle, allongeant le cou, ramasse avec son bec ses plumes qui tombent.

  Je ne suis donc plus le maître des choses, très-bon, très-grand, dieu des phratries et des peuples grecs, aïeul de tous les rois, Agamemnon du ciel !

  Aigle des apothéoses, quel souffle de l’Erèbe t’a repoussé jusqu’à moi ? ou, t’envolant du champ de Mars, m’apportes-tu l’âme du dernier des empereurs ?

  Je ne veux plus de celles des hommes ! Que la Terre les garde, et qu’ils s’agitent au niveau de sa bassesse. Ils ont maintenant des coeurs d’esclaves, oublient les injures, les ancêtres, le serment ; et partout triomphent la sottise des foules, la médiocrité de l’individu, la hideur des races !

  Sa respiration lui soulève les côtes à les briser, et il tord ses poings. Hébé en pleurs lui présente une coupe. Il la saisit.

  Non ! non ! Tant qu’il y aura, n’importe où, une tête enfermant la pensée, qui haïsse le désordre et conçoive la Loi, l’esprit de Jupiter vivra !

  Mais la coupe est vide.

  Il la penche lentement sur l’ongle de son doigt.

  Plus une goutte ! Quand l’ambroisie défaille, les Immortels s’en vont !

  Elle glisse de ses mains ; et il s’appuie contre une colonne, se sentant mourir.

  JUNON

  Il ne fallait pas avoir tant d’amours ! Aigle, taureau, cygne, pluie d’or, nuage et flamme, tu as pris toutes les formes, égaré ta lumière dans tous les éléments, perdu tes cheveux sur tous les lits ! Le divorce est irrévocable cette fois, — et notre domination, notre existence dissoute !

  Elle s’éloigne dans l’air.
/>   MINERVE

  n’a plus sa lance ; et des corbeaux, qui nichaient dans les sculptures de la frise, tournent autour d’elle, mordent son casque.

  Laissez-moi voir si mes vaisseaux, fendant la mer brillante, sont revenus dans mes trois ports, pourquoi les campagnes se trouvent désertes, et ce que font maintenant les filles d’Athènes.

  Au mois d’Hécatombéon, mon peuple entier se portait vers moi, conduit par ses magistrats et par ses prêtres. Puis s’avançaient en robes blanches avec des chitons d’or, les longues files des vierges tenant des coupes, des corbeilles, des parasols ; puis, les trois cents boeufs du sacrifice, des vieillards agitant des rameaux verts, des soldats entrechoquant leurs armures, des éphèbes chantant des hymnes, des joueurs de flûte, des joueurs de lyre, des rhapsodes, des danseuses ; — enfin, au mât d’une trirème marchant sur des roues, mon grand voile brodé par des vierges, qu’on avait nourries pendant un an d’une façon particulière ; et quand il s’était montré dans toutes les rues, toutes les places et devant tous les temples, au milieu du cortège psalmodiant toujours, il montait pas à pas la colline de l’Acropole, frôlait les Propylées, et entrait au Parthénon.

  Mais un trouble me saisit, moi, l’industrieuse ! Comment, comment, pas une idée ! Voilà que je tremble plus qu’une femme.

  Elle aperçoit une ruine derrière elle, pousse un cri, et frappée au front, tombe par terre à la renverse.

  HERCULE

  a rejeté sa peau de lion ; et s’appuyant des pieds, bombant son dos, mordant ses lèvres, il fait des efforts démesurés pour soutenir l’Olympe qui s’écroule.

  j’ai vaincu les Cercopes, les Amazones et les Centaures. J’ai tué beaucoup de rois. J’ai cassé la corne d’Achéloüs, un grand fleuve. J’ai coupé des montagnes, j’ai réuni des océans. Les pays esclaves, je les délivrais ; les pays vides, je les peuplais. J’ai parcouru les Gaules. J’ai traversé le désert où l’on a soif. J’ai défendu les Dieux, et je me suis dégagé d’Omphale. Mais l’Olympe est trop lourd. Mes bras faiblissent. Je meurs !

  Il est écrasé sous les décombres.

  PLUTON

  C’est ta faute, Amphytrionade ! Pourquoi es-tu descendu dans mon empire ?

  Le vautour qui mange les entrailles de Tityos releva la tête, Tantale eut la lèvre mouillée, la roue d’Ixion s’arrêta.

  Cependant, les Kères étendaient leurs ongles pour retenir les âmes ; les

  Furies en désespoir tordaient les serpents de leurs chevelures ; et

  Cerbère, attaché par toi avec une chaîne, râlait, en bavant de ses

  trois gueules.

  Tu avais laissé la porte entr’ouverte. D’autres sont venus. Le jour des hommes a pénétré le Tartare !

  Il sombre dans les ténèbres.

  NEPTUNE

  Mon trident ne soulève plus de tempêtes. Les monstres qui faisaient peur sont pourris au fond des eaux.

  Amphitrite, dont les pieds blancs couraient sur l’écume, les vertes Néréides qu’on distinguait à l’horizon, les Sirènes écailleuses arrêtant les navires pour conter des histoires, et les vieux Tritons qui soufflaient dans les coquillages, tout est mort ! La gaieté de la mer a disparu !

  Je n’y survivrai pas ! Que le vaste Océan me recouvre !

  Il s’évanouit dans l’azur.

  DIANE

  habillée de noir, et au milieu de ses chiens devenus des loups :

  L’indépendance des grands bois m’a grisée, avec la senteur des fauves et l’exhalaison des marécages. Les femmes, dont je protégeais les grossesses, mettent au monde des enfants morts. La lune tremble sous l’incantation des sorcières. J’ai des désirs de violence et d’immensité. Je veux boire des poisons, me perdre dans les vapeurs, dans les rêves !…

  Et un nuage qui passe l’emporte.

  MARS

  tête nue, ensanglanté :

  D’abord j’ai combattu seul, provoquant par des injures toute une armée, indifférent aux patries et pour le plaisir du carnage.

  Puis, j’ai eu des compagnons. Ils marchaient au son des flûtes, en bon ordre, d’un pas égal, respirant par-dessus leurs boucliers, l’aigrette haute, la lance oblique. On se jetait dans la bataille avec de grands cris d’aigle. La guerre était joyeuse comme un festin. Trois cents hommes s’opposèrent à toute l’Asie.

  Mais ils reviennent, les Barbares ! et par myriades, par millions ! Puisque le nombre, les machines et la ruse sont plus forts, mieux vaut finir comme un brave !

  Il se tue.

  VULCAIN

  essuyant avec une éponge ses membres en sueur :

  Le monde se refroidit. Il faut chauffer les sources, les volcans et les fleuves qui roulent des métaux sous la terre ! — Battez plus dur ! à pleins bras ! de toutes vos forces !

  Les Cabires se blessent avec leurs marteaux, s’aveuglent avec les étincelles, et, marchant à tâtons, s’égarent dans l’ombre.

  CÉRÈS

  debout dans son char, qui est emporté par des roues ayant des ailes à leur moyen :

  Arrête ! arrête !

  On avait bien raison d’exclure les étrangers, les athées, les épicuriens et les chrétiens ! Le mystère de la corbeille est dévoilé, le sanctuaire profané, tout est perdu !

  Elle descend sur une pente rapide, — désespérée, criant, s’arrachant les cheveux.

  Ah ! mensonge ! Daïra ne m’est pas rendue ! L’airain m’appelle vers les morts. C’est un autre Tartare ! On n’en revient pas. Horreur !

  L’abîme l’engouffre.

  BACCHUS

  riant, frénétiquement :

  Qu’importe ! la femme de l’Archonte est mon épouse ! La loi même tombe en ivresse. A moi le chaut nouveau et les formes multiples !

  Le feu qui dévora ma mère coule dans mes veines. Qu’il brûle plus fort, dussé-je périr !

  Mâle et femelle, bon pour tous, je me livre à vous, Bacchantes ! je me livre à vous, Bacchants ! et la vigne s’enroulera au tronc des arbres ! Hurlez, dansez, tordez-vous ! Déliez-le tigre et l’esclave ! à dents féroces, mordez la chair !

  Et Pan, Silène, les Satyres, les Bacchantes, les Mimallonéides et les Ménades, avec leurs serpents, leurs flambeaux, leurs masques noirs, se jettent des fleurs, découvrent un phallus, la baisent, — secouent les tympanons, frappent leurs tyrses, se lapident avec des coquillages, croquent des raisins, étranglent un bouc, et déchirent Bacchus.

  APOLLON

  fouettant ses coursiers, et dont les cheveux blanchis s’envolent :

  J’ai laissé derrière moi Délos la pierreuse, tellement pure que tout maintenant y semble mort ; et je tâche de joindre Delphes avant que sa vapeur inspiratrice ne soit complètement perdue. Les mulets broutent son laurier. La Pythie égarée ne se retrouve pas.

  Par une concentration plus forte, j’aurai des poëmes sublimes, des monuments éternels ; et toute la matière sera pénétrée des vibrations de ma cithare !

  Il en pince les cordes. Elles éclatent, lui cinglent la figure. Il la rejette ; et battant son quadrige avec fureur :

  Non ! assez des formes ! Plus loin encore ! Tout au sommet ! Dans l’idée pure !

  Mais les chevaux, reculant, se cabrent, brisent le char ; et empêtré par les morceaux du timon, l’emmêlement des harnais, il tombe vers l’abîme, la tête en bas.

  Le ciel s’est obscurci.

  VÉNUS

  violacée par le froid, grelotte.

  Je faisais avec ma ceinture tout l’horizon de l’Hellénie.

  Ses champs brillaient des roses de mes joues, ses rivages étaient découpés d’après la forme de mes lèvres ; et ses montagnes, plus blanches que mes colombes, palpitaient sous la main des statuaires. On retrouvait mon âme dans l’ordonnance des fêtes, l’arrangement des coiffures, le dialogue des philosophes, la constitution des républiques. Mais j’ai trop chéri les hommes ! C’est l’Amour qui m’a déshonorée !

  Elle se renverse en pleurant.

  Le monde est abominable. L’air manque à ma poitrine !

  O Mercure, inventeur de
la lyre et conducteur des âmes, emporte-moi !

  Elle met un doigt sur sa bouche, et décrivant une immense parabole, tombe dans l’abîme.

  On n’y voit plus. Les ténèbres sont complètes.

  Cependant il s’échappe des prunelles d’Hilarion comme deux flèches rouges.

  ANTOINE

  remarque enfin sa haute taille.

  Plusieurs fois déjà, pendant que tu parlais, tu m’as semblé grandir ; — et ce n’était pas une illusion. Comment ? explique-moi … Ta personne m’épouvante !

  Des pas se rapprochent.

  Qu’est-ce donc ?

  HILARION

  étend son bras.

  Regarde !

  Alors, sous un pâle rayon de lune, Antoine distingue une interminable caravane qui défile sur la crête des roches ; — et chaque voyageur, l’un après l’autre, tombe de la falaise dans le gouffre.

  Ce sont d’abord les trois grands Dieux de Samothrace, Axieros, Axiokeros, Axiokersa, réunis en faisceau, masqués de pourpre et levant leurs mains.

  Esculape s’avance d’un air mélancolique, sans même voir Samos et Télesphore, qui le questionnent avec angoisse. Sosipolis éléen, à forme de python, roule ses anneaux vers l’abîme. Doespoené, par vertige, s’y lance elle-même. Britomartis, hurlant de peur, se cramponne aux mailles de son filet. Les Centaures arrivent au grand galop, et déboulent pêle-mêle dans le trou noir.

  Derrière eux, marche en boitant la troupe lamentable des Nymphes. Celles des prairies sont couvertes de poussière, celles des bois gémissent et saignent, blessées par la hache des bûcherons.

  Les Gelludes, les Stryges, les Empuses, toutes les déesses infernales, en confondant leurs crocs, leurs torches, leurs vipères, forment une pyramide ; — et au sommet, sur une peau de vautour, Eurynome, bleuâtre comme les mouches à viande, se dévore les bras.

  Puis, dans un tourbillon disparaissent à la fois : Orthia la sanguinaire, Hymnïe d’Orchomène, la Laphria des Patréens, Aphia d’Égine, Bendis de Thrace, Stymphalia à cuisse d’oiseau, Triopas, au lieu de trois prunelles, n’a plus que trois orbites, Erichtonius, les jambes molles, rampe comme un cul-de-jatte sur ses poignets.

  HILARION

  Quel bonheur, n’est-ce pas, de les voir tous dans l’abjection et l’agonie ! Monte avec moi sur cette pierre ; et tu seras comme Xerxès, passant en revue son armée.

 

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