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Ex in the City

Page 15

by Wendy Markham

Ouf !

  C'est aussi une décoration de Noël. Je la sors de la boîte.

  Merde !

  Elle ne vient pas de chez Hallmark et n’a pas coûté neuf dollars quatre-vingt-quinze. C'est une création en cristal de Christopher Radko. Je le sais parce que Raphaël et ses copains collectionnent ces miniatures. Je suis bien placée pour savoir qu’elles sont hors de prix. Ahurie, je fixe la boîte et son contenu sans bouger. Je devrais être flattée, ou honorée, ou touchée de ces preuves de… de quoi, au fait ? Mais en réalité, je suis très mal à l’aise.

  Cette fois, le flocon, tu es allé trop loin !

  Dans un cas comme celui-là, une Tracey responsable d’elle-même n’a qu’une seule chose à faire. Je me lève et vais directement parler à Merry.

  Assise à son bureau, elle remue son café.

  — Bonjour, Tracey, dit-elle chaleureusement.

  Je lui tends la boîte.

  — Regarde.

  — Oh, mais c’est magnifique ! C'est pour moi ? Mais il ne fallait pas…

  — Non, en fait, c’est pour moi.

  — Oh ! dit-elle, apparemment déçue.

  — C'est de la part de mon mystérieux flocon.

  — C'est très joli et ça a l’air très fragile. Tu devrais l’accrocher en haut de ton sapin pour ne pas risquer de le casser.

  — Je n’ai pas de sapin, Merry ! dis-je d’un ton exaspéré.

  Elle me regarde d’un air scandalisé, comme si je venais de lui dire que j’ai l’habitude de manger des bébés au petit déjeuner.

  — Tu n’as pas de sapin ? Pourquoi ? Ah, oui, ajoute-t-elle avec un grand sourire, tu es juive !

  — Mais non, je suis catholique !

  Son sourire disparaît.

  — Si je n’ai pas de sapin, c’est parce que…

  Tiens au fait, pourquoi est-ce que je n’ai pas de sapin ? Bon sang ! qu’est-ce que ça a à voir avec mon problème ? Merry attend, son sourire est crispé.

  — Tu sais, je vis seule, alors, tu sais…

  — Je vis seule moi aussi, dit Merry en me regardant tristement comme si elle ne comprenait pas qu’une femme qui vit seule, mais qui est catholique, ne fasse pas de sapin de Noël chez elle !

  Nous nous dévisageons en silence. Deux mondes qui s’opposent. Je ressens une vague culpabilité, puis je vais droit au but.

  — Ecoute, Merry, il y a quelque chose qui cloche dans tout ça. Mon flocon a dépensé une fortune cette semaine en cadeaux pour moi.

  Sourire encore plus crispé. Et alors ? a-t-elle l’air de dire. Où est le problème ?

  — Cet objet doit coûter soixante ou soixante-dix dollars, et je ne te parle pas des autres cadeaux. Il y en a pour des centaines de dollars. Qui cela peut-il être ?

  — Quelqu’un qui t’apprécie beaucoup. Quelqu’un pour qui l’esprit de Noël a une vraie valeur.

  Et toc ! Prends ça dans les dents !

  — Le problème, Merry, c’est que je le vis vraiment très mal. Ce que je veux dire, c’est que la limite était de quinze dollars, et tous les participants devaient jouer le jeu.

  — Tracey, je conçois que tu sois gênée, mais…

  — Ce n’est pas juste, tu comprends. Moi, j’ai respecté la règle du jeu. J’ai acheté de petits cadeaux à Myron, environ trois dollars par jour et…

  Elle met ses mains sur ses oreilles, ne voulant pas écouter la suite de ma tirade. Ai-je dit un gros mot ?

  — Il ne fallait rien dire ! Tu n’as pas le droit de révéler à quiconque le nom de ton flocon. C'est pour ça qu’on l’appelle le « mystérieux flocon ». Maintenant, je sais que c’est toi qui avais Myron.

  — Excuse-moi, je pensais que tu le savais puisque c’est toi qui organises tout.

  — Mais pas du tout, c’est totalement confidentiel. Tout se fait par informatique, je n’interviens pas.

  — Très bien. Donc tu n’as aucune idée de l’identité de mon flocon ?

  — Non, ce serait de la triche ! dit-elle avec force.

  — Tu ne peux rien me dire ?

  — Non ! Tu le sauras au déjeuner des flocons, la semaine prochaine.

  Déjeuner que j’avais bien l’intention de zapper…

  — Tu viens, bien sûr ? demande-t-elle, soudain soupçonneuse.

  Nouvelle petite vague de culpabilité.

  — Je ne suis pas sûre…

  — Moi, je suis certaine que tu voudras remercier ton flocon en personne.

  Le remercier à ma manière, c’est certain !

  — Je verrai.

  — Je compte sur toi, Tracey.

  — Je verrai, dis-je de nouveau en ayant une furieuse envie de mordre.

  — Grande nouvelle, Tracey, m’annonce Raphaël en arrivant chez Chin Chin.

  Comme d’habitude, il est en retard et comme d’habitude, il a un look incroyable. Il porte l’ensemble de soie bleue que nous avons vu sur Steven Cojacaru dans le Today Show à la télé il y a quelques semaines. Je bois une gorgée de gin tonic. Quand je sors avec lui, comme c’est sa boîte qui paie, je prends toujours un bombay sapphire.

  — Attends un peu, je crois que j’ai deviné, c’est fini avec Carl.

  — Non, Tracey ! D’abord, ce n’est pas sympa et ensuite, ce n’est pas vrai.

  — Excuse-moi, ça ne va pas très fort aujourd’hui.

  — Qu’est-ce qui ne va pas ?

  Il commande un side-car et en attendant sa commande, je lui raconte le dernier cadeau de mon flocon.

  — Oh ! C'est le petit cheval en cristal ? Je rêve de me l’offrir ! Si tu n’en veux pas, donne-le moi, je serai ravi de t’en débarrasser.

  Bas les pattes, vilain bonhomme.

  — Je n’ai jamais dit que je n’en voulais pas.

  — Alors, où est le problème ?

  — Crois-tu que ce soit normal que quelqu’un m’offre des cadeaux hors de prix et anonymes ? Quel est son but ?

  — Je crois que tu te poses trop de questions. Prends les choses comme elles viennent. Profites-en, Tracey !

  Il saisit délicatement la cerise qui décore son side-car et la suce voluptueusement.

  — Je suis incapable d’en profiter, je me sens mal à l’aise et en plus, j’ai peur de passer pour une radine, dis-je en repensant aux cadeaux que j’ai faits à Myron.

  — Tu ne dois pas être la seule.

  — Mais je ne suis pas radin !

  — Tu as dépensé davantage ?

  — Oui, mais seulement cinq dollars au-dessus de la limite. Alors que lui…

  — Je sais, je sais, dit-il en balayant mes objections d’un revers de la main. Tiens, sais-tu ce que Carl m’a dit ?

  — Parce qu’il dit des choses intéressantes, maintenant ?

  — Oh, je t’en prie, Tracey, ne sois pas méchante. Il m’a appris que son copain Jorge bosse dans cette nouvelle boîte, Juicebox. Il peut nous faire entrer ce soir si on veut.

  — Que veux-tu que je fasse dans une boîte de lesbiennes ? Et toi ?

  — Mais enfin, Tracey, c’est nouveau et tout le monde a envie d’y aller, répond Raphaël comme s’il était abasourdi par mon manque d’intérêt. C'est à cause des lesbiennes ? Tu as des préjugés ?

  — Mais non, j’ai du boulot, je ne peux pas sortir ce soir. Tu vois, par exemple, il faut que je trouve un strip-teaseur pour l’enterrement de la vie de jeune fille d’une copine… Tu te souviens, c’est toi qui devais le faire ?

  — C'est justement la bonne nouvelle que je voulais t’annoncer ! J’ai failli oublier !

  — Oui, c’est exactement ce que je te reproche.

  — Mais non, j’en ai trouvé un.

  — Sans blague !

  — Barkley est d’accord.

  — Barkley ?

  — Mais oui, dit-il avec ce ton d’évidence qu’il prend toujours quand il me parle d’un des nombreux membres de son flamboyant entourage. Tu sais bien, celui qui a ce grain de beauté si sexy !

  Barkley, Barkley ?

  — Ah, oui, je vois, dis-je avec soulagement, c’est l’ancien copain de Terence.

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� Mais pas du tout, répond Raphaël, horrifié, lui, c’est Bentley. Et ils sont de nouveau ensemble. De toute façon ce n’est pas un grain de beauté qu’il a sur le visage. C'est une espèce d’horrible verrue.

  — Désolée.

  — Je t’en prie. Du reste, Terence lui a dit qu’il romprait de nouveau et cette fois pour de bon s’il ne la faisait pas enlever au laser avant le 31 décembre. Et tu sais quoi, Tracey ?

  — Non, Raphaël, je ne sais pas, dis-je en buvant la dernière goutte de mon verre et en cherchant le serveur des yeux.

  — Je ne pense pas que Bentley va vraiment se faire opérer. C'est dommage, parce que c’est vraiment un type adorable et qui gagne à être connu. Malheureusement, il est buté et…

  — Raphaël ! Parle-moi de Barkley !

  Ce n’est pas que le sujet me passionne, mais je ne voudrais pas que la conversation dérape. Il me dit tout sur ce fameux Barkley : jeune, musclé, noir, son nom de scène « le Fabuleux Barkley ».

  — C'est un peu ringard comme nom, tu ne trouves pas ?

  — Tous les strip-teaseurs ont un nom de scène, répond-il comme si c’était évident.

  Et il commence à énumérer ceux qu’il connaît en me parlant de leur anatomie hors du commun. Heureusement, avant qu’il n’entre dans des détails scabreux, le serveur nous interrompt. Nous commandons tous deux le plat que je préfère chez Chin Chin : des crevettes sauce mandarine. Je sais que c’est horriblement calorique, mais ça fait au moins un mois que je ne suis pas venue et j’en ai une envie folle.

  Après cette journée de stress à cause de cet insupportable flocon, je n’ai qu’un désir : me faire plaisir. Pendant tout le repas, Raphaël tente de me persuader — et de se persuader lui-même — que Carl est l’homme qu’il a attendu toute sa vie. Je l’écoute d’une oreille distraite, je connais la chanson, c’est la même à chaque fois. Dans quelques semaines, il aura oublié jusqu’au prénom de son amoureux d’aujourd’hui et me jurera, mort d’amour, qu’il a enfin rencontré l’homme de sa vie… Je pense à Jack qui pourrait bien être celui que j’ai toujours attendu mais qui malheureusement arrive au mauvais moment. Si j’avais fait sa connaissance quelques mois plus tard, les choses auraient été différentes…

  Espérons que d’ici là je serai plus forte et prête à démarrer une nouvelle relation… A la fin du repas, comme je commence à en avoir assez de gamberger, mon optimisme reprend le dessus. Je suis décidée à prendre les choses comme elles viennent.

  Je sais, je sais…

  Jack et moi ne devions nous revoir que samedi soir. Mais vendredi à 17 h 30, mon téléphone a sonné alors que j’étais en train d’enfiler mon manteau pour quitter le bureau. C'était lui. J’ai aussitôt pensé qu’il voulait annuler la soirée de samedi.

  — Il me tarde d’être à demain, m’a-t-il dit. Et toi ?

  — Moi aussi. Quel est le programme ?

  — Bien essayé, mais je t’ai annoncé une surprise, alors sois patiente. Tu fais quoi, ce soir ?

  J’ai hésité un instant. Est-ce que je devais lui dire que j’avais du boulot ? Si je faisais ça, il raccrocherait et tant pis pour ce soir. Est-ce que je devais lui répondre que j’étais en train de partir ? Mais il allait penser qu’il me dérangeait et…

  — Tracey ?

  — J’étais en train de terminer deux ou trois trucs avant de partir, j’ai dit en me sentant redevenir l’ancienne Tracey, fragile et peu sûre d’elle.

  — Tu es prise, ce soir ?

  J’ai hésité encore un moment. Heureusement que je n’avais pas dit à Raphaël que je l’accompagnais au Juicebox. J’aurais eu du mal à expliquer ça à Jack. En fait, j’avais prévu de faire un stop chez Keyfood, en bas de chez moi, de faire trois courses, de rentrer et de bouquiner. Mais si je lui avais raconté mon programme, qu’allait-il penser de moi ? Que j’avais une vie rasoir ? Et si je lui avouais que je n’avais pas de plan pour ce soir, il allait croire que j’étais superennuyeuse !

  Pour l’amour de Dieu, Tracey, arrête ton numéro ! On t’a posé une question simple, alors répond simplement. A propos, quelle était la question ? Ah, oui, est-ce que j’avais prévu quelque chose ce soir ?

  — Pas vraiment, pourquoi ?

  — Je pensais que je terminerais tard car j’avais un truc à rendre et finalement, c’est reporté à mardi prochain. Je m’apprêtais à quitter le bureau et je me demandais si tu avais envie…

  — Oui, bien sûr ! ai-je répondu sans même attendre la fin de sa phrase.

  Après tout, j’en avais assez de me poser trente-six mille questions sur ce que je devais dire ou ne pas dire. Quels que soient ses plans, j’étais prête à accepter. De tout mon cœur ! C'était décidé. Quelque part en moi, je savais que je venais de prendre la bonne décision. Pas de regret.

  O.K.

  J’ai regretté.

  J’avais fait une bêtise.

  D’accord, une grosse connerie.

  Si je n’avais pas été si euphorique à l’idée de sortir avec lui alors que ce n’était pas prévu, je me serais peut-être souvenue…

  Mais j’avais oublié.

  Comment avais-je pu oublier cela ?

  Tout s’était pourtant passé à la perfection. Nous avons mangé des sushis, vu le dernier film d’Adam Sandler, très drôle, puis nous avons bu deux verres de pinot noir dans un bar sur la Deuxième Avenue. De là, nous avons pris un taxi jusqu’à chez moi. C'est moi qui lui ai suggéré d’aller chez moi, pas lui. Après ma dernière mésaventure chez lui, où je me suis retrouvée nez à nez avec Mike, j’ai préféré prendre les devants. J’étais toujours sur mon petit nuage.

  A peine arrivés chez moi, je n’ai même pas eu le temps d’allumer la lumière… Il m’a prise dans ses bras, m’a embrassée passionnément. Nous nous sommes laissés tomber sur le lit et nous avons fait l’amour comme des fous avant de nous endormir dans les bras l’un de l'autre.

  Tout allait bien.

  Nous avons refait l’amour en nous réveillant.

  Tout allait toujours très bien.

  Nous avons paressé au lit en papotant, ma tête sur sa poitrine, ses bras autour de moi. Je lui ai raconté mon histoire de flocon et il trouvait aussi que c’était une situation plutôt bizarre. J’ai eu l’impression qu’il avait l’air intéressé par le spectacle du Radio City Music Hall le vendredi suivant, et j’ai osé lui demander de m’accompagner.

  — J’aimerais bien, a-t-il répondu, mais je dois aller à Atlanta pour le boulot jeudi soir et je ne sais pas à quelle heure je serai de retour vendredi. Si je suis là, je serai ravi d’y aller avec toi. Je peux te le dire la veille ?

  — Bien sûr.

  J’ai aussi osé lui demander pourquoi il était venu vers moi le soir de la fête de la boîte.

  — Tu veux la vérité ? a-t-il répondu.

  Oh, oh… Je n’aurais peut-être pas dû… mais comme j’avais commencé, il fallait aller jusqu’au bout. Je lui ai dit que j’espérais que ce n’était pas à cause d’un pari.

  — Un pari ?

  Oui, vous savez, ce genre de truc cruel que font les garçons entre eux. Par exemple, à la fin de l’année quand le champion de l’équipe de foot du collège demande à la plus moche et la plus grosse fille de la classe s’il peut être son cavalier pour le bal de fin d’année. Elle est folle de joie, ses parents lui offrent une belle robe et le soir venu, elle s’assied sous la véranda pour l’attendre. Elle l’attend toute la nuit parce que, bien entendu, il ne vient pas. Il est au bal avec la chef des pom-pom girls, la plus belle fille du collège. Et alors, comme dans ces films d’horreur que je n’avais pas le droit de voir quand je vivais chez mes parents — ils craignaient que ce soit une source d’inspiration —, la grosse fille grandit, fait un régime, devient belle et mince et se venge en tuant tout le monde, la pom-pom girl, le footballeur beau gosse et toute la classe qui avait participé au complot. Comme elle n’est pas démasquée, elle épouse un homme merveilleux qui l’aime profondément tout en ignorant sa véritable identité… Vous n’avez jamais vu ce genre de film
?

  Comme Jack ne sait rien de mon lourd passé de grosse, moche et complexée, je juge inutile de le mettre au courant, j’espère seulement qu’un pari bête et méchant n’est pas à l’origine de notre rencontre.

  — Ce n’était pas un pari.

  — Alors, qu’est-ce qui t’a attiré en moi ?

  — Si je te le dis, tu me promets que tu ne vas pas mal le prendre ?

  Au secours, qu’allait-il me sortir ?

  — Je t’écoute.

  — Quelques minutes avant notre rencontre, je parlais avec mon assistante, Maggie, qui se plante avec tous ses mecs mais qui adore donner des conseils aux autres. D’après elle, la raison principale de mes échecs avec les femmes, c’est que je choisis toujours des femmes qui ne me conviennent pas.

  Ça alors, première nouvelle, Jack a un problème avec les femmes ? Jamais je n’aurais cru un truc pareil.

  — Quel genre de femmes ?

  — Elle a observé les filles de la soirée et t’a montrée du doigt. Tu étais au bar, moulée dans une robe rouge hypersexy. Je suis allé directement vers toi pour prouver à Maggie que je pouvais m’en sortir avec une fille comme toi. Mais au fur et à mesure que la soirée s’est déroulée, je me suis aperçu que tu n’étais pas du tout comme je le croyais au début.

  — C'est-à-dire ?

  — Euh, eh bien, une fille, euh…, facile.

  Je ne me suis pas vexée.

  Pas du tout.

  Un peu quand même.

  Impératif : brûler la robe rouge au plus vite !

  — Et tu penses que je n’aurais pas dû coucher avec toi dès le deuxième soir ?

  — Au contraire et tu le sais bien, a-t-il ajouté avec un sourire coquin.

  Nous avons ri tous les deux.

  Voilà, jusqu’à ce moment-là, tout allait bien. Et puis, catastrophe. Nous étions dans ma kitchenette, face à face, j’admirais le rayon de soleil hivernal allumer des reflets dans ses beaux cheveux bruns. En fait, j’étais tellement absorbée par ce tableau que je n’ai pas fait attention à l’expression de son visage jusqu’à ce qu’il dise :

  — C'est nous ?

  Un petit retour en arrière, pour vous faire bien comprendre la scène.

  Action.

  — C'est nous ?

  Qu’est-ce que ça veut dire, ce « C'est nous ? », de quoi parle-t-il ? Je ne vois pas de quoi il s’agit…

 

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