Les refuges de pierre
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Le soleil s’était déjà couché, bien qu’un dernier chatoiement colorât le ciel au-dessus d’Ayla et de son compagnon quand ils se dirigèrent enfin vers le pont qui enjambait le ruisseau de la source. Ils le traversèrent pour gagner l’extrémité de l’abri de pierre où vivaient Jondalar et son peuple, la Neuvième Caverne des Zelandonii. Sur le sentier qui devenait plat, Ayla remarqua que la lumière de plusieurs feux se reflétait sur la voûte du surplomb calcaire. C’était une vision réconfortante. Seuls les êtres humains savaient faire du feu.
12
Il faisait encore nuit quand ils entendirent de légers coups frappés au panneau de l’entrée.
— Zelandoni est prête pour la cérémonie de chasse, annonça une voix.
— Nous arrivons, chuchota Jondalar en réponse.
Déjà réveillés, ils ne s’étaient pas encore habillés. Ayla luttait contre la nausée en se demandant quelle tenue porter. Non que le choix fût vaste, il fallait qu’elle se fabrique de nouveaux vêtements. Peut-être rapporterait-elle une peau ou deux de la chasse d’aujourd’hui. Elle examina de nouveau la tunique sans manches et les jambières, les sous-vêtements de jeune garçon, et prit sa décision. Pourquoi pas ? C’était une tenue confortable, et il ferait sans doute très chaud dans la journée.
Jondalar la regarda enfiler les vêtements masculins mais s’abstint de tout commentaire. On les lui avait offerts, après tout, elle pouvait en faire ce qu’elle voulait. Il leva les yeux en entendant Marthona sortir de sa pièce à dormir.
— Mère, j’espère que nous ne t’avons pas réveillée.
— Non. Je me sens toujours énervée avant une chasse, même si je ne chasse plus depuis des années. C’est pour cette raison que j’aime participer aux préparatifs et aux rites. Je vais à la cérémonie.
— Nous y allons tous les deux, dit Willamar, apparaissant devant la paroi qui séparait leur pièce du reste de l’habitation.
— Moi aussi, fit Folara, qui passa une tête ébouriffée à l’angle de sa paroi. (Elle bâilla, frotta ses yeux ensommeillés.) Juste le temps de m’habiller... Ayla, s’exclama-t-elle soudain, tu vas porter ça ?
Ayla baissa la tête pour se regarder, se redressa.
— On m’en a fait « cadeau », j’ai l’intention de m’en servir, déclara-t-elle avec une pointe d’agressivité. D’ailleurs, je n’ai pas grand-chose d’autre à me mettre, et cette tenue procure une grande liberté de mouvement, ajouta-t-elle avec un sourire. Si je m’enveloppe d’une fourrure, je n’aurai pas froid malgré la fraîcheur matinale, et plus tard, quand il fera chaud, je serai à l’aise. Cette tenue est pratique. Après un silence embarrassé, Willamar eut un petit rire.
— Elle a raison, vous savez. Je n’aurais jamais pensé à porter un sous-vêtement d’hiver comme tenue de chasse d’été, mais pourquoi pas ?
Marthona regarda longuement Ayla puis lui adressa un sourire malicieux :
— Cela fera parler les gens. Les femmes âgées te désapprouveront mais, compte tenu des circonstances, certains estimeront que tu as raison et, l’année prochaine, la moitié des jeunes femmes porteront la même chose.
Jondalar se détendit.
— Tu penses vraiment cela, mère ? questionna Folara, abasourdie.
— Tu ferais mieux de te dépêcher si tu viens, lui rétorqua sa mère. Il va bientôt faire jour.
Willamar approcha une torche du feu pendant qu’ils attendaient. C’était l’un de ceux qu’ils avaient allumés après être rentrés dans une habitation obscure, la nuit où Ayla leur avait appris à produire des étincelles avec du silex et de la pyrite de fer. Puis, quand Folara les rejoignit, s’efforçant encore d’attacher ses cheveux en arrière avec une lanière de cuir, ils écartèrent le rideau de cuir et sortirent en silence. Ayla se pencha pour toucher la tête de Loup – signal, dans le noir, qu’il devait rester près d’elle – tandis qu’ils se dirigeaient vers les lumières des torches qui dansaient en direction de l’entrée de l’abri.
Un nombre important de Zelandonii étaient déjà rassemblés sur la corniche lorsque le petit groupe de l’habitation de Marthona apparut. Certains tenaient des lampes en pierre, qui projetaient juste assez de lumière dans le noir pour leur permettre de trouver leur chemin mais éclairaient longtemps ; d’autres portaient des torches qui donnaient plus de lumière mais se consumaient plus vite.
Ils attendirent d’être rejoints par d’autres encore avant de se diriger vers l’extrémité sud de l’abri. Il leur était difficile de distinguer les silhouettes ou même de voir à quelques pas devant eux lorsqu’ils se mirent en route. Les torches éclairaient un certain périmètre autour d’eux mais, au-delà du cercle de lumière, tout semblait noir. Ayla tint le bras de Jondalar quand ils longèrent la corniche, passèrent devant la partie inhabitée de l’abri en direction de la ravine qui séparait la Neuvième Caverne d’En-Aval. Le ruisseau qui coulait le long de la paroi fournissait de l’eau aux artisans pendant leur travail et, par mauvais temps, constituait également une source supplémentaire pour la Neuvième Caverne.
Les porteurs de torches se postèrent de chaque côté du pont qui menait aux abris de pierre d’En-Aval. Dans la lumière tremblotante, chacun posa prudemment le pied sur les rondins placés en travers de la ravine, puis monta vers le niveau légèrement supérieur d’En-Aval. Ayla eut l’impression que l’horizon commençait à bleuir, signe que le soleil ne tarderait pas à se lever, mais les étoiles piquetaient encore le ciel de nuit.
Aucun feu ne brûlait dans les deux abris d’En-Aval : les derniers artisans s’étaient retirés depuis longtemps. Les chasseurs dépassèrent les cabanes à dormir puis descendirent le sentier en direction du Champ de Rassemblement, entre le Rocher Haut et la Rivière. De loin, ils voyaient le grand feu qui y brûlait et les silhouettes qui se pressaient alentour. En approchant, Ayla se rendit compte que le feu, comme les torches, éclairait l’espace proche mais ne permettait pas de voir au-delà. Tout rassurant qu’il fût, le feu avait ses limites.
Ils furent accueillis par plusieurs Zelandonia, notamment la Première parmi Ceux Qui Servaient la Mère, la Zelandoni de la Neuvième Caverne. La femme corpulente les salua, leur indiqua où ils devraient se tenir pendant la cérémonie. Lorsqu’elle s’éloigna, sa masse leur cacha presque la lumière du feu pendant un instant.
D’autres chasseurs arrivaient. Ayla reconnut Brameval à la lueur des flammes et comprit que c’était un groupe de la Quatorzième Caverne. Levant les yeux, elle constata que le ciel avait bel et bien viré au bleu. D’autres porteurs de torches apparurent, avec parmi eux Kareja et Manvelar. La Onzième et la Troisième Caverne étaient là. Manvelar adressa un signe à Joharran puis s’approcha de lui.
— Il vaut mieux chasser le cerf que le bison, aujourd’hui, opina le chef de la Troisième Caverne. Hier soir, après ton départ, les guetteurs ont rapporté que les bisons s’étaient éloignés du piège. Ce serait difficile de les pousser dedans maintenant.
Joharran parut un moment dépité, mais la chasse exigeait toujours de la souplesse. Les animaux choisissaient leur chemin en fonction de leurs besoins, et non pour faciliter la tâche du chasseur. Il fallait savoir s’adapter.
— Bon, allons prévenir Zelandoni.
Au signal convenu, tous se dirigèrent vers un endroit situé entre le feu et l’arrière du Champ, devant la paroi rocheuse. Les flammes et les corps faisaient monter la température, et Ayla apprécia la chaleur. L’effort fourni pour gagner le Champ d’un pas rapide, malgré l’obscurité, l’avait réchauffée, mais, immobile à attendre, elle recommençait à sentir le froid. Loup se pressa contre sa jambe, inquiet de voir tant d’inconnus autour de lui. Elle s’agenouilla pour le rassurer.
Le reflet des flammes dansait sur la surface rugueuse de la roche. Soudain une plainte s’éleva, accompagnée par le crépitement des tambours. Il y eut un autre bruit et Ayla sentit un frisson courir le long de son dos. Elle n’avait entendu un bruit semblable qu’une seule fois auparavant... au Rassemblement du Clan ! Jamais elle n’oublierait ce mugissement qui invoq
uait les Esprits.
Elle savait qu’il provenait d’un morceau d’os ou de bois, de forme ovale, percé d’un trou dans lequel on avait passé une corde. En le tournant au bout de la corde, on produisait ce mugissement étrange. Mais le fait de connaître son origine ne changeait lien à l’effet qu’il produisait : un tel son ne pouvait provenir que du Monde des Esprits. Ce n’était pas cela qui la troublait, cependant. Ce qui la stupéfiait, c’était que les Zelandonii eussent une cérémonie semblable à celle du Clan...
Ayla se rapprocha de Jondalar pour jouir du réconfort de sa présence. Son attention fut attirée par un mouvement sur la paroi : une ombre en forme de cerf géant aux grands bois palmés était apparue brièvement dans le reflet des flammes. La jeune femme regarda derrière elle, ne vit rien et se demanda si elle n’avait pas imaginé la silhouette. Elle se retourna vers la paroi et le cerf réapparut.
Le mugissement mourut, remplacé par un autre son, d’abord si bas qu’Ayla en eut à peine conscience. Puis l’incantation plaintive devint plus forte et le martèlement lourd et rythmé commença. La plainte faisait contrepoint aux coups sourds qui enflaient et se répercutaient sur la paroi. Les tempes d’Ayla palpitaient, son cœur battait dans ses oreilles à la même cadence et aussi fort que le boum, boum, boum régulier. Ses membres s’étaient transformés en glace, ses jambes refusaient de bouger. Pétrifiée, elle se sentit inondée d’une sueur froide. Soudain le martèlement cessa et la plainte se changea en mots. « Esprit du Cerf Géant, nous te vénérons. »
— Nous te vénérons, répétèrent plusieurs voix autour de la jeune femme, mais pas tout à fait ensemble.
L’incantation se fit plus forte :
« Esprit du Bison, nous te voulons près de nous. Nous te vénérons. »
— Nous te vénérons, répondirent les chasseurs, à l’unisson cette fois.
« Les Enfants de la Mère te veulent ici. Nous t’invoquons. »
— Nous t’invoquons.
« me immortelle, tu ne crains pas la mort. Nous te vénérons. »
— Nous te vénérons, firent les voix, plus fortes.
L’incantation devint plus aiguë, chargée d’attente :
« Tes vies mortelles touchent à leur fin, nous t’invoquons. »
— Nous t’invoquons, répétèrent les voix, plus fortes encore.
« Donne-les-nous et ne verse pas de larmes. Nous te vénérons. »
— Nous te vénérons.
Le ton se fit exigeant :
« La Mère le veut, entends-tu ? Nous t’invoquons. »
— Nous t’invoquons. Nous t’invoquons. NOUS T’INVOQUONS !
Les chasseurs criaient. Ayla avait joint sa voix à celles des autres sans même en avoir conscience. Elle vit une ombre prendre forme sur la paroi. Une silhouette sombre à peine visible bougeait devant la roche et y faisait apparaître un cerf géant, un énorme animal aux grands bois qui semblait respirer dans la lumière de l’aube.
Les chasseurs répétaient en cadence leur longue litanie ponctuée par les tambours :
— Nous t’invoquons. Nous t’invoquons. Nous t’invoquons. Nous t’invoquons.
« Donne-les-nous ! Ne verse pas de larmes ! »
— La Mère le veut. Écoute ! Écoute ! criaient les voix.
Soudain une lumière parut s’allumer, une lamentation monta, se termina en un râle.
« Elle entend ! »
Tout bruit cessa. Ayla leva les yeux : le cerf avait disparu. Il ne restait que les premiers rayons de l’aube. Un moment, tous demeurèrent immobiles et silencieux puis Ayla prit conscience de bruits de respiration, de mouvements. Les chasseurs regardaient autour d’eux, hébétés, comme si on venait de les arracher au sommeil. Elle poussa un grand soupir, s’agenouilla et serra Loup contre elle. Quand elle releva la tête, Proleva lui tendait une infusion chaude.
Ayla murmura des remerciements, but une gorgée avec reconnaissance. Elle avait soif. Elle se rendit compte que sa nausée matinale avait cessé mais elle n’aurait su dire quand. Peut-être pendant la marche vers le Champ de Rassemblement. Avec Jondalar et Loup, elle suivit Joharran et Proleva en direction du feu sur lequel on avait préparé la tisane. Ils furent rejoints par Marthona, Willamar et Folara.
— Kareja dit qu’elle a un déguisement pour toi, Ayla, annonça Jondalar. Nous pourrons le prendre quand nous passerons près de la Onzième Caverne.
Ayla hocha la tête sans savoir en quoi consistait un déguisement ni en quoi cela les aiderait à chasser le grand cerf. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle pour voir qui d’autre composait le groupe de chasse, découvrit Rushemar et Solaban, et n’en fut pas surprise. Elle s’attendait à la présence des conseillers du chef, ceux vers qui Joharran se tournait quand il avait besoin d’aide. Elle fut cependant étonnée d’apercevoir Brukeval, puis s’interrogea sur son étonnement. Il était membre de la Neuvième Caverne ; pourquoi n’aurait-il pas chassé avec eux ? Elle fut plus déconcertée par la présence de Portula. L’amie de Marona la regarda un moment puis rougit et détourna les yeux.
— Je ne crois pas qu’elle s’attendait à te voir dans ces vêtements, lui glissa Marthona à voix basse.
Le soleil escaladait la grande voûte bleue et les chasseurs se mirent rapidement en route, laissant ceux qui ne participaient pas à la chasse. Comme ils approchaient de la Rivière, les rayons chauds dissipèrent l’humeur sombre engendrée par la cérémonie ; aux murmures du matin succéda une conversation au ton plus normal. Ils parlaient de la chasse, sérieux mais confiants. Leur mission n’était peut-être pas assurée mais le rite familier avait invoqué l’Esprit du Grand Cerf, il avait attiré l’attention de tous sur la chasse, et l’apparition sur la paroi du Champ avait renforcé leurs liens spirituels avec le monde de l’au-delà.
Ayla sentait dans l’air une moiteur provenant de la brume matinale qui s’élevait de l’eau. Elle tourna la tête sur le côté, retint sa respiration devant la beauté inattendue d’un phénomène naturel passager. Les brindilles, les feuilles et les brins d’herbe, éclairés par un rayon de soleil, étincelaient de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, nées de la réfraction de la lumière à travers le prisme des gouttelettes. Même la perfection symétrique d’une toile d’araignée avait pris au piège de ses minces fils collants, au lieu des proies habituelles, des joyaux d’humidité condensée.
— Jondalar, regarde, dit-elle, attirant l’attention de son compagnon. Folara s’arrêta elle aussi, puis Willamar.
— Je prends cela pour un signe favorable, dit le Maître du Troc avec un large sourire.
Là où la rivière s’élargissait, l’eau bouillonnait, cascadait sur le lit caillouteux mais s’écartait autour des rochers plus gros, qu’elle n’arrivait pas à entraîner dans sa joyeuse sarabande. Les chasseurs commencèrent à traverser la Rivière à gué en passant d’une pierre à l’autre. Certaines avaient été apportées par un courant plus turbulent à une autre saison, d’autres avaient été jetées dans l’eau lors de chasses précédentes afin de combler les vides laissés par la nature. Au moment de suivre les autres, Ayla songea à la chasse et s’arrêta tout à coup.
— Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiéta Jondalar.
— Rien. Je retourne chercher les chevaux. Je rattraperai le groupe avant qu’il arrive au Rocher des Deux Rivières. Même si nous ne nous servons pas des chevaux pour chasser, ils nous aideront à rapporter le gibier.
Jondalar approuva d’un hochement de tête.
— C’est une bonne idée. Je viens avec toi. (Il se tourna vers Willamar.) Peux-tu prévenir Joharran que nous sommes allés chercher les chevaux ? Nous ne serons pas longs.
— Viens, Loup, dit Ayla en repartant vers la Neuvième Caverne.
Jondalar emprunta un autre chemin que celui par lequel ils étaient venus. Au Champ de Rassemblement, au lieu de suivre le sentier escarpé conduisant à En-Aval puis à la Neuvième Caverne par les corniches, il entraîna Ayla et Loup dans une piste moins fréquentée et envahie de broussailles, sur la rive droite de la Rivière, devant les abris de
pierre. Selon les méandres que le cours d’eau dessinait sur la zone inondable, la piste se situait parfois au bout d’une étendue herbeuse, parfois près de la terrasse.
Tout au long du chemin, d’autres petits sentiers menaient aux abris, dont un qu’Ayla se rappela avoir pris pour aller se soulager après la longue réunion sur le Clan. Ce souvenir l’incita à se servir du même lieu pour le même usage : elle avait souvent envie d’uriner depuis qu’elle était enceinte. Loup renifla le liquide, qui semblait l’intéresser davantage ces derniers temps, et elle se demanda s’il pouvait en conclure qu’elle était grosse.
Les voyant approcher, quelques personnes leur adressèrent des signes. Jondalar était certain que tous se demandaient pourquoi ils revenaient, mais il ne répondit pas à leur geste. Ils verraient bien. Au bout de la ligne de falaises, ils tournèrent dans la Vallée des Bois et Ayla siffla. Loup s’élança devant eux.
— Tu penses qu’il sait que nous venons chercher Whinney et Rapide ? dit-elle.
— Sûrement. Je suis toujours étonné par ce qu’il semble comprendre.
— Les voilà ! s’écria-t-elle, la voix pleine de bonheur.
Elle se rendit compte qu’elle ne les avait pas vus depuis plus d’un jour et qu’ils lui avaient manqué. Whinney hennit doucement en la découvrant, galopa vers elle puis inclina la tête sur l’épaule de la jeune femme, qui la prit par le cou. Rapide poussa un hennissement sonore, caracola en direction de Jondalar, la queue dressée, le cou tendu, puis présenta à l’homme les endroits où il aimait être gratté.
— Ils m’ont manqué mais je crois que nous leur avons manqué aussi, dit-elle.
Après quelques caresses de retrouvailles, des frôlements de chanfrein et museau entre les chevaux et le loup, Ayla suggéra d’aller chercher des couvertures de monte et le harnais de Whinney pour le travois.
— Je m’en charge, répondit Jondalar. Il vaut mieux faire vite si nous voulons chasser aujourd’hui, et là-haut tout le monde posera des questions. Ce sera plus facile pour moi de répondre que nous sommes pressés. Si c’est toi, quelqu’un pourrait le prendre mal, ils ne te connaissent pas encore bien.