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Les refuges de pierre

Page 31

by Jean M. Auel


  Des voix s’élevèrent :

  — Je suis partant pour le bison.

  — Moi aussi !

  — Et moi !

  Joharran se tourna vers Ayla et Jondalar.

  — Bon, vous partez devant, vous essayez de diriger le troupeau vers l’enceinte. Nous, nous allons là-bas le plus vite possible.

  Ayla et son compagnon retournèrent à l’arbre où ils avaient laissé les chevaux. Loup fut particulièrement content de les voir : Ayla ne l’attachait pas souvent, il n’avait pas l’habitude. Les chevaux, eux, semblaient s’en accommoder. Jondalar et elle sautèrent sur leurs montures et partirent au galop sous le regard des autres chasseurs : c’était vrai, les chevaux allaient bien plus vite que les hommes.

  Ayla et Jondalar décidèrent de se rendre d’abord à l’enceinte pour estimer la distance qui en séparait le troupeau. Fascinée par le piège circulaire, Ayla prit le temps de l’examiner. Il était formé de petits arbres et de rondins, reliés par des broussailles mais aussi par tout ce que les Zelandonii avaient pu trouver, os ou bois d’animaux. Aucun des arbres qui le composaient n’avait été enfoncé dans le sol. On les avait plutôt attachés solidement ensemble, de sorte qu’une bête se ruant contre l’enceinte ne risquait pas de la briser. Celle-ci avait du jeu, de l’élasticité, et cédait sous l’impact. Parfois, quand elle était soumise à un assaut particulièrement puissant, toute la structure bougeait.

  Il avait fallu beaucoup d’efforts pour abattre les arbres et les traîner jusqu’à une étendue herbeuse, puis pour édifier une clôture capable de résister à la poussée d’animaux lourds tournant à l’intérieur, à la charge d’une bête affolée. Chaque année, les parties qui s’étaient effondrées ou avaient pourri étaient réparées ou remplacées. Les Zelandonii s’efforçaient de la garder en bon état le plus longtemps possible. Il était plus facile de réparer que de tout reconstruire, d’autant qu’il existait plusieurs enceintes, situées à divers points stratégiques.

  Celle-ci se trouvait dans une étroite vallée, entre une falaise calcaire et des collines escarpées, sur la route d’une migration. Autrefois une rivière y avait coulé, et un ruisseau empruntait encore parfois le lit à sec. Les chasseurs n’utilisaient ce piège que de temps à autre car les animaux semblaient comprendre vite qu’une route particulière était dangereuse et avaient tendance à l’éviter.

  Ceux qui étaient venus réparer le piège avaient aussi installé une barrière de panneaux qui dirigeaient les animaux vers une ouverture de l’enceinte. D’habitude, des chasseurs se postaient derrière les panneaux pour rabattre vers le piège les bêtes qui tentaient de s’échapper, mais, comme cette chasse avait été décidée au dernier moment, il n’y avait encore personne. Ayla remarqua les bouts de cuir, les morceaux de ceinture, les longues gerbes d’herbe attachées à des bâtons, qui étaient glissés dans l’encadrement des panneaux ou maintenus par des pierres.

  — Jondalar ! appela-t-elle.

  Il s’approcha, vit qu’elle avait pris un tortillon de longues herbes et un morceau de cuir.

  — Tout ce qui flotte ou bouge brusquement effraie les bisons, en particulier quand ils courent, dit-elle. C’est du moins ce qui s’est passé quand nous les avons poussés vers l’enceinte du Camp du Lion. Les Zelandonii doivent agiter ces objets devant les animaux pour les orienter vers le piège. Tu crois que quelqu’un s’opposerait à ce que nous en empruntions quelques-uns ? Ils pourraient nous être utiles.

  — Tu as raison, c’est à cela qu’ils servent, et je suis sûr que personne n’y verra d’objection si cela peut nous aider à amener les bisons ici.

  Ils quittèrent la vallée et prirent la direction de l’endroit où ils avaient repéré le troupeau. Les traces des animaux furent faciles à suivre. La cinquantaine de bêtes – mâles, femelles et petits – s’était encore rapprochée de la vallée. Les bisons commençaient à se regrouper pour former l’immense troupeau migratoire qui se mettrait en marche plus tard dans la saison.

  A certaines périodes de l’année, ils se rassemblaient en si grand nombre qu’on avait l’impression de voir un fleuve d’eau brune, piqué de cornes noires. Le reste du temps, ils se divisaient en groupes plus restreints, parfois une simple famille élargie, mais préféraient vivre en troupes de bonne taille. En règle générale, le nombre apportait la sécurité. Si les prédateurs, notamment les lions des cavernes et les meutes de loups, parvenaient souvent à prélever un bison d’un troupeau, c’était souvent le plus lent ou le plus faible. Les bêtes vigoureuses et saines survivaient.

  Ayla et Jondalar approchèrent du troupeau avec précaution mais les bêtes ne leur prêtèrent même pas attention. Pour les bisons, les chevaux n’étaient pas des animaux à craindre. En revanche, ils se tinrent à l’écart de Loup. Ils l’évitaient mais ne s’affolaient pas, sentant qu’un loup seul ne pouvait tuer un animal de leur taille. Un bison mâle mesurait en moyenne six pieds six pouces au sommet de sa bosse et pesait une tonne. Il possédait de longues cornes noires et une barbe qui prolongeait des mâchoires puissantes. La femelle était plus petite, mais tous deux étaient vifs et agiles, capables de gravir des pentes raides et de sauter par-dessus des obstacles élevés.

  La tête baissée et la queue levée, ils filaient à longues foulées, même en terrain rocailleux. Ils ne craignaient pas l’eau et nageaient bien, séchant leur épaisse fourrure en se roulant dans le sable ou la poussière. Ils passaient le soir et ruminaient, détendus, dans la journée. Ils avaient l’ouïe et l’odorat très sensibles. Les bisons adultes pouvaient être violents, agressifs. Ils étaient difficiles à tuer avec des dents, des griffes ou des lances, mais une seule bête fournissait sept cents kilos de viande, plus la graisse, la peau, les poils et les cornes. C’étaient des animaux fiers et nobles, respectés par ceux qui les chassaient, admirés pour leur force et leur courage.

  — A ton avis, quel serait le meilleur moyen de les faire courir ? demanda Jondalar. D’ordinaire, les chasseurs les laissent avancer à leur pas et essaient de les guider lentement vers l’enceinte, du moins jusqu’à ce qu’ils soient tout près.

  — Quand nous chassions en venant ici, nous essayions en général d’isoler une bête du troupeau, rappela Ayla. Cette fois, nous voulons qu’elles aillent toutes dans la même direction, vers cette vallée. Je pense qu’en galopant derrière elles et en criant, nous arriverions à lancer le troupeau, mais cela pourrait aider d’agiter ces objets, en particulier devant les bisons qui tentent de s’écarter. Il ne faut pas qu’ils s’enfuient dans la mauvaise direction. Loup aimait les pourchasser, lui aussi, et il savait les maintenir groupés.

  Elle regarda le soleil pour tenter d’estimer quand ils pourraient arriver à l’enceinte et se demanda à quelle distance les chasseurs en étaient. L’important, c’est de diriger les bisons vers le piège, pensa-t-elle.

  Ils se placèrent du côté opposé à la direction dans laquelle ils voulaient pousser les bisons, échangèrent un regard, hochèrent la tête puis, avec un grand cri, lancèrent les chevaux vers le troupeau. Ayla tenait d’une main un tortillon d’herbes, de l’autre un morceau de cuir : elle avait les deux mains libres car elle n’utilisait ni bride ni rêne pour guider Whinney.

  La première fois qu’elle était montée sur le dos de la jument, le geste avait été spontané et elle n’avait pas essayé de la diriger. Accrochée à la crinière, elle avait laissé l’animal galoper, éprouvant un sentiment de liberté et d’excitation, comme si elle filait emportée par le vent. Whinney avait ralenti, était retournée d’elle-même à la vallée. C’était le seul foyer qu’elle connaissait. Ayla n’avait pu s’empêcher de la monter de nouveau, mais au début l’apprentissage avait été inconscient. Ce fut plus tard qu’elle s’aperçut qu’elle utilisait la pression et les mouvements de son corps pour transmettre ses intentions.

  La première fois qu’Ayla avait chassé seule du gros gibier, après son départ du Clan, elle avait poussé un troupeau de chevaux vers une fosse qu’elle avait creusée dans sa vallée. En voyant des hyènes rôder alento
ur, elle découvrit que la jument tombée dans le piège avait un petit. Elle avait fait fuir les hideuses créatures avec sa fronde, portant secours à la pouliche non pas tant parce qu’elle voulait l’aider que parce qu’elle détestait les hyènes. Une fois qu’elle l’eut sauvée, elle se sentit obligée de s’en occuper. Elle avait appris des années auparavant qu’un petit peut manger ce que mange sa mère, pourvu qu’on lui écrase sa nourriture, et elle avait préparé un bouillon de grains.

  Ayla n’avait pas tardé à s’apercevoir qu’en sauvant la jeune pouliche elle s’était rendu service. Seule dans sa vallée, elle avait vite apprécié la compagnie d’un être vivant. Elle n’avait pas eu l’intention d’apprivoiser la jument, elle n’avait jamais réfléchi à cela. Elle considérait Whinney comme son amie et, plus tard, comme une amie qui la laissait monter sur son dos et qui allait là où elle voulait. A sa première saison, Whinney avait quitté Ayla pour rejoindre un troupeau mais elle était revenue après la mort de l’étalon. Son petit était né peu de temps après qu’Ayla eut trouvé le blessé qui s’avéra être Jondalar. Ce fut à lui qu’il incomba de nommer et de dresser le jeune poulain, en trouvant lui-même les moyens d’y parvenir. Il avait inventé la bride afin de mieux maîtriser le jeune étalon. Jugeant la trouvaille utile, Ayla s’en servit pour Whinney quand elle avait besoin de l’attacher. Jondalar l’utilisait quand il avait besoin de mener la jument. Il essayait rarement de la monter car il ne comprenait pas pleinement les signaux avec lesquels Ayla guidait Whinney, et la jument ne comprenait pas les signaux de Jondalar. Ayla avait la même difficulté avec Rapide.

  Ayla jeta un coup d’œil à son compagnon, juché sur Rapide, et agita un tortillon d’herbe devant un jeune bison mâle pour le faire courir dans la même direction que les autres. Une femelle effrayée tourna brusquement et chargea Ayla, mais Loup intervint et la détourna. Elle sourit : Loup prenait un vif plaisir à pourchasser les bisons. Ils avaient tous – la femme, l’homme, les deux chevaux et le carnassier – appris à chasser ensemble pendant le long Voyage d’un an, en suivant la Grande Rivière Mère à travers les plaines.

  A l’approche de l’étroite vallée, Ayla aperçut un homme qui se tenait sur le côté et leur faisait signe. Elle poussa un soupir de soulagement : les chasseurs étaient arrivés, ils maintiendraient les bisons dans la bonne direction une fois que ceux-ci se seraient engouffrés dans la vallée. Mais, en tête du troupeau, deux bêtes tentèrent de s’échapper. Ayla se pencha en avant, signal quasi inconscient pour faire accélérer Whinney. Comme si elle savait ce que la jeune femme avait en tête, la jument obliqua de manière à couper la route aux bisons qui rechignaient à s’engager dans l’étroit passage. Ayla cria, agita le tortillon d’herbe et le morceau de cuir devant la vieille femelle rusée et réussit à la faire changer de direction. Le reste des bisons suivit.

  Un loup et deux êtres humains montés sur des chevaux réussissaient à faire fuir tout un troupeau dans une même direction. La vallée commença à se rétrécir quand les bisons approchèrent de l’ouverture de l’enceinte et, tassés l’un contre l’autre, ils durent ralentir. Ayla vit un mâle essayer de s’écarter des autres bêtes qui le pressaient.

  Surgissant de derrière un panneau, un chasseur tenta de l’arrêter avec sa sagaie. L’arme atteignit sa cible mais le coup ne fut pas mortel et le bison poursuivit sa course. Le chasseur sauta en arrière, se mit à l’abri derrière le panneau, frêle barrière pour un mâle puissant. Enragé de douleur, l’énorme animal percuta le panneau et l’homme, les piétina.

  Horrifiée, Ayla saisit son propulseur et y insérait une sagaie quand elle vit un projectile se planter dans le bison. Elle lança sa sagaie, elle aussi, dirigea Whinney vers l’homme sans se soucier du danger, sauta à terre avant même que la jument se fût immobilisée, Ayla écarta le panneau, s’agenouilla à côté du chasseur qui gisait non loin du bison. Elle entendit l’homme gémir : au moins, il était en vie.

  13

  Suant abondamment, Whinney frappait le sol d’un sabot nerveux tandis que le reste des bisons passait pour pénétrer dans l’enceinte. Ayla s’approcha d’elle pour prendre son sac à remèdes dans l’un des paniers, la caressa un moment pour la rassurer, mais c’était surtout à l’homme et à ce qu’elle pouvait faire pour lui qu’elle pensait. Elle ne s’aperçut même pas qu’on refermait l’enceinte pour y emprisonner les bisons et que les chasseurs commençaient à abattre méthodiquement les bêtes qu’ils avaient choisies.

  Loup s’était beaucoup amusé à poursuivre le troupeau, mais, avant même que l’enceinte ne soit refermée, il avait soudain cessé de courir et s’était mis à la recherche d’Ayla. Il la trouva agenouillée près du blessé. Plusieurs Zelandonii formèrent un cercle autour d’elle, à quelque distance cependant, du fait de la présence du loup. Indifférente aux regards, Ayla examina l’homme. Il était inconscient mais elle sentit un faible battement sur son cou, sous la mâchoire. Elle ouvrit sa tunique.

  Il n’y avait pas de sang mais une grande marque bleuâtre se formait déjà sur la poitrine et le ventre. Avec précaution, Ayla palpa la zone autour du bleu, pressa une fois. L’homme tressaillit, poussa un cri de douleur, ne reprit toutefois pas connaissance. Elle écouta sa respiration, entendit un gargouillis puis remarqua que du sang coulait au coin de sa bouche et conclut à une blessure interne.

  Relevant la tête, elle découvrit les yeux bleus perçants de Jondalar et le plissement familier de son front, puis un autre plissement presque identique au-dessus d’un regard interrogateur. Elle secoua la tête pour répondre à la question muette de Joharran.

  — Je suis désolée. Le bison est passé sur lui, il a les os de la poitrine brisés. Ils percent les sacs à respirer et je ne sais pas quoi d’autre. Il saigne à l’intérieur. Je ne peux rien faire, hélas. S’il a une compagne, il faut l’appeler. J’ai peur qu’il ne rejoigne le Monde des Esprits avant demain.

  Un cri s’éleva, un jeune homme se fraya un passage et s’agenouilla auprès du blessé.

  — Non ! Ce n’est pas vrai ! Qu’est-ce qu’elle en sait ? Seule Zelandoni pourrait nous dire. Elle, elle n’est même pas des nôtres !

  — C’est son frère, murmura Joharran.

  Le jeune homme enlaça le blessé, lui releva la tête.

  — Réveille-toi, Shevonar ! Réveille-toi, je t’en prie.

  — Viens, Ranokol, tu ne l’aides pas.

  Le chef de la Neuvième Caverne prit le jeune homme par le bras pour l’écarter, mais Ranokol se dégagea.

  — Laisse-le, Joharran, plaida Ayla. Un frère a le droit de faire ses adieux. Remarquant que le blessé commençait à s’agiter, elle ajouta :

  — Un frère pourrait aussi le réveiller, et alors il souffrirait.

  — Tu n’as pas de l’écorce de bouleau ou quelque chose contre la douleur dans ton sac à remèdes ? demanda Jondalar.

  Il savait qu’elle ne partait jamais où que ce fût sans quelques herbes. La chasse présentait toujours un certain danger, elle avait dû en emporter.

  — Si, bien sûr, répondit-elle, mais je crois qu’il ne faut pas qu’il boive, avec des blessures intérieures aussi graves. (Elle marqua une pause.) Peut-être qu’un emplâtre le soulagerait. Je peux essayer. D’abord, il faut le porter dans un endroit plus confortable, puis allumer un feu et faire bouillir de l’eau. Est-ce qu’il a une compagne ? demanda-t-elle pour la seconde fois. (Joharran acquiesça de la tête.) Alors il faut envoyer quelqu’un la chercher, et faire venir aussi Zelandoni.

  — Entendu, dit Joharran, remarquant soudain l’étrange accent de cette femme, qu’il avait presque fini par oublier. Manvelar s’approcha.

  — Que quelques hommes cherchent un endroit où allonger cet homme, loin de la chasse.

  — Est-ce qu’il n’y aurait pas une petite grotte là-bas dans la falaise ? suggéra Thefona.

  — Il y en a forcément une à proximité, répondit Kimeran.

  — Tu as raison, dit Manvelar. Thefona, prends quelques chasseurs et trouve un endroit pour Shevonar.

  — Nous l�
��accompagnerons, décida Kimeran, qui appela les membres de la Deuxième Caverne participant à la chasse.

  — Brameval, reprit Manvelar, pourrais-tu charger un groupe d’aller chercher du bois et de l’eau ? Il faut aussi fabriquer quelque chose pour porter le blessé. Je demanderai à quelqu’un d’apporter des fourrures de couchage.

  Il se tourna vers les chasseurs et cria :

  — Nous avons besoin d’un bon coureur pour porter un message au Rocher des Deux Rivières.

  — Laisse-moi y aller, proposa Jondalar. Rapide est le meilleur « coureur » que nous ayons.

  — Là, je crois que tu as raison.

  — Alors, tu pourrais peut-être pousser jusqu’à la Neuvième Caverne pour ramener Relona, et Zelandoni aussi, suggéra Joharran. Raconte à Proleva ce qui s’est passé, elle saura tout organiser. C’est Zelandoni qui devrait parler à la compagne de Shevonar mais elle préférera peut-être que ce soit toi. Laisse-la décider.

  Le frère de Jondalar fit face aux chasseurs qui entouraient encore le blessé et qui appartenaient pour la plupart à la Neuvième Caverne.

  — Rushemar, le soleil est haut et chauffe de plus en plus. Nous avons chèrement payé le gibier tué aujourd’hui, ne le gaspillons pas. Il faut vider et écorcher les bisons. Kareja et la Onzième Caverne ont commencé, mais on ne refuserait pas quelques bras en plus, j’en suis sûr. Solaban, prends deux ou trois hommes pour aider Brameval à apporter du bois et de l’eau, ainsi que tout ce dont Ayla a besoin. Quand Kimeran et Thefona auront trouvé un endroit, tu porteras Shevonar avec eux.

  — Il faudrait aussi prévenir les autres Cavernes que nous avons besoin d’aide, dit Brameval.

  — Jondalar, tu peux t’arrêter sur le chemin du retour pour informer les autres ? demanda Joharran.

  — Quand tu arriveras au Rocher des Deux Rivières, dis-leur d’allumer le feu de signal, conseilla Manvelar.

 

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