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Les refuges de pierre

Page 48

by Jean M. Auel


  — Il restera près d’elle, il veillera à ce qu’il ne lui arrive rien, et il nous préviendra si elle se réveille. Nous serons là, tout près, à la cascade, tu pourras les voir. Nous allons nous laver, nous aussi. Avec une eau un peu plus froide, ajouta Ayla en souriant.

  Elle prit son sac et le panier contenant les racines de saponaire, se déshabilla, entra dans l’eau la première. Après avoir montré à Lanoga comment faire, elle l’aida à se laver les cheveux puis tira du sac deux autres peaux de chamois et un peigne à longues dents que lui avait offert Marthona. Lorsqu’elles se furent séchées, Ayla démêla une bonne partie des nœuds dans les cheveux de la fillette puis peigna les siens.

  Au fond du sac, elle saisit une tunique qui avait déjà été portée mais semblait neuve, avec pour toute décoration une frange et quelques perles. Lanoga la contempla avec envie, la caressa doucement. Elle sourit quand Ayla lui demanda de la mettre.

  — Je veux que tu la portes pour aller voir les femmes qui allaitent.

  La fillette ne souleva aucune objection, ne dit pas un mot. Elle enfila prestement la tunique.

  — Allons-y, il se fait tard. Elles doivent nous attendre.

  Elles remontèrent le sentier jusqu’à la terrasse, prirent la direction de l’espace à vivre et de l’habitation de Proleva. Loup se laissa distancer et, quand Ayla se retourna, elle vit qu’il regardait dans la direction d’où elles venaient. Suivant le regard de l’animal, elle découvrit une femme et un homme à une centaine de pas à l’arrière. La femme titubait, trébuchait ; l’homme restait à côté d’elle, pas trop près. Quand elle obliqua vers la demeure de Laramar, Ayla se rendit compte que c’était Tremeda, la mère de Lanoga et de Lorala.

  Un instant, Ayla se demanda si elle devait aller la chercher pour l’amener à la réunion puis décida qu’il valait mieux s’abstenir. Les femmes éprouveraient sûrement plus de sympathie envers une jolie fillette portant un bébé propre si elle n’était pas accompagnée d’une mère ayant bu trop de barma. Ayla s’apprêtait à repartir quand l’homme retint son attention. Il n’avait pas suivi la femme et continuait à avancer dans leur direction.

  Quelque chose dans sa silhouette et sa façon de marcher semblait familier. Lorsqu’il fut plus près, Ayla sut ce qu’elle avait reconnu : la constitution robuste et la démarche aisée, confiante, d’un membre du Clan. L’homme était Brukeval.

  Il lui sourit comme s’il était sincèrement content de la voir. Elle lui rendit son sourire avant de faire demi-tour, entraînant Lanoga et le bébé vers la demeure de Proleva. Un coup d’œil par-dessus son épaule lui révéla que le sourire s’était transformé en grimace, comme si elle avait fait quelque chose qui lui avait déplu, et elle se demanda ce que c’était.

  Elle m’a vu venir, elle a détourné la tête, pensa Brukeval. Elle n’a même pas pris le temps de me saluer. Je croyais qu’elle était différente.

  20

  — La voilà, annonça Proleva.

  Sortie de son habitation pour guetter Ayla, elle la découvrait avec soulagement. Elle craignait que les femmes invitées ne commencent à s’ennuyer et ne trouvent bientôt un prétexte pour partir, toutes curieuses qu’elles fussent. Elle leur avait simplement expliqué qu’Ayla désirait leur parler, mais une invitation chez la compagne du chef constituait une motivation supplémentaire. Tenant le rideau écarté, Proleva dit à Ayla et aux enfants d’entrer.

  Les neuf femmes qui se trouvaient à l’intérieur faisaient paraître l’habitation exiguë. Six d’entre elles tenaient dans leurs bras un bébé, nouveau-né ou un peu plus âgé. Les trois autres étaient à un stade avancé de grossesse. Deux bambins jouaient par terre. Elles se connaissaient toutes plus ou moins et n’avaient eu aucun problème pour engager la conversation, comparant leurs bébés, discutant de la naissance, de l’allaitement, de la difficulté d’apprendre à vivre avec un petit être de plus, souvent exigeant, dans leur foyer. Elles s’interrompirent à l’arrivée du trio, considérèrent les nouvelles venues avec divers degrés d’étonnement.

  — Vous savez toutes qui est Ayla, je vous épargne de longues présentations rituelles, dit Proleva. Vous vous présenterez vous-mêmes plus tard.

  — Qui est cette petite fille ? demanda l’une des femmes. Elle était plus âgée que les autres et, au son de sa voix, l’un des bambins se leva pour la rejoindre.

  — Et le bébé ? fit une autre.

  Proleva se tourna vers Ayla, qui s’était sentie un peu intimidée par toutes ces mères à son arrivée, mais leurs questions lui fournissaient une entrée en matière.

  — C’est Lanoga, la fille aînée de Tremeda. Le bébé, c’est la plus jeune, Lorala.

  — Tremeda ! s’exclama la femme plus âgée. Ce sont les enfants de Tremeda ?

  — Oui. Vous ne les reconnaissez pas ? Elles appartiennent pourtant à la Neuvième Caverne.

  Les femmes échangèrent des murmures dans lesquels Ayla perçut des commentaires sur son curieux accent.

  — Lanoga est le deuxième enfant de Tremeda, Stelona, dit Proleva. Tu te souviens sûrement qu’à sa naissance tu as aidé la mère à accoucher. Lanoga, viens donc t’asseoir près de moi avec Lorala.

  La fillette s’approcha de la compagne du chef, souleva le bébé de sa hanche et s’assit, Lorala sur ses genoux. Elle coula un regard à Ayla, qui lui sourit.

  — Lanoga était allée trouver Zelandoni parce que Bologan était blessé, commença-t-elle. Et c’est en nous rendant chez Tremeda que nous avons découvert un problème autrement grave. Ce bébé n’a que quelques lunes et le sein de sa mère s’est tari. Lanoga s’occupe d’elle mais elle ne lui donne à manger que des racines bouillies et écrasées. Vous savez toutes qu’un bébé ne peut pas vivre s’il ne mange que des racines.

  Ayla remarqua que les femmes serrèrent plus étroitement leur nouveau-né contre elles, réaction que presque n’importe qui aurait pu interpréter. Elles commençaient à avoir une idée de ce que l’étrangère attendait d’elles.

  — Je viens d’un endroit très éloigné de la terre des Zelandonii, poursuivit-elle. Mais quel que soit le lieu, il y a une chose que tout le monde sait : un bébé a besoin de lait. Chez ceux auprès de qui j’ai grandi, lorsqu’une femme n’a plus de lait, les autres l’aident à nourrir son petit.

  Elles savaient toutes qu’Ayla parlait de ceux qu’elles appelaient Têtes Plates et que la plupart des Zelandonii considéraient comme des animaux.

  — Même celles qui ont des enfants plus âgés, et peu de lait en plus, offrent de temps en temps leur sein au bébé.

  — Et leur propre bébé ? Si elles n’ont plus assez de lait pour lui ? s’inquiéta l’une des femmes enceintes.

  Elle était très jeune et attendait sûrement son premier enfant. Ayla lui sourit puis regarda les autres femmes pour les prendre à témoin.

  — N’est-ce pas merveilleux que plus une femme allaite, et plus elle ait de lait ?

  — Tout à fait exact, approuva de l’entrée une voix qu’Ayla reconnut. (Elle se retourna, sourit à la femme grande et grosse qui venait d’arriver.) Désolée de ne pas avoir pu venir plus tôt, Proleva. Laramar est passé chez moi, il a assailli Bologan de questions. Comme je n’aimais pas son ton, je suis allée chercher Joharran, et ensemble ils ont fini par obtenir des réponses sur ce qui s’est passé.

  Les femmes échangèrent à nouveau des murmures excités. Elles espéraient que Zelandoni en dirait davantage mais savaient qu’il ne servirait à rien de l’interroger. La doniate ne leur révélerait que ce qu’elle voulait qu’elles sachent. Proleva prit le panier à demi plein d’infusion posé sur une pierre, le remplaça par un coussin. C’était le siège habituel de Zelandoni quand elle rendait visite au chef. Après s’être assise, la doniate accepta la coupe que lui tendait Proleva, en souriant à la ronde.

  Si l’endroit semblait déjà exigu, il paraissait à présent bondé avec l’arrivée de l’obèse, mais personne ne s’en plaignait. Participer à une réunion avec la compagne du chef et la Première parmi Ceux Qui Servaient la Mère donnait à
ces femmes un sentiment d’importance. Ayla sentait plus ou moins ce qu’elles éprouvaient mais elle n’avait pas vécu parmi elles assez longtemps pour saisir pleinement ce que cela signifiait pour elles. Du regard, Zelandoni incita Ayla à poursuivre.

  — Proleva m’a expliqué que, chez les Zelandonii, la nourriture est partagée. Quand je lui ai demandé si les femmes étaient prêtes à partager aussi leur lait, elle m’a répondu qu’elles le font souvent entre membres d’une même famille ou amies proches. Mais Tremeda n’a pas de famille, pas de sœur ni de cousine qui allaite.

  Elle fit signe à Lanoga, qui se leva et s’approcha d’elle avec le bébé.

  — Une enfant de dix ans peut s’occuper d’un bébé, mais elle ne peut pas lui donner le sein. J’ai commencé à montrer à Lanoga comment préparer d’autres aliments qu’un bébé peut manger. Elle en est tout à fait capable, elle a simplement besoin qu’on lui montre. Mais cela ne suffit pas.

  Ayla se tut, fit passer son regard d’une femme à l’autre.

  — C’est aussi toi qui les as lavées ? demanda Stelona, la plus âgée.

  — Oui. Nous sommes allées à la Rivière et nous nous sommes baignées, comme vous le faites. J’ai appris que Tremeda n’est pas toujours très appréciée, peut-être à juste titre, mais ce bébé n’est pas Tremeda. C’est une enfant qui a besoin de lait, au moins d’un peu de lait.

  — Comment ferions-nous ? reprit Stelona, devenue le porte-parole du groupe. Je te le dis franchement, je ne verrais pas d’objection à lui donner le sein une fois de temps de temps, mais je ne veux pas mettre les pieds chez eux, je n’ai pas envie de rendre visite à Tremeda.

  Proleva se tourna sur le côté pour cacher un sourire. Ayla a gagné, pensa-t-elle. Stelona s’est engagée, les autres suivront, ou du moins la plupart.

  — Tu n’auras pas à le faire, répondit Ayla. J’ai déjà parlé à Lanoga, elle amènera sa sœur chez chacune d’entre vous, nous établirons un roulement. Si vous êtes beaucoup à participer, ce sera moins pesant pour chacune.

  — Apporte-la-moi, qu’on voie si elle sait encore téter, dit Stelona. Cela fait longtemps que sa mère n’a plus de lait ?

  — Depuis le printemps. Lanoga, porte ta sœur à Stelona.

  Évitant de regarder les autres femmes, la fillette se dirigea vers Stelona, qui avait confié son bébé à sa voisine enceinte. Avec l’aisance de l’habitude, elle présenta son sein à Lorala. Celle-ci chercha avidement le mamelon mais il fallut que la femme le lui glisse dans la bouche. Elle le mordilla un moment puis se mit à téter. Il y eut un soupir général de soulagement.

  — Merci, Stelona, dit Ayla.

  — C’est le moins que je puisse faire. Après tout, elle appartient à la Neuvième Caverne.

  — Elle ne leur a pas fait honte pour les obliger à accepter, relatait Proleva, mais elle leur a fait sentir que, si elles refusaient, elles seraient pires que les Têtes Plates. Maintenant, elles peuvent toutes être fières d’avoir agi comme il fallait.

  Joharran s’appuya sur un coude et regarda sa compagne.

  — Tu donnerais le sein au bébé de Tremeda, toi ? Elle roula sur le côté, tira la fourrure sur son épaule.

  — Bien sûr, si on me le demandait. Mais je dois reconnaître que je n’aurais pas pensé à établir un roulement pour partager la tâche, et j’ai honte de ne pas avoir su que Tremeda n’avait plus de lait. Ayla a raison, Lanoga est une enfant intelligente, elle s’est occupée de ce bébé et des autres, mais une fillette de dix ans ne devrait pas porter un tel fardeau. Elle n’a même pas encore eu ses Premiers Rites. Le mieux serait que quelqu’un adopte Lorala. Et peut-être aussi les plus jeunes des autres enfants.

  — Tu pourras peut-être trouver quelqu’un pour les emmener à la Réunion d’Été.

  — J’essaierai, dit Proleva, mais je ne crois pas que Tremeda ait fini d’avoir des bébés. La Mère a tendance à donner plus aux femmes qui ont déjà eu des enfants. Généralement, Elle attend qu’une femme n’allaite plus le précédent pour lui en accorder un autre. Zelandoni dit que, maintenant qu’elle ne donne plus le sein, Tremeda tombera enceinte d’ici un an.

  — A propos, comment te sens-tu ? demanda Joharran, lui souriant avec amour.

  — Bien. Je n’ai plus de nausées, et je ne serai pas trop lourde pendant les fortes chaleurs de l’été. Je pense que je vais commencer à l’annoncer. Ayla avait deviné.

  — Je ne vois pourtant aucun signe, excepté que tu es encore plus belle. Si c’est possible. Elle rendit à son compagnon son sourire tendre et chaleureux.

  — Ayla s’est excusée d’en avoir parlé avant que je sois prête à l’annoncer. Ça lui avait échappé. Elle dit qu’elle connaît les signes parce qu’elle est femme médecine, guérisseuse, comme elle dit quelquefois. C’est difficile de croire qu’elle a appris tant de choses chez les...

  — Je sais. Ceux qui l’ont élevée sont-ils vraiment semblables à ceux qui nous entourent ? Si oui, je suis inquiet. Nous ne les avons pas bien traités, je me demande pourquoi ils ne se sont pas vengés. Je me demande ce qui se passera s’ils s’y décident un jour.

  — Il ne faut pas nous inquiéter pour le moment. Je suis sûre que nous en saurons davantage sur eux à mesure que nous connaîtrons mieux Ayla.

  Proleva s’interrompit, tourna la tête vers l’endroit où dormait Jaradal, écouta. Elle avait entendu un léger cri mais il était redevenu paisible. Probablement un rêve, pensa-t-elle, revenant à son compagnon.

  — Tu sais, ils veulent faire d’elle une Zelandonii avant la Réunion, c’est-à-dire avant qu’elle soit unie à Jondalar.

  — Je sais, dit Joharran. Tu ne penses pas que c’est un peu tôt ? Nous avons l’impression de la connaître depuis longtemps mais il n’y a que quelques jours qu’ils sont arrivés, Jondalar et elle. Je suis volontiers les suggestions de ma mère. Elle n’en fait pas souvent, bien qu’elle soit encore une femme puissante, et, lorsque cela arrive, c’est en général une proposition à laquelle je n’avais pas pensé, et une bonne idée. Lorsque le rôle d’Homme Qui Ordonne m’a été confié, je me suis demandé si elle parviendrait à renoncer à ses responsabilités, mais elle souhaitait vraiment que je prenne la suite et elle s’est toujours gardée de toute ingérence. Je ne vois cependant aucune raison de reconnaître Ayla aussi vite. De toute façon, elle deviendra l’une d’entre nous quand elle sera unie à Jondalar.

  — Pas à titre personnel, uniquement comme compagne de ton frère, observa Proleva. Ta mère accorde beaucoup d’importance aux questions de rang. Tu as vu, à l’enterrement de Shevonar ? En tant qu’étrangère, Ayla aurait dû prendre place en queue de cortège, mais Jondalar a prévenu qu’il se mettrait à côté d’elle, où qu’elle soit placée. Ta mère n’a pas voulu que son fils marche derrière Laramar, cela aurait donné l’impression que la femme à qui il s’unira est d’un rang inférieur. Zelandoni a réglé la question en déclarant qu’en sa qualité de guérisseuse Ayla marcherait en tête avec la Zelandonia. Cela n’a pas plu à Laramar, qui a fait en sorte d’embarrasser Marthona.

  — Je l’ignorais, dit Joharran.

  — L’ennui, c’est que nous ne savons pas comment évaluer la condition d’Ayla. Apparemment, elle a été adoptée par des Mamutoï de haut rang, mais que savons-nous d’eux ? Si encore c’étaient des Lanzadonii ou même des Losadunaï... Mais je n’avais jamais entendu parler d’eux avant. Et elle a été élevée par des Têtes Plates ! Tu peux me dire quelle position cela lui donne ? Si on ne lui reconnaît pas un rang élevé, cela pourrait rabaisser le statut de Jondalar et affecter tous nos « noms et liens », ceux de Marthona, les tiens, les miens : toute la famille.

  — Je n’y avais pas pensé, admit Joharran.

  — Zelandoni tient elle aussi à ce qu’elle soit reconnue. Elle traite Ayla en égale, comme si elle appartenait à la Zelandonia. J’ignore quelles sont ses raisons mais elle semble résolue à en faire une femme de haut rang.

  Entendant un léger bruit, Proleva tourna de nouveau la tête en direction de son fils. C’était une réaction
machinale dont elle avait à peine conscience. Il doit avoir des rêves agités, pensa-t-elle.

  Considérant les commentaires de Proleva, Joharran se félicita d’avoir une femme à la fois accomplie et fine. Elle était d’une grande aide et il appréciait ses talents. Lui-même savait écouter et communiquer à sa manière ; c’était un des traits qui faisaient de lui un chef compétent, mais il n’avait pas son sens inné des conséquences d’une situation.

  — Cela suffira-t-il si nous sommes les seuls à l’accepter ? demanda Marthona en se penchant en avant.

  — Joharran est l’Homme Qui Ordonne, tu es ancienne Femme Qui Ordonne et conseillère, Willamar est Maître du Troc.

  — Et tu es la Première, enchaîna Marthona. Mais nous sommes tous de la famille, à part toi, Zelandoni, et tout le monde sait que tu es une amie.

  — Qui s’y opposerait ?

  — Laramar, répondit Marthona. (Elle était encore irritée et quelque peu embarrassée que l’ivrogne l’eût surprise en flagrant délit de manquement à l’étiquette, et son visage montrait son agacement.) Il soulèverait le problème, dans le seul but de nous causer des ennuis. Il ne s’en est pas privé, à l’enterrement.

  — Comment ? Je ne le savais pas, dit l’obèse.

  Les deux femmes étaient chez elle et buvaient une infusion en bavardant. Le dernier malade de la doniate étant enfin rentré chez lui, elle avait retrouvé son intimité.

  — Il m’a fait savoir qu’Ayla aurait dû se trouver en queue de cortège.

  — Elle est guérisseuse, sa place était avec les Zelandonia.

  — Elle est peut-être guérisseuse mais elle ne fait pas partie des Zelandonia, et il le sait.

  — Que peut-il faire ?

  — Il peut soulever le problème, il est membre de la Neuvième Caverne. D’autres partagent peut-être son avis sans oser l’exprimer. S’il parle, ils pourraient le soutenir. Je pense que nous devrions gagner d’autres personnes à l’acceptation d’Ayla, dit Marthona d’un ton définitif.

 

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