Les refuges de pierre
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Elle avait deux enfants, deux fils dont on n’aurait jamais cru qu’ils étaient frères. L’un était grand et blond comme Jondalar ; l’autre, le plus âgé, elle savait que c’était Durc, bien que son visage demeurât dans l’ombre. Ils se dirigeaient l’un vers l’autre à travers une prairie désolée, battue par le vent. Ayla sentait croître son angoisse : il allait se passer quelque chose de terrible, quelque chose qu’elle devait empêcher. Avec un choc, elle prit conscience qu’un de ses fils allait tuer l’autre. Elle voulut les rejoindre mais un épais mur visqueux la retenait prisonnière. Ils étaient presque face à face, maintenant, le bras levé comme pour frapper. Elle se mit à hurler.
« Réveille-toi, mon enfant ! dit Mamut. Ce n’est qu’un symbole, un message.
— Mais l’un d’eux mourra !
— Ce n’est pas ce que tu penses, Ayla. Tu dois trouver le vrai sens. Tu as le Talent. Rappelle-toi : le Monde des Esprits n’est pas comme le nôtre, il est à l’envers, sens dessus dessous. »
Ayla sursauta quand la torche lui glissa des doigts. Elle la ramassa avant qu’elle ne s’éteignît, leva les yeux vers la colonne suspendue qui semblait soutenir la voûte mais ne touchait même pas le sol. Elle aussi était à l’envers. Ayla frissonna. Un instant, le pilier se changea en une paroi visqueuse, transparente, de l’autre côté de laquelle un cheval tombait du bord d’une falaise, la tête en bas.
Loup était revenu et poussait son museau contre elle en gémissant, s’éloignait puis se rapprochait. Ayla se leva, le regarda en tâchant de chasser les brumes de son esprit.
— Qu’est-ce que tu veux, Loup ? Qu’est-ce que tu essaies de me dire ? Tu veux que je te suive ? C’est ça ?
En ressortant de la galerie du fond, elle aperçut la lueur d’une autre torche dans la pente de l’entrée. La personne qui la portait avait dû voir Ayla, elle aussi, bien que sa torche commençât à crachoter et fût sur le point de mourir. Ayla se hâta vers la sortie mais n’eut que le temps de faire quelques pas avant que la flamme ne s’éteignît. Elle s’arrêta, remarqua que l’autre lumière avançait plus vite vers elle et se sentit soulagée. Ses yeux s’habituaient à l’obscurité et le jour qui pénétrait par l’entrée éclairait faiblement une partie de la grande salle. Ayla aurait sans doute réussi à retrouver seule son chemin s’il l’avait fallu mais elle était contente que quelqu’un vînt à sa rencontre. Elle fut cependant surprise quand elle découvrit de qui il s’agissait.
— Toi ! s’écrièrent-ils ensemble.
— J’ignorais qu’il y avait quelqu’un dans la grotte, je ne voulais pas te déranger.
— Je suis si contente de te voir, Brukeval ! dit Ayla. Ma torche s’est éteinte.
— J’ai vu. Je t’accompagne jusqu’à la sortie, enfin, si tu es prête à partir.
— Je suis restée trop longtemps, j’ai froid. Je serai contente de sentir le soleil. J’aurais dû faire plus attention.
— C’est facile de se laisser prendre par cette grotte. Elle est si belle, si... je ne sais pas...
Il tint la torche entre eux quand ils se dirigèrent vers la sortie.
— Oui, je trouve aussi.
— Cela a dû être exaltant pour toi d’être la première à la voir. Nous avons parcouru ces pentes si souvent, plus que je ne saurais le dire avec des mots à compter, et pourtant, personne ne l’a découverte avant toi.
— La voir pour la première fois est exaltant, qu’on soit ou non celui qui la découvre. Tu es déjà venu ici ?
— Oui. Hier, tout le monde en parlait, alors avant qu’il fasse nuit j’ai pris une torche et je suis venu. Je n’ai pas eu le temps de distinguer grand-chose, le soleil se couchait. Juste assez pour me donner envie de revenir aujourd’hui.
— Je suis heureuse que tu l’aies fait, assura Ayla en entamant la remontée vers la sortie. J’aurais sans doute trouvé mon chemin à la lumière qui pénètre par l’entrée, et Loup m’aurait aidée aussi, mais je ne puis te dire à quel point je me suis sentie soulagée en voyant ta torche s’approcher.
Brukeval baissa les yeux vers l’animal.
— Je suis sûr qu’il t’aurait aidée. Il est particulier, lui aussi.
— Il l’est pour moi. As-tu fait sa connaissance ? Je le présente aux gens pour qu’il sache que ce sont des amis.
— J’aimerais être ton ami, déclara Brukeval.
La façon dont le jeune homme prononça ces mots incita Ayla à l’examiner furtivement, à la manière des femmes du Clan. Elle eut une intuition et frissonna. Il y avait plus dans son ton qu’un simple vœu d’amitié. Elle sentit qu’il la désirait et résolut aussitôt de ne pas y croire. Pourquoi Brukeval l’aurait-il désirée ? Ils se connaissaient à peine. Elle lui sourit, en partie pour cacher son trouble, tandis qu’ils sortaient de la grotte.
— Alors, laisse-moi te présenter à Loup.
Elle lui saisit la main et entreprit de faire sentir son odeur à l’animal.
— Je ne crois pas t’avoir dit combien je t’ai admirée le jour où tu as défié Marona, fit-il quand elle eut terminé. Cette femme peut être cruelle et perverse. Je le sais, j’ai grandi avec elle. On nous considère comme cousins. Des cousins éloignés, mais, à la mort de ma mère, la sienne était la plus proche parente qui puisse nourrir un bébé, et elle n’a pas pu refuser de me prendre. Elle a dû accepter une responsabilité dont elle ne voulait pas.
— J’avoue que je n’ai pas beaucoup de sympathie pour Marona, mais, s’il est vrai qu’elle ne peut pas avoir d’enfants, je suis désolée pour elle.
— Je ne sais si elle ne peut pas ou si elle ne veut pas. Certains pensent qu’elle s’arrange pour perdre le bébé chaque fois que Doni l’honore. De toute façon, elle ne ferait pas une bonne mère. Elle est incapable de penser à autre chose qu’à elle-même. Ce n’est pas comme Lanoga : elle fera une merveilleuse mère, elle.
— Elle l’est déjà, dit Ayla.
— Grâce à toi, Lorana a maintenant toutes les chances de survivre.
La façon dont Brukeval la regardait la mit de nouveau mal à l’aise. Pour se donner une contenance, elle tapota le flanc de Loup.
— Ce sont les jeunes mères qui la nourrissent, pas moi.
— Personne ne s’était soucié de savoir si le bébé avait du lait à boire, ni de lui venir en aide. J’ai vu comment tu te comportes avec Lanoga. Tu la traites comme si c’était quelqu’un de remarquable.
— Bien sûr que c’est quelqu’un de remarquable ! Une fille admirable, qui deviendra une femme merveilleuse.
— Oui, sûrement, mais elle appartient quand même à une famille qui occupe le dernier rang de la Neuvième Caverne. Je la prendrais bien pour compagne, je partagerais volontiers ma position avec elle, mais je doute qu’elle veuille de moi. Je suis trop âgé pour elle, et trop... Aucune femme ne veut de moi. J’espère qu’elle trouvera un homme digne d’elle.
— Moi aussi, Brukeval. Pourquoi penses-tu qu’aucune femme ne veut de toi ? Je crois savoir que tu as un rang élevé dans la Neuvième Caverne, et Jondalar assure que tu es un excellent chasseur, qui apporte beaucoup à la communauté. Il a une grande estime pour toi. Si je n’avais pas déjà choisi Jondalar, je pourrais t’envisager comme compagnon. Tu as beaucoup à offrir.
Il la fixa en se demandant si elle n’allait pas retourner le sens de sa phrase en y ajoutant un sarcasme, comme Marona en avait l’habitude. Ayla semblait sincère.
— Tu as déjà choisi, malheureusement, mais si jamais tu changes d’avis, préviens-moi, dit-il en souriant comme s’il plaisantait. Dès qu’il avait vu Ayla, Brukeval avait compris qu’elle était la femme dont il avait toujours rêvé. L’ennui, c’était qu’elle allait s’unir à Jondalar. Il a toujours eu de la chance, pensa-t-il. J’espère qu’il l’apprécie.
Ils relevèrent la tête en entendant des voix et virent plusieurs personnes venant du camp de la Neuvième Caverne. Les deux hommes de haute taille qui se ressemblaient étaient facilement identifiables. Ayla leur adressa un signe en souriant ; Jondalar et Dalanar lui rendirent son salut. Les deux gr
andes jeunes femmes qui les accompagnaient n’auraient pu être plus différentes. Elles étaient cousines, mais cousines éloignées, et avaient toutes deux un lien avec Jondalar. On avait expliqué à Ayla les structures familiales complexes des Zelandonii et elle y songeait en les regardant approcher.
Chez les Zelandonii, seuls les enfants de la même mère étaient considérés comme frères et sœurs ; les enfants du même homme du foyer étaient cousins. Folara et Jondalar étaient frère et sœur parce qu’ils avaient la même mère, bien que les hommes de leur foyer fussent différents. Joplaya était la cousine proche de Jondalar parce qu’ils avaient tous deux Dalanar pour homme de leur foyer, avec des mères différentes. Les cousins proches, en particulier ceux qu’on appelait cousins de foyer, étaient trop proches pour pouvoir s’unir l’un à l’autre.
La dernière personne du groupe était Echozar, le promis de Joplaya. A sa stature et à sa taille, il était aussi facile à identifier que Jondalar et Dalanar, surtout pour Ayla. Joplaya et lui s’uniraient aux mêmes Matrimoniales que Jondalar et elle, et l’on disait que les couples unis au cours d’une même cérémonie nouaient souvent des liens d’amitié. Ayla espérait que c’était vrai, mais, avec la distance qui séparait leurs Cavernes, c’était peu probable.
Quand ils furent plus près, Ayla remarqua que Joplaya coulait des regards à Jondalar de temps à autre. Curieusement, cela ne la dérangeait pas. Elle se sentait au contraire triste pour elle. Elle comprenait sa mélancolie. Elle aussi avait été promise à un homme qui ne lui convenait pas, mais pour Joplaya il n’y aurait pas de retournement au dernier moment.
Les cousins proches étaient souvent élevés ensemble ou vivaient l’un près de l’autre ; ils savaient qu’ils étaient parents et ne pouvaient envisager de s’unir. Quand Jondalar était allé vivre chez l’homme de son foyer après la querelle au cours de laquelle il avait fait sauter deux dents à celui qui portait maintenant le nom de Madroman, il était déjà adolescent. Joplaya, la fille du foyer de Dalanar, était un peu plus jeune, mais ils n’avaient pas grandi ensemble.
Ravi d’avoir près de lui ses deux enfants de foyer, Dalanar s’était arrangé pour qu’ils se connaissent et s’apprécient. Il leur avait appris à tailler le silex en pensant que cela leur donnerait un centre d’intérêt commun. C’était certes une excellente idée mais il ne soupçonnait pas les sentiments que le jeune homme qui lui ressemblait tant inspirerait à Joplaya. Elle avait toujours adoré l’homme de son foyer et à l’arrivée de Jondalar, la tentation avait été trop forte de reporter cet amour irrépressible sur son cousin proche. Jerika s’en était aperçue mais ni Jondalar ni Dalanar n’avaient remarqué quoi que ce fût. Joplaya exprimait toujours ses sentiments à l’égard du jeune homme sous forme de plaisanterie, et Dalanar et lui, sachant que des cousins proches ne pouvaient s’unir, en avaient déduit qu’elle se contentait de le taquiner.
La Caverne de Dalanar comptait relativement peu de membres, et aucun qui eût grand-chose à offrir à une jeune femme belle et intelligente. Après le départ de Jondalar pour son Voyage, Jerika avait pressé son compagnon d’emmener les Lanzadonii aux Réunions d’Été des Zelandonii. Ils espéraient tous deux que Joplaya y trouverait quelqu’un et, de fait, il ne manquait pas de jeunes gens pour s’intéresser à elle, mais elle se sentait différente, et gênée parce qu’on la dévisageait. Elle n’arrivait pas à trouver un homme avec qui elle se sentît aussi à l’aise qu’avec son cousin Jondalar.
Joplaya savait que, s’il arrivait à des cousins de s’unir, c’étaient toujours des cousins éloignés ; elle n’en imaginait pas moins que Jondalar, pendant son Voyage, s’apercevrait qu’il l’aimait comme elle l’aimait. Elle espérait contre toute vraisemblance qu’il reviendrait un jour et lui déclarerait qu’elle était son unique amour. Au lieu de quoi il était revenu avec Ayla. Devant l’amour manifeste que Jondalar portait à l’étrangère, Joplaya avait compris que son rêve était fracassé.
Le seul homme avec qui elle eût quelque affinité était un nouveau membre de la Caverne de Dalanar, un homme qui suscitait lui aussi la curiosité partout où il allait : Echozar, un esprit mêlé. C’était Joplaya qui l’avait aidé à s’intégrer à leur Caverne, qui lui avait fait comprendre qu’il était accepté par Dalanar et les Lanzadonii, qui l’avait même aidé à développer ses capacités de langage. Et qui avait réussi à lui faire raconter son histoire.
Sa mère avait été violée par un homme des Autres, qui avait aussi tué son compagnon. Lorsqu’elle avait enfanté, le Clan l’avait maudite parce qu’elle portait malheur : son compagnon était mort et elle avait donné naissance à un bébé mal formé. Résignée à mourir, elle avait quitté le Clan mais avait été recueillie par Andovan, un homme âgé qui avait fui la cruauté d’un mauvais chef s’armunai. Il avait vécu quelque temps avec une Caverne Zelandonii mais ne s’était pas senti à l’aise chez un peuple dont les coutumes étaient si différentes des siennes. Il était parti et avait vécu seul jusqu’à ce qu’il trouvât la femme du Clan et son fils. Ils avaient élevé ensemble le petit garçon. Echozar avait appris la langue des signes par sa mère et celle des mots par Andovan : un mélange de s’armunai et de zelandonii. Quand Echozar devint un homme, Andovan mourut. Sa mère ne supporta pas de vivre seule et succomba finalement à la malédiction que le Clan avait jetée sur elle. Elle mourut peu après, laissant Echozar seul.
Le jeune homme essaya de se faire admettre par un Clan, mais, le jugeant difforme, ses membres refusèrent de l’accepter. Et, bien qu’il pût parler, il fut également rejeté, abomination d’esprit mêlé, par les Cavernes. Désespéré, il tenta de se tuer et découvrit en reprenant conscience le visage souriant de Dalanar, qui l’avait trouvé blessé et l’avait ramené à sa Caverne. Les Lanzadonii l’avaient recueilli. Echozar idolâtrait Dalanar, mais c’était Joplaya qu’il aimait.
Elle avait été gentille avec lui, lui parlant, l’écoutant, cousant même une magnifique tunique pour sa cérémonie d’adoption chez les Lanzadonii. Echozar l’aimait tellement qu’il en avait mal. Il lui avait fallu longtemps pour trouver le courage de lui demander si elle voulait être sa compagne, et il avait été stupéfait quand elle avait fini par accepter. C’était après le retour de Jondalar, le cousin de foyer de Joplaya. Echozar s’était tout de suite pris de sympathie pour les deux nouveaux venus, qui ne le traitaient pas comme un être différent.
Partout où il allait, on écarquillait les yeux. Combinés, les traits qu’il avait hérités du Clan et des Autres n’étaient pas des plus séduisants. Il avait la taille d’un homme moyen chez les Autres mais avait gardé la poitrine puissante, les jambes torses et le corps velu du Clan. Son cou était long, cependant, et il pouvait parler. Il avait même un léger menton, comme les Autres. Son nez proéminent et les arcades sourcilières qui barraient son visage d’une ligne continue étaient typiques du Clan. Son front ne l’était pas. Il montait haut et droit comme celui d’un Autre.
Cet assemblage paraissait étrange aux yeux de beaucoup, mais non pas à ceux d’Ayla. Elle avait grandi avec le Clan, elle avait adopté ses canons de beauté. Elle s’était toujours trouvée laide et trop grande, avec un visage fade et aplati. Pour tous les autres, Echozar était hideux, les yeux mis à part. Sombres et liquides la nuit, étincelant de reflets noisette au soleil, ses grands yeux marron lui donnaient un regard intense, attirant, hautement intelligent, et, quand ils la contemplaient, ils révélaient son amour pour Joplaya. Bien qu’elle ne l’aimât pas, celle-ci éprouvait une certaine affection pour lui, et un respect sincère. Si les regards de curiosité qu’elle suscitait étaient dus à sa beauté exotique, ils ne lui donnaient pas moins le sentiment d’être différente et elle détestait cela autant qu’Echozar. En outre, elle se sentait à l’aise avec lui. Elle décréta que, si elle ne pouvait avoir l’homme qu’elle aimait, elle prendrait pour compagnon un homme qui l’aimait, et elle savait qu’elle ne trouverait jamais quelqu’un qui l’aimerait plus qu’Echozar.
Ayla remarqua que Brukeval devenait fébrile à mesure que le groupe
approchait. Il fixait Echozar avec une expression dépourvue d’amitié. Ayla songea aux similitudes et aux différences qui existaient entre les deux hommes. Dans le cas d’Echozar, c’était sa mère qui avait donné naissance à un enfant d’esprit mêlé ; pour Brukeval, c’était sa grand-mère. Les caractéristiques du Clan étaient plus prononcées chez Echozar, mais le métissage était évident chez les deux. Brukeval ressemblait toutefois plus aux Autres qu’Echozar.
Tout en commençant à apprécier ce que les Autres trouvaient plaisant, Ayla était toujours attirée par les traits accusés du Clan. Elle était sincère quand elle avait déclaré à Brukeval qu’elle ne comprenait pas pourquoi il pensait qu’aucune femme ne voulait de lui. Pourtant, même si elle le trouvait beau et le considérait comme un garçon qui avait beaucoup à donner, il y avait quelque chose en lui qui l’inquiétait. Il lui rappelait étrangement Broud, et la façon dont il regardait Echozar à ce moment lui permit de comprendre pourquoi.
— Salutations, Brukeval, dit Jondalar en se dirigeant vers lui, un sourire aux lèvres. Je crois que tu connais Dalanar, l’homme de mon foyer. Mais as-tu déjà rencontré Joplaya et son promis, Echozar ?
Jondalar s’apprêtait à procéder aux présentations et Echozar tendait déjà les bras, mais Brukeval, gardant les siens le long du corps, répliqua :
— Je n’ai aucune envie de toucher un Tête Plate.
Il fit volte-face et s’éloigna d’un pas rapide.
Tous étaient consternés. Ce fut Folara qui rompit le silence :
— Comme peut-on être aussi grossier ! Je sais qu’il tient les Têtes Plates – je devrais dire le Clan, maintenant – pour responsables de la mort de sa mère, mais son attitude est impardonnable.