Les chasseurs de mammouths
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Ayla, d’abord, à l’aide d’un couteau bien tranchant, avait coupé l’abondante crinière au ras de la peau. Puis elle la posa sur un gros os de la jambe d’un mammouth, la gratta, avec la tranche un peu émoussée d’un fragment de silex. Elle grattait l’intérieur de la peau pour en ôter les particules de graisse ou de vaisseaux sanguins. Elle grattait aussi l’extérieur, pour détruire la couche superficielle et supprimer du même coup le grain du cuir. La méthode de Deegie était différente. Elle roulait la peau, l’exposait au feu durant quelques jours. La peau commençait alors à se flétrir et le poil se détachait plus facilement le moment venu, laissant la couche superficielle montrer le grain du cuir. Pour obtenir une peau plus douce et plus souple, comme celle travaillée par Ayla, elle la fixait sur un cadre, afin de gratter le poil et le grain.
Ayla avait projeté de frotter la peau avec de la graisse pour l’assouplir, comme à son habitude. Deegie lui montra comment faire avec de la cervelle en putréfaction de l’animal, une bouillie claire pour y tremper la peau. Ayla fut à la fois surprise et comblée par le résultat. Elle sentait sous ses doigts la transformation de la peau, la souplesse et l’élasticité conférées par la bouillie de cervelle. Mais, quand elle eut soigneusement pressé et tordu la peau, le véritable travail commença. Il était nécessaire de tendre et de retendre constamment la peau, pendant qu’elle séchait. La qualité finale du cuir en dépendait.
— Tu sais t’y prendre avec le cuir, Ayla, La peau de bison est lourde, et celle-ci est si douce. Que vas-tu en faire ?
La jeune femme secoua la tête.
— Veux faire cuir rouge. Penses quoi ? Bottes ?
— C’est assez épais pour ça mais assez souple pour une tunique. Commençons par colorer la peau. Après ça, tu pourras réfléchir à ce que tu en feras.
Elles se dirigèrent ensemble vers le dernier foyer. Deegie demanda :
— Si tu n’avais pas l’intention de la colorer, que ferais-tu de cette peau ?
— Mettrais au-dessus de grosse fumée de feu, pour empêcher de raidir encore si mouillée, par pluie ou même en nageant, répondit Ayla. Deegie hocha la tête.
— C’est ce que je ferais, moi aussi. Mais le traitement que nous allons lui faire subir maintenant fera glisser la pluie dessus.
En traversant le Foyer de la Grue, elles passèrent devant Crozie, et Ayla se rappela une question qu’elle voulait poser depuis quelque temps.
— Deegie, sais-tu comment faire cuir blanc ? Comme tunique Crozie porte ? Aime rouge mais, après, voudrais apprendre à faire blanc. Connais quelqu’un qui aimerait blanc, je crois.
— Il n’est pas facile d’obtenir un cuir vraiment blanc comme neige. Crozie pourrait te renseigner mieux que moi, je pense. Il te faudrait de la craie... Wymez en a peut-être. On trouve le silex dans la craie, et généralement, quand il reçoit des rognons, du gisement du nord, ils ont une gaine de craie.
Les deux jeunes femmes revinrent au Foyer du Mammouth avec des petits mortiers et leurs pilons. Elles s’étaient munies aussi de plusieurs morceaux d’ocre rouge de tons différents. Après avoir mis de la graisse à fondre sur le feu, Deegie disposa autour d’Ayla les différentes matières qui servaient de colorants. Il y avait des fragments de charbon de bois pour le noir, du manganèse pour le bleu foncé, du soufre d’un jaune vif, ainsi que des ocres de teintes variées : brun, rouge, marron, jaune. Les mortiers étaient constitués d’os qui avaient naturellement une forme de coupe, l’os frontal d’un renne, par exemple, quand ils n’étaient pas taillés dans le granite et le basalte, comme l’étaient les lampes de pierre. Les pilons étaient façonnés à partir de l’ivoire ou de l’os, sauf un qui était une longue pierre dans sa forme naturelle.
— Quel ton de rouge veux-tu, Ayla ? Rouge foncé, rouge sang, rouge un peu jaune... un peu couleur de soleil ?
Ayla n’imaginait pas un tel choix possible.
— Sais pas... rouge-rouge, répondit-elle.
Deegie examinait les matières colorantes. Elle prit finalement un morceau qui avait le rouge de certaines terres.
— Si nous prenons celui-ci et si nous y ajoutons du jaune, pour faire ressortir le rouge, nous aurons une couleur qui risque de te plaire, je pense.
Elle plaça un petit morceau d’ocre rouge dans le mortier, montra à Ayla comment le piler très finement, lui fit ensuite piler le jaune dans un autre mortier. Dans un troisième, de son côté, elle mélangeait étroitement les deux couleurs, jusqu’au moment où elle fut satisfaite du résultat obtenu. Elle y ajouta alors la graisse brûlante qui fit virer la couleur et lui donna un ton brillant qui amena un sourire sur les lèvres d’Ayla.
— Oui. Rouge. Joli rouge, dit-elle.
Deegie prit ensuite un long os de renne qui avait été fendu sur toute sa longueur afin d’en extraire l’intérieur spongieux sur le côté convexe. Elle le trempa dans la graisse et, en frottant, fit pénétrer d’une main ferme le mélange dans les pores de la peau de bison qu’elle maintenait de l’autre main. Au fur et à mesure la peau acquérait un lustre uniforme.
Après l’avoir observée un moment, Ayla s’empara d’une autre côte de renne et imita la technique de Deegie qui la regarda faire en apportant quelques conseils. Quand un coin de la peau fut terminé, elle arrêta un instant son amie.
Elle fit tomber quelques gouttes d’eau sur le cuir.
— Regarde, dit-elle. L’eau glisse sans pénétrer, tu vois ? L’eau, en effet, s’écoulait sans laisser de marque.
— Sais-tu ce que tu vas faire de cette pièce de cuir rouge ? demanda Nezzie.
— Non, dit Ayla.
Elle avait déployé la peau de bison tout entière, pour la montrer à Rydag et pour l’admirer elle-même une nouvelle fois. Elle lui appartenait, parce qu’elle avait elle-même nettoyé et traité le cuir. Jamais elle n’avait rien possédé de rouge qui fût aussi grand et la peau avait finalement pris une teinte remarquable.
— Rouge était sacré pour Clan. Je donnerais à Creb... si je pouvais.
— C’est le rouge le plus vif que j’aie jamais vu, je crois. On le voit de loin.
— Est doux aussi, dit Rydag par signes.
Il venait souvent voir Ayla au Foyer du Mammouth, et elle l’accueillait toujours avec joie.
— Deegie a montré d’abord comment faire doux avec cervelle, dit-elle en souriant. Avant j’utilise graisse. Difficile, et tache quelquefois. Mieux prendre cervelle de bison.
Pensive, elle s’interrompit avant de demander :
— Même chose pour tous animaux, Deegie ? Celle-ci acquiesça.
— Combien cervelle prendre ? Combien pour renne ? Combien pour lapin ?
Ce fut Ranec qui répondit, avec une ombre de sourire.
— Mut, la Grande Mère, dans Son infinie sagesse, donne toujours juste assez de cervelle à chaque animal pour conserver sa peau.
Le petit rire guttural de Rydag déconcerta un instant Ayla, mais elle finit par sourire.
— Quelques-uns ont assez cervelle, pas se faire prendre ?
Ranec éclata de rire, et elle se joignit à lui, heureuse d’avoir saisi la plaisanterie. Elle commençait à se familiariser avec le langage des Mamutoï.
Jondalar survint dans le Foyer du Mammouth au moment où Ayla et Ranec riaient ensemble. Il sentit son estomac se nouer. Mamut le vit baisser les paupières, comme sous le coup de la souffrance. Il jeta un coup d’œil à Nezzie, secoua la tête.
Danug, qui arrivait derrière le visiteur, le regarda s’arrêter, s’accrocher à un poteau, fermer les yeux. Les sentiments que vouaient à Ayla Ranec et Jondalar, la situation difficile qui se développait à cause d’eux n’étaient un secret pour personne, même si la plupart préféraient l’ignorer. Ils ne voulaient pas intervenir, dans l’espoir qu’ils résoudraient le problème entre eux. Danug aurait aimé faire quelque chose pour aider son ami, mais quoi ? Il l’ignorait. Ranec était un frère, puisque Nezzie l’avait adopté, mais il avait de l’affection pour Jondalar et compatissait à sa souffrance. Lui aussi éprouvait des sentiments mal définis mais violents
à l’égard de la belle dernière recrue du Camp du Lion. Mis à part les rougeurs et les sensations inexplicables qui l’assaillaient lorsqu’il se trouvait près d’elle, il avait l’impression d’une affinité entre eux. Elle semblait aussi désemparée devant la situation qu’il l’était souvent lui-même devant les changements et les complications qui intervenaient dans sa vie.
Jondalar reprit son souffle, se redressa et poursuivit son chemin. Ayla le suivit des yeux, le vit s’approcher de Mamut, lui tendre quelque chose. Elle les regarda échanger quelques mots, vit Jondalar repartir rapidement, sans lui avoir adressé la parole. Elle avait perdu le fil de la conversation qui se déroulait autour d’elle. Quand Jondalar eut disparu, elle se hâta vers Mamut, sans entendre la question que lui posait Ranec, sans voir l’expression déçue qui passa sur son visage. Pour cacher sa consternation, il fit une plaisanterie que la jeune femme n’entendit pas davantage. Mais Nezzie, sensible aux moindres nuances de ses sentiments les plus profonds, remarqua la lueur de souffrance dans ses yeux. Elle le vit aussi serrer les mâchoires et carrer les épaules avec résolution.
Elle avait envie de le conseiller, de lui offrir le bénéfice de son expérience, de la sagesse acquise au long des années, mais elle tint sa langue. A eux de façonner leurs propres destinées, pensait-elle.
Du fait que les Mamutoï vivaient tous ensemble durant de longues périodes, ils devaient apprendre à se tolérer les uns les autres. Il n’y avait, dans l’abri, aucune intimité possible, sinon celle des pensées de chacun, et tous prenaient grand soin de ne pas faire intrusion dans ce domaine. Ils hésitaient à poser des questions personnelles, à offrir assistance ou conseils si on ne les leur demandait pas, à intervenir dans des chamailleries privées, sauf si on les en sollicitait, ou si les querelles prenaient des proportions excessives. S’ils voyaient se développer une situation inquiétante, ils se montraient discrètement disponibles et attendaient, dans une attitude de patience et de tolérance, le moment où un ami serait prêt à parler de ses tracas, de ses craintes, de ses frustrations. Jamais ils ne s’érigeaient en juges, en critiques impitoyables et ils imposaient peu de restrictions dans le domaine du comportement personnel si celui-ci ne risquait pas de blesser ou de perturber gravement les autres. La solution valable d’un problème était celle qui aboutissait à des résultats et qui satisfaisait toutes les parties prenantes. Chacun savait ménager l’âme de ses voisins.
— Mamut... commença Ayla.
Elle prit alors conscience qu’elle ne savait pas exactement ce qu’elle voulait dire.
— Euh... je crois maintenant est bon moment pour faire médecine pour arthrite.
— Je n’y verrais pas d’inconvénient, répondit le vieil homme en souriant. Il y a des années que je ne me suis senti aussi bien, l’hiver. Ne serait-ce que pour cette raison, Ayla, je suis heureux que tu sois là.
— Donne-moi le temps de ranger ce couteau que j’ai gagné à Jondalar, et je, me remettrai entre tes mains.
— Tu as gagné un couteau à Jondalar ?
— Nous faisions une partie d’osselets, Nezzie et moi. Il nous regardait et il avait l’air intéressé. Je l’ai donc invité à jouer avec nous, mais il ne possédait rien comme enjeu. Je lui ai dit qu’avec son talent de tailleur de silex, il n’était pas entièrement dépourvu, et j’ai même ajouté que j’accepterais pour enjeu un couteau que je voulais voir façonner d’une certaine manière. Il a perdu. Il devrait savoir qu’il ne faut pas jouer contre Celui Qui Sert.
Mamut émit un petit rire.
— Voici le couteau.
Ayla hocha la tête. La réponse de Mamut satisfaisait sa curiosité, mais elle aurait aimé que quelqu’un lui dise pourquoi Jondalar se refusait à lui adresser la parole. Le petit groupe qui s’était attardé à admirer le cuir teint en rouge d’Ayla se dispersa. Seul resta Rydag, qui s’approcha de la jeune femme et de Mamut. Il y avait quelque chose de réconfortant à la voir soigner le vieux chaman. L’enfant s’installa dans un coin de la plate-forme de couchage.
— Je vais d’abord te préparer un cataplasme, dit-elle.
Elle se mit en devoir de mélanger plusieurs ingrédients dans une coupe de bois.
Mamut et Rydag la regardaient doser, mêler, faire chauffer de l’eau.
— Que mets-tu dans ce cataplasme ? questionna Mamut.
— Ne sais pas vos mots pour plantes.
— Décris-les-moi. Je pourrai peut-être te dire leurs noms. Je connais certaines plantes et quelques remèdes. Il a bien fallu que j’apprenne.
— Une plante monte plus haut que genou expliqua la jeune femme. A grandes feuilles, pas vert brillant, comme poussière dessus. Feuilles poussent ensemble sur tige, pour commencer, deviennent grandes, pointues au bout. Sous feuilles, est doux, comme fourrure. Feuilles bonnes pour beaucoup maladies, et racines aussi, pour os brisés surtout.
— De la bourrache ! Il doit s’agir de la bourrache ! Que mets-tu d’autre dans ce cataplasme ?
Voilà qui est intéressant, pensait-il.
— Autre plante, plus petite, pas jusqu’au genou. Feuilles comme petites pointes de javelots, comme Wymez fait. Vert sombre brillant, restent vertes en hiver. Tige monte de feuilles, a petites fleurs bleu pâle, avec petites taches rouges dedans. Bon pour enflures, boutons aussi. Mamut opina.
— Des feuilles qui restent vertes en hiver, des fleurs tachetées. Je ne crois pas me tromper en disant la gaulthérie tachetée.
Ayla acquiesça.
— Veux connaître autres plantes ? demanda-t-elle.
— Oui, continue, décris-m’en une autre.
— Très grande plante, plus grande que Talut, arbre presque. Pousse sur terres basses, près rivières. Baies violettes restent sur plante, même en hiver. Jeunes feuilles bonnes à manger, grandes et vieilles feuilles trop amères, peuvent rendre malade. Racine séchée dans cataplasme bonne pour enflure, même irritée, et pour douleur. Je mets baies séchées dans tisane pour ton arthrite. Connais nom ?
— Non, je ne pense pas mais, puisque tu connais la plante, je m’estime satisfait, dit Mamut. Tes remèdes pour mon arthrite m’ont fait beaucoup de bien. Tu sais soigner les vieillards.
— Creb était vieux. Boitait, avait douleurs d’arthrite. J’apprends à soigner avec Iza. Après, soigne autres aussi, dans Clan.
Ayla s’interrompit, leva les yeux.
— Crois Crozie souffre douleurs de vieillesse aussi. Veux aider. Tu crois pas accepter, Mamut ?
— Elle n’aime pas reconnaître les ravages de l’âge. Quand elle était jeune, c’était une fière beauté. Mais tu as raison, je crois. Tu pourrais lui proposer tes soins, surtout si tu trouvais un moyen qui ne blesserait pas son orgueil. C’est tout ce qui lui reste, à présent.
Ayla hocha la tête. Quand la préparation fut prête, Mamut se dévêtit.
— Pendant tu reposes avec cataplasme, expliqua la jeune femme, ai racine en poudre d’autre plante veux mettre sur braises pour faire respirer. Fera transpirer et est bonne pour douleur. Ce soir, avant dormir, ai préparé nouveau remède pour frictionner jointures. Jus de pomme et racine ardente...
— Tu veux parler du raifort ? La racine dont Nezzie se sert pour assaisonner sa cuisine ?
— Je crois, oui, avec jus de pomme et bouza de Talut. Chauffera peau, dehors et dedans aussi.
Mamut se mit à rire.
— Comment as-tu fait pour persuader Talut de te laisser mettre sa bouza sur la peau et non pas dessous ?
Ayla sourit.
— Il aime médecine magique qui fait du bien lendemain d’après. Je dis je ferai toujours pour lui, expliqua-t-elle.
Elle appliquait sur les articulations douloureuses un emplâtre brûlant, épais et collant. Le vieil homme, confortablement allongé, ferma les yeux.
— Bras en bon état, commenta la jeune femme, qui travaillait sur le membre jadis fracturé. Mauvaise cassure, je crois.
— Oui, c’est vrai.
Mamut rouvrit les yeux. Il jeta un coup d’œil vers Rydag qui observait, écoutait. Le vieil homme n’avait jamais parl�
� de cette aventure, sinon à Ayla. Il hésita, hocha la tête d’un air décidé.
— Il est temps que tu saches, Rydag. Du temps où j’étais un jeune homme qui faisait son Voyage, je suis tombé du haut d’une falaise et je me suis cassé le bras. J’étais étourdi par le choc et je suis arrivé sans m’en rendre compte dans un camp de Têtes Plates, des gens du Clan. J’ai vécu chez eux pendant un certain temps.
— Voilà pourquoi tu apprends très vite les signes ! dit Rydag avec ses mains.
Il sourit.
— Je te trouvais très intelligent.
— Je suis très intelligent, jeune homme, fit Mamut en lui rendant son sourire. Mais je me suis souvenu de quelques-uns quand Ayla me les a rappelés.
Le sourire de Rydag s’élargit. Plus que tout au monde, mis à part Nezzie et le reste de la famille du Foyer du Lion, il aimait ces deux êtres et jamais il n’avait été aussi heureux que depuis l’arrivée d’Ayla. Pour la première fois de sa vie, il pouvait s’exprimer, se faire comprendre des autres, il parvenait même à faire sourire un interlocuteur. Il regardait Ayla apporter ses soins à Mamut. Même un enfant comme lui était en mesure de reconnaître ses qualités et son habileté. Quand le vieil homme regarda dans sa direction, il lui fit comprendre par signes :
— Ayla est bonne guérisseuse.
— Les guérisseuses du Clan sont très habiles, et ce sont elles qui lui ont tout appris. Personne n’aurait pu faire de meilleur travail sur mon bras. La peau était écorchée, de la terre y avait pénétré et, à l’endroit de la fracture, la chair était déchirée, l’os sortait de la plaie. On aurait dit un morceau de viande. La femme, Uba, a tout nettoyé. Elle a remis en place les deux morceaux de l’os, et il n’y a même pas eu d’enflure, de pus, de fièvre. Quand mon bras a guéri, j’ai pu m’en servir normalement. C’est seulement au cours de ces dernières années que j’en ai un peu souffert de temps en temps. Ayla a appris son art de la fille de la femme qui avait remis mon bras. On m’a dit qu’elle était considérée comme la meilleure, déclara Mamut.