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Les chasseurs de mammouths

Page 59

by Jean M. Auel


  Rien, pourtant, n’était plus loin de la vérité. Jondalar regrettait d’avoir agi si précipitamment, il s’en voulait de s’être comporté avec une telle absence de maturité. Après son brusque départ, il en était certain, elle ne devait plus être disposée à l’accueillir. Son sourire ne lui était sans doute pas vraiment destiné, pensait-il. Elle marquait simplement sa joie, après la rencontre réussie entre les animaux. Mais il en avait éprouvé une telle agonie d’amour et de désir qu’il se sentait incapable de demeurer plus longtemps dans son voisinage.

  Ranec vit le regard d’Ayla suivre l’homme de belle stature. Il se demandait combien de temps allait durer leur séparation et quelles en seraient les conséquences. Tout en ayant presque peur d’espérer, il ne pouvait s’empêcher de penser que l’absence de Jondalar pourrait multiplier ses chances auprès d’Ayla. Il avait la vague idée qu’il était pour quelque chose dans cette séparation mais il sentait que le problème qui existait entre eux avait des racines plus profondes. Ranec n’avait pas caché l’intérêt qu’il portait à Ayla, et ni l’un ni l’autre n’avaient paru le trouver totalement déplacé. Jondalar n’était pas venu l’affronter en déclarant clairement son intention de contracter avec la jeune femme une Union exclusive. Quant à Ayla, sans l’avoir exactement encouragé, elle n’avait pas non plus repoussé ses avances.

  Il ne se trompait pas. Ayla appréciait la compagnie de Ranec. Elle n’était pas bien sûre de ce qui motivait l’attitude de Jondalar, mais elle était à peu près convaincue qu’elle en était responsable, qu’elle avait fait quelque chose de mal. La présence attentive de Ranec l’amenait à penser que sa conduite pouvait être entièrement répréhensible.

  Latie, les yeux brillants d’intérêt fixés sur le petit loup, se tenait à côté d’Ayla. Ranec les rejoignit.

  — Voilà un spectacle que je n’oublierai jamais, Ayla, dit-il. Cette petite chose frottant son nez contre celui de cet énorme cheval. Voilà un brave petit loup.

  Elle leva les yeux vers lui, lui sourit, aussi heureuse de ces compliments que si l’animal avait été son propre enfant.

  — Loup avait peur, au début. Ils sont tellement plus grands que lui. Je suis contente qu’ils se soient si vite acceptés.

  — Est-ce le nom que tu vas lui donner ? Loup ? demanda Latie.

  — Je n’y ai pas encore bien réfléchi, mais le nom me paraît approprié.

  — Je n’en vois pas qui le soit davantage, acquiesça Ranec.

  — Qu’en dis-tu, Loup ?

  Elle soulevait le louveteau, les yeux levés vers lui. Le petit se trémoussa avec ardeur pour l’atteindre et lui lécha la figure. Les trois humains sourirent.

  — Ça lui plaît, je crois déclara Latie.

  — Tu connais vraiment bien les animaux, Ayla, remarqua Ranec. Mais je voudrais te poser une question. Comment savais-tu que les chevaux ne lui feraient pas de mal ? Les troupes de loup chassent les chevaux, et j’ai vu des chevaux tuer des loups. Ce sont des ennemis mortels.

  Ayla prit le temps de réfléchir.

  — Je ne sais pas trop. J’en étais sûre, c’est tout. Peut-être à cause de Bébé. Les lions des cavernes tuent les chevaux, eux aussi, mais tu aurais dû voir Whinney avec Bébé, quand il était petit. Elle était si protectrice, comme une mère, ou une tante pour le moins. Whinney savait qu’un petit loup ne pouvait lui faire du mal, et Rapide a paru le comprendre, lui aussi. Si on les prend tout petits, je crois, la plupart des animaux peuvent être amis entre eux, et les amis des êtres humains en même temps.

  — Est-ce pour cela que Whinney et Rapide sont tes amis ? demanda Latie.

  — Oui, je pense. Nous avons eu le temps de nous habituer à vivre ensemble. C’est ce qu’il faut à Loup.

  — Crois-tu qu’il pourrait s’habituer à moi ? questionna la jeune fille avec ardeur.

  Ayla reconnut ce sentiment, sourit. Elle tendit le louveteau à Latie.

  — Tiens, prends-le.

  La jeune fille entoura de ses bras l’animal frétillant et chaud, pencha la tête pour caresser de sa joue le doux pelage floconneux. Loup lui donna un coup de langue sur le visage : elle aussi faisait partie de sa bande.

  — Il m’aime bien, je crois, dit Latie. Il m’a embrassée !

  Ayla eut un nouveau sourire. Ces démonstrations d’amitié, elle le savait, étaient naturelles chez les tout jeunes louveteaux. Les humains, tout comme les loups adultes, semblaient les trouver irrésistibles. En grandissant seulement, les loups devenaient craintifs, se tenaient sur la défensive et se méfiaient des inconnus.

  Latie tenait toujours le louveteau qu’Ayla observait maintenant avec curiosité. Le pelage de Loup était encore du gris foncé uniforme des très jeunes bêtes. Par la suite, son poil alternerait en bandes claires et plus sombres qui caractérisaient le loup adulte. Encore n’était-ce pas sûr. Sa mère était entièrement noire. Ayla se demandait de quelle couleur serait plus tard le louveteau.

  La voix aiguë de Crozie leur fit tourner la tête.

  — Tes promesses ne valent rien ! Tu avais promis de me respecter ! Tu avais promis qu’en toutes circonstances, je serais la bienvenue chez toi !

  — Je sais ce que j’ai promis. Inutile de me le rappeler, cria Frébec. La querelle ne surprenait personne. Le long hiver avait donné tout le temps de fabriquer et de réparer, de sculpter et de tisser, de conter des histoires, de chanter des chansons, de jouer à tous les jeux, de s’exercer sur les instruments de musique, de se livrer à tous les passe-temps, à toutes les distractions jamais inventées. Mais, à mesure que l’interminable saison tirait à sa fin, venait aussi le temps où la promiscuité poussait les crises de colère à exploser. Le conflit latent entre Frébec et Crozie était porteur d’une telle tension que la plupart de leurs compagnons sentaient l’éruption imminente.

  — Maintenant, tu dis que tu veux me voir partir. Je suis une mère, je n’ai pas d’autre foyer, et tu veux que je parte. Est-ce ainsi que tu tiens tes promesses ?

  La bataille verbale parcourut tout le passage central, arriva en pleine violence au Foyer du Mammouth. Le louveteau, épouvanté par le bruit et l’agitation se glissa hors des bras de Latie et disparut avant qu’elle pût voir où il était allé.

  — Je tiens mes promesses, riposta Frébec. Tu ne m’as pas bien compris. Ce que je voulais dire, c’était...

  Oui, il lui avait fait des promesses mais il ignorait alors ce que serait l’existence avec cette vieille mégère. Si seulement il pouvait vivre seul avec Fralie, sans avoir à supporter sa mère, se disait-il. Il regardait autour de lui, cherchait un moyen pour sortir de l’impasse où Crozie l’avait acculé.

  — Ce que je voulais dire... il vit Ayla, lui fit face.

  — Nous avons besoin de plus de place. Le Foyer de la Grue n’est pas assez grand pour nous. Qu’allons-nous faire quand l’enfant sera là ? Il semble y avoir beaucoup d’espace dans ce foyer, même pour les animaux !

  — Les animaux n’y sont pour rien. Le Foyer du Mammouth était tout aussi grand avant l’arrivée d’Ayla, intervint Ranec, pour prendre la défense de la jeune femme. Tous les membres du Camp se réunissent ici. Il faut bien que ce foyer soit le plus grand. Même ainsi, on n’a pas toujours assez de place. Tu ne veux pas en avoir un de cette taille !

  — En ai-je demandé un de cette taille ? J’ai seulement dit que le nôtre n’était pas assez grand. Pourquoi le Camp du Lion ferait-il de la place pour les animaux et pas pour les êtres humains ?

  D’autres gens arrivaient pour voir ce qui se passait.

  — Tu ne peux pas prendre de la place sur le Foyer du Mammouth, déclara Deegie.

  Elle s’écarta pour livrer passage au vieux chaman.

  — Dis-le lui, Mamut.

  — Personne n’a fait de place pour le loup, commença Mamut d’un ton raisonnable. Il dort dans un panier, à la tête du lit d’Ayla. A t’entendre, Ayla occupe ce foyer tout entier. Elle dispose pourtant de très peu d’espace. Les gens s’assemblent ici, qu’il y ait ou non une cérémonie. Les enfants surtout. Il y a toujours quelq
u’un, y compris quelquefois Fralie et ses enfants.

  — J’ai dit à Fralie que je n’aimais pas la voir passer tant de temps ici, mais elle prétend qu’il lui faut de la place pour étaler son ouvrage. Si nous en avions davantage à notre foyer, elle ne serait pas obligée de venir travailler ici.

  Fralie rougit, fit demi-tour pour regagner le Foyer de la Grue. Oui, elle avait bien fait cette réponse à Frébec, mais ce n’était pas entièrement vrai. Elle aimait passer quelques heures au Foyer du Mammouth parce qu’elle y trouvait de la compagnie, et parce que les conseils d’Ayla l’avaient aidée dans sa grossesse difficile. Fralie avait maintenant l’impression qu’elle ne pourrait plus y retourner.

  — D’ailleurs, poursuivit Frébec, je ne parlais pas du loup, même si personne ne m’a demandé si je souhaitais partager l’habitation avec cet animal. Sous prétexte qu’une seule personne a envie d’amener des animaux ici, je ne vois pas pourquoi je devrais vivre avec eux. Je ne suis pas un animal, je n’ai pas grandi parmi eux, mais ici, les animaux sont plus considérés que les humains. Tout le Camp est prêt à bâtir un endroit réservé aux chevaux, alors que nous sommes les uns sur les autres dans le plus petit foyer.

  Le tumulte éclata. Tout le monde criait à la fois, dans un effort pour se faire entendre.

  — Comment ça, « le plus petit foyer » ? explosa Tornec. Nous n’avons pas plus de place que vous, peut-être moins, et nous sommes aussi nombreux !

  — C’est vrai, appuya Tronie.

  Manuv hochait vigoureusement la tête.

  — Personne n’a beaucoup de place, déclara Ranec.

  — Il a raison ! approuva de nouveau Tronie, avec une véhémence accrue. Même le Foyer du Lion, je crois, est plus petit que le tien, Frébec, et ils sont plus nombreux, avec des enfants plus grands. Ils sont vraiment à l’étroit. Peut-être devrait-on prendre pour eux un peu d’espace sur le foyer où l’on fait la cuisine. Si un foyer le mérite, c’est bien le leur.

  — Mais le Foyer du Lion ne réclame pas plus de place, essaya de dire Nezzie.

  Le regard d’Ayla allait de l’un à l’autre. Elle ne comprenait pas comment le Camp tout entier se trouvait brusquement entraîné dans un tel concert de vociférations mais elle avait l’impression que, d’une manière ou d’une autre, la faute lui incombait.

  Au-dessus du vacarme s’éleva soudain un rugissement sonore qui domina le tapage et fit taire tout le monde. Debout au centre du foyer, Talut se dressait avec toute l’assurance que donne l’autorité. Jambes écartées, il tenait dans sa main droite le long bâton d’ivoire orné de signes mystérieux. Tulie vint se placer près de lui, pour apporter le poids de sa présence. Ayla se sentit intimidée par leur double prestance.

  — J’ai apporté le Bâton Qui Parle, annonça Talut.

  Pour donner plus de poids à ses paroles, il leva très haut le bâton.

  — Nous allons discuter paisiblement de ce problème et lui apporter une juste solution.

  — Au nom de la Mère, ajouta Tulie, que personne ne déshonore le Bâton Qui Parle. Qui parlera le premier ?

  — A mon avis, dit Ranec, Frébec devrait parler le premier. Le problème le concerne.

  Insensiblement, Ayla, pour tenter d’échapper à la bruyante assemblée, s’était rapprochée de l’extérieur du cercle. Elle remarqua que Frébec semblait inquiet, mal à l’aise, face à cette attention hostile qui se concentrait sur lui. Le commentaire de Ranec avait laissé fortement entendre qu’il était le seul responsable de ce désordre. Pour la première fois peut-être, la jeune femme, plus ou moins dissimulée derrière Danug, détaillait Frébec.

  Il était de taille moyenne. Elle était probablement un peu plus grande que lui mais elle dépassait aussi légèrement Barzec et elle était sans doute de la même taille que Wymez. Elle était tellement habituée à être plus grande que tout le monde qu’elle n’y avait encore jamais prêté attention. Frébec avait des cheveux châtain clair, qu’il commençait à perdre, des yeux d’un bleu moyen, des traits réguliers. C’était un homme d’aspect très ordinaire. Ayla ne trouvait rien en lui qui pût expliquer son comportement agressif, injurieux. A bien des reprises, dans sa prime jeunesse, la jeune femme aurait souhaité ressembler autant au reste du Clan que Frébec ressemblait à son peuple.

  Au moment où il s’avançait pour recevoir des mains de Talut le Bâton Qui Parle, Ayla, du coin de l’œil, remarqua Crozie : elle avait un sourire affecté qui exprimait un plaisir méchant. A la limite du Foyer de la Grue, Fralie observait ce qui se passait.

  Frébec se racla la gorge à plusieurs reprises, resserra sur le bâton d’ivoire l’étreinte de ses doigts et commença :

  — C’est vrai, j’ai un problème.

  Il promena autour de lui un regard inquiet, se renfrogna, se redressa.

  — Ou plutôt, nous avons un problème au Foyer de la Grue. Il n’est pas assez grand. Nous n’avons pas de place pour travailler. C’est le plus petit de toute l’habitation.

  — Non, ce n’est pas le plus petit. Il est plus grand que le nôtre protesta Tronie, incapable de se contenir.

  Tulie lança sur elle un regard sévère.

  — Tu auras l’occasion de parler, Tronie, quand Frébec en aura fini. Tronie rougit, marmonna des excuses. Son embarras parut redonner courage à Frébec. Son attitude se fit plus agressive.

  — Nous n’avons déjà pas assez d’espace, Fralie n’a pas la place de travailler, et... et Crozie est trop à l’étroit. Bientôt nous aurons une personne de plus. Nous avons droit à un foyer plus grand, je pense.

  Frébec rendit le Bâton à Talut, recula de quelques pas.

  — Tronie, tu peux parler, maintenant dit Talut.

  — Je ne crois pas... je voulais seulement... Eh bien, oui, je vais peut-être prendre la parole.

  Tronie s’avança pour recevoir le Bâton.

  — Nous ne disposons pas de plus de place que le Foyer de la Grue et nous comptons autant de personnes.

  Elle ajouta, comme pour essayer de s’assurer l’appui de Talut :

  — Même le Foyer du Lion est plus petit, je pense.

  — C’est sans importance, Tronie, dit Talut. Le Foyer du Lion ne réclame rien, et nous ne sommes pas assez proches du Foyer de la Grue pour que le désir de Frébec d’obtenir plus de place nous concerne. Vous autres, du Foyer du Renne, vous avez le droit de prendre la parole : si l’on agrandit le Foyer de la Grue, il est probable que votre espace s’en ressentira. As-tu autre chose à dire, Tronie ?

  — Non, je ne crois pas.

  Elle secoua la tête, rendit le Bâton.

  — Quelqu’un d’autre veut parler ?

  Jondalar aurait aimé pouvoir dire quelque chose de constructif, mais il se sentait étranger. Il ne lui appartenait pas d’intervenir. Il aurait voulu se trouver près d’Ayla et regrettait plus que jamais d’avoir déménagé. Il se sentit presque heureux quand Ranec s’avança pour prendre le bâton d’ivoire. Il fallait que quelqu’un parlât pour Ayla.

  — Ce n’est pas extrêmement important, mais Frébec exagère. Je ne saurais dire si oui ou non, ils ont besoin de plus d’espace, mais le Foyer de la Grue n’est pas le plus petit. C’est le Foyer du Renard qui a cet honneur. Néanmoins, nous ne sommes que deux et nous nous estimons satisfaits.

  Des murmures s’élevèrent. Frébec regarda le sculpteur d’un air menaçant. L’entente n’avait jamais été exceptionnelle entre les deux hommes. Ranec avait peu d’affinité avec Frébec et il avait tendance à l’ignorer. Celui-ci prenait cette attitude pour du dédain et il ne se trompait absolument pas. Surtout depuis qu’il s’était mis à faire des remarques désobligeantes sur Ayla, Ranec trouvait peu de mérites à Frébec.

  Talut, dans un effort pour éviter une nouvelle dispute générale s’adressa à Frébec en élevant la voix :

  — De quelle manière selon toi, devrait-on modifier l’espace de ton foyer pour l’agrandir ?

  Il lui redonna le bâton d’ivoire.

  — Je n’ai jamais dit que je voulais gagner de la place sur le Foyer du Renne, mais à m
on avis, si certains sont assez grandement logés pour avoir des animaux, ils ont plus d’espace qu’il ne leur en faut. On a ajouté toute une dépendance pour abriter les chevaux, mais personne ne semble penser que nous ajouterons bientôt une autre personne à notre foyer. Peut-être pourrait-on... apporter des changements, acheva gauchement Frébec.

  Il ne fut pas très rassuré en voyant Mamut tendre la main pour prendre le Bâton Qui Parle.

  — Proposerais-tu que, pour donner plus de place au Foyer de la Grue, nous devions installer le Foyer du Renne dans le Foyer du Mammouth ? Ce serait d’une grande incommodité pour eux. Quant au fait que Fralie vienne travailler ici, tu ne voudrais pas, je pense, qu’elle passe sa vie dans les limites du Foyer de la Grue ? Ce serait malsain et cela la priverait de la compagnie qu’elle trouve ici. C’est ici qu’elle est censée apporter son ouvrage. Ce foyer a été conçu pour accueillir les travaux qui demandent plus de place qu’il n’y en a dans chaque foyer particulier. Le Foyer du Mammouth appartient à tout le monde et il est déjà presque trop petit pour les réunions.

  Mamut rendit à Talut le Bâton Qui Parle. Frébec paraissait plutôt abattu, mais il se hérissa sur la défensive, quand Ranec reprit le Bâton.

  — En ce qui concerne la dépendance, nous en tirerons tous profit, surtout quand les fosses de réserves auront été creusées. Déjà, elle sert d’entrée à beaucoup d’entre nous. Je remarque Frébec, que tu y laisses tes vêtements chauds et que tu l’utilises plus souvent que l’entrée principale, déclara Ranec. Par ailleurs, un bébé ne tient pas beaucoup de place. A mon avis, tu n’as pas besoin d’espace supplémentaire.

  — Qu’en sais-tu ? intervint Crozie. Tu n’as jamais eu d’enfant né à ton foyer. Les petits tiennent de la place, beaucoup plus que tu ne le crois.

 

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