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Fascination

Page 11

by Stephenie Meyer


  — Tu es Isabella Swan, n'est-ce pas ?

  À croire que mon premier jour au lycée recommençait.

  — Bella, soupirai-je.

  — Je m'appelle Jacob Black, annonça-t-il en me tendant la main sans façons. Tu as acheté la camionnette de mon père.

  — Oh, murmurai-je, soulagée, en serrant sa main lisse. Tu es le fils de Billy. Je devrais sans doute me souvenir de toi.

  — Non. Je suis le plus jeune de la famille. Si tu dois te rappeler quelqu'un, ce sont mes sœurs.

  — Rachel et Rebecca ! m'écriai-je, la mémoire me revenant tout à coup.

  Charlie et Billy nous avaient souvent abandonnées ensemble durant mes visites, afin de nous tenir occupées pendant qu'ils taquinaient le poisson. Nous étions toutes les trois trop timides pour nouer une réelle amitié. Et, le temps d'avoir onze ans, j'avais piqué assez de crises pour mettre un terme à ces parties de pêche.

  — Elles sont ici ? demandai-je en inspectant le bord de mer, curieuse de voir si je les reconnaîtrais.

  — Non, répondit Jacob en secouant la tête. Rachel a obtenu une bourse d'étude de l'État de Washington, et Rebecca s'est mariée à un surfeur des Samoa ; elle vit à Hawaii, maintenant.

  — Mariée ! Dis donc !

  J'étais ahurie. Les jumelles avaient à peine un an de plus que moi.

  — Alors, la camionnette te plaît ?

  — Je l'adore. Elle roule comme une jeune fille.

  — Oui, à condition de ne pas trop la pousser, s'esclaffa-t-il. J'ai été drôlement content que Charlie l'achète. Mon père refusait que je bricole une autre voiture tant que nous avions celle-ci, qui marchait bien.

  — Elle n'est pas si lente.

  — Tu as essayé de dépasser le cent ?

  — Non.

  — Tant mieux, ne t'y risque pas !

  Il m'adressa un grand sourire que je ne pus m'empêcher de lui rendre.

  — Elle est super en cas de choc, offris-je en guise de défense.

  — Un tank n'en viendrait pas à bout, admit-il avec un nouvel éclat de rire.

  — Comme ça, tu retapes des autos ?

  — Quand j'ai du temps, et des pièces. Tu ne saurais pas où je pourrais trouver un maître-cylindre pour une Coccinelle de 1984, par hasard ? plaisanta-t-il.

  Il avait une voix agréable, voilée.

  — Désolée, je n'en ai pas vu récemment. Mais je garderai l'œil ouvert.

  Comme si je savais de quoi il parlait ! C'était cependant un interlocuteur agréable. Il me gratifia d'un sourire éblouissant en m'examinant avec un air appréciateur que je commençais à identifier. D'ailleurs, je ne fus pas la seule à le remarquer.

  — Tu connais Bella, Jacob ? demanda Lauren avec ce qui me parut un brin d'insolence.

  — Depuis que je suis né, confia-t-il avec bonne humeur.

  — Oh, super, commenta-t-elle, ses yeux pâles de poisson démentant son propos. Bella, ajouta-t-elle en me dévisageant avec soin, j'étais justement en train de dire à Tyler qu'il était dommage qu'aucun des Cullen n'ait pu venir aujourd'hui. Personne n'a songé à les inviter ?

  Ses prétendus regrets me laissèrent de marbre.

  — Les enfants du docteur Cullen ? intervint l'Indien plus âgé.

  Il m'avait devancé, au grand agacement de Lauren. En vérité, il était plus homme qu'adolescent et avait une voix très grave.

  — Oui. Tu les connais ? lâcha Lauren en se tournant à demi vers lui, condescendante.

  — Les Cullen ne viennent pas ici, trancha-t-il en ignorant sa question.

  Son ton signifiait que le sujet était clos. Désireux de regagner son attention, Tyler demanda à Lauren son avis sur un CD, et elle se désintéressa de nous. J'observai le jeune homme à la voix de basse avec surprise, mais il regardait en direction de la forêt, derrière nous. Il avait affirmé que les Cullen ne venaient pas ici ; sa façon de le dire avait impliqué autre chose, néanmoins ; qu'ils n'étaient pas les bienvenus, qu'ils n'étaient pas autorisés à s'aventurer dans les parages. J'éprouvai une impression étrange, que je tentai d'ignorer, sans succès. Jacob interrompit mes réflexions.

  — Alors, Forks ne t'a pas encore rendue complètement dingue ?

  — Dingue n'est pas le mot, rétorquai-je avec une grimace.

  Il rigola, complice. Préoccupée par la remarque sur les Cullen, j'eus soudain une idée. Une idée stupide, sauf que je n'en trouvai pas de meilleure. J'espérais que le jeune Jacob manquait d'expérience avec les filles et qu'il ne détecterait pas ma tentative à coup sûr ridicule de flirter avec lui.

  — J'ai envie de me balader le long de la plage, déclarai-je. Tu m'accompagnes ?

  J'avais essayé d'imiter la façon qu'avait Edward de vous regarder par-dessous ses cils. Je devais être loin du compte, mais Jacob accepta ma proposition sans hésiter. Nous prîmes la direction de la digue de bois flotté, au nord. Tandis que nous arpentions les roches multicolores, les nuages finirent par resserrer les rangs, et la mer s'assombrit cependant que la température chutait. J'enfonçai mes mains dans les poches de mon coupe-vent.

  — Tu as quel âge, seize ans ? demandai-je en battant des paupières comme j'avais vu les filles le faire à la télé tout en m'efforçant de ne pas avoir l'air trop idiote cependant.

  — Je viens juste d'en avoir quinze, confessa-t-il, flatté.

  — Vraiment ? Je te croyais plus vieux, me récriai-je faussement.

  — Je suis grand pour mon âge.

  — Tu viens souvent à Forks ?

  J'avais pris le ton espiègle de celle qui souhaite un oui. Même à moi, je me fis l'effet d'une crétine. J'eus peur que Jacob ne me dévoile et se détourne, écœuré, mais il semblait toujours aussi charmé.

  — Non, pas tellement, admit-il en plissant le front. Mais dès que j'aurai terminé ma voiture, je pourrai m'y rendre autant que je voudrai. Enfin, quand j'aurai le permis, tempéra-t-il.

  — Qui était cet autre type avec qui Lauren discutait ? Je l'ai trouvé un peu vieux pour traîner avec nous.

  Tentative pour me ranger du côté des plus jeunes en montrant que je préférais la compagnie de Jacob.

  — Sam. Il a dix-neuf ans.

  — Qu'est-ce qu'il racontait, à propos de la famille du docteur ?

  — Les Cullen ? Oh, c'est juste qu'ils sont supposés éviter le territoire de la réserve.

  C'était bien ce que j'avais cru comprendre. Jacob parut s'absorber dans la contemplation d'une des îles.

  — Pourquoi ?

  Il me jeta un coup d'œil et se mordit les lèvres.

  — Heu... hésita-t-il, je ne suis pas censé parler de ça.

  — Ne t'inquiète pas, je ne dirai rien à personne, c'est de la simple curiosité de ma part, le rassurai-je en tâchant d'adopter un sourire séduisant.

  N'en faisais-je pas un peu trop ? Non. Jacob me rendit mon sourire, l'air parfaitement séduit. Puis sa voix se voila encore plus que d'ordinaire.

  — Tu aimes les histoires effrayantes ? lança-t-il, inquiétant.

  — Je les adore, m'exclamai-je en le couvant des yeux.

  Il se dirigea lentement vers un arbre mort dont les racines pointaient vers le ciel comme les pattes recroquevillées d'une formidable araignée blanche. Il se percha avec adresse sur l'une d'elles tandis que je m'asseyais plus bas, sur le tronc. Il contempla les pierres, et une moue ravie étira sa grande bouche. Devinant qu'il avait l'intention de ne pas me décevoir, je me concentrai pour ne pas trahir le vif intérêt que j'éprouvais.

  — Tu connais nos vieilles légendes ? commença-t-il. Celles sur nos origines, à nous les Indiens Quileute ?

  — Pas vraiment.

  — Eh bien, disons qu'il existe des tas de mythes, dont certains remonteraient au Déluge. D'après eux, les Quileute auraient, pour survivre, accroché leurs canoës aux sommets des plus grands arbres des montagnes, comme Noé et son arche. (Ton léger, histoire de montrer qu'il n'accordait pas beaucoup d'importance à ces blagues.) Un autre prétend que nous descendons des loups, et que ceux-ci sont nos frères, encore aujourd'hui
. Nos lois tribales interdisent d'ailleurs de les tuer. Et puis, ajouta-t-il en baissant un peu la voix, il y a les histoires sur les Sang-froid.

  — Les Sang-froid ? répétai-je sans plus cacher ma curiosité.

  — Oui. Les légendes les concernant sont aussi vieilles que celles sur les loups. Il y en a même de beaucoup plus récentes. L'une d'elles affirme que mon propre arrière-grand-père a connu des Sang-froid. C'est lui qui aurait négocié l'accord les bannissant de nos terres.

  Incrédule, il leva les yeux au ciel.

  — Ton arrière-grand-père ? l'encourageai-je.

  — C'était un Ancien de la tribu, comme mon père. Tu vois, les Sang-froid sont les ennemis naturels des loups. Enfin, plus exactement, des loups qui se sont transformés en hommes, comme nos ancêtres. Ceux que tu appellerais des loups-garous.

  — Les loups-garous ont des prédateurs ?

  — Un seul.

  Je le dévisageai avidement, tâchant de dissimuler mon impatience.

  — Bref, reprit-il, les Sang-froid sont nos ennemis traditionnels. Mais la meute de ceux qui sont apparus sur notre territoire du temps de mon arrière-grand-père était différente. Ces Sang-froid ne chassaient pas comme les leurs. Ils n'étaient pas dangereux pour notre peuple. Alors, mon aïeul a conclu un traité avec eux. S'ils promettaient de se tenir loin de nos terres, nous ne les dénoncerions pas aux visages pâles.

  Il m'adressa un clin d'œil. J'avais du mal à comprendre. Je ne voulais pas non plus lui montrer à quel point je prenais ces histoires de fantômes au sérieux.

  — S'ils ne représentaient pas de menace, pourquoi...

  — Il y a toujours un risque pour les humains, même si ce clan-là était civilisé. Mais on ne sait jamais vraiment quand ils seront incapables de résister à la faim.

  Il avait fait exprès de prendre des inflexions comminatoires.

  — Comment ça, civilisé ?

  — Ils ont affirmé ne plus chasser les humains. Ils étaient parvenus à se contenter de proies animales.

  — En quoi cela concerne-t-il les Cullen ? l'interrogeai-je en feignant la décontraction. Ils sont comme les Sang-froid que ton arrière-grand-père a rencontrés ?

  — Non.

  Il s'autorisa une pause théâtrale.

  — Ce sont les mêmes.

  Il dut prendre l'expression de mon visage pour de la peur, car il sourit, ravi de son effet.

  — Ils sont plus nombreux, maintenant, continua-t-il. Des jeunes, une femelle et un mâle, ont rejoint le clan mais les autres sont les mêmes. À l'époque de mon aïeul, on parlait déjà de leur chef de meute, Carlisle. Il aurait hanté ces contrées et en serait reparti avant même que vous, les Blancs, n'arriviez.

  — Mais qui sont-ils ? Qu'est-ce que sont les Sang-froid ?

  Il me fit une grimace lugubre.

  — Des buveurs de sang, expliqua-t-il d'une voix glaçante. Ton peuple les appelle vampires.

  Je me perdis dans la contemplation du ressac, par crainte de révéler mes émotions.

  — Tu as une sacrée chair de poule ! s'esclaffa-t-il, tout content.

  — Tu sais raconter les histoires, le complimentai-je sans me détourner des vagues.

  — Ces légendes sont dingues, non ? Pas étonnant que mon père nous défende de les évoquer.

  — Ne t'inquiète pas, je ne dirai rien.

  — J'imagine que je viens de violer un traité.

  — Je serai muette comme une tombe.

  — Sérieusement, n'en parle pas à Charlie. Il était drôlement furieux après Billy quand il a appris que certains d'entre nous refusaient d'aller à l'hôpital depuis que le docteur Cullen avait commencé à y travailler.

  — Juré.

  — Tu dois nous prendre pour un tas d'Indiens superstitieux, maintenant ?

  Derrière la plaisanterie, je sentis l'ombre d'une inquiétude. Jusqu'à présent, j'avais évité de le regarder, de peur de trahir mon bouleversement. Me tournant vers lui, je lui souris aussi normalement que possible.

  — Non. Je crois juste que tu es très fort pour raconter les histoires effrayantes. Je suis tétanisée, tu vois ?

  Tout à coup, le bruit de pierres qui roulaient nous avertit que quelqu'un approchait. Nous tournâmes la tête en même temps pour découvrir Mike et Jessica à environ cinquante mètres de nous.

  — Tu es là, Bella ! s'écria Mike, soulagé, en agitant la main.

  — C'est ton petit ami ? demanda Jacob, alerté par la pointe de jalousie qui avait percé dans la voix de Mike.

  Je fus surprise qu'elle fût aussi évidente.

  — Non, certainement pas, chuchotai-je.

  Je lui étais extrêmement reconnaissante et tenais à le rendre aussi heureux que possible. Je lui adressai un clin d'œil en prenant soin de me cacher de Mike. Il sourit, transporté par mon flirt inepte.

  — Quand j'aurai mon permis... commença-t-il.

  — Tu viendras me voir à Forks, le coupai-je. On ira se balader ensemble.

  La culpabilité m'envahit, tant j'étais consciente de l'avoir manipulé. Mais je l'appréciais vraiment. C'était quelqu'un avec qui je pourrais être amie. Mike nous avait rejoints, à présent, Jessica à quelques pas derrière lui. Je le vis jauger Jacob et se rasséréner devant la jeunesse de l'Indien.

  — Où étiez-vous passés ? s'enquit-il, alors qu'il avait la réponse sous les yeux.

  — Jacob me racontait seulement quelques histoires locales. C'était très intéressant.

  — Euh...

  Confronté à notre amitié, Mike s'interrompit, évaluant prudemment la situation.

  — Nous partons, reprit-il. Il ne va pas tarder à pleuvoir, apparemment.

  Nous regardâmes le ciel menaçant. La pluie semblait en effet sur le point de s'abattre.

  — Très bien, dis-je en sautant sur mes pieds. J'arrive.

  — J'ai été heureux de te revoir, me lança Jacob.

  Je compris qu'il s'amusait à provoquer Mike.

  — Moi aussi. La prochaine fois que Charlie rendra visite à Billy, je l'accompagnerai, promis-je.

  — Ce serait génial, assura Jacob, hilare.

  — Et merci, ajoutai-je, avec chaleur.

  Nous partîmes en direction du parking. Quelques gouttes avaient commencé à tomber, dessinant des taches noires sur les rochers. Je mis ma capuche. Quand nous arrivâmes à la Suburban, les autres avaient déjà chargé les affaires. Je me faufilai sur le siège arrière à côté d'Angela et Tyler, annonçant que c'était au tour de quelqu'un d'autre d'être assis devant. Angela se concentra sur le spectacle de la tempête qui se préparait, Lauren se glissa au milieu de la banquette pour monopoliser l'attention de Tyler, et j'eus tout le loisir de poser ma tête sur le dossier, de fermer les yeux et de lutter contre les pensées qui m'assaillaient.

  7

  CAUCHEMAR

  Je dis à Charlie que j'avais des tonnes de devoirs et que je ne dînerais pas ce soir-là. Il y avait un match de basket à la télé, et il était tout excité. Comme, bien sûr, je ne voyais vraiment pas ce qu'il y avait d'excitant là-dedans, il ne s'aperçut pas de ce que ma voix ou mon visage pouvaient avoir d'inhabituel.

  Je m'enfermai dans ma chambre, fouillai mon bureau jusqu'à ce que je mette la main sur mes vieux écouteurs et branchai ces derniers sur mon petit lecteur CD. Je choisis un disque que Phil m'avait offert pour Noël. C'était un de ses groupes préférés qui, à mon goût, recourait un peu trop à la basse et aux hurlements. Allongée sur mon lit, écouteurs en place, je montai le volume à m'en dynamiter les tympans. Je fermai les yeux, mais comme la lumière me gênait, je me collai un oreiller sur la tête.

  Soigneusement concentrée, je m'efforçai de comprendre les textes des chansons et de débrouiller les schémas compliqués de la batterie. À la troisième écoute, je connaissais par cœur les paroles, celles des refrains du moins. Je découvris avec étonnement que, en fin de compte, le groupe me plaisait, pour peu qu'on dépasse ses braillements. Il faudrait que je pense à remercier Phil encore une fois.

  Cerise sur le gâteau, mon choix s
e révéla efficace. Les battements assourdissants m'empêchèrent de réfléchir — ce qui était le but de l'exercice. Je me passai le disque encore et encore, jusqu'à ce que j'arrive à chanter sur tous les airs et jusqu'à ce que je m'endorme, enfin.

  J'ouvris les yeux sur un endroit familier. Avertie par une partie de ma conscience que je rêvais, j'identifiai la lumière verte de la forêt. Non loin, les vagues s'écrasaient contre les rochers. Je savais que si je trouvais l'océan, j'arriverais à distinguer le soleil. Je tentais de me guider au bruit du ressac, mais Jacob Black apparaissait soudain et m'entraînait par la main en direction du cœur le plus noir des bois.

  — Jacob ? Que se passe-t-il ?

  Ses traits étaient empreints de frayeur, et il tirait de toutes ses forces pour vaincre mes résistances — je ne voulais pas aller vers l'obscurité.

  — Cours, Bella, tu dois courir ! chuchotait-il, terrifié.

  — Par ici, Bella !

  Je reconnaissais la voix de Mike, me hélant du profond ténébreux des arbres, mais je ne pouvais le voir.

  — Pourquoi ? demandais-je en me débattant pour me libérer de l'emprise de Jacob.

  À ce stade, je désirais par-dessus tout retrouver le soleil. Tout à coup, le jeune Indien me lâchait en piaillant. Tremblant, il s'écroulait sur le sol sombre et s'y contorsionnait sous mes yeux horrifiés.

  — Jacob ! braillais-je.

  Mais il avait disparu. À sa place se tenait un grand loup brun-roux aux pupilles foncées. L'animal se détournait de moi en direction de la grève, le poil de l'échine hérissé, les crocs découverts, des grondements sourds s'échappant de sa gorge.

  — Sauve-toi, Bella ! criait Mike, toujours dans la forêt.

  En dépit de cette injonction, je ne bougeais pas. Je fixais une lumière qui, de la plage, venait vers moi. Alors, Edward sortait de derrière les arbres, la peau luisant faiblement, le regard noir et dangereux. Il levait la main et me faisait signe d'approcher. À mes pieds, le loup grognait. J'avançais d'un pas, ce qui provoquait le sourire d'Edward. Ses dents étaient pointues et aiguisées.

 

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