Fascination

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Fascination Page 19

by Stephenie Meyer


  — Et si tu avais lu les textes de loi avec soin, tu aurais constaté que cela ne concerne que la chasse avec des armes.

  C'est avec beaucoup de gaieté qu'il m'observa digérer cette nouvelle.

  — Des ours, répétai-je, ahurie.

  — Emmett préfère les grizzlis, se crut-il obligé de préciser.

  Sa désinvolture ne me trompa pas : il guettait ma réaction. Je me secouai.

  — Mouais, marmonnai-je en mordant dans la pizza puis en avalant une grande gorgée de Coca. Et toi, quel est ton mets favori ?

  Il leva un sourcil et les coins de sa bouche s'affaissèrent, désapprobateurs.

  — Le puma.

  — Ah, dis-je sur le ton de la conversation tout en cherchant ma boisson à tâtons.

  — Naturellement, reprit-il, très mondain, nous veillons à ne pas perturber l'environnement en pratiquant une chasse abusive. Nous essayons de nous cantonner à des endroits où la population de prédateurs est trop abondante, quitte à nous déplacer fort loin. Il y a certes abondance de cerfs et d'élans dans les parages, et ils conviendraient très bien, mais où seraient l'intérêt et l'amusement ?

  — Où, en effet ?

  — Emmett adore le début du printemps. Les ours sortent tout juste d'hibernation et n'en sont que plus irritables.

  Il sourit, comme au souvenir d'une bonne plaisanterie.

  — Quoi de plus drôle qu'un grizzly furieux ?

  — Allez, dis-moi ce que tu penses vraiment. Je t'en prie.

  — J'essaie seulement de vous imaginer. Ça me dépasse. Comment faites-vous, sans armes ?

  — Oh, mais nous en avons, assura-t-il en dévoilant ses dents blanches dans un bref sourire menaçant qui déclencha en moi une série de frissons. Simplement, pas de celles qui sont prises en compte lors de l'élaboration des textes de loi. Tu as déjà vu un ours attaquer à la télévision ? Ça donne une assez bonne idée d'Emmett en pleine action.

  Je ne pus maîtriser de nouveaux tremblements. Je jetai un coup d'œil en douce à Emmett et fus soulagée qu'il ne me prête aucune attention. L'impressionnante musculature de ses bras et de son torse semblait plus redoutable désormais. Edward, qui avait suivi mon regard, étouffa un rire.

  — Ressembles-tu à un ours, toi aussi ? chuchotai-je.

  — À un puma plutôt, du moins c'est ce qu'affirment les autres. Nos préférences sont peut-être révélatrices de nos comportements.

  Je m'arrachai un sourire compréhensif, mais mon esprit était plein d'images contradictoires que je ne parvenais pas à concilier.

  — Est-ce une chose à laquelle j'aurai droit d'assister ? demandai-je.

  — Certainement pas !

  Son visage devint encore plus pâle que d'ordinaire, et ses yeux s'assombrirent, furieux. Je ne pus m'empêcher de reculer, ébahie et effrayée — même si je ne l'aurais jamais admis devant lui — par sa réaction. Il s'adossa à son siège, bras croisés sur la poitrine.

  — Trop dur à supporter pour moi ? insistai-je quand je fus certaine de dominer ma voix.

  — Si ce n'était que ça, je t'emmènerais dès ce soir, lança-t-il sèchement. Tu as vraiment besoin d'une bonne dose de frousse. Rien ne te serait plus salutaire.

  — Alors pourquoi pas ?

  Il me dévisagea longuement.

  — Plus tard, éluda-t-il en se levant avec souplesse. Nous allons manquer le début des cours.

  Regardant autour de nous, j'eus la surprise de constater qu'il avait raison et que la cantine s'était presque vidée. En sa compagnie, le temps et les lieux perdaient toute netteté, au point que je m'égarais. Sautant sur mes pieds, j'attrapai mon sac.

  — Plus tard, donc, opinai-je.

  Je n'avais pas l'intention d'en rester là.

  11

  COMPLICATIONS

  Ce fut sous les regards conjugués de toute la classe de sciences nat que nous gagnâmes notre paillasse commune. Je remarquai qu'Edward ne déplaçait plus son tabouret de manière à se trouver le plus loin possible de moi, mais que, au contraire, il s'était fort rapproché, nos bras se touchant presque.

  M. Banner arriva dans la salle à reculons — quel magnifique sens du timing cet homme-là avait — en tirant un chariot métallique à roulettes sur lequel étaient placés une énorme télévision antique et un magnétoscope. Ciné au lycée — l'humeur dans la pièce s'allégea de façon presque tangible. Le prof fourra une cassette dans le lecteur, lequel se rebella quelque peu, avant d'éteindre les lumières.

  À l'instant où la classe s'obscurcissait, une espèce de courant électrique me traversa, et la présence d'Edward à moins de trois centimètres de moi sembla devenir encore plus réelle. Prise au dépourvu, je constatai avec stupeur qu'il m'était possible d'être encore plus consciente de lui que je ne l'étais déjà. Je faillis céder à une envie folle de le toucher, d'effleurer rien qu'une fois son visage hiératique dans le noir. Non ! Je perdais l'esprit. Je m'enroulai étroitement dans mes bras, mains serrées.

  Le générique défila, trouant la pénombre de lueurs symboliques. Mes yeux, comme d'eux-mêmes, papillotèrent vers mon voisin. Je souris tristement en découvrant qu'il avait adopté une posture identique à la mienne, des poings serrés sous les aisselles jusqu'à ses prunelles qui m'épiaient en douce. Il me rendit mon sourire, et ses yeux parvinrent à m'incendier en dépit du noir. Je me détournai avant de suffoquer complètement. Ces vertiges auxquels j'étais sujette en sa compagnie étaient parfaitement ridicules.

  L'heure me parut très longue. Je fus incapable de me concentrer sur le film — je ne compris même pas quel en était le sujet. Je m'appliquai à me relaxer, en vain, car les ondes qui paraissaient émaner sans discontinuer de lui ne faiblirent jamais. Le désir puissant de le toucher ne me quitta pas non plus, et j'enfonçai mes poings crispés dans mes côtes au point d'en avoir mal aux doigts. De temps en temps, je m'autorisais un rapide coup d'œil dans sa direction — lui aussi restait tendu.

  Lorsque M. Banner ralluma les lumières, je poussai un véritable soupir de soulagement. Je m'étirai en agitant mes phalanges endolories. Edward étouffa un rire.

  — Voilà qui était intéressant, murmura-t-il.

  Sa voix était sombre, et ses pupilles circonspectes.

  — Hum, fut tout ce que j'arrivai à répondre.

  — On y va ? proposa-t-il en bondissant sur ses pieds, élégant en diable.

  Je retins un gémissement. J'avais sport. Je me levai prudemment, craignant que mon équilibre n'eût été affecté par la violence rentrée qui semblait désormais affecter nos relations. Il m'accompagna en silence au gymnase et s'arrêta à la porte. Son expression tourmentée, presque douloureuse, me décontenança. En même temps, il était d'une beauté si féroce que mon envie irrésistible de le palper sous toutes les coutures repartit de plus belle. Mon au revoir resta coincé dans ma gorge. Sa main monta, hésitante, puis caressa promptement ma joue du bout des doigts. Sa peau était toujours aussi glacée, mais le tracé laissé par ses doigts était dangereusement chaud, comme si je m'étais brûlée sans en ressentir encore la douleur.

  Sans un mot, il pivota et s'éloigna à grands pas.

  J'entrai dans le gymnase, hébétée et vacillante. Je glissai vers les vestiaires, me changeai dans une sorte de transe, à peine consciente des élèves qui m'entouraient. La réalité ne s'imposa pleinement à moi que quand on me tendit une raquette. Elle avait beau être légère, elle me sembla redoutable une fois dans ma paume. Je remarquai que mes camarades m'épiaient furtivement. Le prof nous ordonna de former des paires. Par bonheur, l'esprit chevaleresque de Mike n'était pas tout à fait mort — il vient se placer à mon côté.

  — On fait équipe ?

  — Merci, Mike. Tu n'es pas obligé, tu sais.

  — Ne t'inquiète pas, j'esquiverai quand il le faudra.

  Parfois, Mike était vraiment quelqu'un de bien.

  L'heure suivante fut dure. Je réussis — j'ignore comment — à m'assommer avec ma raquette en frappant Mike sur l'épaule, tout ça en un seul swing. Après ça, je passai le restant du cour
s au fond du terrain, ma raquette sagement rangée dans mon dos. Malgré le handicap que je représentais, mon partenaire se défendait bien ; il remporta trois parties sur quatre à lui seul. Lorsque le coup de sifflet final retentit, il m'adressa des compliments que je ne méritais guère.

  — Alors, dit-il tandis que nous quittions le court.

  — Alors quoi ?

  — Toi et Cullen ?

  Mon affection pour lui s'évanouit immédiatement.

  — Ce ne sont pas tes affaires, Mike, l'avertis-je en vouant intérieurement Jessica aux gémonies.

  — Je n'aime pas ça, persista-t-il.

  — Personne ne te le demande.

  — Il te regarde comme si... comme si tu étais une friandise.

  Je parvins à ravaler les hennissements hystériques qui menaçaient d'exploser, même si un petit rire m'échappa. Mike me toisa, furibond. Agitant la main, je m'enfuis en direction des vestiaires. Je m'habillai rapidement, impatiente, ma dispute avec Mike déjà oubliée. Edward m'attendrait-il à la sortie ou faudrait-il que je le rejoigne à sa voiture ? Et si les siens étaient là-bas ? Une bouffée de terreur s'empara de moi. Savaient-ils que je savais ? Étais-je ou non censée savoir qu'ils savaient que je savais ?

  J'avais finalement décidé de rentrer à pied quand j'émergeai du gymnase. Mais Edward était là, tranquillement appuyé contre un mur, ses traits admirables apaisés. J'en éprouvai une sorte de délivrance.

  — Salut ! soufflai-je, radieuse.

  — Salut ! répondit-il en m'adressant un sourire éblouissant. Comment ça s'est passé ?

  — Très bien, mentis-je, un peu douchée.

  — Ah bon ?

  Il n'était pas convaincu. Ses yeux s'ajustèrent légèrement, regardant par-dessus mon épaule, puis se plissèrent, teigneux. Me retournant, je vis Mike passer au loin.

  — Qu'y a-t-il ?

  — Newton me tape sur le système.

  — Ne me dis pas que tu nous as espionnés ! me récriai-je, horrifiée.

  Ma bonne humeur s'était volatilisée, soudain.

  — Comment va ta tête ? me demanda-t-il innocemment.

  — Je te déteste !

  Sur ce, je filai vers le parking, hésitant encore à rentrer par mes propres moyens. Il me rattrapa sans mal.

  — C'est ta faute, se défendit-il. C'est toi qui as mentionné que je ne t'avais jamais vue en sport. Ça a éveillé ma curiosité.

  Comme il paraissait tout sauf repentant, je l'ignorai. Nous rejoignîmes sa voiture en silence — un silence embarrassé et furieux pour ce qui me concernait. Une foule de gens, de garçons plus précisément, s'était attroupée près de sa voiture, et je marquai un temps. Puis je m'aperçus que ce n'était pas la Volvo qui les fascinait, mais la décapotable de Rosalie. Une lueur de désir sans équivoque allumait leurs yeux, et ils réagirent à peine lorsque Edward se glissa parmi eux pour ouvrir sa portière. Je grimpai vivement à côté de lui, inaperçue.

  — Ostentatoire, bougonna-t-il.

  — Qu'est-ce que c'est comme voiture ?

  — Une M3.

  — Pardon ?

  — Une BMW ! soupira-t-il, exaspéré, en essayant de reculer sans renverser personne.

  Je hochai la tête — ce nom-là me disait quelque chose.

  — Tu es toujours en colère ? me demanda-t-il une fois sa manœuvre terminée.

  — Et comment !

  — Me pardonneras-tu si je m'excuse ?

  — Peut-être... si tu es sincère. Et si tu me promets de ne jamais recommencer.

  — Et si j'étais sincère et que j'étais d'accord pour te laisser conduire samedi ? contra-t-il, malicieux.

  C'était sans doute la meilleure offre que je pouvais espérer de sa part.

  — Marché conclu.

  — Dans ce cas, je suis sincèrement désolé et je te prie de m'excuser.

  Il me regarda longuement, les yeux brûlant de sincérité et ravageant mon cœur au passage.

  — Et je serai sur le seuil de ta maison samedi matin à l'aube, ajouta-t-il, rieur.

  — Euh, une Volvo inconnue garée dans notre allée risque de soulever un problème avec Charlie.

  — Je n'avais pas l'intention de venir avec.

  — Comment...

  — Ne t'occupe pas de ça. Je serai là, sans voiture.

  Je laissai tomber. J'avais une question autrement plus urgente, celle laissée en suspens à la fin du déjeuner.

  — Sommes-nous « plus tard ? »

  — Je suppose que oui, répondit-il en fronçant les sourcils.

  Une expression avenante sur le visage, je patientai. Il arrêta la voiture. Je découvris avec ébahissement que nous étions déjà chez Charlie, parqués derrière la camionnette. Me laisser conduire par Edward était des plus aisés à condition que je ne regarde dehors qu'une fois arrivée à destination. Me tournant vers lui, je constatai qu'il m'observait, me jaugeait presque.

  — Tu n'as pas renoncé à savoir pourquoi tu es interdite de parties de chasse, n'est-ce pas ?

  Il parlait avec solennité, mais je crus déceler une lueur humoristique au plus profond de ses prunelles.

  — En réalité, précisai-je, c'est surtout ta réaction à cette perspective qui m'intéresse.

  — Je t'ai fait peur ?

  Il rigolait franchement.

  — Non, mentis-je.

  Il n'en crut pas un mot.

  — Pardonne-moi si c'est le cas, s'entêta-t-il sans se départir de son sourire mais en perdant toute trace de moquerie. C'est juste l'idée de t'imaginer là-bas...

  Sa mâchoire se contracta.

  — Ce serait si terrible que ça ?

  — Oh que oui, susurra-t-il entre ses dents.

  — Parce que... ?

  Prenant une grande inspiration, il inspecta les nuages denses qui, roulant dans le ciel, semblaient descendre à portée de main.

  — Quand nous chassons, bougonna-t-il de mauvais gré, nos sens l'emportent sur notre raison et nous... dirigent. Surtout l'odorat. Si tu te trouvais dans les parages à ce moment-là...

  Il secoua la tête, absorbé par le spectacle de la nuée. Quant à moi, je veillai à dominer l'expression de mon visage, me préparant à sa prochaine inspection, qui jugerait de ma réaction. Cela ne tarda pas — je ne trahis rien. Nos yeux s'accrochèrent, et le silence s'épaissit. Des décharges de l'électricité que j'avais ressentie en cours de sciences nat alourdirent l'atmosphère tandis qu'il sondait au plus profond de mes iris. Ce ne fut que quand la tête se mit à me tourner que je m'aperçus que j'avais cessé de respirer. Lorsque j'inhalai en hoquetant, brisant la quiétude, il ferma les paupières.

  — Bella, je crois qu'il vaudrait mieux que tu t'en ailles.

  Ses intonations étaient basses et rauques.

  J'ouvris la portière, et le vent arctique qui s'engouffra dans l'habitacle m'éclaircit les idées. Par peur de trébucher, vu mon état second, je sortis prudemment de la voiture et refermai la portière derrière moi sans me retourner. Le chuintement de la vitre électrique me fit pivoter.

  — Hé, Bella ! me héla-t-il d'une voix plus égale.

  Il se penchait par la fenêtre ouverte, un vague sourire aux lèvres.

  — Oui ?

  — Demain, c'est mon tour.

  — Ton tour de quoi ?

  Il rit, découvrant ses dents étincelantes.

  — De poser des questions.

  Puis il disparut, la Volvo filant à toute vitesse avant que j'aie eu le temps de reprendre mes esprits. C'est en souriant que je marchai jusqu'à la maison. Une chose était sûre — il comptait me voir le lendemain.

  Cette nuit-là, Edward fut la vedette de mes rêves, comme d'habitude. Néanmoins, l'ambiance avait changé, craquetant de la même électricité que celle qui s'était manifestée dans l'après-midi, et je dormis mal, d'un sommeil agité, me réveillant souvent. Ce n'est qu'aux toutes petites heures du matin que je finis par sombrer dans un coma épuisé et ténébreux.

  Au lever, j'étais fatiguée et énervée. J'enfilai mon col roulé brun et mon inévitable je
an en imaginant des dos-nus et des shorts. Le petit-déjeuner fut le moment calme et ordinaire auquel je m'étais attendu. Charlie se prépara des œufs frits, et j'avalai mon bol de céréales en supputant sur l'éventuel oubli par mon père de mon programme du prochain samedi. Malheureusement, il aborda le sujet de lui-même lorsqu'il se leva pour aller déposer son assiette dans l'évier.

  — À propos de samedi, lança-t-il en traversant la cuisine pour ouvrir le robinet.

  — Oui ? tressaillis-je.

  — Tu vas toujours à Seattle ?

  — C'est ce qui était prévu.

  J'aurais préféré qu'il ne me pose pas la question, ce qui m'aurait évité d'inventer des demi-mensonges. Il pressa un peu de liquide vaisselle sur l'éponge et frotta.

  — Et tu es sûre que tu ne seras pas rentrée à temps pour le bal ?

  — Je n'irai pas danser, me hérissai-je.

  — Personne ne t'a invitée ?

  Il tenta de dissimuler son inquiétude en rinçant son assiette.

  — C'est aux filles de choisir leur cavalier, éludai-je, peu désireuse de m'aventurer sur ce terrain miné.

  — Oh.

  Il essuya ses couverts, sourcils froncés.

  Je compatissais. Ce devait être une rude tâche d'être père ; vivre dans la crainte que votre fille rencontre un garçon qui lui plaisait mais s'angoisser aussi au cas où cela ne se produirait pas. Ce serait une catastrophe, me dis-je en frissonnant, si Charlie avait la moindre idée de qui me plaisait.

  Il me quitta sur un geste d'adieu, et je montai me brosser les dents et rassembler mes affaires. Je ne tins pas plus de quelques secondes après le départ de la voiture de patrouille avant de jeter un coup d'œil par la fenêtre. La Volvo argent était déjà là, garée sur l'emplacement de Charlie. Je descendis les marches quatre à quatre et me précipitai dehors en me demandant combien de temps allait durer cette routine bizarre. J'aurais voulu qu'elle ne cessât jamais.

  Il resta derrière le volant, apparemment indifférent, tandis que je fermais la maison. Je m'approchai, hésitai, timide, puis ouvris la portière et m'installai. Il souriait, détendu et — comme d'ordinaire — beau à en tomber à la renverse.

  — Bonjour, psalmodia sa voix soyeuse. Comment vas-tu, aujourd'hui ?

 

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