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Fascination

Page 26

by Stephenie Meyer


  — Alors, ne t'éloigne pas, répondis-je, incapable de dissimuler mon désir.

  — D'accord ! plaisanta-t-il. Qu'on amène les fers, je serai ton prisonnier.

  Ce furent ses mains pourtant qui se fermèrent comme des menottes autour de mes poignets, tandis que son doux rire musical résonnait une fois encore. Il avait plus ri ce soir que durant tous les moments réunis que j'avais passés avec lui.

  — Tu as l'air plus... optimiste que d'habitude.

  — N'est-il pas censé en être ainsi ? Le bonheur des premières amours et tout le toutim. Incroyable, n'est-ce pas, cette différence entre lire quelque chose, le voir en peinture et l'expérimenter ?

  — Très. Le vivre est plus puissant que je ne l'aurais imaginé.

  — La jalousie, par exemple. (Les mots lui venaient librement, à présent, et je devais me concentrer pour n'en laisser échapper aucun.) J'ai lu des dizaines de milliers de pages là-dessus, j'ai vu des acteurs la jouer dans des milliers de pièces et de films. Je croyais l'avoir plutôt bien comprise. Pourtant, elle m'a déstabilisé. (Il grimaça.) Te souviens-tu du jour où Mike t'a invitée au bal ?

  Je hochai la tête, bien que je me le rappelasse pour une autre raison.

  — Celui où tu as recommencé à m'adresser la parole.

  — J'ai été déconcerté par l'élan de colère, de furie presque, que j'ai ressenti et, d'abord, je ne l'ai pas identifié pour ce que c'était. J'ai été encore plus exaspéré que d'ordinaire de ne pas savoir ce que tu pensais ni pourquoi tu l'éconduisais. Était-ce pour préserver ton amitié avec Jessica ? Ou parce qu'il y avait quelqu'un d'autre ? Je savais que, dans un cas comme dans l'autre, je n'avais aucun droit de m'en inquiéter, et j'ai vraiment essayé de rester indifférent. Puis il y a eu l'embouteillage.

  Dans l'obscurité, je lui lançai un coup d'œil peu amène, guère amusée.

  — J'ai attendu, anxieux plus que de raison, d'entendre ce que tu allais leur dire, de voir tes réactions. J'admets que j'ai été très soulagé en constatant ton agacement. Pourtant, ça ne suffisait pas. Alors, cette nuit-là, pour la première fois, je suis venu ici. Pendant que tu dormais, je me suis débattu pour résoudre le conflit entre ce que je savais être bien, moral, et ce que je voulais. J'avais conscience que si je continuais à t'ignorer ou que si je m'en allais pour quelques années, jusqu'à ce que toi, tu sois partie, tu finirais par dire oui à Mike ou à un type comme lui. Ça me rendait malade. Et c'est là (sa voix s'adoucit) que, dans ton sommeil, tu as prononcé mon nom. Si clairement d'abord que j'ai cru t'avoir réveillée. Mais tu t'es retournée dans ton lit, tu l'as marmonné une deuxième fois, puis tu as soupiré. Dans un premier temps, j'en ai été ébranlé, ahuri. Puis j'ai compris que je ne pouvais te fuir plus longtemps.

  Il se tut un instant, écoutant sans doute les battements, soudain irréguliers, de mon cœur.

  — La jalousie, reprit-il, est une chose étrange. Bien plus puissante que je ne le pensais. Et tellement irrationnelle ! Tiens, à l'instant, quand Charlie t'a questionnée sur l'exécrable Mike Newton...

  — J'aurais dû me douter que tu nous espionnerais, grognai-je.

  — Comment voulais-tu qu'il en aille autrement !

  — Pourtant, ça te rend jaloux.

  — C'est si nouveau. Tu es en train de réveiller l'humain qui est en moi, et tout paraît plus violent parce que neuf.

  — Franchement, me moquai-je, que devrais-je dire, moi, après avoir entendu que Rosalie, la beauté incarnée, t'était destinée ? Emmett ou pas, comment suis-je censée rivaliser avec elle ?

  — Il n'y a pas de rivalité qui tienne.

  Il m'attira contre son torse, refermant mes mains autour de son dos. Je restai aussi immobile que possible, respirant même avec précaution.

  — Je sais, marmonnai-je dans sa peau glacée. C'est bien ça le problème.

  — Rosalie est belle, certes, mais même si elle n'était pas ma sœur ou la compagne d'Emmett, elle n'atteindrait jamais le dixième, non, le centième de l'attirance que tu exerces sur moi. Pendant presque un siècle, j'ai fréquenté mon espèce et la tienne en croyant que je me suffisais à moi-même, sans me rendre compte de ce que je cherchais. Et sans rien trouver, parce que tu n'étais pas encore née.

  — Ça paraît tellement injuste. Moi, je n'ai pas eu à attendre. Pourquoi est-ce si simple, pour moi ?

  — Ce n'est pas faux, plaisanta-t-il. Il faudrait vraiment que je te complique un peu les choses.

  Il fit passer mes deux mains dans l'une des siennes et, de sa paume libre, caressa mes cheveux.

  — Tu n'as qu'à risquer ta vie à chaque seconde passée avec moi, railla-t-il, ce n'est pas grand-chose, n'est-ce pas ? Tu as juste à tourner le dos à ta nature, à ton humanité... c'est si peu payer, bien sûr.

  — Très peu. Je ne me sens privée de rien.

  — Pas encore.

  Et sa voix s'emplit brusquement d'un très ancien chagrin. Je voulus me reculer, regarder son visage, mais il me tenait d'une poigne de fer.

  — Que...

  Tout à coup, son corps se figea, en alerte. Il me relâcha et disparut. Je faillis tomber à la renverse.

  — Couche-toi, siffla-t-il.

  Je me précipitai sous ma couette et me tournai sur le flanc, comme quand je dormais. La porte grinça, et Charlie passa la tête pour s'assurer que j'étais bien là. Je respirai de façon égale et appuyée. Une longue minute s'écoula. Je tendais l'oreille, pas très sûre d'avoir entendu le battant se refermer, quand le bras froid d'Edward s'enroula autour de moi, sous les draps. Ses lèvres chatouillèrent mon oreille.

  — Tu es une très mauvaise actrice, railla-t-il. Autant te prévenir, cette carrière n'est pas pour toi.

  — Quel dommage !

  Mon cœur battait à tout rompre. Il se mit à fredonner une mélodie que je ne connaissais pas. On aurait dit une berceuse. Il s'interrompit.

  — Veux-tu que je chante pendant que tu t'endors ?

  — Ben voyons ! Comme si j'allais réussir à dormir pendant que tu es ici !

  — Ce serait loin d'être une première.

  — Je ne savais pas !

  — Puisque tu ne veux pas dormir... commença-t-il, moqueur.

  Je cessai de respirer.

  — Oui ?

  — Que veux-tu faire ?

  — Je n'en sais rien.

  — Tiens-moi au courant quand tu auras décidé.

  Son haleine fraîche souffla sur mon cou, son nez glissa le long de mon menton, respirant avidement.

  — Je croyais que tu étais insensibilisé ?

  — Ce n'est pas parce que je résiste au vin que je n'ai pas le droit d'en humer le bouquet. Tu as une odeur très florale, un mélange de lavande et de... freesia. Très appétissant.

  — C'est ça. On me le dit tous les jours !

  Il rit, puis poussa un soupir.

  — J'ai décidé, repris-je. Je veux en savoir plus sur toi.

  — Je t'en prie, pose-moi une question.

  Je sélectionnai la plus importante de ma nombreuse liste.

  — Pourquoi avez-vous choisi ce mode de vie ? Que vous fournissiez autant d'efforts pour combattre votre nature me dépasse. Attention, ça ne signifie pas que j'en suis mécontente, au contraire. Simplement, je ne vois pas pourquoi vous vous embêtez.

  Il hésita avant de répondre.

  — C'est une bonne question, et tu n'es pas la première à me la poser. Ceux de notre espèce qui sont satisfaits de leur sort s'interrogent aussi. Mais ce n'est pas parce que nous avons été... façonnés selon un certain modèle que nous n'avons pas le droit de désirer nous élever, dépasser les frontières d'un destin qu'aucun de nous n'a voulu, essayer de retenir un maximum de notre humanité perdue.

  Je ne réagis pas, à la fois fascinée et un peu effrayée.

  — Tu dors ? chuchota-t-il au bout de quelques minutes.

  — Non.

  — C'est tout ce que tu voulais savoir ?

  — Rêve !

  — Quoi d'autre, alors ?

  — Pourquoi peux-tu lire dans les pensées d
es autres, toi seulement ? Et Alice prévoir le futur ?

  — Nous l'ignorons. Carlisle a une hypothèse... Il croit que tous nous apportons nos caractéristiques humaines les plus fortes dans notre seconde vie, où elles s'amplifient, à l'instar de notre esprit et de nos sens. D'après lui, je dois avoir été très sensible aux gens qui m'entouraient. Et Alice aurait eu un don de prémonition.

  — Qu'a-t-il apporté, lui ? Et les autres ?

  — Carlisle, sa compassion. Esmé, son aptitude à aimer passionnément, Emmett, sa force, Rosalie, sa... ténacité. À moins que tu appelles ça de l'obstination, précisa-t-il en riant. Jasper est très intéressant. Il était plutôt charismatique, dans sa première vie, capable d'influencer ses proches pour qu'ils voient les choses à sa façon. Aujourd'hui, il arrive à manipuler les émotions des gens alentour. Il calme une pièce de gens en colère par exemple ou, à l'inverse, stimule une foule léthargique. C'est un don très subtil.

  Je méditai cette incroyable information pour la digérer. Lui attendit patiemment.

  — Où tout a commencé ? demandai-je. Carlisle t'a transformé, mais quelqu'un doit s'être occupé de lui avant ça, et ainsi de suite.

  — Et toi, d'où viens-tu ? Évolution ? Création ? Serait-il impossible que nous ayons évolué comme les autres espèces, prédateurs et proies ? Ou si tu doutes que ce monde a surgi de lui-même, ce qu'il m'est difficile d'accepter moi aussi, est-il si dur de croire que la même force qui a créé le délicat ange de mer et le requin, le bébé phoque et la baleine tueuse ait créé nos deux espèces en parallèle ?

  — Soyons clairs : je suis le bébé phoque, c'est ça ?

  — Oui !

  Il rit, et quelque chose frôla mes cheveux — ses lèvres ? J'aurais voulu me tourner vers lui pour le vérifier, mais je devais être sage. Inutile de lui rendre la situation plus ardue.

  — Tu es prête à dormir ou tu as d'autres questions ?

  — Juste un ou deux millions.

  — Nous avons demain, après-demain et tous les jours qui suivront...

  Je souris, euphorique rien qu'à l'idée.

  — Es-tu certain que tu ne te seras pas évanoui au matin ? Tu es un être mythique, après tout.

  — Je ne te quitterai pas.

  Sa voix contenait le sceau d'une promesse.

  — Juste une dernière, alors...

  Puis je rougis. L'obscurité ne me fut d'aucune utilité, car je suis sûre qu'il sentit ma peau s'enflammer.

  — Quoi ?

  — Oublie. J'ai changé d'avis.

  — Bella, tu peux demander ce que tu veux.

  Je ne répondis pas.

  — Je ne cesse d'espérer que de ne pas lire tes pensées finira par être moins frustrant, gémit-il, mais c'est de pis en pis.

  — Je suis bien contente que tu n'y arrives pas. C'est déjà assez pénible que tu m'espionnes quand je divague en dormant.

  — S'il te plaît... me supplia-t-il avec des accents si persuasifs, si irrésistibles.

  Je secouai la tête.

  — Si tu te tais, j'en serai réduit à supposer que c'est encore pire que ça ne l'est. Je t'en prie.

  Une fois encore, ces intonations ahurissantes de séduction.

  — Eh bien...

  — Oui ?

  — Tu as dit que Rosalie et Emmett se marieraient bientôt. Est-ce que... ce mariage... représente la même chose que pour les humains ?

  Il éclata de rire.

  — C'est donc ça que tu as en tête ?

  Je me tortillai, gênée.

  — Oui, je suppose que c'est équivalent. Encore une fois, la plupart de ces désirs humains sont en nous, seulement cachés par des désirs plus puissants.

  — Oh.

  — Ta curiosité avait-elle un but précis ?

  — Je me demandais juste... à propos de toi et moi... un jour...

  Aussitôt, il retrouva son sérieux. Je le sus en sentant son corps se figer. Automatiquement, je cessai de bouger moi aussi.

  — Je ne crois pas que ce... que ça serait possible pour nous.

  — Parce que... cette intimité serait trop difficile à supporter pour toi ?

  — Sans doute. Mais ce n'est pas ce à quoi je pensais. Tu es si douce, si fragile. Je dois sans arrêt veiller à mes actes pour ne pas te faire du mal. Je pourrais te tuer si facilement, Bella, par accident.

  Ses paroles n'étaient plus qu'un murmure. Il posa sa paume glacée contre ma joue.

  — Si je me précipitais, ou si, le temps d'une seconde, mon attention se relâchait, je pourrais, en touchant ton visage, t'écraser le cerveau par mégarde. Tu ne réalises pas à quel point tu es susceptible d'être brisée. Jamais au grand jamais je n'aurais le droit de perdre le contrôle en ta présence.

  Il guetta une réponse. Comme je me taisais, il s'inquiéta.

  — Je te fais peur ?

  — Non, pas du tout.

  Ça parut le soulager.

  — Tu as éveillé ma curiosité, avoua-t-il, d'un ton redevenu léger. As-tu déjà...

  Il s'interrompit, suggestif.

  — Bien sûr que non ! protestai-je en m'empourprant. Je t'ai dit que je n'avais jamais éprouvé ça pour personne, même de loin.

  — Je sais. Mais je connais les pensées des autres. L'amour et le désir ne vont pas toujours ensemble.

  — Pour moi, si. Enfin, maintenant qu'ils sont entrés dans ma vie, soupirai-je.

  — Très bien. Nous avons au moins une chose en commun.

  Il sembla satisfait.

  — Tes instincts humains... Et zut ! Est-ce que tu me trouves un tout petit peu attirante de ce point de vue-là ?

  Il rigola et ébouriffa mes cheveux.

  — Je ne suis peut-être pas un humain, mais je suis un homme, m'assura-t-il.

  Un bâillement m'échappa.

  — J'ai répondu à tes questions. Maintenant, tu devrais dormir.

  — Je ne suis pas certaine d'y arriver.

  — Tu veux que je m'en aille ?

  — Non !

  Il étouffa un rire puis se remit à fredonner la même berceuse. Sa voix d'archange envoûtait mes tympans. Plus fatiguée que je ne pensais l'être, épuisée par cette longue journée de tension mentale et émotionnelle, je sombrai dans le sommeil, enlacée par ses bras froids.

  15

  LES CULLEN

  La lumière sourde d'une nouvelle journée de grisaille finit par me réveiller. Je restai allongée, bras sur les yeux, patraque, hébétée. Quelque chose, un rêve qui essayait de resurgir, se débattait aux confins de ma conscience. Je gémis et roulai sur le flanc, priant pour que le sommeil revînt. Puis le souvenir du jour précédent s'imposa à moi.

  — Oh !

  Je m'assis avec une telle brusquerie que la tête me tourna.

  — Tes cheveux ressemblent à un nid de corneilles... mais ça me plaît bien.

  Sa voix sereine émanait du rocking-chair.

  — Edward ! Tu es resté !

  Enthousiaste, je courus sans réfléchir me jeter sur ses genoux. À l'instant où mon cerveau rattrapait mon corps, je me figeai, ahurie par ma fougue incontrôlée. Je le regardai timidement, craignant d'avoir enfreint les limites. Par bonheur, il s'esclaffa.

  — Évidemment !

  Quoiqu'un peu surpris, il paraissait heureux de mon ardeur. Ses mains me caressaient le dos. Je posai délicatement ma tête sur son épaule, humant l'odeur de sa peau.

  — J'étais sûre qu'il s'agissait d'un rêve.

  — Tu n'as pas assez d'imagination pour ça, me taquina-t-il.

  — Bon sang ! Charlie ! me rappelai-je soudain.

  Avec la même spontanéité, je me relevai d'un bond et fonçai sur la porte.

  — Il est parti il y a une heure, m'annonça Edward. Après avoir rebranché les fils de ta batterie, suis-je obligé de préciser. J'avoue être déçu. Cela seul suffirait donc à t'empêcher de filer ?

  Je méditai cette question sans bouger. Je mourais d'envie de retourner vers lui, mais j'avais peur d'avoir mauvaise haleine.

  — D'habitude, tu es plus v
ive que ça, le matin, remarqua-t-il.

  Il me tendit les bras en une invitation presque irrésistible.

  — J'ai besoin d'une nouvelle minute d'humanité, avouai-je.

  — J'attendrai donc.

  Je sautillai jusqu'à la salle de bains, me reconnaissant à peine. J'étais une étrangère, à l'intérieur comme à l'extérieur. Le visage dans le miroir était celui d'une autre — yeux trop brillants, taches rouges fiévreuses sur les joues. Après m'être brossé les dents, je m'acharnai à démêler ma tignasse. Je m'aspergeai d'eau froide et m'appliquai à respirer normalement, sans résultat notoire. C'est en courant à moitié que je regagnai ma chambre. Sa présence me fit l'effet d'un miracle. Ses bras tendus n'avaient pas bougé, et mon cœur se mit à battre follement.

  — Enfin là, murmura-t-il en m'enlaçant.

  Il me berça un moment en silence, puis je m'aperçus qu'il s'était changé et que ses cheveux étaient lissés.

  — Tu as osé me quitter ? l'accusai-je en effleurant le col de sa chemise propre.

  — Je ne pouvais décemment pas garder les vêtements d'hier ! Qu'auraient pensé les voisins ?

  Je me mis à bouder.

  — Tu étais profondément endormie. Je n'ai rien loupé. Tu avais déjà parlé, ajouta-t-il avec malice.

  — Qu'ai-je dit ? grognai-je.

  — Que tu m'aimais.

  Ses yeux dorés étaient très doux.

  — Ce n'est pas un scoop.

  — C'était plaisant à entendre quand même.

  J'enfouis mon visage dans son épaule.

  — Je t'aime, chuchotai-je.

  — Tu es ma vie, désormais, répondit-il tout simplement.

  Il n'y avait rien à ajouter pour l'instant. Nous nous balançâmes dans le rocking-chair jusqu'à ce que la lumière soit devenue plus vive.

  — C'est l'heure du petit-déjeuner, finit-il par décréter avec décontraction — pour me prouver, j'en suis certaine, qu'il n'oubliait pas mes faiblesses humaines.

  Je m'attrapai la gorge à deux mains en le contemplant avec des yeux écarquillés d'horreur. Il parut choqué.

  — Je blague, rigolai-je. Toi qui prétendais que je ne savais pas jouer la comédie.

 

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