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Fascination

Page 35

by Stephenie Meyer


  — Où ?

  — Je ne vois pas. Il fait trop sombre.

  — Et la première salle, qu'y a-t-il d'autre dedans ?

  — Rien que des miroirs et de l'or qui forme une bande le long des murs. Une table noire avec une grande chaîne stéréo et un poste de télé. C'est là qu'il touche la cassette, mais il la visionne dans la deuxième pièce, la noire. C'est là qu'il patiente.

  Reprenant vie, les yeux d'Alice se tournèrent vers Jasper.

  — Rien d'autre ? insista ce dernier.

  Elle secoua la tête, et ils se dévisagèrent sans bouger.

  — Qu'est-ce que ça signifie ? m'enquis-je.

  — Que ses plans ont changé, annonça Jasper. Il a pris une décision qui l'a amené dans ces pièces.

  — Et nous ignorons où elles se trouvent ?

  — Oui.

  — En revanche, il est certain qu'il a quitté les montagnes du nord de l'État de Washington, précisa Alice, lugubre. Il leur a échappé.

  — Faut-il les prévenir ?

  Ils se consultèrent du regard, indécis. À cet instant, le téléphone sonna. Alice fila dans le salon avant que j'aie eu le temps de réagir. Nous nous précipitâmes derrière elle. Le mobile à l'oreille, elle écoutait.

  — Carlisle, souffla-t-elle, sans montrer ni étonnement ni joie, contrairement à moi.

  — Oui, marmonna-t-elle avec un coup d'œil dans ma direction.

  Elle garda le silence un long moment.

  — Je viens de le voir, poursuivit-elle ensuite en décrivant sa vision. Quelle que soit la raison pour laquelle il a pris cet avion, elle l'a conduit à ces deux endroits, conclut-elle avant de se taire de nouveau. D'accord.

  Sur ce, elle me tendit l'appareil. Je me ruai dessus.

  — Allô ?

  — Bella, dit la voix d'Edward.

  — Oh, Edward, j'étais tellement inquiète.

  — Bella, soupira-t-il, je t'ai interdit de te soucier d'autre chose que de toi-même.

  C'était tellement bon de l'entendre. La nuée de désespoir qui planait au-dessus de moi s'éloigna.

  — Où es-tu ?

  — Près de Vancouver. Désolé, nous l'avons perdu. Il se méfiait de nous, il est resté juste assez loin pour que je ne lise pas dans ses pensées. Il a filé. En avion. D'après nous, il a regagné Forks pour y reprendre ta traque.

  Derrière moi, Alice mettait Jasper au courant.

  — Je sais. Alice l'a vu ailleurs.

  — Tu n'as aucune raison de t'en faire. Rien ne le mènera à toi. Contente-toi de rester là-bas et d'attendre que nous lui ayons mis la main dessus.

  — Tout ira bien. Esmé est avec Charlie ?

  — Oui. La femelle était en ville. Elle est allée chez vous pendant que Charlie travaillait. Mais elle ne l'a pas approché, donc inutile d'avoir peur. Esmé et Rosalie montent la garde, il ne risque rien.

  — Qu'est-ce qu'elle fabrique, cette Victoria ?

  — Elle espère sans doute flairer une trace. Elle a écumé Forks toute la nuit. Rosalie l'a suivie dans toutes les rues, au lycée... Elle te traque, Bella, mais il n'y a rien à trouver.

  — Tu es sûr que Charlie est en sécurité ?

  — Oui. Esmé ne le perdra pas de vue. Et nous serons bientôt là-bas nous aussi. Si le chasseur s'approche de Forks, nous l'attraperons.

  — Tu me manques, chuchotai-je.

  — Je sais, Bella. Toi aussi. C'est comme si tu avais emporté la moitié de moi-même avec toi.

  — Alors, viens la rechercher.

  — Dès que ce sera possible. D'abord, je vais m'assurer que tu ne cours aucun danger.

  — Je t'aime.

  — Ça paraît absurde mais, en dépit de tout ce que tu traverses à cause de moi, je t'aime aussi.

  — Je te crois.

  — Je serai là très vite.

  — Je t'attendrai.

  Dès que la ligne fut coupée, les nuages revinrent, insidieux. Je me tournai pour rendre son portable à Alice et découvris qu'elle et Jasper étaient courbés sur la table basse. Alice dessinait sur un morceau de papier à en-tête de l'hôtel. Me penchant, je regardai au-dessus de son épaule. Une longue salle rectangulaire dotée, au fond, d'une section plus étroite et carrée ; des lattes de plancher qui couvrait tout le sol ; aux murs, des lignes marquant les séparations entre les miroirs ; filant le long des parois, à hauteur de taille, un ruban. Celui dont Alice avait précisé qu'il était doré.

  — C'est un studio de danse, déclarai-je.

  Ils levèrent la tête, surpris.

  — Tu connais cette pièce ? demanda Jasper avec une sérénité qui n'était qu'apparente.

  Alice se remit au travail, traçant rapidement une sortie de secours au fond de la salle, puis la stéréo et la télévision posées sur une table dans le coin droit avant.

  — Ça ressemble à un endroit où j'ai pris des cours de danse quand j'avais huit ou neuf ans. Là étaient les toilettes, poursuivis-je en posant le doigt sur la section la plus étroite. La chaîne se trouvait à gauche, pas à droite, et elle était plus vieille. Il n'y avait pas de télé, à l'époque. La salle d'attente était percée d'une fenêtre. C'est à partir de cette perspective que tu as représenté le studio, Alice.

  Mes compagnons étaient bouche bée.

  — Es-tu certaine qu'il s'agit du même lieu ? insista Jasper.

  — Non, pas du tout. J'imagine que toutes ces salles se ressemblent... les miroirs, la barre... (Mon doigt suivit la courbe du « ruban doré » dessiné par Alice.) Disons juste que c'est très familier.

  J'effleurai les contours de la porte, sise exactement à la même place que dans mon souvenir.

  — Aurais-tu une raison de retourner là-bas ? voulut savoir Alice.

  — Non, je n'y ai pas mis les pieds depuis presque dix ans. J'étais si nulle qu'ils me collaient toujours au fond, pendant les récitals.

  — Aucun lien actuel entre toi et cet endroit, alors ? continua-t-elle, anxieuse.

  — Il est situé pas très loin de chez ma mère. J'y allais à pied après l'école...

  Leur coup d'œil ne m'échappa pas.

  — Ici, à Phoenix ? s'enquit Jasper sans se départir de son calme.

  — Oui, chuchotai-je, mal à l'aise. À l'angle de la Cinquante-huitième rue et de Cactus boulevard.

  Le silence s'installa tandis que nous examinions le croquis.

  — Alice, la ligne de téléphone est-elle sûre ? finis-je par demander.

  — Oui. On ne peut la remonter que jusqu'à l'État de Washington.

  — Ça ne pose pas de problème si j'appelle ma mère ?

  — Je croyais qu'elle était en Floride.

  — Elle doit bientôt revenir. Je ne veux pas qu'elle rentre si...

  Ma voix se cassa. Je repensai à ce qu'avait dit Edward de la femme aux cheveux rouges qui avait fureté chez Charlie, au lycée où se trouvait mon dossier.

  — Elle est joignable ?

  — Seulement sur le fixe de la maison. Elle est censée consulter ses messages régulièrement.

  — Jasper ?

  — Ça devrait aller, répondit-il après avoir réfléchi. Fais juste attention de ne pas préciser où tu es.

  Je m'emparai prestement de l'appareil et composai le numéro. Au bout de quatre tonalités, la voix aérienne de ma mère me pria de laisser un message.

  — Maman, c'est moi. Écoute, c'est important. Dès que tu auras eu mon message, appelle-moi à ce numéro. (Alice était déjà à côté de moi, l'écrivant en bas de son dessin. Je le lus lentement, deux fois.) Je t'en supplie, ne bouge pas avant de m'avoir contactée. Ne t'inquiète pas, je vais bien, mais je dois te parler très vite. N'importe quelle heure conviendra. D'accord ? Je t'aime, maman. Salut.

  Je fermai les paupières, priant de toutes mes forces pour qu'aucun plan de dernière minute ne la ramène à l'impromptu à Phoenix. Puis je m'installai sur le canapé et mordillai des fruits, m'apprêtant à endurer une soirée interminable. Je faillis téléphoner à Charlie, mais j'écartai cette perspective trop pénible. Je me concentrai sur l
es informations, l'oreille aux aguets, des fois qu'on mentionne la Floride, des grèves, des typhons, des attentats, n'importe quoi risquant d'avancer le retour de Renée.

  L'immortalité doit s'accompagner d'une patience infinie, car ni Jasper ni Alice ne semblaient éprouver le besoin de s'occuper. Un moment, Alice dessina les contours de la pièce sombre qu'elle avait également vue, croquis vague, la faible lueur de l'écran allumé ne lui ayant pas permis de distinguer grand-chose. Cela accompli, elle se contenta de rester assise, le regard rivé sur les murs blancs, aussi dénuée d'expression que Jasper. Pas comme moi, qui marchais de long en large, soulevais les rideaux, fonçais dans l'autre pièce pour hurler mon angoisse.

  Je finis par m'endormir sur le divan. Les mains froides d'Alice me réveillèrent brièvement quand elle me porta au lit, mais j'avais sombré à nouveau avant que ma tête eût touché l'oreiller.

  21

  COUP DE FIL

  Au réveil, j'eus l'intuition qu'il était, une fois de plus, trop tôt et que j'avais tendance à inverser les jours et les nuits. Allongée, j'écoutai Alice et Jasper converser dans la pièce attenante. Il me parut étrange de les entendre, eux si discrets d'habitude. Roulant sur le côté, je me mis debout et allai les retrouver d'un pas chancelant.

  L'horloge de la télévision indiquait deux heures du matin. Alice et Jasper étaient assis sur le canapé — il observait par-dessus son épaule ce qu'elle était en train de dessiner. Ils ne levèrent pas les yeux quand j'entrai, absorbés par le travail d'Alice. Je m'approchai pour regarder.

  — Elle a vu quelque chose de neuf ? demandai-je à Jasper en chuchotant.

  — Oui. Pour une raison quelconque, il est revenu dans la salle à la vidéo, mais il fait jour, maintenant.

  J'étudiai le croquis. Une pièce carrée avec un plafond bas aux poutres apparentes. Les murs étaient lambrissés, dans un bois un peu trop sombre à mon goût, démodés. Le sol était recouvert d'une moquette sombre à motifs. Un des murs était percé d'une baie vitrée ; adjacente, une salle à manger ; une vaste cheminée en pierre reliait les deux pièces. La télévision et le magnétoscope posés en équilibre sur une table trop petite étaient situés dans le coin sud-ouest du salon. Un canapé d'angle usé leur faisait face, séparé d'eux par une table basse.

  — Le téléphone se trouve là, murmurai-je en indiquant l'endroit du doigt.

  Quatre yeux immortels me dévisagèrent.

  — C'est la maison de ma mère.

  Aussitôt, Alice bondit sur ses pieds ; son portable en main, elle composait déjà un numéro. Je contemplai la reproduction précise du salon de Renée. Exceptionnellement, Jasper se rapprocha de moi. Ses doigts effleurèrent mon épaule, et ce contact physique sembla renforcer son charisme apaisant. La panique resta confinée, sous-jacente.

  Les lèvres d'Alice bourdonnaient à toute vitesse. Je ne compris pas un traître mot de ce qu'elle disait, j'étais incapable de me concentrer.

  — Bella ? me lança-t-elle, et je la regardai avec hébétude. Edward va venir. Lui, Emmett et Carlisle t'emmèneront dans un endroit sûr. Tu t'y cacheras pendant quelque temps.

  Ces paroles me réconfortèrent immédiatement.

  — Edward ?

  — Oui. Par le premier avion. Nous le retrouverons à l'aéroport, et tu partiras avec lui.

  — Mais, ma mère... Ce type est venu la chercher !

  En dépit de Jasper, l'hystérie n'était pas loin.

  — Nous deux resterons ici jusqu'à ce qu'elle ne craigne plus rien.

  — Le partie est perdue, Alice. On ne peut pas protéger quelqu'un indéfiniment. Vous ne comprenez donc pas ce qu'il trafique ? Il n'a pas besoin de me traquer. Il veut s'attaquer à une personne que j'aime...

  — Nous l'aurons, Bella.

  — Et s'il vous arrive quoi que ce soit ? Tu crois que je m'en remettrai ? Que je ne tiens qu'à mes parents ?

  Elle jeta un coup d'œil significatif à Jasper. Brusquement, un épais brouillard léthargique me submergea, et mes paupières se fermèrent malgré moi. Devinant ce qui se passait, je résistai. Je m'obligeai à ouvrir les yeux et m'éloignai de Jasper.

  — Je ne veux pas dormir ! protestai-je.

  Je repartis dans la chambre afin de craquer en toute tranquillité. Cette fois, Alice ne me suivit pas. Trois heures et demie durant, j'examinai le mur, roulée en boule, en me balançant. Mon cerveau tournait en rond, cherchant en vain une solution. Il n'y en avait pas, non plus que de sursis. Je n'envisageais qu'un dénouement possible, fatal. La seule question était le nombre de personnes qui risquaient de souffrir avant que je ne l'atteigne.

  Mon unique consolation, mon unique espoir était Edward. Si j'avais le temps de revoir son visage, je parviendrais peut-être à la solution qui m'échappait pour l'instant.

  Lorsque le téléphone sonna, je retournai dans le salon, un peu honteuse. J'espérais n'avoir offensé aucun de mes deux gardes du corps ; j'espérais surtout qu'ils savaient à quel point je leur étais reconnaissante des sacrifices qu'ils faisaient pour moi.

  Alice avait pris la communication, aussi volubile que d'habitude. Jasper avait disparu. L'horloge m'apprit qu'il était cinq heures et demie du matin.

  — Ils embarquent à l'instant, m'annonça Alice. Ils atterriront à dix heures moins le quart.

  Ouf ! Plus beaucoup de temps à tenir avant qu'il ne soit là.

  — Où est Jasper ?

  — Il est descendu payer la note.

  — Vous ne restez pas ici ?

  — Non. Nous préférons nous rapprocher de chez ta mère.

  Ces mots me tordirent le ventre, mais je fus distraite par un nouvel appel. Alice parut surprise. Je m'étais déjà approchée, main tendue, priant pour ce que fût ma mère.

  — Allô ? Elle est juste là. Je vous la passe.

  — Allô, maman ?

  — Bella ? Bella ?

  Ses accents d'angoisse familiers me rappelèrent ceux que j'avais entendus un millier de fois dans mon enfance, dès que j'avais eu le malheur de marcher un peu trop près de la rue ou de m'éloigner dans la foule. Malgré mon message pas trop alarmiste, je m'étais préparée à cette réaction.

  — Du calme, maman, soupirai-je en m'éloignant d'Alice parce que je n'étais pas certaine de réussir à mentir calmement sous le feu de son regard. Tout va bien. Laisse-moi juste une minute pour que je t'explique.

  Je me tus, soudain étonnée qu'elle ne m'eût pas encore interrompue.

  — Maman ?

  — N'ajoute rien tant que je ne t'en aurais pas donné la permission.

  Cette voix-là était aussi étrangère qu'inattendue. Un ténor très plaisant, formaté, de ceux qui résonnent à l'arrière-plan d'une publicité pour les voitures de luxe. Il parlait très vite.

  — Bon, je n'ai pas envie de faire du mal à ta mère, alors obéis-moi au doigt et à l'œil, et il ne lui arrivera rien. (Une pause de quelques secondes, tandis que je me pétrifiais d'horreur.) Très bien, me félicita-t-il. Maintenant, dis : « Non, maman, reste où tu es. »

  — Non, maman, reste où tu es, répétai-je dans un murmure à peine audible.

  — J'ai l'impression que ça va être difficile, reprit-il sur un ton amusé, léger et amical. Et si tu t'isolais, histoire que l'expression de ton visage ne gâche pas tout ? Il n'y a aucune raison que ta mère souffre. Pendant que tu changes de pièce, dis : « Maman, s'il te plaît, écoute-moi ». Vas-y.

  — Maman, s'il te plaît, écoute-moi, suppliai-je en me dirigeant lentement vers la chambre, consciente des yeux inquiets d'Alice dans mon dos.

  Je fermai la porte en luttant contre la terreur qui bloquait mon esprit.

  — Très bien, tu es seule ? Réponds par oui ou non.

  — Oui.

  — Mais ils t'entendent sûrement.

  — Oui.

  — Dans ce cas, dis : « Fais-moi confiance, maman. »

  — Fais-moi confiance, maman.

  — Tout a fonctionné bien mieux que ce à quoi je m'attendais. Je pensais devoir attendre, mais ta mère est arrivée un peu plus tôt que prévu. C'est tel
lement plus facile, tu ne trouves pas ? Moins de suspense, moins d'anxiété pour toi.

  Je ne réagis pas.

  — Maintenant, écoute-moi très attentivement. Tu vas fausser compagnie à tes amis. Tu crois en être capable ? Réponds par oui ou non.

  — Non.

  — Comme c'est fâcheux ! J'espérais que tu te montrerais un peu plus inventive. Penses-tu que tu parviendrais à te débarrasser d'eux si la vie de ta mère en dépendait ? Réponds par oui ou non.

  Il devait bien y avoir un moyen. Je me souvins que nous comptions aller à l'aéroport. Sky Harbor International : encombré, plein de couloirs et de recoins...

  — Oui.

  — C'est déjà mieux. Je devine que ce ne sera pas facile, mais si j'ai le moindre soupçon d'une présence à ton côté, ta mère risque fortement d'en pâtir. Tu en sais probablement assez sur nous pour te douter de la vitesse avec laquelle je serais au courant si tu tentais de me doubler. Et de celle qu'il me faudrait pour m'occuper de ta mère. C'est clair ? Réponds par oui ou non.

  — Oui, chuchotai-je d'une voix brisée.

  — Bravo, Bella ! Alors, voici tes instructions. Tu vas venir chez ta mère. Près du téléphone, tu trouveras un numéro. Appelle-le, et je t'indiquerai où te rendre ensuite.

  J'avais déjà deviné où et comment tout cela se terminerait. Néanmoins, je suivrais ses instructions au pied de la lettre.

  — Compris ? continuait-il. Réponds par oui ou non.

  — Oui.

  — Avant midi, s'il te plaît. Je n'ai pas toute la journée devant moi.

  — Où est Phil ?

  — Attention, Bella ! Tu n'as pas le droit de parler avant que je ne t'en donne la permission.

  J'attendis.

  — Il est extrêmement important que tes amis n'apprennent rien de notre petite conversation. Dis-leur que ta mère a appelé, et que tu l'as convaincue de ne pas rentrer chez elle pour l'instant. Répète après moi : « Merci, maman. » Je t'écoute.

  — Merci, maman.

  Je tâchai de lutter contre les larmes qui commençaient à couler.

  — Dis : « Je t'aime, maman. À bientôt. ». Vas-y, maintenant !

  — Je t'aime, maman. À bientôt.

 

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