RÉVÉLATION
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S’il avait raison pour ce qui était de devoir fuir devant les Volturi, il avait cependant moins de souci à se faire que nous. Alistair était un traqueur, même s’il n’était ni aussi précis ni aussi efficace que Démétri. Il ne ressentait qu’une attirance fugace pour ceux qu’il cherchait. Cela suffirait toutefois à lui indiquer dans quelle direction prendre ses jambes à son cou – celle qui l’éloignerait le plus de Démétri.
Puis arrivèrent soudain deux amies, inattendues, parce que ni Carlisle ni Rosalie n’avaient réussi à les contacter. Les Amazones. Toutes deux étaient très grandes et sauvages. Elles donnaient l’impression d’avoir été étirées – longs bras et longues jambes, longs doigts, longues tresses noires, longs visages aux nez longs. Elles n’étaient vêtues que de peaux de bête, vestes et pantalons ajustés qui se laçaient sur le côté avec des cordelettes en cuir. Tout en elles donnait une impression de brutalité : vêtements, yeux cramoisis et sans cesse en mouvement, gestes brusques et vifs. C’était la première fois que je rencontrais des vampires aussi peu civilisés.
Alice nous les envoyait, et c’étaient là des nouvelles intéressantes, pour dire les choses avec retenue. En quel honneur ma belle-sœur avait-elle entrepris le voyage jusqu’en Amérique du Sud ? Parce qu’elle avait entrevu que personne ne réussirait à contacter les Amazones ?
— Zafrina et Senna ! s’exclama Carlisle. Mais où est Kachiri ? Je ne vous ai jamais vues qu’ensemble !
— Alice nous a demandé de nous séparer, répondit Zafrina, la plus grande, avec une voix grave et rude qui correspondait à sa dégaine. Bien que cela nous mette mal à l’aise, Alice nous a assuré que vous aviez besoin de nous ici, pendant qu’elle avait besoin de Kachiri ailleurs. Elle a refusé d’en dire plus, sinon que c’était… urgent ?
L’affirmation de Zafrina s’était terminée en interrogation, et ce fut avec une angoisse qui ne me quittait jamais quand je me prêtais à l’exercice, quel que soit le nombre de fois où cela s’était produit, que j’allai chercher Renesmée. En dépit de leur apparence féroce, les deux Amazones écoutèrent très calmement notre histoire puis permirent à notre fille d’apporter sa contribution au récit. Elles furent tout aussi séduites par l’enfant que leurs congénères l’avaient été. Senna se tenait toujours à côté de Zafrina et ne parlait jamais ; toutefois, les relations des deux femmes étaient très différentes de celles qui unissaient Amun et Kebi. Cette dernière était obéissante ; Senna et Zafrina ressemblaient plus à deux parties d’un unique corps dont la deuxième aurait été la bouche.
Les nouvelles concernant Alice nous rassurèrent. Il était clair maintenant qu’elle s’était lancée dans quelque mission obscure tout en échappant aux plans que mijotait Aro à son égard.
Edward était ravi que les Amazones nous aient rejoints, car Zafrina possédait un don très utile qui pouvait se transformer en arme offensive en cas de besoin. Non qu’il eût l’intention de participer à un éventuel combat mais, si les Volturi refusaient d’écouter nos témoins, ils accep teraient peut-être de revoir leurs projets face aux talents dont nous disposions.
À ma bonne habitude, je me révélai immunisée contre le pouvoir de Zafrina, ce qui parut amuser et intriguer celle-ci, car c’était la première fois que cela se produisait. Elle trépigna avec impatience à côté d’Edward quand ce dernier m’expliqua ce dont elle était capable.
— Zafrina crée des illusions très crédibles. Elle peut obliger les gens à voir ce qu’elle veut et rien d’autre. Par exemple, en ce moment, je suis seul dans la jungle. L’image est si vivace que je serais susceptible d’y croire si je ne sentais pas encore ta présence dans mes bras.
Les lèvres de l’Amazone formèrent une sorte de sourire dur et, une seconde plus tard, le regard d’Edward retrouva sa clarté.
— Impressionnant, commenta-t-il en riant.
Fascinée par la conversation, Renesmée tendit sans crainte le bras vers Zafrina.
— Moi aussi ? demanda-t-elle.
— Et qu’aimerais-tu voir ? répondit l’Amazone.
— Ce que tu as montré à papa.
Hochant la tête, Zafrina s’exécuta, sous mes yeux soucieux. Les prunelles de Renesmée se perdirent dans le vide, puis un sourire éblouissant illumina ses traits.
— Encore ! exigea-t-elle.
Du coup, il fut difficile d’éloigner la petite de l’Amazone et de ses « jolies images ». Je n’étais pas rassurée, me doutant que Zafrina était également en mesure de dérouler des scènes beaucoup moins « jolies ». Cependant, je pus profiter de ses illusions moi aussi, à travers ma fille, qui me les retransmit avec une splendeur égale. Cela me permit de constater que l’Amazone se cantonnait à des mirages inoffensifs.
Bien que je sois réticente à m’en séparer, je fus heureuse que Zafrina occupe Renesmée. J’avais en effet besoin d’avoir les mains libres : j’avais tellement à apprendre, tant physiquement que mentalement.
Mon premier cours de lutte se solda par un échec. Edward me cloua au sol en à peu près deux secondes. Au lieu de me laisser résister, ce dont j’aurais été capable, il s’éloigna de moi d’un bond. Je compris aussitôt que quelque chose n’allait pas. Immobile comme une statue, il fixait la pelouse sur laquelle nous nous entraînions.
— Excuse-moi, Bella.
— Tout va bien ? Recommençons.
— Je ne peux pas.
— Comment ça ? Nous venons à peine de débuter.
Il garda le silence.
— Écoute, je sais que je ne suis pas très douée, mais je ne m’améliorerai pas si tu ne m’aides pas.
Il ne dit rien. Joueuse, je lui sautai dessus. Il ne se défendit pas, et nous roulâmes au sol. J’appuyai mes lèvres sur sa jugulaire sans qu’il résiste.
— J’ai gagné ! lançai-je.
Il plissa les yeux, mais s’entêta dans son mutisme.
— Qu’y a-t-il, Edward ? Pourquoi ne me formes-tu pas ?
Une bonne minute s’écoula avant qu’il ne daigne s’expliquer.
— Ça m’est… insupportable. Emmett et Rosalie sont aussi habiles que moi. Tanya et Eleazar également, sans doute. Demande à quelqu’un d’autre.
— C’est injuste ! Tu es très doué ! Tu as déjà aidé Jasper, tu t’es battu contre lui et contre tous les autres. Pourquoi pas contre moi ? Qu’est-ce que j’ai de spécial ?
Il poussa un soupir exaspéré. Ses prunelles étaient sombres, sans or pour les éclaircir.
— Te considérer comme une cible, méditer ta perte… tout cela est trop réel pour moi. Nous ne disposons que de peu de temps, donc n’importe quel professeur ira. Du moment qu’il t’enseigne les fondamentaux.
Je fronçai les sourcils.
— Et puis, enchaîna-t-il en effleurant ma lèvre boudeuse, ces séances sont inutiles. Les Volturi seront obligés de nous écouter.
— Et dans le cas contraire ? J’ai absolument besoin d’apprendre !
— Trouve-toi un autre entraîneur.
Nous ne revînmes plus sur le sujet, et je fus obligée de me ranger à sa décision. Emmett ne fut que trop content de le remplacer ; je devinai que ses cours s’apparentaient à une revanche pour tous les bras de fer qu’il avait perdus. Si mon organisme avait pu marquer, j’aurais été couverte de bleus des pieds à la tête. Rose, Tanya et Eleazar se montrèrent patients et encourageants. Leurs leçons me rappelèrent celles qu’avait dispensées Jasper en juin, bien que mes souvenirs soient flous. Certains de nos visiteurs jugèrent mon éducation divertissante, et quelques-uns proposèrent même leurs services. Garrett se dévoua à plusieurs reprises et se révéla un excellent enseignant. Il était de compagnie si agréable que je me demandai pourquoi il n’avait jamais trouvé de tribu à laquelle se joindre. Je me battis aussi contre Zafrina, cependant que Renesmée nous observait, dans les bras de Jacob. J’appris quelques ficelles avec elle, mais je me gardai de la solliciter une seconde fois. En vérité, j’avais beau l’apprécier et savoir qu’elle ne me ferait jamais de mal, elle m’effrayait.
En dépit de
mes découvertes, je ne pouvais me débarrasser du sentiment que je ne connaissais que quelques règles de base. Je n’avais pas la moindre idée du temps que je réussirais à tenir, face à Jane et Alec. Il ne me restait plus qu’à prier pour que ce soit suffisant et me permette de me rendre utile.
Quand je n’étais pas avec Renesmée ou occupée à me battre, je travaillais dans le jardin, sous l’égide de Kate, m’entraînant à pousser mon bouclier intérieur hors de mon cerveau afin de protéger les autres. Edward me soutenait entièrement. Il espérait, j’en étais consciente, que je trouverais ainsi un moyen d’aider qui me satisferait tout en m’évitant de me battre.
C’était très difficile, cependant. Je n’avais rien à quoi me raccrocher, rien de solide sur quoi m’appuyer. Je n’avais que mon désir enragé de servir, de protéger Edward, Renesmée et un maximum de membres de ma famille. Je m’escrimai à étendre mon pouvoir, n’obtenant que de maigres succès sporadiques. J’avais l’impression de m’éreinter à étirer un élastique invisible, qui perdait sa tangibilité concrète pour se transformer en fumée dénuée de substance quand cela lui chantait.
Seul Edward acceptait de nous servir de cobaye, d’encaisser les décharges successives envoyées par Kate, cependant que je me triturais les méninges. Sans guère de résultat. Il nous arrivait de travailler ainsi durant des heures, et j’aurais dû être couverte de transpiration à force d’épuisement si mon corps parfait avait été en état de suer. Ma fatigue n’était que mentale.
Je détestais qu’Edward eût à souffrir, grimaçant sous les attaques « modérées » de Kate. Je tentais de toutes mes forces d’élargir mon bouclier à nous deux ; cela marchait parfois pour s’interrompre aussitôt. J’aurais préféré que Zafrina remplaçât Kate. Ainsi, Edward n’aurait eu qu’à supporter les illusions de l’Amazone. Mais Kate soulignait que la motivation était essentielle – ayant du mal à assister au martyre de mon mari, je n’en serais que meilleure. Je commençais cependant à douter de l’affir mation qu’elle avait exprimée le jour de notre rencontre, à savoir qu’elle n’était pas sadique. Pour moi, elle paraissait prendre beaucoup trop de plaisir à ces exercices. De son côté, Edward s’efforçait de gommer ses accents de souffrance. Il était prêt à tout pour que je ne renonce pas à ces entraînements.
— Hé, bien joué, Bella ! lança-t-il joyeusement un jour. Celle-ci m’a à peine picoté.
Prenant une grande respiration, j’essayai de comprendre en quoi j’avais bien agi. Je testai l’élastique, me débattant pour qu’il reste le plus solide possible.
— Vas-y, Kate ! grommelai-je entre mes dents serrées.
Elle appuya sa paume sur l’épaule d’Edward, qui poussa un soupir de soulagement.
— Rien du tout, cette fois !
— Pourtant, c’était une sacrée dose, répliqua Kate, surprise.
— Ouf ! soufflai-je.
— Prête ? me lança-t-elle avant de toucher Edward.
Ce coup-ci, il frissonna et un sifflement ténu s’échappa de sa bouche.
— Désolée ! Désolée ! Désolée ! marmonnai-je en me mordant les lèvres.
Pourquoi n’y arrivais-je pas ?
— Tu te débrouilles très bien, me rassura-t-il. Tu ne travailles que depuis quelques jours et tu parviens déjà à projeter ton talent de temps à autre. Dis-lui que c’est bien, Kate.
Cette dernière fit la moue.
— Je ne sais pas trop. Bella a visiblement des capacités hors du commun que nous commençons tout juste à effleurer. Elle peut faire mieux, j’en suis sûre. Elle manque juste d’un bon stimulant.
Je la contemplai avec effarement, et un feulement rauque m’échappa. Comment osait-elle soutenir cela alors qu’elle ne cessait d’électrocuter Edward juste sous mes yeux ? Des murmures montèrent du public, lequel s’était enrichi depuis mes premiers entraînements. À Eleazar, Carmen et Tanya s’étaient joints Garrett, puis Benjamin et Tia, Siobhan et Maggie. Même Alistair nous espionnait depuis une fenêtre du dernier étage. Les spectateurs étaient d’accord avec Edward. Ils estimaient que je ne m’en sortais pas si mal.
— Kate…, lança soudain Edward d’une voix menaçante.
Apparemment, elle venait de penser à un nouvel outil. Elle filait déjà vers la rivière, où Zafrina, Senna et Renesmée se promenaient, ces deux dernières main dans la main, échangeant des images. Jacob suivait à quelques pas derrière.
— Nessie ! appela Kate. (Tous les visiteurs s’étaient entichés de ce surnom ridicule.) Tu voudrais bien aider ta mère ?
— Non ! grondai-je.
Edward me donna une accolade rassurante. Je le repoussai vivement, tandis que ma fille se ruait vers nous, les trois femmes sur ses talons.
— C’est hors de question, Kate ! éructai-je.
Renesmée me tendit les bras, je l’attrapai, et elle se blottit dans le creux de mon épaule.
— Mais j’ai envie d’aider, maman ! protesta-t-elle d’une voix déterminée.
Sa main s’accrocha à mon cou, et des images m’apparurent, nous montrant toutes les deux en train de former une équipe.
— Non, répondis-je fermement.
Je reculai d’un pas, car Kate s’était approchée délibérément, paume en avant.
— Garde tes distances, l’avertis-je.
— Non.
Elle avança de nouveau, souriant comme un traqueur ayant coincé sa proie. Sans cesser de reculer, je fis glisser Renesmée dans mon dos. J’avais les mains libres, désormais, et si Kate tenait aux siennes, elle avait intérêt à s’arrêter. N’ayant jamais été mère, elle ne comprenait sans doute pas qu’elle était allée trop loin. J’étais tellement en colère que mes yeux se voilèrent de rouge, et qu’un goût de métal brûlé envahit ma bouche. La force que je m’évertuais d’habitude à museler se libéra, et je compris que je serais capable de réduire mon adversaire en poussière si elle m’y obligeait.
La rage cisela plus intensément encore les moindres détails de l’être que j’étais devenu. Je sentis mieux l’élasticité de mon bouclier, me rendis compte qu’il s’agissait moins d’un fil que d’une couche, d’un film fin qui me couvrait de la tête aux pieds. La colère m’en donnait une meilleure perception, et j’étais plus à même de m’y accrocher. Je l’étendis autour de moi, hors de moi, englobant entièrement Renesmée dedans, juste au cas où Kate briserait mes défenses. Elle continua d’approcher, et un grognement mauvais monta de ma poitrine.
— Sois prudente, Kate, l’avertit Edward.
Encore un pas. Soudain, elle commit une faute grossière que même un vampire aussi inexpérimenté que moi ne pouvait que remarquer. À seulement un bond de moi, elle se détourna afin de regarder Edward. Renesmée étant en sécurité sur mon dos, je me préparai à sauter.
— Entends-tu quelque chose en provenance de Renesmée ? demanda Kate à Edward.
Sa voix était calme. Edward vint se placer entre nous.
— Non, rien du tout, répondit-il. Et maintenant, éloigne-toi pour que Bella se calme. Tu n’aurais pas dû la provoquer ainsi. Je sais qu’elle ne fait pas son âge, mais elle n’a que quelques mois.
— Nous n’avons pas le temps de procéder avec douceur, rétorqua-t-elle. Nous sommes obligés de la pousser dans ses retranchements. Elle a un tel potentiel…
— Recule une minute, Kate.
Elle fit la moue, prit cependant l’avertissement d’Edward au sérieux. Renesmée avait posé sa main sur mon cou. Elle se rappelait l’attaque de Kate, me montrait qu’elle ne m’avait voulu aucun mal, que papa s’occupait de tout. Cela ne m’apaisa pas. Le voile rouge était toujours là, obscurcissant mon champ de vision. Toutefois, je me contrôlais mieux et je perçus la sagesse de ce que venait de dire Kate. La colère m’aidait. J’apprenais plus vite quand j’étais sous pression.
Pour autant, je n’aimais pas ça.
Je plaçai ma paume sur les reins d’Edward. Mon bouclier formait encore un drap solide et flexible autour de ma fille et de moi. Je l’élargis, l’obligeant à englober mon mari. Le tiss
u élastique ne fit pas mine de se déchirer. Haletant sous l’effort, j’appelai Kate sur un timbre à la fois essoufflé et furieux.
— Encore ! Juste Edward.
Elle leva les yeux au ciel mais obtempéra.
— Rien, commenta Edward, un sourire dans la voix.
— Et là ? insista-t-elle.
— Toujours rien.
— Maintenant ? demanda-t-elle, sur un ton tendu.
— Absolument rien non plus.
Elle grogna et s’écarta.
— Vois-tu cela, Edward ? lança soudain Zafrina de sa voix grave et rude en nous fixant intensément.
Elle avait un drôle d’accent, en anglais, et traînait de manière inattendue sur certaines syllabes.
— Non, rien d’autre que la réalité, dit Edward.
— Et toi, Renesmée ?
Souriant à l’Amazone, Renesmée secoua la tête.
Ma rage s’était presque apaisée, et je serrai les dents, de plus en plus hors d’haleine, pour maintenir en place le bouclier élastique, qui donnait l’impression d’être plus lourd au fil des secondes. Il résistait, désireux de réintégrer mon seul être.
— Que personne ne panique, nous prévint Zafrina. J’aimerais voir jusqu’où Bella est capable de projeter.
Tous les présents – Eleazar, Carmen, Tanya, Garrett, Benjamin, Tia, Siobhan, Maggie – étouffèrent un cri, sauf Senna, qui semblait préparée à ce que Zafrina fabriquait. Les autres spectateurs avaient le regard vide et des expressions anxieuses.
— Levez la main quand vous aurez retrouvé votre vision, ordonna Zafrina. Et toi, Bella, essaye de protéger un maximum d’entre eux.
J’avais le souffle court. Kate était la plus proche, mis à part Edward et Renesmée, mais elle se tenait quand même à trois mètres. Rassemblant toute ma volonté, je poussai sur le bouclier, qui résistait, afin de l’éloigner de moi. Centimètre par centimètre, je le dirigeai sur Kate. Tout en travaillant, je me concentrai sur le visage de Kate, et je poussai un soupir de soulagement quand elle cligna des paupières et se ressaisit. Elle brandit un bras.
— Fascinant, murmura Edward. On dirait un miroir sans tain. Je lis dans leurs pensées, mais eux ne peuvent m’atteindre. J’entends celles de Renesmée aussi, ce qui n’était pas possible quand j’étais à l’extérieur. Je te parie que Kate serait en mesure de m’électrocuter, maintenant qu’elle est également sous le parapluie. Et pourtant, toi, je ne te capte toujours pas… hmmm. Comment ça marche ? Je me demande si…