LE GRAND VOYAGE
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Ils poursuivirent leur route en longeant la rivière. Jondalar était presque sûr qu’elle s’orientait vers l’est, mais redoutait que ce ne fût que le début d’un nouveau méandre. Si le cours d’eau changeait de direction, cela signifiait qu’ils avaient atteint le point où ils devraient s’enfoncer à l’intérieur des terres, abandonnant ainsi la sécurité d’une voie toute tracée. C’est pourquoi il préférait être sûr de ne pas se tromper.
Ils avaient déjà dépassé plusieurs emplacements où ils auraient pu camper, mais Jondalar cherchait d’après la carte le campement signalé par Talut, repère indispensable pour se situer exactement. Ce campement servait régulièrement et il espérait le découvrir bientôt, mais la carte donnait une orientation générale, quelques indices, et était pour le moins imprécise. Rapidement gravée sur une tablette d’ivoire, elle servait d’illustration à des explications données de vive voix et ne visait en aucun cas à une représentation exacte de la route.
La berge montait et descendait. Ils chevauchaient de préférence sur la hauteur pour avoir une vue dégagée, même si cela devait les éloigner de la rivière. A l’écart du cours d’eau, un bras mort était devenu un marécage. Une boucle de la rivière se déplaçant au gré des crues avait fini par se refermer en formant un petit lac d’eau stagnante qui commençait à s’assécher. C’était maintenant une plaine abritée et humide où fleurissaient roseaux, prêles, et toute une végétation de marécage. Avec le temps, elle se transformerait en prairie alluviale verdoyante et riche.
Jondalar faillit saisir une sagaie en voyant un élan surgir du couvert boisé et s’avancer dans l’eau. Mais le grand cerf était hors d’atteinte, même en utilisant le propulseur. Sans compter qu’il leur eût été impossible de le sortir du marais. Ayla regarda l’animal disgracieux, au long nez et aux grands andouillers palmés encore veloutés. Il levait haut ses longues pattes, plongeant jusqu’au fond vaseux ses larges sabots qui l’empêchaient de s’enliser. L’eau lui montait à hauteur des flancs. Il enfonça sa tête sous l’eau et ressortit la gueule pleine de lentilles d’eau et de renouées. Tout près, un oiseau qui nichait dans les roseaux ne se dérangea même pas.
Au-delà du marécage, les pentes sèches et ravinées offraient leurs fissures protectrices aux ansérines, aux orties, et à des touffes de mourons aux petites fleurs blanches. Ayla détacha sa fronde et sortit quelques pierres rondes de sa bourse. Tout au bout de sa vallée, elle avait rencontré un endroit similaire où elle avait souvent chassé des écureuils des steppes d’une taille exceptionnelle. Un ou deux suffiraient pour un excellent repas.
Les terrains accidentés ouvrant sur des herbages étaient leur habitat préféré. Les graines entassées dans des cachettes pendant l’hibernation nourrissaient les écureuils au printemps afin qu’ils mettent bas à la pousse des plantes nouvelles. Les herbacées riches en protéines constituaient une nourriture indispensable pour que les petits atteignent leur maturité avant l’hiver. Mais pas un écureuil ne se montra, et Loup fut incapable d’en débusquer un seul.
Au sud, la plaine granitique qui s’étendait vers l’est à perte de vue se fragmentait en collines douces. Les hautes montagnes qui se trouvaient auparavant sur cette terre qu’ils traversaient étaient depuis longtemps érodées. Leurs couches rocheuses avaient résisté aux immenses pressions qui avaient gauchi le sol, soulevant de nouvelles montagnes, et aux violentes secousses internes qui faisaient trembler la terre. De nouvelles roches s’étaient formées sur l’ancien massif, mais les affleurements des montagnes originelles perçaient encore la croûte sédimentaire.
A l’époque où les mammouths paissaient dans les steppes, les herbages et les animaux abondaient avec une diversité et des mélanges étonnants. Contrairement aux prairies futures, la végétation de ces steppes n’était pas déterminée par les conditions climatiques. Elle se composait d’innombrables variétés d’herbacées prolifiques et d’arbustes.
Chaque vallée bien arrosée, chaque prairie montagneuse, chaque colline, chaque déclivité possédait sa propre famille de plantes. Le versant sud d’une colline pouvait abriter des plantes de climat chaud, sans parenté avec la végétation des régions boréales qui poussait sur le versant nord.
Le terrain accidenté, que traversaient Ayla et Jondalar, était pauvre, couvert d’herbes fines et courtes. Le vent avait creusé de profondes ravines, et plus haut, le lit d’un ancien torrent asséché s’était transformé en dunes de sable, faute de végétation.
Ici, près des plaines alluviales, des campagnols et des pikas, qu’on ne retrouverait plus tard qu’en haute montagne, coupaient activement l’herbe, pour la faire sécher et la stocker. Plutôt que d’hiberner, ils creusaient des tunnels et des nids sous les congères qui s’entassaient au creux des vallons, ou au pied des rochers à l’abri du vent, et se nourrissaient de leurs réserves de foin. Loup, qui avait repéré les petits rongeurs, s’élança à leur poursuite, mais Ayla ne prit pas la peine de sortir sa fronde. Ils étaient trop petits pour constituer un repas, à moins d’en tuer des quantités.
Les plantes arctiques qui foisonnaient dans les plaines marécageuses du nord bénéficiaient au printemps de la fonte des congères, et poussaient, bizarrement, parmi de vigoureux arbustes alpins, sur des saillies rocheuses et des collines balayées par les vents. La potentille arctique, aux cinq pétales jaunes, nichait dans ces mêmes anfractuosités recherchées pas les pikas, alors que, sur les surfaces exposées aux vents froids et secs, des coussins de lychnis aux pétales pourpres ou roses se protégeaient eux-mêmes en tertres aux tiges serrées. A côté, des dryades s’accrochaient aux parois rocheuses. Au fil des ans, leurs longues branches aux minuscules feuilles persistantes constituaient un épais tapis.
Ayla sentit le parfum des silènes, proches de la floraison. C’était signe qu’il se faisait tard. Elle jeta un coup d’œil vers le soleil déclinant pour vérifier ce que lui avait appris son odorat. Les fleurs visqueuses s’ouvraient la nuit, offrant un refuge aux insectes, phalènes et mouches, qui en échange répandaient leur pollen. Elles n’avaient que peu de vertus médicinales ou nutritives, mais leur fragrance plaisait à Ayla qui hésita à en cueillir. Cependant, le jour tombait et elle préféra ne pas s’arrêter. Ils devraient bientôt planter leur tente, surtout s’il fallait préparer le repas qu’elle avait imaginé un peu plus tôt.
Elle vit des fleurs de pâques violacées, magnifiquement dressées sur leur tige aux feuilles pétiolées et délicatement villeuses[1]. Aussitôt, elle pensa à leur utilisation médicale – la plante séchée soulage les maux de tête et les contractions de la femme – mais elle aimait autant la fleur pour sa beauté que pour ses vertus. Son regard fut attiré par les corolles bleuâtres au cœur jaune d’asters de montagne, avec leurs feuilles soyeuses, et elle fut tentée d’en collecter quelques-uns en même temps que d’autres espèces, sans autre raison que d’en composer un joli bouquet. Mais qu’en ferait-elle ? Elles faneraient, voilà tout, songea-t-elle.
Jondalar se demandait s’ils n’étaient pas plus loin qu’il le pensait, réticent à en conclure qu’ils devraient bientôt camper et rechercher le fameux repère le lendemain matin. Cela, ajouté à la nécessité de chasser, et ils gaspilleraient encore un jour, ce qu’il voulait éviter à tout prix. Perdu dans ses pensées, se reprochant d’avoir pris la décision d’aller vers le sud, et inquiet des fâcheuses conséquences de son choix, il ne se soucia pas du remue-ménage en haut d’une colline à leur droite, l’attribuant à une bande de hyènes acharnées sur leur proie.
Les hyènes se nourrissaient de charognes, et affamées, elles se satisfaisaient des carcasses complètement pourries. Cependant, les grandes hyènes aux puissantes mâchoires broyeuses d’os étaient aussi de redoutables prédateurs. Elles avaient attrapé un jeune bison d’un an, presque adulte. Son manque d’expérience avait causé sa perte. D’autres bisons assistaient à la scène, hors de danger maintenant, et l’un d’eux regardait les hyènes en beuglant, affolé par l’odeur de sang frais.
Contrair
ement aux mammouths et aux chevaux des steppes, de taille relativement modeste, les bisons étaient énormes. Le plus proche mesurait près de deux mètres au garrot, son poitrail et ses épaules étaient larges et puissants, bien que ses flancs fussent presque élégants. Doté de petits sabots, adaptés aux courses rapides sur terrains, secs, il évitait les marais où il se serait embourbé. Tête massive, armée de cornes noires longues de près de deux mètres, s’élargissant avant de s’incurver vers le haut, robe marron foncé à poil dru, particulièrement fournie au poitrail et aux épaules, le bison, habitué à affronter les vents glacials, en était protégé par une épaisse crinière retombant sur ses yeux en une frange de plus de soixante centimètres. Même sa courte queue était couverte de poils.
Tous herbivores, les mammifères qui paissaient dans les steppes ne recherchaient pas tous la même nourriture. Leurs systèmes digestifs ou leurs habitudes différaient, entraînant de subtiles adaptations. Les chaumes fibreux, dont se nourrissaient les chevaux et les mammouths, ne suffisaient pas aux bisons et aux autres ruminants qui préféraient les tiges herbacées et les feuilles riches en protéines. Le bison paissait surtout dans les régions sèches, où l’herbe courte était plus nutritive. Il ne s’aventurait qu’au printemps dans les steppes d’herbes hautes, en quête de nouvelles pousses. C’était également au printemps que ses os et ses cornes grandissaient. Le printemps durable et pluvieux des pâturages périglaciaires procurait aux bisons, et à bien d’autres animaux, une longue période de croissance, ce qui expliquait leurs proportions imposantes.
Tout à ses sombres pensées, Jondalar mit du temps à réagir à l’occasion qui se présentait d’abattre un bison. Enfin, il s’empara de son propulseur et de sa sagaie, mais Ayla avait déjà évalué la situation d’une tout autre manière.
— Aouh ! Aouh ! Fichez le camp ! Allez ouste, saletés de bêtes ! hurla-t-elle.
Elle brandit sa fronde et poussa Whinney au galop. Les pierres fusèrent. Aux côtés de la jument, Loup, ravi, menaçait les hyènes qui battaient en retraite, à grand renfort de grognements mêlés de jappements de chiot.
Des hurlements aigus apprirent à Ayla qu’elle avait touché sa cible, bien qu’elle ait retenu son bras et n’ait pas visé de points vitaux. Ses pierres eussent été fatales si elle l’avait voulu. Ce n’aurait pas été la première fois qu’elle tuait une hyène.
— Qu’est-ce que tu fais, Ayla ? s’étonna Jondalar en la rejoignant près du bison tué.
— J’éloigne ces bêtes répugnantes, répondit-elle sans plus de détail.
— Oui, mais pourquoi ?
— Parce que je doute qu’elles partagent avec nous ce bison mort.
— Mais j’allais en abattre un autre !
— Nous n’avons pas besoin d’un bison entier, à moins de faire sécher sa viande. Celui-ci est jeune et tendre. Les autres étaient de vieux taureaux coriaces, expliqua-t-elle en descendant de Whinney pour tenir Loup à l’écart du cadavre.
Jondalar regarda mieux les taureaux gigantesques que le tapage d’Ayla avait fait reculer, puis le jeune bison gisant sur le sol.
— Tu as raison. C’est un troupeau de mâles. Celui-là n’a pas dû quitter sa mère depuis longtemps. Il avait encore beaucoup à apprendre.
— La carcasse est fraîche, conclut Ayla après l’avoir examinée. Elles ont déchiqueté la gorge, les boyaux et une partie des flancs. Prenons ce qu’il nous faut et laissons-leur le reste. Pas besoin de perdre notre temps à en chasser un autre. D’autant plus qu’ils courent vite et pourraient nous échapper. Tu sais, je crois bien avoir repéré, près de la rivière, un endroit qui ressemble à un camp. Si c’est celui que nous cherchons, j’aurai encore le temps de cuisiner quelque chose de bon pour ce soir, avec cette viande et tout ce que nous avons ramassé.
Avant que Jondalar eût saisi le sens de ce qu’elle venait de dire, elle taillait déjà dans la peau, de l’estomac au flanc. Tout s’était passé très vite. Soudain, sa hantise d’un jour perdu à chasser et à chercher le campement avait disparu.
— Ayla, tu es merveilleuse ! s’exclama-t-il en descendant du jeune étalon.
D’un fourreau de cuir brut attaché à sa ceinture, il sortit un silex aiguisé, engagé dans un manche en ivoire, et aida la jeune femme à dépecer le bison.
— Voilà ce que j’aime chez toi, reprit-il. Tu me surprends sans cesse avec des idées excellentes. Tiens, prenons aussi la langue. Dommage que les hyènes aient déjà dévoré le foie, mais c’était leur proie, après tout.
— Oh, moi je m’en moque, du moment que la viande est fraîche ! Elles m’ont assez volée, à mon tour de me servir ! Je déteste les hyènes !
— Oui, on dirait. Je ne t’ai jamais entendue parler comme ça des autres animaux, même pas des gloutons. Pourtant, eux aussi mangent parfois des charognes, ils sont plus vicieux et ils puent encore plus. De nouveau, les hyènes s’approchaient en grondant du festin convoité. Ayla les chassa à coups de pierres. L’une d’elles poussa un cri, d’autres ricanèrent avec une cruauté qui fit frissonner Ayla. Au moment où les bêtes immondes décidèrent d’affronter encore une fois la fronde, Ayla et Jondalar avaient fini de se servir.
Ayla ouvrant la piste sur Whinney, ils retournèrent vers la rivière en suivant une ravine. Les fauves se précipitèrent sur la carcasse abandonnée et se mirent à la déchirer voracement.
Ce qu’Ayla avait aperçu n’était pas le campement proprement dit, mais un cairn indiquant la direction à suivre. Sous la pile de pierres, on avait enfoui des rations de secours, quelques outils, une drille à feu, une pièce de bois plate et de l’amadou ainsi qu’une couverture de fourrure plutôt rigide, et qui perdait ses poils par pleines plaques. Elle protégerait encore du froid mais il serait bon de la remplacer. Presque au sommet du cairn, la pointe brisée d’une défense de mammouth, solidement maintenue par de lourdes pierres, indiquait un gros rocher à moitié submergé au milieu de la rivière. On y avait peint en rouge un double chevron horizontal, pointé vers l’aval.
Après avoir tout remis en place, ils descendirent la rivière jusqu’à un second cairn pourvu d’une petite défense dirigée vers une agréable clairière bordée de bouleaux, d’aulnes, et de quelques pins. On y apercevait un troisième cairn, construit, comme ils allaient le découvrir, à côté d’une petite source d’eau pétillante, fraîche et pure. D’autres rations de secours et différents outils équipaient aussi ce monticule, qui comprenait encore une bâche de cuir, aussi rigide que la couverture de fourrure, mais assez grande pour servir de tente ou d’appentis. Derrière le cairn, près d’un cercle de pierres disposé autour d’un trou noirci, on avait entreposé une pile de branches mortes et de bois flotté.
— Voilà un endroit utile à connaître, déclara Jondalar. Je suis content que nous n’ayons pas besoin des rations de secours, mais si j’habitais ce pays, je serais soulagé de savoir qu’elles sont là.
— Oui, c’est une bonne idée, approuva Ayla, émerveillée par la sagesse de ceux qui avaient pensé à aménager un tel relais.
Ils déchargèrent promptement les chevaux, enroulèrent les lanières et les lourds cordages qui retenaient les paniers, et laissèrent les animaux paître et se reposer. Ils regardèrent en souriant Rapide se rouler dans l’herbe, et s’y gratter le dos comme si une irrépressible démangeaison exigeait soudain un apaisement urgent.
— Moi aussi, la transpiration me démange, déclara Ayla en dénouant les lanières de ses chaussures dont elle se débarrassa d’une ruade.
Elle défit sa ceinture, où elle suspendait l’étui de son couteau et ses petits sacs, ôta son collier de perles d’ivoire auquel pendait une bourse décorée, enleva sa tunique, ses jambières, et courut vers l’eau, suivie par Loup qui bondissait à ses côtés.
— Tu viens ? cria-t-elle à Jondalar.
— Plus tard ! Je ramasse d’abord le bois. Comme ça, je ne mettrai pas d’écorces ni de saletés dans la tente.
Ayla revint bientôt, enfila la tunique et les jambières qu’elle portait le soir, et remit sa ceintur
e et son collier. Jondalar avait déballé les paniers, et elle l’aida à installer le campement. Habitués à travailler ensemble, ils avaient développé des automatismes exigeant peu d’initiatives. Ils dressèrent la tente en étalant d’abord un tapis de sol ovale, puis ils plantèrent les montants de bois qui soutenaient la bâche de cuir, faite de plusieurs peaux cousues ensemble. La tente conique possédait au sommet une ouverture qui servait de cheminée lorsqu’ils faisaient du feu, bien que ce fût rarement le cas. Un rabat cousu à l’intérieur permettait de fermer si le temps menaçait.
Des cordes fixaient le bas de la tente à des piquets fichés en terre. En cas de tempête, le tapis de sol pouvait s’attacher à la bâche, et l’entrée se fermait également de haut en bas. Ils transportaient une deuxième bâche pour doubler la première, mais n’avaient pas encore eu l’occasion de l’utiliser.
Ils ouvrirent leurs fourrures de couchage et les étalèrent au milieu du tapis, ce qui laissa juste assez d’espace sur les côtés pour leurs paniers et le reste de leurs affaires, et une place à leurs pieds pour Loup, si le temps l’exigeait. Au début du Voyage, chacun avait ses fourrures, mais ils les avaient ensuite assemblées pour dormir ensemble. Lorsque la tente fut montée, Jondalar alla ramasser du bois, afin de remplacer celui qu’Ayla utiliserait pour préparer le repas.
Ayla savait démarrer un feu avec l’équipement qu’ils avaient trouvé dans le cairn : on tournait très vite entre ses paumes le long bâtonnet sur le socle en bois, puis on soufflait sur la cendre incandescente ainsi obtenue et bientôt une flamme s’élevait. Mais son propre équipement était unique. Pendant ses mois de vie solitaire dans sa vallée, elle avait fait une découverte importante. Au lieu de la pierre dure qu’elle utilisait comme marteau pour fabriquer des outils de silex, elle avait ramassé par mégarde un morceau de pyrite de fer sur un tas de cailloux, près du torrent. Habituée à faire du feu, elle avait rapidement compris le parti à tirer de cette pierre quand, après avoir frappé le silex avec le pyrite de fer, une étincelle avait jailli, lui brûlant la jambe.