LE GRAND VOYAGE
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— Qu’est-ce qui te fait croire qu’il s’en ira ?
— Eh bien, avant que Bébé ne parte pour de bon, il s’absentait de plus en plus souvent, et de plus en plus longtemps. D’abord un jour, puis plusieurs, mais il revenait toujours. Je voyais bien qu’il s’était battu et je savais qu’il se cherchait une compagne. Et il a fini par en trouver une. Maintenant, chaque fois que Loup s’en va, j’ai peur qu’il ne cherche une louve, avoua Ayla.
— C’est donc cela ! Dans ce cas, je ne vois pas ce qu’on peut y faire. Mais crois-tu vraiment qu’il ait envie de te quitter ? demanda Jondalar qui se surprit à l’espérer.
Il ne pouvait s’empêcher de maudire la conduite de Loup, qui les avait plusieurs fois retardés, ou avait provoqué des conflits entre eux. Si Loup trouvait une compagne et qu’il parte avec elle, il dut s’avouer qu’il n’en serait pas fâché.
— Je ne sais pas, murmura Ayla. Jusqu’à présent, il est toujours revenu, et il a l’air content de voyager avec nous. On dirait qu’il nous considère comme sa bande, mais tu connais les Plaisirs. C’est un Don puissant qui pousse à agir.
— C’est vrai, mais qu’y pouvons-nous ? Je suis tout de même content que tu m’en aies parlé.
Ils continuèrent de chevaucher en silence, mais leur animosité avait disparu. L’aveu d’Ayla avait soulagé Jondalar et il comprenait mieux son comportement étrange : celui d’une mère possessive qu’elle n’était pourtant pas d’habitude. Jondalar avait toujours éprouvé une certaine pitié pour les garçons auxquels leur mère interdisait de prendre des risques, comme les escalades osées, ou s’aventurer dans une caverne profonde.
— Oh, regarde Ayla ! Un bouquetin ! s’écria Jondalar en désignant un bel animal d’une surprenante agilité.
Perché sur une haute corniche au-dessus d’un à-pic, l’espèce de bouquetin aux longues cornes recourbées dominait l’espace.
— J’en ai déjà chassé, reprit Jondalar. Ah, là-bas, ce sont des chamois !
— C’est cela que chassent les Sharamudoï ?
Cousine de la chèvre des neiges, l’antilope aux petites cornes dressées cabriolait sur la paroi rocheuse d’un pic inaccessible.
— Oui, et j’en ai chassé avec eux.
— Mais comment fait-on ? Comment peut-on les atteindre ?
— Il faut grimper au-dessus d’eux. Ils croient que le danger vient d’en bas. Alors, si tu grimpes assez haut, tu as des chances de t’approcher suffisamment pour les atteindre. Tu comprends maintenant tout l’avantage du propulseur, expliqua Jondalar.
— Et surtout j’apprécie encore plus l’habit que m’a offert Roshario.
Ils poursuivirent leur escalade, et arrivèrent à la limite des neiges dans l’après-midi. De chaque côté se dressaient des murailles à pic, couvertes de plaques de glaces. La pente qu’ils gravissaient semblait monter vers le toit du monde. Arrivé au sommet, ils firent halte pour admirer le spectacle fabuleux.
En se retournant, ils purent apprécier le chemin qu’ils avaient parcouru depuis la lisière de la forêt qui s’étendait jusqu’au pied de la montagne, et dont le tapis vert camouflait le terrain accidenté sur lequel ils avaient tant peiné. A l’est, une vaste plaine s’étendait, agrémentée du ruban bleu d’une rivière qui coulait nonchalamment. Ayla ne reconnut pas la Grande Rivière Mère. Du haut de la montagne glacée, elle ne pouvait imaginer que ce filet d’eau fût le même qu’ils avaient longé en suffoquant de chaleur, il n’y avait pas si longtemps. De l’autre côté d’une profonde vallée plantée de flèches vertes, une autre montagne, sensiblement moins haute, se dressait devant eux. Au-dessus de leur tête, les pics de glace scintillaient de mille feux.
Chavirée par la grandeur et la beauté du spectacle, Ayla le contemplait avec un émerveillement mêlé de crainte. On la devinait haletante à la buée qui s’échappait de sa bouche dans le froid vif.
— Oh, Jondalar ! s’exclama-t-elle. C’est merveilleux, je ne suis jamais montée aussi haut. J’ai l’impression d’être sur le toit du monde ! C’est si... c’est si beau. C’est magique.
L’enthousiasme d’Ayla, son regard fasciné, son sourire ravi déteignirent sur Jondalar qui s’enflamma soudain pour elle.
— Oui, c’est sublime, approuva Jondalar.
Quelque chose dans sa voix la fit se retourner et la lueur qu’elle vit dans son regard la troubla. Ses yeux étaient si bleus qu’on aurait dit deux morceaux volés au ciel. Hypnotisée, fascinée par son charme aussi incompréhensible que la magie de son amour, elle n’essaya pas, ou ne voulut pas, lutter. Elle avait toujours vécu l’émergence du désir chez Jondalar comme le « signal ». Et sa réaction à ce signal n’était pas consciente. C’était un désir physique, aussi puissant et impératif que le sien.
Ayla se retrouva, sans savoir comment, dans les bras vigoureux de Jondalar qui baisa sa bouche avec fougue. Les Plaisirs ne la fuyaient pourtant pas et ils partageaient régulièrement le Don de la Mère avec délices, mais cette fois-ci, c’était différent. Était-ce la majesté du lieu ? Toujours est-il que toutes les sensations étaient décuplées, chaque parcelle de son corps parcouru de frissons vibrait au contact de Jondalar et elle sentait comme autant de brûlures voluptueuses ses mains caressant son dos, l’étreinte de ses bras, la pression de ses hanches. A travers l’épaisseur de leurs pelisses, elle sentit la dure protubérance virile, et aurait voulu que son baiser ne s’arrêtât jamais.
Il relâcha son étreinte pour la déshabiller, et tout le corps d’Ayla criait son désir. Elle ne pouvait plus attendre tout en souhaitant qu’il prît son temps. Lorsqu’il glissa ses mains sous sa tunique et enveloppa ses seins, elle accueillit la fraîcheur de ses caresses sur son corps en feu avec soulagement. Elle gémit quand il pressa ses mamelons érigés, provoquant des frissons au plus profond de son intimité.
La réaction d’Ayla décupla l’excitation de Jondalar et, dans son membre gonflé, le sang se mit à battre. Sentant la langue d’Ayla fouiller sa bouche, il la suça avidement, et bien que pris d’un désir soudain de goûter les plis humides et salés de sa Féminité, il ne pouvait se résoudre à interrompre le baiser. Ah, s’ils pouvait la posséder toute ! Il empoigna les globes de ses seins, les caressa, les pétrit, joua avec chaque mamelon, et n’y tenant plus, souleva sa tunique pour les sucer goulûment pendant qu’elle se collait contre lui en gémissant de plaisir.
Il imagina, palpitant, sa virilité entrer en elle et alors qu’ils s’embrassaient de nouveau, Ayla sentit son propre désir croître et la submerger, avide de ses caresses, de ses mains, de son corps, de sa bouche, de son sexe.
Leurs deux bouches toujours scellées par le même baiser, il ouvrit sa pelisse et elle s’en débarrassa avec délice, abandonnant son corps brûlant aux caresses du vent glacial. Elle le laissa dénouer les lacets de ses jambières qu’il lui ôta en les tirant. Ils se retrouvèrent allongés sur la pelisse d’Ayla, et Jondalar lui caressa les hanches, le ventre, glissa sa main entre ses cuisses. Ayla s’ouvrit toute.
Il descendit lentement entre ses jambes et goûta sa chaude fente parfumée. Ayla sentit des langues de feu lui transpercer le ventre, luttant contre son désir exacerbé, presque insoutenable, et pourtant si exquis.
La réponse si violente et si spontanée n’échappa pas à Jondalar. C’était un tailleur de silex, un fabricant d’outils et d’armes de chasse. Son talent venait d’une fine intuition de la pierre, de sa faculté à reconnaître les moindres variations ou subtilités de son grain. Les femmes répondaient à ses gestes experts avec le même naturel qu’une belle pièce de silex et, comme avec la pierre, Jondalar donnait là le meilleur de lui-même. Il aimait voir sous sa main habile un outil réussi émerger d’un beau morceau de silex, ou sentir une femme atteindre la plénitude du plaisir sous ses caresses, et il avait des deux une grande expérience.
Il baisa l’intérieur de ses cuisses, fit courir sa langue, notant au passage les tressaillements qu’il provoquait. Elle tremblait mais restait allongée, les yeux fermés, inconsciente du froid dont Jondalar voyait pourtant l’e
ffet sur chaque parcelle de peau. Il se leva, ôta sa pelisse et l’en recouvrit, ne la laissant nue que des pieds à la taille.
La fourrure, encore imprégnée de la chaleur de Jondalar et de sa forte odeur virile, parut délicieuse à Ayla. Et le contraste avec la peau de ses cuisses, humide des baisers de Jondalar, et exposée au vent la fit frissonner de plaisir. Un chaud liquide envahit son puits d’amour pendant qu’un souffle de vent glacial l’emplissait d’une caresse brûlante. Elle se cambra dans un râle.
Des deux mains, il lui ouvrit les cuisses, admirant la fleur rose de sa Féminité, et ne put s’empêcher de réchauffer les pétales de sa langue humide, se délectant encore une fois de son agréable saveur. Soumise à l’alternance des douces brûlures du froid et du chaud, elle gémit de volupté sous l’effet de cette nouvelle sensation. Il utilisait le vent glacial des cimes montagneuses pour l’amener aux Plaisirs, et elle se surprit à admirer intérieurement son art de l’amour.
Mais elle oublia bientôt le froid ambiant. N’existaient plus pour elle que la bouche de Jondalar s’abreuvant à son puits, sa langue léchant et caressant son centre des Plaisirs, ses doigts exercés fouillant son intimité. Alors une lame de fond qu’elle avait senti grandir en elle l’emporta et, comme elle atteignait le paroxysme de la jouissance, elle saisit le membre durci du géant blond et le guida dans son puits impatient. Elle cambra les reins pour le recevoir entièrement.
Fermant les yeux, il plongea sa lance au plus profond, sentant la douce et humide chaleur de la fente chérie. Il resta immobile, puis retira lentement son arme, jouissant pleinement du frottement délicieux, et l’enfonça de nouveau. Chaque mouvement le rapprochait de l’extase et provoquait chez lui une tension extrême. Ayla poussa un râle profond et tendit tout son corps. Il n’y tint plus, et laissa exploser enfin les vagues successives des Plaisirs.
Le silence se fit, troublé par les seuls murmures du vent. Les chevaux attendaient, placides ; le loup avait observé la scène avec grand intérêt, mais il avait appris à réfréner une curiosité plus active. Jondalar se souleva enfin, et les bras tendus, contempla la femme qu’il aimait tant.
— Et si nous avions mis en route un bébé ? s’inquiéta-t-il.
— Non, cela m’étonnerait.
Elle remercia la Mère d’avoir permis son réapprovisionnement de plantes magiques, et fut tentée de se confier à Jondalar comme elle l’avait fait avec Tholie. Mais se souvenant de la réaction profondément choquée de son amie, elle n’osa pas avouer son secret.
— On ne peut jamais l’assurer, mais je ne crois pas que le moment soit propice à l’éclosion d’une vie dans mon ventre, dit-elle simplement.
Elle ne pouvait effectivement pas en être sûre. Iza, elle-même, avait fini par avoir une fille, bien qu’elle eût pris son infusion contraceptive pendant des années. Les plantes perdaient-elles de leur pouvoir au bout d’un certain temps, ou Iza avait-elle oublié de boire son infusion, ce qu’Ayla ne pouvait croire ? Elle se demanda ce qui se passerait si elle cessait de prendre son breuvage matinal.
Jondalar espérait qu’Ayla ne se trompait pas, même si une petite voix souhaitait le contraire. Il se demandait si un enfant naîtrait un jour dans son foyer. Un enfant né de son esprit, ou de sa propre essence, qui pouvait le savoir ?
Ils atteignirent le sommet suivant quelques jours plus tard. La montagne était moins haute que la précédente, la cime s’élevait juste au-dessus de la forêt de conifères, mais ils eurent leur premier aperçu des vastes steppes occidentales. C’était un jour frais et sec, le ciel était limpide, bien qu’il eût neigé peu auparavant, et de hautes montagnes recouvertes de glace se dessinaient au loin. En bas, dans la plaine, ils virent une rivière se jeter vers le sud dans ce qui semblait être un lac immense.
— Est-ce la Grande Rivière Mère ? demanda Ayla.
— Non, c’est la Sœur. C’est elle que nous devons franchir. J’ai bien peur que ce ne soit la traversée la plus périlleuse de tout le Voyage. Tu vois, là-bas au sud ? Ce qui ressemble à un lac ? Eh bien, c’est la Mère. Ou plutôt l’endroit où la Sœur se jette dans la Mère... enfin, où elle essaie. L’eau reflue et déborde, et les courants sont traîtres. On ne traversera pas là, mais Carlono prétend que la Sœur est partout aussi turbulente.
Le lendemain, ils se réveillèrent sous un ciel menaçant, si bas que les nuages envahissaient les creux et les vallons. L’air était chargé d’un brouillard si dense qu’on pouvait presque le toucher, et que de minuscules gouttelettes se posaient sur les fourrures et les cheveux. Dans ce paysage drapé d’un linceul immatériel, des formes indistinctes devenaient soudain rocs ou arbres à mesure qu’on avançait.
L’après-midi, le ciel se déchira dans un grondement de tonnerre inattendu, qu’un violent éclair avait à peine précédé. Ayla sursauta, et trembla de peur en voyant les zébrures d’un blanc aveuglant jouer avec les cimes des montagnes. Ce n’étaient pas les éclairs qu’elle redoutait, mais le bruit assourdissant qu’ils annonçaient.
Ayla sursautait aux grondements lointains comme aux plus proches, et il lui parut qu’à chaque coup de tonnerre la pluie redoublait d’intensité, comme si, terrorisée par le bruit, elle se précipitait hors des nuages. Pendant qu’ils essayaient tant bien que mal de descendre le versant de la montagne, d’immenses paquets d’eau, semblables à de gigantesques cascades, se déversaient du ciel. Les cours d’eau se gonflèrent et débordèrent, et les ruisseaux se transformèrent en torrents bouillonnants. Le sol devint glissant et dangereux.
Ils remercièrent les Mamutoï pour leurs capes imperméables. Celle de Jondalar était en peau de mégacéros, le cerf géant des steppes, et celle d’Ayla en peau de renne. Teintes en ocre jaune et rouge, elles se portaient sur leur tunique, ou sur leur pelisse, par temps froid. On mélangeait le colorant minéral à de la graisse, et on en imprégnait les peaux par brunissure à l’aide d’un outil spécial fabriqué avec une côte. Le mélange déposait sur le cuir un lustre brillant relativement imperméable. Même humide il offrait encore une certaine protection, mais la teinture graisseuse était impuissante devant les averses diluviennes.
Le soir, tout était gorgé d’eau, même leurs fourrures de couchage, et il était impossible d’allumer un feu. Ils rapportèrent sous la tente des branches mortes de conifères, espérant qu’elles sécheraient pendant la nuit. Au petit matin, le déluge continuait et leurs vêtements étaient toujours trempés, mais grâce à un peu d’amadou et à sa pierre à feu, Ayla parvint à allumer quelques branches, assez pour faire chauffer de l’eau. Ils burent une infusion chaude et mangèrent les galettes que Roshario leur avait données. C’était un aliment compact et nutritif dont on pouvait se nourrir exclusivement, fait de viandes séchées et hachées, mélangées dans de la graisse avec des fruits secs ou des baies, auxquels on ajoutait parfois des céréales grillées ou des racines.
Les chevaux les attendaient dehors, impassibles, tête tombante, leur longue fourrure hivernale dégoulinante. L’eau remplissait à moitié le bateau qui s’était retourné. Ils étaient prêts à l’abandonner ainsi que les longues perches. Le travois et le canot, tellement utiles, les avaient surtout encombrés dans la traversée des forêts. En terrain accidenté, ils avaient entravé leur marche, retardé leur avance, et étaient parfois dangereux dans les descentes rendues glissantes par la pluie torrentielle. Si Jondalar n’avait pas su que les plaines constitueraient l’essentiel du reste de leur Voyage, il les aurait volontiers laissés.
Ils détachèrent les perches et retournèrent le canot afin d’en ôter l’eau, ce qui les amena à envisager que le canot, qui leur avait permis de flotter sur l’eau des rivières, puisse aussi bien les protéger de celle qui tombait du ciel. Même si c’était impossible en marchant, ils pourraient s’y réfugier lorsque l’averse redoublait.
Cette découverte ne résolvait pas le problème du transport. Comme mus par une même idée, ils placèrent le canot sur le dos de Whinney. A condition de trouver une façon de le faire tenir, il garderait ainsi leur tente et leurs paniers au sec. A l’a
ide des perches et de cordages, ils imaginèrent un moyen d’équilibrer la charge sur le dos de la docile jument. L’effet n’était pas esthétique, et ils seraient sans doute amenés à en débarrasser Whinney pour franchir certains obstacles, mais ce ne serait pas une difficulté pire qu’avant, et le canot leur serait bientôt utile de toute façon.
Ils harnachèrent et chargèrent les chevaux. Ils installèrent la tente et le tapis de sol sur le dos de Whinney et les recouvrirent du canot, maintenu par les perches croisées. Ils jetèrent sur les paniers de Rapide une lourde housse en peau de mammouth, qu’Ayla utilisait pour protéger le panier à provisions.
Avant de partir, Ayla rassura et remercia longuement Whinney en lui parlant la langue qu’elle avait inventée lorsqu’elles vivaient seules dans la vallée. Ayla ne s’était jamais demandé si Whinney la comprenait, mais le langage familier calmait la jument, et on ne pouvait nier qu’elle réagissait à certains sons.
Même Rapide dressait les oreilles, s’ébrouait et hennissait lorsqu’Ayla lui parlait, et Jondalar en avait conclu qu’elle communiquait avec les chevaux dans un dialecte spécial qu’il ne comprenait pas, bien qu’il en devinât une partie. Cela ajoutait au mystère qui le fascinait tant chez elle.
Ils descendirent la pente escarpée en guidant Whinney et Rapide par le licol. Loup, qui avait passé la nuit sous la tente, fut bientôt aussi ruisselant que les chevaux, si ce n’est plus. Sa fourrure, d’ordinaire épaisse et bouffante, était plaquée sur sa peau, le faisant paraître plus petit et dévoilant le dessin de ses côtes et de ses muscles. Les pelisses des voyageurs étaient suffisamment chaudes, bien que l’eau dégoulinât bientôt de la fourrure trempée des capuches dans leur cou. L’averse persistait avec le même acharnement et Ayla décida qu’elle avait horreur de la pluie.