LE GRAND VOYAGE
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Ayla ne lui faisait aucune remarque, mais compte tenu que la température de l’eau ne l’arrêtait jamais, il se sentait obligé d’en faire autant. Il lui fallait bien admettre qu’il aimait son odeur propre et fraîche. Mais lorsqu’elle devait briser la glace pour atteindre l’eau, il s’étonnait tout de même qu’elle pût supporter une telle température.
En tout cas, elle semblait dispose. Il avait craint qu’elle dût rester couchée plusieurs jours, ou même qu’elle tombât malade. L’habitude de l’eau glacée l’avait peut-être préservée, se dit-il. Dans ce cas, un bain ne me ferait pas de mal. Il se rendit compte qu’il avait observé le derrière nu d’Ayla pointer sous la peau de chamois, et se balancer au rythme de ses pas.
Les Plaisirs l’avaient excité et satisfait au-delà de toute espérance, vu la rapidité à laquelle il les avait atteints. Mais en voyant Ayla accrocher la peau de chamois sur une branche et plonger dans l’eau du ruisseau, un violent désir le prit. Mais cette fois, il se promit de lui faire connaître les Plaisirs lentement, longuement, avec amour, et en savourant chaque instant.
Ils reprirent la route sous une pluie intermittente, chevauchant à travers les plaines alluviales cernées par la Grande Rivière Mère et l’affluent qui l’égalait presque en taille, la Sœur. En dépit de nombreux obstacles, ils maintenaient leur cap au nord. Les plaines centrales ressemblaient aux steppes orientales dont elle étaient en tait la continuation. Mais les rivières qui traversaient l’ancien bassin du nord au sud façonnaient les paysages. Les multiples méandres de la Grande Rivière Mère, notamment, et son réseau de chenaux créaient d’énormes plaines que prolongeaient de vastes prairies.
Des bras morts s’étaient constitués à l’intérieur de méandres aigus des canaux les plus larges. Les marais et les grasses prairies foisonnantes abritaient d’innombrables variétés d’oiseaux. Ils forçaient aussi les voyageurs à de nombreux détours. La faune et la flore étaient plus riches et plus denses que dans les steppes orientales. On aurait dit une sorte de concentré du delta, comme s’il avait rétréci tout en restant aussi peuplé.
Entourées de montagnes et de hauts plateaux qui déversaient leurs eaux dans le bassin, les plaines centrales, surtout au sud, étaient parsemées de bois. Les buissons et les arbres qui poussaient dru aux abords des cours d’eau se développaient pleinement. Au sud-est, près du confluent turbulent, tourbières et marécages stagnaient dans les vallons et envahissaient des surfaces immenses à la saison des pluies. De petits bosquets d’aulnes, de frênes et de bouleaux attiraient les imprudents dans des bourbiers entourés de tertres couronnés de saules, auxquels s’ajoutaient parfois chênes et hêtres, alors que les pins s’enracinaient dans les sols plus sableux.
Les sols, mélange de lœss et de terreau, ou de sable et de graviers, étaient veinés d’affleurements d’anciens rochers. Les conifères croissaient sur les hauts plateaux isolés et descendaient quelquefois jusqu’en plaine. S’y abritaient toutes sortes d’espèces animales qui n’auraient pas survécu à ciel découvert. C’est aux lisières de ces bois que la vie était la plus riche. Toutefois, petites et grandes herbacées, herbes, fougères et fétuques constituaient la principale végétation et la riche steppe centrale ondulait au gré du vent.
Plus Ayla et Jondalar approchaient du nord, plus la saison froide semblait en avance. Le vent glacé leur fouettait le visage. L’extraordinaire champ de glace qui s’étendait sur d’immenses espaces se trouvait droit devant eux à une distance inférieure à celle qu’ils avaient déjà parcourue.
Avec le changement de saison, le vent glacial redoubla de puissance. Les pluies diminuèrent et finirent par disparaître, et des bandes de nuages blancs déchiquetés par la violence des vents persistants remplacèrent les gros nuages noirs. De furieuses bourrasques arrachaient les feuilles mortes et les éparpillaient au pied des arbres en un tapis ocre. Puis, d’humeur changeante, elles emportaient les fragiles cadavres dans un tourbillon rageur, et lassées de ce petit jeu, les déposaient plus loin.
Malgré tout, le temps sec et froid convenait mieux aux deux voyageurs, confortablement emmitouflés dans leur pelisse à capuchon. On avait bien renseigné Jondalar : la chasse était bonne dans les plaines centrales, et les proies bien grasses après un été de gavage. C’était aussi la saison de la cueillette pour nombre de fruits, céréales, noix ou racines. Ayla n’eut pas besoin d’entamer ses provisions d’urgence, et put au contraire les reconstituer. Elle remplaça par exemple les provisions qu’elle avait utilisées quand ils s’étaient arrêtés quelques jours pour faire sécher la viande du cerf géant qu’ils avaient tué. Leur visage rayonnait de santé, et de bonheur.
Les chevaux aussi s’étaient régénérés. Ils étaient dans leur élément, dans leur lourde robe gonflée de la fourrure hivernale, dispos et fringants. Le loup, nez au vent, retrouvait les senteurs familières enfouies dans les recoins de sa mémoire instinctive. Il gambadait joyeusement, s’échappait pour de brèves explorations solitaires, et réapparaissait soudain, en affichant un air suffisant, à en croire Ayla.
La traversée des cours d’eau ne présentait plus de difficultés. La plupart coulaient du nord vers le sud, parallèlement à la Grande Rivière Mère, et ceux qu’ils durent franchir n’étaient pas profonds. Les méandres des chenaux étaient si nombreux et si larges qu’ils ne savaient jamais s’ils avaient affaire à un coude de la rivière ou à un des ruisseaux qui dévalaient des hauteurs. Certains chenaux parallèles se jetaient soudain dans un cours d’eau qui coulait vers l’ouest avant de se jeter à son tour dans un autre chenal de la Mère.
Souvent obligés de dévier de leur route à cause des coudes que formait la rivière, les voyageurs tiraient pleinement profit des chevaux. Chacune de leurs étapes quotidiennes était si longue qu’ils rattrapèrent le temps passé chez les Sharamudoï. Jondalar s’en réjouissait.
L’air pur et glacé leur offrait une vue large et claire du paysage, seulement obscurcie par les brouillards matinaux, lorsque le soleil réchauffait l’humidité condensée pendant la nuit. A l’est, ils apercevaient les montagnes qu’ils avaient longées en suivant le grand fleuve à travers les plaines méridionales brûlantes, et dont ils avaient escaladé l’extrémité sud-ouest. Les pics capuchonnés de glace scintillante se rapprochaient sensiblement tandis que la chaîne s’incurvait vers le nord-ouest.
A leur gauche, se déployait la plus haute chaîne de montagnes du continent avec sa lourde couronne de glace la couvrant jusqu’à mi-flancs. Au loin les sommets luisaient d’une couleur violacée et évoquaient une présence vaguement sinistre, comme une barrière insurmontable qui séparait les voyageurs de leur destination ultime. La Grande Rivière Mère les guiderait le long du versant septentrional de la gigantesque chaîne, jusqu’à un glacier plus accessible qui recouvrait un ancien massif arrondi, au nord-est des forêts de montagne.
Plus bas et plus près, au-delà de la plaine verte que ponctuaient des futaies de pins, s’élevait un autre massif. De hauts plateaux granitiques dominaient les prairies et la Mère, et s’enfonçaient vers le nord en déclinant graduellement pour finir en collines moutonnantes aux contreforts des montagnes occidentales. Les arbres qui brisaient la platitude du paysage verdoyant se faisaient de plus en plus rares, et exhibaient les contorsions familières des arbres nains sculptés par les vents.
Ayla et Jondalar avaient traversé les trois quarts des immenses plaines centrales, du sud au nord, quand les premières rafales de neige s’abattirent.
— Regarde, Jondalar ! Il neige ! s’exclama Ayla avec un sourire radieux. C’est la première neige de l’hiver !
Elle l’avait sentie dans l’air, et se réjouissait de sa venue. Les premières neiges avaient toujours eu pour elle un caractère spécial.
— Il n’y a pas de quoi s’en réjouir, commença Jondalar. (Mais la joie d’Ayla était contagieuse et il ne put s’empêcher de sourire à son tour.) Crois-moi, tu seras bientôt dégoûtée de la neige et de la glace !
— Oui, je sais, mais j’ai toujours aimé la première neige.
Allons-nous camper bientôt ? demanda-t-elle plus loin.
— Nous sommes à peine au milieu du jour, s’étonna Jondalar. Pourquoi veux-tu t’arrêter si tôt ?
— Je viens de voir des lagopèdes. Ils blanchissent déjà, mais tant que le sol n’est pas recouvert de neige ils ont du mal à se cacher. Ensuite, il sera trop tard. Et puis, c’est maintenant qu’ils sont le meilleur. Surtout si je les prépare comme Creb les aimait. Mais la cuisson est longue, c’est vrai. Il faut creuser un trou dans le sol, le tapisser de pierres, et y allumer un feu. Ensuite, on y enfourne les oiseaux enveloppés dans du foin, on les couvre et on attend, expliqua-t-elle avec un débit si rapide qu’elle trébuchait sur les mots. Mais ça vaut la peine d’attendre.
— Calme-toi, Ayla ! Quelle excitation ! dit-il, amusé par l’enthousiasme de sa compagne. Eh bien, si c’est délicieux à ce point, nous ferions mieux de nous arrêter et de nous mettre en chasse.
— Oh, tu verras, tu ne seras pas déçu ! assura-t-elle avec sérieux. Mais tu en as déjà mangé cuits de cette façon. Tu sais très bien de quoi je parle.
A son air rieur, elle comprit qu’il la taquinait. Elle saisit alors la fronde qu’elle portait à la taille.
— Installe le campement, moi j’irai chasser des lagopèdes. Et si tu prépares le trou, tu auras même le droit d’en goûter un morceau, promit-elle avec un sourire moqueur en poussant Whinney au galop.
— Ayla ! cria Jondalar avant qu’elle fût trop loin. Laisse-moi les perches, Femme Qui Chasse, et je t’installerai ton camp.
— Ça alors ! s’étonna Ayla qui fit volte-face et vint arrêter Whinney devant lui. Tu te souviens du nom que m’a donné Brun quand il m’a autorisée à chasser ?
— Je n’ai peut-être pas ta mémoire du Clan, mais je me souviens encore de certaines choses... surtout quand il s’agit de la femme que j’aime, répondit Jondalar, fasciné par le sourire d’Ayla qui l’embellissait encore. D’autre part, si tu m’aides à trouver un emplacement, tu sauras où me trouver en revenant.
— Si je ne te vois pas, je te pisterai. Mais je t’accompagne, et je déposerai les perches. Whinney sera plus libre pour courir.
Ils chevauchèrent de conserve avant de trouver un endroit idéal près d’un cours d’eau, avec un terrain plat pour monter la tente, quelques arbres et surtout une plage de galets avec lesquels Ayla pourrait tapisser son four.
— Maintenant que je suis là, déclara Ayla en descendant de cheval, autant que je t’aide.
— Occupe-toi donc de tes lagopèdes. Dis-moi seulement où tu veux que je creuse le trou.
Il a raison, se dit Ayla, plus vite les oiseaux seront tués, plus vite je les ferai cuire. La cuisson est longue, et la chasse risque de l’être aussi. Elle désigna un coin qui lui parut adéquat.
— Là-bas, fit-elle. Près des galets.
Puis elle scruta la plage à la recherche de beaux galets bien ronds pour sa fronde.
Ayla fit signe à Loup, et ils suivirent les traces qu’ils avaient laissées en venant. L’œil aux aguets, elle remarqua plusieurs spécimens d’espèces proches des lagopèdes. Elle faillit se laisser tenter par une compagnie de perdrix grises qui picoraient des graines d’ivraie et de blé épeautre. Elle identifia les jeunes, en nombre impressionnant, à leurs dessins moins marqués et non à leur taille. La perdrix, oiseau trapu et de taille moyenne, pouvait pondre jusqu’à vingt œufs par couvée, mais peu survivaient à la gourmandise des prédateurs.
Les perdrix grises auraient fait un excellent gibier, mais Ayla décida de poursuivre, retenant tout de même leur position au cas où elle ne retrouverait pas les lagopèdes. Elle sursauta à l’envol d’une compagnie de cailles grégaires constituée de plusieurs couvées. Les petits oiseaux replets étaient bons à manger et si elle avait su se servir d’un Bâton Qui Revient capable d’en abattre plusieurs d’un coup, elle s’y serait peut-être essayée.
Ayla retrouva les lagopèdes bien camouflés à l’endroit où elle les avait aperçus. Ils avaient encore des dessins sur le dos et les ailes, mais comme leurs plumes blanches commençaient à pousser, ils tranchaient sur le sol grisâtre et l’herbe jaune foncé. Gras et trapus, ils avaient déjà les pattes blanches jusqu’aux griffes que leurs plumes d’hiver recouvraient, à la fois pour les protéger du froid et leur permettre de marcher sur la neige. Les cailles pouvaient parcourir de grandes distances, mais les perdrix et les lagopèdes quittaient rarement la région où ils étaient nés, et ne migraient que sur de courtes distances entre les régions froides et chaudes.
Dans ce monde hivernal, qui regroupait des créatures dont les habitats auraient été dispersés à d’autres époques, chacun avait sa niche écologique. Les perdrix comme les lagopèdes restaient dans les plaines centrales pendant l’hiver. Toutefois, la perdrix préférait les vastes prairies battues par les vents, se nourrissait de graines et perchait la nuit dans les arbres près des rivières et des hauts plateaux, alors que le lagopède choisissait les régions enneigées, creusait des niches dans la neige pour se réchauffer, et se nourrissait de brindilles, de pousses, de bourgeons de buissons, variétés contenant des huiles indigestes, ou même vénéneuses pour les autres animaux.
Ayla fit signe à Loup de ne pas bouger pendant qu’elle sortait deux pierres de sa bourse et préparait sa fronde. A cheval sur Whinney, elle visa un des volatiles et lança la première pierre. Loup, prenant son geste comme un signal, se rua sur un autre oiseau. La compagnie s’envola alors dans un grand bruit d’ailes percé de gloussements rauques. Leur camouflage, qui les rendait difficilement détectables sur le sol, se transforma en vol, avec leur plumage érigé, en dessins éclatants qui permettaient aux membres de la compagnie de se repérer et de rester groupés.
Après ce brusque remue-ménage affolé, les lagopèdes ralentirent leur vol, comme épuisés. D’un imperceptible mouvement du corps, Ayla incita Whinney à suivre les volatiles pendant qu’elle préparait son deuxième lancer. La jeune femme glissa la seconde pierre dans la poche de la fronde sans en briser l’élan, et la propulsa dans le même mouvement.
Son habileté à lancer deux pierres coup sur coup nécessitait une telle adresse que si elle avait demandé comment faire, on lui aurait répondu que c’était impossible. Mais elle n’avait eu personne à qui le demander, personne pour lui conseiller d’y renoncer. Elle avait donc seule mis au point sa technique du double lancer, et l’avait perfectionnée au fil des ans au point d’être aussi précise avec les deux pierres. L’oiseau qu’elle avait visé au sol ne s’envola jamais, et pendant que le deuxième tombait du ciel, Ayla sortit promptement deux autres pierres, mais la compagnie était déjà loin.
Loup apparut, un troisième lagopède dans la gueule. Ayla descendit de cheval et, à son signal, Loup déposa l’oiseau à ses pieds.
— Cette femme apprécie ton aide, Whinney, déclara-t-elle dans le langage qu’elle avait inventé, mélange de signes du Clan et de hennissements de cheval.
Whinney leva la tête, s’ébroua, et s’approcha de la jeune femme. Ayla saisit le chanfrein de la jument et souffla dans ses naseaux, échangeant avec elle des odeurs de reconnaissance et d’amitié.
Elle tordit le cou d’un volatile qui n’était pas encore mort. Puis, avec d’épaisses tiges d’herbe, elle attacha les trois oiseaux ensemble en liant leurs pattes couvertes de plumes. Elle remonta sur Whinney et les déposa en travers du porte-paniers. Sur le chemin du retour elle croisa encore les perdrix et ne put résister. Avec deux autres pierres, elle abattit deux nouvelles proies, mais en manqua une troisième. De son côté, Loup en attrapa une qu’Ayla lui permit de garder.
Elle pensa les cuire tous ensemble pour comparer leurs chairs et garder les restes pour les jours suivants. Elle se demanda ensuite avec quoi les accommoder. S’ils avaient couvé, elle se serait servie des œufs, puis elle se souvint avoir utilisé des céréales quand elle vivait chez les Mamutoï. Mais cueillir assez de grains prendrait trop de temps. Moissonner les céréales sauvages était un long travail qu’on accomplissait en groupe. Elle se rabattit alors sur les racines : de
s carottes sauvages et des oignons, par exemple.
Absorbée par ses projets de repas, la jeune femme ne prêtait guère attention à l’environnement, quand soudain la jument s’arrêta net. Whinney s’ébroua et hennit, puis resta immobile. Ayla sentit la tension de son amie. La jument se mit à trembler et la jeune femme comprit bientôt pourquoi.
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En proie à une indicible appréhension, Ayla écarquilla les yeux. Elle se secoua pour chasser sa peur. Après tout, qu’avait-elle à craindre ? Une innombrable bande de chevaux lui barrait la route, que trouvait-elle là d’inquiétant ?
Ils regardaient de leur côté, et Whinney se montra fort intéressée par ses congénères. Devinant la curiosité qui démangeait Loup, Ayla lui fit signe de rester tranquille. Souvent la proie des loups, les chevaux avaient de bonnes raisons de ne pas le laisser approcher.
En y regardant de plus près, et dans l’attente de leur réaction, Ayla s’aperçut qu’il n’y avait pas une, mais deux bandes bien distinctes. La plus importante était constituée de femelles accompagnées de leurs petits, et conduite par une femelle dominante postée devant les autres dans une attitude agressive. Une bande de mâles se tenait en retrait, et parmi eux Ayla remarqua soudain le cheval le plus exceptionnel qu’elle eût jamais vu.
La plupart des chevaux étaient d’une couleur proche du louvet de Whinney. Certains tendaient vers le roux sombre, d’autres vers le marron jaunâtre. La robe marron foncé de Rapide était déjà inhabituelle, mais Ayla n’avait encore jamais vu d’étalon comme celui-là : l’animal, dans la pleine puissance de sa maturité, était d’un blanc immaculé !
Avant de remarquer Whinney, l’étalon blanc avait tenu les autres mâles à distance, leur signifiant ainsi qu’on les tolérerait s’ils n’approchaient pas trop des femelles puisqu’on n’était pas à la saison des amours, mais qu’il était le seul à avoir le droit de s’accoupler. Toutefois, l’apparition soudaine d’une étrange femelle piqua sa curiosité et attira l’attention des autres chevaux.