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LE GRAND VOYAGE

Page 101

by Jean M. Auel


  — Je suis sûr que Dalanar te plaira, disait Jondalar comme ils chevauchaient paisiblement côte à côte. Et tu aimeras les Lanzadonii. La plupart sont d’anciens Zelandonii.

  — Qu’est-ce qui les a poussés à fonder une nouvelle Caverne ? demanda Ayla.

  — Je ne sais pas. J’étais trop jeune quand ma mère et Dalanar se sont séparés, et je ne l’ai vraiment connu que lorsque je suis allé vivre avec lui. Il nous a appris comment travailler la pierre, à Joplaya et à moi. Je crois qu’il a décidé de fonder une nouvelle Caverne quand il a rencontré Jerika, et il a choisi son emplacement après avoir découvert une mine de silex. Les pierres des Lanzadonii commençaient déjà à être célèbres quand j’étais encore un enfant.

  — Jerika, c’est sa compagne, et... Joplaya... c’est ta cousine ?

  — Oui, ma proche cousine. C’est la fille de Jerika, née au foyer de Dalanar. Elle taille très bien le silex, mais ne lui répète surtout pas. Tu verras, elle est très drôle, toujours en train de plaisanter. Je me demande si elle a trouvé un compagnon. Grande Mère, cela fait si longtemps ! Ils seront surpris de nous voir !

  — Jondalar ! s’écria Ayla en baissant la voix. Regarde là-bas, près des arbres. Un cerf !

  — Attrapons-le !

  Jondalar empoigna son propulseur, une sagaie, et commanda Rapide d’une simple pression des genoux. Bien qu’il ne guidât pas sa monture avec la même dextérité qu’Ayla, une année de chevauchée avait considérablement perfectionné sa technique.

  Ayla poussa Whinney à la suite de Jondalar et engagea une sagaie dans son propulseur. La jument, débarrassée de son travois, était d’autant plus fringante. Le cerf, alerté par le bruit, s’enfuit en décrivant de larges bonds, mais les deux cavaliers le prirent en tenailles et n’eurent aucun mal à l’abattre. Ils le dépecèrent, choisirent les meilleurs morceaux, en gardèrent quelques-uns à offrir au peuple de Dalanar, et laissèrent Loup se régaler des restes.

  Vers le soir, ils trouvèrent un torrent limpide qui dévalait la pente à gros bouillons ; ils le suivirent jusqu’à un vaste pré planté de quelques arbres, des fourrés bordaient le cours d’eau. Ils décidèrent d’installer leur campement et de cuire leur chasse. La pluie s’était calmée et plus rien ne les pressait.

  Le lendemain matin en sortant de la tente, Ayla s’arrêta bouche bée, abasourdie par la beauté du spectacle. Elle crut rêver. Ils venaient d’endurer des conditions climatiques impitoyables, un hiver glacial dans un univers de désolation, quelques jours à peine avaient passé, et c’était déjà le printemps !

  — Jondalar ! Jondalar, viens voir !

  L’homme pointa une tête ensommeillée et Ayla vit son visage s’éclairer d’un sourire béat.

  Ils avaient campé à moyenne altitude et le crachin de la veille avait disparu avec la brume, laissant place à un soleil radieux. Le ciel bleu azur était pointillé de petits moutons blancs. Les arbres et les buissons arboraient de nouvelles pousses d’un vert tendre et l’herbe du pré semblait appétissante. Une abondance de fleurs émaillaient la verdure, jonquilles, lis, ancolies, iris, et autres. Des oiseaux aux plumages multicolores volaient dans le ciel, égayant la scène printanière de leurs gazouillis et de leurs chants.

  Ayla reconnut des grives, des rossignols, des gorges-bleues, des casse-noix, des pics à tête noire, des fauvettes des rivières, et répondit à leurs chants en sifflant. Jondalar sortit de la tente pour la regarder, fasciné, amener à force de patience et de cajolerie une pie-grièche dans le creux de sa main.

  — Comment réussis-tu cela ? s’étonna-t-il alors que l’oiseau s’envolait.

  Ayla se contenta de sourire.

  — Je vais chercher quelque chose de frais et de bon à manger, annonça-t-elle.

  Loup avait de nouveau disparu, en quête d’exploration ou d’une proie éventuelle. Il sentait, lui aussi, l’appel du printemps. Ayla rejoignit les chevaux qui broutaient les fines pousses sucrées qui recouvraient le pré. C’était le début de la saison riche, le temps de la croissance.

  La plupart de l’année, les vastes plaines qui entouraient les couches de glace de plusieurs kilomètres d’épaisseur, et les prairies des hauts plateaux, étaient arides et froides. De rares pluies et quelques chutes de neige arrosaient à peine la terre, les glaciers attirant pour leur seul bénéfice l’humidité renfermée dans l’air. Le permafrost s’étendait sous les steppes, comme plus tard, sous les toundras humides septentrionales, et les vents qui soufflaient des glaciers rendaient les étés secs, la terre aride et dure, les marais rares. L’hiver, les vents balayaient la neige légère des sols couverts d’herbe séchée sur pied, et l’accumulaient dans les dépressions. Les innombrables herbivores géants trouvaient là une nourriture abondante.

  Les prairies ne se ressemblaient pas toutes. Pour créer la profusion végétale des plaines de l’Ere Glaciaire, l’important n’était pas tant la quantité de précipitations annuelles – à condition que les pluies fussent suffisantes – que l’adéquation du moment. La combinaison de pluies intensives et de vents asséchants en proportions convenables aux moments opportuns étaient le gage de la richesse des prairies.

  Dans les basses latitudes, le soleil commençait à réchauffer la terre peu après le solstice d’hiver. Sur la neige ou sur la glace, la majeure partie des rayons du soleil printanier est renvoyée dans l’espace par réflexion, et le peu que la terre absorbe est converti en chaleur pour faire fondre la neige.

  Sur les prairies balayées par les vents, le soleil se déversait sur les sols dénudés, et les couches supérieures du permafrost dégelaient rapidement. L’énergie solaire préparait les graines et les racines à développer de nouvelles pousses. Encore fallait-il de l’eau.

  La glace scintillante qui réfléchissait les rayons du soleil, résistait à la fonte printanière. Mais avec une telle humidité stockée dans les couches de glaces hautes comme des montagnes, l’influence du soleil et la caresse des vents chauds finissaient par se faire sentir. La couche supérieure des glaciers commençait à fondre, l’eau s’infiltrait dans les fissures et remplissait les ruisseaux, puis les rivières qui répandaient le précieux liquide sur les terres desséchées. Cependant, l’apport d’eau le plus important restait celui des brouillards et des brumes qui s’évaporaient des masses de glace et couvraient le ciel de nuages de pluie.

  Au printemps, la chaleur du soleil forçait les glaciers à rendre l’humidité plutôt qu’à la capturer. C’était l’unique moment de l’année où la pluie tombait, non sur le glacier, mais sur la terre fertile et assoiffée qui l’entourait. L’été de l’Ere Glaciaire était chaud et bref ; le printemps primitif était long et humide, et la végétation foisonnait.

  Les animaux de cette ère se développaient aussi au printemps lorsque les herbacées étaient fraîches, et riches en éléments nutritifs. Le printemps est le temps où croissent les os, les défenses et les cornes, où pointent de nouveaux andouillers, où les fourrures d’hiver tombent avant d’être bientôt remplacées. Le printemps commençait tôt et durait longtemps, le temps de croissance augmentait en proportion et favorisait la taille gigantesque des animaux et de leurs ornements.

  Lorsque plusieurs espèces se partageaient la même alimentation et le même habitat, l’une d’elles finissait toujours par prévaloir. Les autres développaient de nouveaux comportements, modifiaient leur choix nutritif, émigraient vers d’autres régions, ou s’éteignaient. Les herbivores n’entraient jamais en compétition directe pour la nourriture.

  Les seuls combats se déroulaient entre mâles d’une même espèce et n’avaient lieu qu’à la saison du rut. Et souvent le simple étalage d’andouillers particulièrement imposants, ou de cornes, ou encore de défenses, suffisait à asseoir la suprématie et le droit à la procréation – explication génétique des magnifiques ornements que la richesse des pâturages printaniers encourageait.

  Passé les débordements printaniers, la vie des habitants itinérants des steppes reprenait ses normes établies, et les conditions se durcissaient. L
’été, ils devaient s’alimenter suffisamment pour maintenir la croissance spectaculaire dont le printemps était la cause et emmagasiner des réserves de graisse pour la saison froide. Avec l’automne arrivait la saison du rut pour certains. Et c’était à l’automne qu’apparaissaient les épaisses fourrures ou autres moyens de protection. Les conditions hivernales étaient les pires. L’hiver décidait qui allait mourir et qui survivrait. Il était dur pour les mâles qui devaient nourrir un corps énorme, et maintenir leurs ornements démesurés ou les refaire pousser. Il était dur pour les femelles, de taille plus petite mais qui devaient trouver assez de nourriture pour leur progéniture. Mais c’étaient les jeunes qui souffraient le plus. Ils ne possédaient pas encore la taille des adultes pour stocker des réserves et devaient utiliser la graisse accumulée pour leur croissance. S’ils passaient la première année, ils avaient des chances de survivre.

  Une grande diversité d’animaux partageait harmonieusement le territoire des prairies froides et arides proches des glaciers. Les carnivores eux-mêmes se répartissaient leurs proies. Mais une nouvelle espèce, inventive et créative, mal adaptée à l’environnement et qui le modifiait pour l’adapter à ses besoins, une nouvelle espèce commençait à faire sentir sa présence.

  Ils s’arrêtèrent pour se reposer près d’un torrent aux eaux bouillonnantes, et manger le restant de venaison et les légumineuses qu’ils avaient cuits le matin. Jondalar trouvait Ayla étrangement silencieuse.

  — Nous ne sommes plus très loin, maintenant, déclara-t-il. Nous nous étions arrêtés par ici Thonolan et moi, peu après notre départ.

  — Le paysage est magnifique, dit Ayla d’un air distrait.

  — Pourquoi es-tu tellement silencieuse, Ayla ? s’enquit Jondalar.

  — Je pensais à tes parents, et je me suis aperçue que je n’avais pas de famille.

  — Mais si ! Et les Mamutoï ? N’es-tu pas Ayla des Mamutoï ?

  — Oui, mais c’est différent. Ils me manquent et je les aimerai toujours, mais je les ai quittés sans trop de regrets. C’était bien plus pénible d’abandonner Durc, avoua-t-elle avec un regard douloureux.

  — Oui, je sais, dit Jondalar en la prenant dans ses bras. Ce n’est pas cela qui te le rendra, mais pense que la Mère t’accordera peut-être un autre enfant... un jour prochain... un enfant de mon esprit, avec un peu de chance.

  Ayla ne semblait pas l’entendre.

  — Ils prétendaient que Durc était difforme, mais c’était faux. Il était du Clan, mais il était aussi à moi. Il faisait partie des deux. Ils ne me trouvaient pas difforme, ils pensaient seulement que j’étais laide. J’étais plus grande que les hommes du Clan... j’étais trop grande et laide...

  — Enfin, Ayla, tu n’es ni trop grande ni laide ! Au contraire, tu es très belle. Et souviens-toi que ma famille est maintenant la tienne.

  — Avant toi, j’étais seule. A présent j’ai un homme à aimer, et peut-être un jour aurai-je un enfant pour ton foyer. Cela suffirait à mon bonheur, dit-elle en souriant.

  Ce sourire soulagea Jondalar, et l’allusion à l’enfant le réjouit encore davantage. Il leva la tête pour vérifier la position du soleil.

  — Hâtons-nous, sinon nous n’arriverons pas à la Caverne de Dalanar aujourd’hui, fit-il. Allons-y, Ayla, les chevaux ont besoin de galoper et je ne supporterais pas une autre nuit sous la tente si près du but.

  Loup émergea des bois en courant, d’humeur joueuse et plein d’énergie. Il sauta sur Ayla, posa ses pattes sur ses épaules, et lui lécha la joue. C’était là sa famille, se dit-elle en empoignant la fourrure de l’animal. Ce magnifique loup, la fidèle et patiente jument, le fougueux étalon et cet homme merveilleux. Et bientôt, elle rencontrerait sa famille à lui.

  Elle rangea ses affaires en silence. Soudain, elle changea d’avis et se mit à fouiller dans ses paquets.

  — Jondalar, je vais prendre un bain dans le torrent et mettre une tunique et des jambières propres, déclara-t-elle en se déshabillant.

  — Pourquoi n’attends-tu pas que nous soyons arrivés ? Tu vas te geler, Ayla. Cette eau descend tout droit du glacier.

  — Tant pis ! Je ne veux pas que ta famille me voie dans cet état.

  Ils arrivèrent près d’une rivière de fonte à l’eau d’un vert laiteux, qui grossirait jusqu’à ce qu’elle atteigne son volume maximum plus tard dans la saison. Ils obliquèrent vers l’est en remontant le courant et trouvèrent un gué peu profond. Après avoir traversé, ils prirent vers le sud-ouest. En fin d’après-midi, ils gravirent une pente douce qui s’aplanissait près d’une muraille rocheuse. Sous un surplomb, ils aperçurent l’ouverture sombre d’une grotte.

  Une jeune femme était assise sur le sol, entourée d’éclats et de nodules de silex. Elle leur tournait le dos. Un poinçon dans une main, morceau de bois pointu, appliqué sur le cœur d’une pierre gris foncé, elle s’apprêtait à le frapper avec un lourd marteau en os. Elle était tellement concentrée sur son ouvrage qu’elle n’entendit pas Jondalar se glisser silencieusement derrière elle.

  — Continue comme ça, Joplaya et un jour tu seras aussi bonne que moi, plaisanta-t-il.

  Le marteau en os rata son coup, et écrasa la lame que Joplaya voulait travailler. Elle se retourna et lança à Jondalar un regard incrédule.

  — Jondalar ! Oh, Jondalar ! C’est vraiment toi ? s’écria-t-elle en se levant pour se jeter dans ses bras.

  Jondalar la prit par la taille, la souleva et la fit tournoyer. Elle s’agrippait comme si elle voulait le garder pour toujours pour elle seule.

  — Mère ! Dalanar ! Jondalar est de retour ! Jondalar est de retour ! cria-t-elle.

  Des gens accoururent de la caverne, et un homme d’âge mûr, de la taille de Jondalar, se précipita vers lui. Ils s’étreignirent, s’empoignèrent par les épaules, se dévisagèrent, et s’embrassèrent encore.

  — Enfin te voilà ! fit l’homme. Tu es parti si longtemps, j’ai cru que tu ne reviendrais jamais.

  Par-dessus l’épaule de Jondalar, il eut soudain une vision troublante. Deux chevaux, chargés de paniers et de ballots, une peau de bête sur le dos, et un loup énorme, à côté d’une femme grande, vêtue d’une pelisse de fourrure et de jambières aux motifs inhabituels. La capuche de la femme était rejetée en arrière, dévoilant un visage encadré d’une cascade de boucles blondes. Ses traits, comme la coupe de ses habits, dénotaient l’étrangère, et ce mystère ne faisait qu’accroître sa fascinante beauté.

  — Je ne vois pas ton frère, mais tu n’es pas revenu seul, remarqua l’homme.

  — Thonolan est mort, déclara Jondalar avec une expression douloureuse. Et je ne serais pas là si Ayla ne m’avait sauvé la vie.

  — C’est une triste nouvelle. J’aimais Thonolan. Willomar et ta mère auront beaucoup de chagrin. En tout cas, tes goûts n’ont pas changé. Tu as toujours eu un faible pour les belles Zelandonia.

  Jondalar fut d’abord surpris que l’homme considérât Ayla comme Une Qui Sert la Mère, mais à vrai dire, Ayla, l’étrangère entourée d’animaux, avait tout de la Zelandoni. Il alla chercher Rapide et revint suivi d’Ayla, de Whinney et de Loup.

  — Dalanar des Lanzadonii, souhaite la bienvenue à Ayla des Mamutoï, déclara-t-il ensuite.

  Dalanar offrit ses mains tendues, paumes vers le ciel, dans le geste d’amitié traditionnel. Ayla saisit les mains et les étreignit.

  — Au nom de Doni, la Grande Terre Mère, bienvenue à toi, Ayla des Mamutoï.

  — Je te salue, Dalanar des Lanzadonii, répondit Ayla selon la formule consacrée.

  — Tu parles bien notre langue pour quelqu’un qui vient de si loin, remarqua l’homme dont le sourire chaleureux adoucissait l’air solennel. C’est avec plaisir que je fais ta connaissance.

  — C’est Jondalar qui m’a appris, avoua-t-elle, incapable de détacher ses yeux de Dalanar dont la ressemblance avec Jondalar la fascinait. Les cheveux blonds de Dalanar étaient légèrement clairsemés sur le sommet du crâne, sa taille un peu alourdie, mais il avait ses yeux d’un bleu intense
– avec toutefois quelques rides aux coins des paupières son front, un peu plus ridé. Sa voix ressemblait à celle de Jondalar, même timbre et mêmes intonations. Il prononçait le mot plaisir comme lui, avec ce soupçon de double sens. C’était fort troublant. La chaleur de sa poignée de main fit frissonner Ayla. Cette ressemblance l’émouvait profondément.

  Dalanar devina son trouble et sourit de la même manière que Jondalar. L’accent d’Ayla l’intriguait. Elle devait venir de très loin. Lorsqu’il relâcha les mains d’Ayla, le loup s’approcha d’eux avec une tranquillité qu’était loin d’éprouver Dalanar. L’animal enfouit son museau dans les mains de l’homme pour réclamer un peu d’attention, et Dalanar se surprit à tapoter la tête de l’animal, comme s’il n’y avait rien de plus naturel que de caresser un énorme loup vivant.

  — Loup te prend pour moi, s’amusa Jondalar. Tout le monde a toujours dit qu’on se ressemblait ! Eh bien, tu n’as plus qu’à monter sur le dos de Rapide ! ajouta-t-il en faisant approcher l’étalon.

  — Tu as bien dit « le dos de Rapide » ?

  — Oui, nous avons voyagé sur le dos de ces chevaux. J’ai nommé l’étalon Rapide, expliqua Jondalar. La jument d’Ayla s’appelle Whinney, et cette grosse bête qui semble t’avoir adopté, c’est Loup.

  — Comment avez-vous fait pour qu’un loup et des chevaux... ? commença Dalanar.

  — Eh bien, Dalanar ! Aurais-tu oublié les usages ? Nous avons tous envie de les rencontrer et d’entendre leurs histoires.

  Ayla chercha qui avait parlé et resta bouche bée. C’était une femme comme elle n’en avait jamais vu. Ses cheveux, noués en chignon sur sa nuque, étaient d’un noir brillant et grisonnaient sur les tempes. Mais c’était son visage qui retenait l’attention d’Ayla. Il était rond et plat, les pommettes hautes, le nez petit, et les yeux bridés. Le sourire de la femme contredisait la sévérité de sa voix, et Dalanar baissa vers elle un regard aimant.

 

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