Sexe, Meurtres et Cappuccino

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Sexe, Meurtres et Cappuccino Page 3

by Kyra Davis


  J’étais en train de me livrer à la périlleuse activité qui consiste à chercher ses clés dans son sac à main sans renverser son verre ni faire tomber son journal lorsqu’une voix mâle me fit sursauter.

  — Bonjour, mademoiselle Katz.

  Je baissai les yeux. Mon gobelet était vide, mon cappuccino sur mes bottes et mon journal par terre, transformé en serpillière.

  — Et merde…

  Puis je levai les yeux, furieuse. Tout, chez Andy Manning, était au format king size. Il frotta son énorme front de sa main large comme une raquette et m’adressa un sourire X-tra large.

  — Désolé, mademoiselle Katz. Je voulais juste vous dire bonjour.

  Andy était employé comme magasinier au supermarché du coin. Avec son mètre quatre-vingt-dix-neuf et ses cent cinquante kilos, il déplaçait un sacré courant d’air sur son passage. Ses facultés intellectuelles étaient inversement proportionnelles à son développement physique, mais il était la gentillesse incarnée. D’après Alice, la propriétaire du supermarché, il avait eu une enfance très difficile.

  — C’est moi qui suis désolée, dis-je en ramassant ce qui pouvait l’être. J’étais plongée dans mes pensées, c’est pour ça que j’ai été surprise. Je ne voulais pas être grossière.

  En tout cas, pas envers le pauvre garçon.

  — C’est dommage pour vos bottes et votre journal. C’était un cappuccino ?

  — Oui, ma boisson préférée.

  — Moi aussi. On dirait du milk-shake au caramel.

  Je serrai le poing autour du journal que je venais de ramasser, avec pour seul effet de tremper un peu plus mes bottes.

  — C’est ça, Andy. Maintenant, si ça ne vous ennuie pas, je vais rentrer chez moi. Bonne journée.

  — A vous aussi, mademoiselle Katz. Vraiment, je suis désolé.

  — Je sais, Andy. Au revoir.

  Je montai l’escalier en essayant de ne pas salir le sol et ouvris ma porte. M. Katz était confortablement installé sur un fauteuil, occupé à sa toilette. La journée n’était pas pourrie pour tout le monde, me dis-je avec une pointe de rancœur.

  La sonnerie du téléphone retentit. Je posai mes affaires sur la table de la salle à manger pour aller répondre.

  — Allô ?

  Silence. Bon sang, ça recommençait !

  — Ecoute bien, pauvre crétin, tu te crois peut-être drôle, mais c’est moi qui vais bien rigoler quand mon mari, qui est flic et qui a accès aux fichiers clients des opérateurs téléphoniques, va te retrouver pour t’envoyer derrière les barreaux. Compris ?

  L’autre raccrocha, sans doute découragé par mes menaces. Je me frottai les mains en me félicitant pour ma brillante improvisation. Génial, le coup du mari policier !

  Dix secondes plus tard, le téléphone sonna de nouveau. Je pris le combiné.

  — Alors toi, quand tu as une idée en tête…

  L’autre ne répondit pas tout de suite. Pourtant, il me sembla percevoir, en arrière-fond, de la musique. On aurait dit… Donna Summer. Une voix mâle résonna dans l’appareil.

  — Tout ce que j’ai en tête, ma poulette, c’est la paix dans le monde, l’arrêt de la déforestation sauvage et une villa sur Miami Beach, avec un homme à tout faire grand et musclé appelé Ricardo.

  — Marcus ?

  Je m’appuyai contre le comptoir de la cuisine, soulagée.

  — C’est toi qui m’as appelée, tout à l’heure ?

  — Non, mais j’ai l’impression que celui qui l’a fait t’a un brin contrariée.

  — Tu peux le dire. Enfin, peu importe… Qu’est-ce qui t’arrive ?

  — Une invitation de dernière minute à un vernissage à la galerie Sussman. Tu m’accompagnes ?

  — Bonne idée. Je viens de boucler un manuscrit mais jusqu’à présent, je n’ai pas réussi à fêter l’événement.

  De son fauteuil, M. Katz m’adressa ce qui pouvait être interprété comme un acquiescement.

  — Tu as fini ton bouquin ? Champagne ! Je t’emmène chez Puccini et Pinetti. Mon dernier rendez-vous est à 16 heures, mais c’est juste un shampoing-brushing. Je passe te prendre à 18 h 30, ça me laisse le temps de vaquer à mes occupations.

  — C’est ça, vaque. A tout à l’heure.

  Je consacrai le reste de la journée à lire ce que j’avais pu sauver du New York Times et à faire la sieste. Je souffrais d’insomnies depuis une semaine, et je n’avais pas envie d’aller dîner en ville avec les yeux pochés. Marcus, selon son habitude, arriverait avec un bon quart d’heure de retard, ce qui me laissait quinze minutes de plus pour faire quelque chose de mes cheveux. Marcus serait fier de moi, même si je devais mourir à la tâche.

  Une heure et demie plus tard, je jetai mon fer à friser et mon sèche-cheveux, vaincue. Il était 18 h 40, Marcus n’allait plus tarder à arriver, et je ressemblais à un clone de Diana Ross, en plus crépu. Avec ses mignons petits dreadlocks impeccablement ordonnés, Marcus ne connaissait pas sa chance, lui qui n’avait qu’à se raser et s’habiller pour donner une leçon d’élégance à Blair Underwood !

  Je cherchais dans mes tiroirs un gel fixant pour réparer mes errements capillaires quand le téléphone sonna. Encore un appel bidon ? Mon improvisation n’avait pas été aussi convaincante que je l’avais espéré, à ce qu’il semblait. Il allait falloir trouver autre chose. Un mari député ? Autant viser plus haut. Un mari président des Etats-Unis ? Un peu gonflé, mais il paraît que plus c’est gros, plus ça passe…

  La sonnerie du téléphone s’interrompit, aussitôt remplacée par celle de l’Interphone. Marcus, déjà ?

  — Zut, mes cheveux !

  Je me ruai dans l’entrée et pressai le bouton de l’appareil.

  — Marcus, donne-moi une minute pour finir de me préparer.

  — Dans une minute, le contractuel qui est occupé à verbaliser toute la rue arrivera à ma hauteur.

  — Fais-lui du gringue.

  — Ma chérie, si tu t’imagines qu’un gay accepterait de porter cette horrible chose en polyester qu’ils appellent un « uniforme »… Plutôt mourir ! Ce type ne peut pas être sensible à mon charme, c’est mathématique. Et je ne te parle pas de leur scooter. Mon Dieu, Sophie ! Il m’a vu. Il vient de monter sur son engin. Dépêche-toi !

  Je courus à la cuisine prendre les diamants que j’avais prévu de mettre, puis je renonçai. Avec la choucroute que j’avais sur la tête, personne ne les remarquerait. Je voulus prendre mon portable, mais je ne le vis pas. Je l’avais pourtant laissé sur le plan de travail, non ? L’Interphone sonna de nouveau. Bon, je chercherai plus tard. Je raflai mon sac à main, quittai mon appartement et dévalai l’escalier jusqu’au rez-de-chaussée.

  En franchissant la porte de l’immeuble, je vis un contractuel au guidon de son scooter. Il n’était plus qu’à quelques pas de la décapotable de Marcus.

  — Fonce, hurla ce dernier. Viiite !

  Je bondis sur le siège passager et Marcus démarra sans même un regard pour moi. Dans le rétroviseur, je vis le contractuel au milieu de la chaussée, le poing levé dans un geste qui se voulait sans doute menaçant.

  — Tu aurais pu faire le tour du pâté de maisons, dis-je en attachant ma ceinture.

  Marcus tourna enfin la tête vers moi. Je m’attendais à un cri d’horreur, mais il se contenta d’un sobre :

  — Doux Jésus, tu es tombée dans la machine à barbe à papa ?

  — D’accord, ce n’est pas exactement le résultat escompté. Epargne-moi tes commentaires et regarde la route.

  Il obtempéra, un sourire moqueur aux lèvres. Tout compte fait, j’aurais préféré un cri d’horreur.

  — Ne me dis pas que tu as encore touché au fer à friser ?

  Je hochai la tête comme une gamine prise la main dans le pot de beurre de cacahuètes.

  — Combien de fois faudra-t-il que je te le dise ? Entre des mains inexpérimentées, ce truc devient plus dangereux qu’une arme à feu.

  — Bon, j’ai compris. J’ai l’air d’une truffe.

  —
Oui, mais une truffe habillée par la meilleure rédactrice de mode de In Style. Très bien, la petite robe en daim et la veste trois-quarts assortie. Dommage que la coupe à la Jackson Five vienne tout gâcher.

  — Ce n’est pas si épouvantable !

  — Ça ne le sera plus dans quelques minutes. Je vais essayer de rattraper ça sur le parking.

  — Tu as des produits coiffants sur toi ?

  — Dans le coffre, entre la roue de secours et la trousse à pharmacie. Il faut toujours pouvoir assurer les premiers secours.

  Je me détendis un peu. La catastrophe était évitée. Libéré de ce souci, mon esprit se focalisa sur le cinglé qui s’obstinait à me téléphoner. Il avait du culot, de me rappeler malgré mes menaces ! Apparemment, il ne cherchait pas à s’amuser aux dépens d’une proie impressionnable. Dans ce cas, que voulait-il ?

  Dans Sex, Drugs & Murder, les méchants harcelaient mon héroïne et sa colocataire pour savoir quand elles étaient là, dans le but de cambrioler leur appartement. Quelqu’un avait-il l’intention de s’introduire chez moi ? Avais-je bien refermé la fenêtre de la cuisine ?

  Voilà que je devenais paranoïaque. Je n’allais pas laisser un malade mental fusiller ma soirée après avoir pourri ma journée ! Je cherchai un sujet aussi éloigné que possible de mes préoccupations.

  — Tu as suivi le procès J.J. Money ?

  — J’aurais dû me douter que tu m’en parlerais.

  — Avoue que l’affaire est passionnante. D.C. Smooth clame son innocence à qui veut l’entendre, et je suis d’avis qu’on va droit vers une erreur judiciaire. Il y a tellement de preuves contre lui que ça en devient douteux.

  — Pour un auteur de polars, c’est normal, mais je te rappelle qu’on n’est pas dans une série télé. Dans la vraie vie, si tu me passes l’expression, les personnes soupçonnées de meurtre sont généralement coupables.

  — Enfin, Marcus, tu es black ou pas ? Et ta révolte contre le système, qu’est-ce que tu en fais ? Tu devrais te battre pour faire libérer notre frère noir injustement accusé !

  Marcus engagea sa décapotable dans le parking de O’Farrell Street et prit un ticket.

  — Tu n’es pas précisément Miss Black Panther toi-même. Tout ce qui t’intéresse dans cette histoire, c’est ce que tu peux en tirer pour un roman. Et je te signale que si je devais m’impliquer dans cette affaire, cela n’aurait aucun rapport avec la couleur de la peau de la victime d’une injustice.

  — C’est tout à fait noble. Quant à moi, je n’ai pas d’autre ambition que de m’inspirer d’une affaire qui défraie la chronique pour écrire des romans à la hauteur des attentes d’une société avide de sensations fortes.

  — Dieu bénisse l’Amérique, dit Marcus en garant sa voiture au troisième étage.

  Ayant coupé le moteur, il se tourna vers moi et étudia d’un regard acéré la masse de cheveux qui se dressait autour de ma tête.

  — Il va falloir employer les grands moyens..., murmura-t-il d’un ton soucieux.

  — Je ne te suis pas.

  — Inutile. Laisse-moi faire.

  Il sortit de la voiture et revint un instant plus tard, armé d’un peigne-râteau, d’une bombe de laque assez grande pour doubler le trou de la couche d’ozone et d’une boîte de plastique remplie d’élastiques et de pinces à cheveux.

  Dix minutes plus tard, il avait dompté ma crinière en une tresse épaisse qu’adoucissaient des boucles tout autour de mon visage. J’examinai son travail dans le rétroviseur extérieur.

  — Tu es un génie. Même si tu es gay, je veux quand même t’épouser. Je laverai tes chaussettes et quand tu ramèneras quelqu’un à la maison, je fermerai les yeux. Tout ce que tu auras à faire chaque matin, c’est de me coiffer.

  — Ce que je préférerais me faire chaque matin, chérie, c’est Ricky Martin. Bon, on y va ?

  Après une dernière vérification de ma coiffure, je descendis de voiture et pris le bras de Marcus pour remonter dans la rue jusqu’au restaurant. Nous prîmes place au bar, entre un barbu vêtu en chemise Hawaï et une femme qui offrait une troublante ressemblance avec Prince, à l’époque où on l’appelait encore ainsi.

  Sans jeter un regard au menu, que nous connaissions sur le bout des doigts, nous commandâmes deux cosmopolitan et une pizza à partager. Marcus passa la main dans ses dreadlocks tout en regardant le barman préparer nos cocktails.

  — Tu viens toujours à la soirée de Steve, samedi soir ?

  — Et comment ! Tu ne crois pas que je vais rater une occasion de me goinfrer de cake au chocolat ? Au fait, comment va-t-il ? Du nouveau ?

  — Sa numération globulaire est tombée à un niveau ridiculement bas, mais il garde l’espoir. Il est impatient de faire ta connaissance. Je le soupçonne de savoir par cœur tous tes bouquins. Sans blague, tu es en train de devenir le John Grisham au féminin de notre époque. Tous mes clients…

  La voix de Marcus se perdit dans le brouhaha. Je venais de voir un homme parler au téléphone. Au fait, le type qui me harcelait appelait peut-être d’un portable ? Dans ce cas, il pouvait très bien observer mon appartement lorsqu’il appelait… D’un autre côté, je n’avais entendu aucun bruit de fond pendant ses coups de fil. Il était donc dans une pièce fermée. Ou bien…

  — Sophie ? Tu m’entends ?

  Je regardai mon verre que j’avais vidé sans même m’en rendre compte. Puis je levai les yeux vers Marcus.

  — Tu parlais de Steve.

  — Oui. Il y a cinq minutes. Tu n’as pas écouté un mot de ce que je t’ai dit. Qu’est-ce qui t’arrive ?

  Il fit signe au garçon de nous apporter la même chose.

  — Excuse-moi. Il m’arrive quelque chose de très désagréable.

  Comme Marcus m’invitait à poursuivre, je repris :

  — Quelqu’un me harcèle au téléphone depuis ce matin. Il m’a appelée à quatre ou cinq reprises, et je ne sais pas combien de fois quand je n’étais pas là.

  — Mon pauvre chou, c’est terrible. Tu sais ce qu’il faut faire ?

  — Appeler la police ?

  — Respirer très fort au téléphone. Je ne sais pas pourquoi, ça fait fuir les enquiquineurs.

  — J’essaierai, promis-je sans enthousiasme.

  Quelque chose me disait qu’il en faudrait plus pour décourager mon inconnu. Je tournai dans ma main mon second cosmopolitan. Déjà vide ? Il devait s’être évaporé dans mon verre ! Sur ma gauche, je perçus le regard désapprobateur du type en chemise à fleurs. Je me tournai résolument vers Marcus.

  — Depuis quand assistes-tu aux vernissages, au fait ?

  Une fossette se creusa sur sa joue.

  — Tu me connais, j’aime encourager les jeunes artistes qui montent.

  — Je vois… Il y a une photo de l’artiste en question sur l’invitation.

  — Hmm, dit Marcus en hochant la tête.

  — Mignon ?

  — A croquer.

  — Gay ?

  — L’espoir fait vivre.

  — Mais tu n’en sais rien. Tu ne m’en veux pas si je tente ma chance ?

  Marcus leva son verre.

  — Que le meilleur gagne !

  — Ou la meilleure.

  — Ne m’ennuie pas avec la sémantique, poulette.

  On nous apporta notre pizza. Marcus devait être aussi affamé que moi car pendant quelques instants, nous ne prononçâmes pas un mot. Le sort de la pizza fut réglé en moins de temps qu’il n’en faut à un essaim de criquets pour raser un champ de blé. Il n’en restait qu’une toute petite part, que j’invitai Marcus à terminer. J’avais décidé de perdre trois kilos, et développé à cette fin une théorie selon laquelle les calories que j’ingérais ne comptaient pas si je ne finissais pas ma part. Aussi absurde qu’elle soit, cette méthode m’aidait à m’alléger… de ma culpabilité.

  Je vidai mon troisième verre. L’alcool est également très utile dans les régimes amaigrissants, en ceci qu’il annihile toute honte.

  Marcus consulta sa montre.

  — Bientôt 20 he
ures. Il faut être assez en retard pour ne pas être ringards, mais pas trop pour ne pas être impolis. Allez, on y va !

  — Ça m’étonnerait qu’on trouve une place à moins d’un kilomètre de la galerie. On ferait mieux de prendre le bus, non ? On perdrait moins de temps.

  — Chérie, on n’impressionne pas un homme en arrivant en bus.

  — Qu’en sais-tu ? C’est un artiste, après tout. Il est sûrement écolo. Pourquoi n’aurait-il pas un faible pour les gens soucieux de l’environnement qui prennent les transports en commun ?

  Marcus tapota le cadran de sa fausse Cartier.

  — Tu fermes ta jolie bouche et tu viens avec moi. En voiture.

  J’étouffai un juron et suivis Marcus vers le parking. En route, j’étirai discrètement la lanière de mes sandales à talons pour soulager une ampoule naissante. Dix contre un que Marcus ne trouverait pas une place à moins de quatre pâtés de maisons de la galerie. Avant la fin de la soirée, mes pieds ne seraient plus que deux petites choses douloureuses et boursouflées.

  J’aurais dû parier. Lorsque nous arrivâmes au but, je n’avais qu’une idée : un bon bain de pieds aux sels délassants. Six pâtés de maisons ! Un marathon en talons aiguilles. A défaut de pharmacie, j’avisai un petit bar de fortune installé dans un coin de la salle. Une vodka bien tassée constituerait un excellent remède à mes souffrances.

  — Pile en retard ! s’exclama Marcus d’un ton satisfait.

  Je me tournai vers lui, intriguée.

  — Tu dis ?

  Il leva son bras pour mettre sa montre sous mon nez.

  — Je dis que j’ai synchronisé l’affaire comme un chef. On est arrivés assez en retard mais pas trop. Juste ce qu’il faut.

  — Exactement comme l’artiste, grommela une voix derrière nous.

  Nous fîmes volte-face et tombâmes nez à nez, ou plutôt nez à crâne (chauve) avec un petit bonhomme qui nous observait d’un air curieux.

  — Figurez-vous que cet énergumène a eu le culot d’arriver avec un quart d’heure de retard à son propre vernissage. Je sais bien qu’il est la coqueluche du moment, mais il pourrait nous montrer un peu plus de respect, à nous autres collectionneurs, pas vrai ?

  J’échangeai des regards interloqués avec mon ami. Tout ce que nous espérions ajouter à nos collections personnelles, Marcus et moi, c’était l’artiste lui-même. A ce propos, puisque l’occasion se présentait, c’était le moment d’en savoir plus sur celui-ci.

 

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