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Sexe, Meurtres et Cappuccino

Page 14

by Kyra Davis


  - Elle est amoureuse d’un homosexuel. C’est un sujet tabou.

  Dena éclata de rire.

  — J’aimerais bien savoir sur quelle planète tu vis ! Tu n’as pas remarqué qu’ici, l’homosexualité est à peu près aussi taboue que le mariage hétérosexuel ?

  — Tout le monde n’habite pas à San Francisco. Dans le fin fond de l’Arkansas, on a dû froncer les sourcils.

  — Ça alors ! On a froncé les sourcils ? Je rêve ! Dis-moi tout, il y a des scènes de sexe entre homosexuels ?

  — Tu n’y penses pas ! s’écria Mary Ann en rougissant.

  Comme pour se rassurer, elle étudia le visuel qui figurait sur le boîtier du DVD. Drapée dans sa robe du soir, l’épaule dévêtue, Jennifer dut lui adresser un clin d’œil complice car Mary Ann laissa échapper un soupir de soulagement.

  — Dans ce cas, je ne vois pas en quoi ce film est provocateur, conclut Dena avant de se tourner vers moi. Au fait, à propos de mariage hétérosexuel, où en es-tu avec ton prince russe ?

  Mary Ann, boudeuse, s’absorba dans la préparation du pop-corn.

  — C’est assez flou, dis-je. Nous nous sommes fâchés, puis Andy a essayé de m’étrangler et Anatoly m’a sauvé la vie. Le bilan est mitigé.

  — Ah oui, ils l’ont dit aux informations.

  — Que je me suis brouillée avec Anatoly ?

  — Non, que c’est grâce à lui que tu es toujours en vie, dit Dena en époussetant son top en Lycra couleur marron glacé. Un vrai héros, et fou de toi, on dirait ! Ce que je ne comprends pas, c’est que vous n’ayez pas terminé la soirée chez lui. Il paraît que c’était torride, entre vous, au Club 500 !

  — Comment sais-tu que j’étais au Club 500 ?

  — Jason s’y trouvait aussi. Il t’a fait signe, mais tu étais tellement occupée à te faire peloter par ton beau Slave que tu ne l’as même pas remarqué.

  Ce qu’il y a de bien, avec ma couleur de peau, c’est qu’on ne remarque pas quand je rougis.

  — Nous nous sommes juste embrassés.

  — Tu appelles ça comme ça ? D’après Jason, vous étiez à deux doigts de le faire sur la table !

  — Bon, d’accord, on s’est pelotés dans un lieu public. Et alors ? Ce n’est pas toi qui prétendais qu’à part la pornographie gay, il n’y a plus rien de subversif de nos jours ? Ne me dis pas que tu es choquée par quelques baisers en public !

  — Choquée, non. Excitée, oui.

  — Dena ! glapit Mary Ann en sortant le bol de pop-corn du micro-ondes.

  — Eh bien, quoi ? Sophie se fait entreprendre par un dieu de l’amour russe qui ferait craquer mère Teresa et tu ne veux pas entendre de détails croustillants ?

  — Il ne m’entreprenait pas, il m’embrassait. Et j’aimerais savoir comment Jason fait pour apparaître comme un diable hors de sa boîte chaque fois que je suis avec Anatoly. Est-ce qu’il me suit, ou…

  Oh, non.

  — Sophie ? demanda Mary Ann. Tu as l’air toute drôle.

  — Oui, on dirait que tu viens de voir un fantôme, renchérit Dena.

  Un fantôme ? Pas exactement. Un vampire affligé de pulsions de meurtre, en revanche… Je serrai mes mains l’une contre l’autre pour maîtriser un tremblement nerveux.

  — Dena, ce Jason… Que sais-tu de lui, au juste ?

  — Eh bien, qu’il a une personnalité hors normes.

  — Tu peux le dire, grinça Mary Ann entre ses dents.

  — Et aussi qu’il est très gentil, sacrément intelligent, et surtout, qu’il baise comme un dieu. En ce qui me concerne, c’est où il veut, quand il veut !

  Je pris la parole avant que Mary Ann n’entonne un couplet sur le retour de la morale sexuelle.

  — Dena, tu te souviens de ce verre cassé au milieu de ma cuisine, et de ces coups de fil anonymes ?

  — Elle m’en a parlé, dit Mary Ann. C’est vraiment très bizarre.

  — Et ce n’est pas tout.

  Je leur racontai les épisodes du livre déplacé et de ma voiture vandalisée. Dena se redressa avec vivacité.

  — Bon sang, Sophie, ça ne peut pas être une série de coïncidences !

  — C’est bien mon avis, mais les flics me croient en pleine crise de paranoïa. Ils sont persuadés que c’est Andy qui s’en est pris à ma voiture, et que personne ne s’est jamais introduit dans mon appartement.

  — Ils se trompent, dit Dena avec impatience. Une femme qui range ses livres par ordre alphabétique d’auteurs puis par ordre chronologique selon la date de publication ne remettrait pas un bouquin à l’envers dans sa bibliothèque ! Et cette histoire à propos de la voiture… Enfin, c’est exactement ce qui est arrivé à Kitty ! Un pauvre type dérangé comme Andy n’aurait pas inventé une telle mise en scène !

  — Mon Dieu ! gémit Mary Ann. Vous savez à quoi ça me fait penser ?Ce pauvre M. Tolsky est mort exactement comme un personnage d’un de ses films. Et ce rappeur, J.J. Money, qui a reçu une balle dans chaque genou et une dans la tête, comme dans sa chanson…

  Elle glissa une poignée de pop-corn dans sa bouche et mâchonna pensivement. Dena et moi échangeâmes un long regard silencieux.

  — Ça se tient, dit finalement Dena.

  — Pourquoi pas ? fis-je en écho.

  — Un serial killer qui mettrait en scène des meurtres imaginés par ses victimes elles-mêmes… Tordu ? mais original. Que disait cette note, au fait ? On récolte ce qu’on sème, c’est ça ?

  Un frisson d’effroi me parcourut. Etais-je la prochaine cible d’un tueur en série ?

  — Tout de même, protestai-je sans conviction. Tolsky habitait à Los Angeles, J.J. Money à New York… C’est loin !

  — Il s’est passé plus de trois mois entre les deux assassinats, dit Dena d’un ton agacé. Tu n’as jamais entendu parler des avions, des voitures ?

  Je glissai mes mains tremblantes dans les poches de mon jean.

  — D’accord, mais personne n’a tué Tolsky. Il s’est suicidé. En plus, il s’est taillé les veines. Tu connais beaucoup de meurtriers qui taillent les veines de leurs victimes quand celles-ci sont dans leur bain ? Si la police avait eu le moindre doute, elle n’aurait pas classé l’affaire.

  Dena ricana.

  — Pour un auteur de polars, je te trouve drôlement naïve. Tu crois que le système judiciaire fonctionne normalement, toi ? Il y a des tas d’enquêtes qui sont bâclées. Et JFK ? Il est décédé de mort naturelle, peut-être ? A l’heure qu’il est, son assassin est tranquillement à une terrasse de bar, en train de boire une bière.

  Mary Ann sursauta, manquant de renverser le plat de pop-corn.

  — Tu veux dire que c’est l’assassin de JFK qui a vandalisé la voiture de Sophie ? Oh, mon Dieu !

  Un silence consterné s’abattit sur la pièce. Dena serra les poings à s’en griffer les paumes pendant que j’étudiais un trou dans mon jean.

  — Je ne pense pas, Mary Ann. C’est une hypothèse que nous pouvons écarter sans risque.

  — Ouf ! Je préfère ça.

  Sur ces mots, elle plongea de nouveau la main dans le pop-corn.

  — Ce que Dena voulait dire, expliquai-je, c’est qu’il arrive à la police de se tromper. On n’attrape pas toujours les méchants, et dans le cas présent, il se peut que les enquêteurs n’aient pas établi de lien entre deux crimes ayant eu lieu à des centaines de kilomètres de distance, à trois mois d’écart l’un de l’autre.

  Flûte. Je venais d’admettre implicitement que l’hypothèse de Dena était plausible.

  — D’un autre côté, repris-je, il est possible qu’il n’y ait aucun rapport entre les deux affaires, mais…

  — Mais il peut aussi en exister un, m’interrompit Dena. Sophie, il faut de toute urgence informer la police de cette piste.

  — Tu veux rire ? Je viens de te dire qu’ils me prennent pour une hystérique. Ils m’ont même demandé si je me droguais. Tu me vois aller leur expliquer que je suis poursuivie par le tueur d’un célèbre producteur hollywoodien et d’une star du rap new-yorkaise ? Ils me feront i
nterner illico ! Si je veux les convaincre, il me faut quelque chose de plus tangible que mon intime conviction.

  — Quoi, par exemple ?

  — Des preuves ! Un suspect !

  — Très bien. Pour qui votes-tu ? Nous avons éliminé Oswald, c’est déjà ça.

  Je me mordis les lèvres, incapable de formuler l’idée qui trottait dans mon esprit. Je jetai un regard à Dena. Il fallait être directe. Avec elle, c’était la seule méthode.

  — Je n’aime pas ce que je vais dire, Dena, mais je pense à Jason.

  Un coup de poing dans l’estomac ne lui aurait pas coupé le souffle avec autant d’efficacité. Dena ouvrit des yeux ronds de stupeur.

  — Jason ? Les flics ont raison, tu dois te droguer ! Il est doux comme un agneau.

  — C’est aussi ce que je pensais d’Andy… En ce qui me concerne, je le placerais plutôt dans la catégorie des loups. Tu n’as pas oublié qu’il prétend être un vampire ?

  — Enfin, c’est un jeu !

  — Un jeu qu’il a l’air de prendre très au sérieux.

  — Ecoute, si J.J. Money avait été vidé de son sang, je t’aurais éventuellement suivie sur ce terrain, mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Tu connais beaucoup de vampires armés d’un Smith & Wesson ?

  — J.J. Money, peut-être pas, mais Alex Tolsky… Jason se prend pour un apprenti vampire. Il cherche peut-être une certaine… reconnaissance professionnelle. Ça ne fait pas partie du folklore ?

  Dena hésita.

  — Ce ne sont pas les loups-garous qui font ça ?

  — Enfin, personne n’a envie de devenir loup-garou !

  — Vampire, en revanche… ? grinça Dena entre ses dents.

  — En tout cas, il n’y avait pas ce genre de choses dans le film avec Tom Cruise, commenta Mary Ann.

  — Les films récents proposent un regard moderne sur la question, répondis-je. C’est dans leurs versions médiévales que le héros devait faire ses preuves, suivre un parcours initiatique… enfin, peu importe. Ce qui compte, c’est que Jason est complètement cinglé, et potentiellement dangereux. Sans compter qu’il est du sud de la Californie.

  — Ce n’est pas parce qu’on s’habille en L.A. Gear et qu’on s’injecte de la silicone qu’on est plus porté sur le crime que le reste de la population. D’ailleurs, Jason ne s’habille pas en L.A. Gear et ne s’injecte pas de silicone. Son plus grand défaut, c’est son attachement obsessionnel à son téléphone portable.

  — Là où je voulais en venir, Dena, c’est que Tolsky était de Los Angeles. C’est-à-dire du sud de la Californie.

  — La belle affaire ! Le comté de Los Angeles est plus grand que certains pays ! De plus, je te rappelle que J.J. Money vivait à New York, et que c’est aussi là qu’il est mort. Jason n’y habitait pas, que je sache. En revanche, je pourrais citer quelqu’un de notre connaissance…

  — Qui cha ? demanda Mary Ann, la bouche pleine de pop-corn.

  Sans répondre, Dena s’assit et me défia du regard.

  — Ah, non. Impossible. Anatoly est un type bien. C’est lui qui m’a sauvé la vie. Il ne peut pas être l’assassin, ça ne cadre pas avec son profil psychologique.

  J’avais l’impression étrange de travailler au scénario d’un de mes romans. Pourtant, il s’agissait de la réalité — une réalité morbide qui me concernait au premier chef.

  — Qu’est-che qu’il fait, dans la vie ? demanda Mary Ann, qui avait vidé la moitié du plat de pop-corn.

  — Il est entrepreneur.

  — Entrepreneur ? ! s’exclama Dena. Sophie, tout le monde sait que ces gens-là sont de vraies crapules !

  J’appuyai mon coude sur l’épaule de Mary Ann et piochai dans le plat de pop-corn.

  — Je rêve. Voilà que les gérantes de sex-shop donnent des leçons de morale, maintenant. On aura tout vu !

  — Tu te crois bien placée, toi qui écris des romans où on se trucide joyeusement à tous les chapitres ?

  Puis, sans attendre ma réponse :

  — Mais peu importe, poursuivit-elle. As-tu pensé qu’un entrepreneur devait savoir s’introduire dans n’importe quelle maison en toute discrétion ?

  — Tout le monde peut entrer chez moi, Dena. Ma fenêtre ne ferme pas. Quant à Anatoly, s’il était dangereux, je l’aurais senti.

  — Comme pour Andy, tu veux dire ?

  — Je ne le connaissais pas plus que ça. Mon seul contact avec lui, c’était quand il emballait mes courses.

  — Alors que ton contact avec Anatoly, c’est quand il t’emballe, toi. Et c’est de notoriété publique, les hommes ne font jamais de mal aux femmes avec qui ils couchent.

  — Ecoute, Dena, je ne sortirais jamais avec un meurtrier. Je sais si je peux faire confiance à un homme.

  — Moi, en revanche…

  — Ce n’est pas ma faute si tu as un faible pour les barjots !

  — J’en ai assez entendu, dit Dena en se levant. Tu viens, Mary Ann ?

  — Mais… on n’a même pas regardé le film !

  — Ils se rencontrent, se disputent, se retrouvent et tout finit bien. Allez, range tes affaires ou tu rentres à pied.

  Mary Ann jeta un regard de détresse vers le plat de pop-corn, glissa le DVD sous son bras, me prit la main d’un air navré.

  — Je suis sûre que ton fiancé est un type extra, dit-elle avec chaleur.

  — Merci, Mary Ann.

  — Zou ! On plie ! grommela Dena qui piétinait devant la porte.

  Mary Ann ramassa ses affaires et se tourna vers moi.

  — Au fait, où habite-t-il ?

  — A trois rues d’ici.

  Dena se figea.

  — Sophie, tu m’as dit qu’Anatoly t’avait accompagné au poste de police pour signaler les dégâts commis sur ta voiture. Il est venu te chercher ici ?

  — Non, je l’ai croisé près de ma voiture. J’étais garée juste en face de chez lui.

  A peine avais-je terminé ma phrase que je la regrettai. Je venais d’admettre qu’Anatoly aurait pu être l’auteur des faits.

  — Fais attention à toi, Sophie, dit Dena d’un ton grave.

  — Tant que ton vampire ne croise pas mon chemin, tout ira bien pour moi.

  Dena leva les yeux au plafond d’un air irrité.

  — Il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre, déclara-t-elle d’un ton sentencieux.

  Puis, ayant émis un rapide sifflement :

  — C’est parti !

  Elles sortirent sur le palier, rabattirent la porte derrière elles, puis je vis le visage de Dena réapparaître.

  — Verrouille bien ta porte et pose le téléphone près de ton lit. Et si tu veux un tuyau de Sharon Stone, en voici un : si tu tiens à inviter Anatoly ici, garde un pic à glace, on ne sait jamais.

  Depuis le canapé, je projetai un coussin qui s’écrasa mollement sur le battant de la porte, éveillant en moi une furieuse envie de lancer quelque chose de plus consistant. Un objet cassant aurait parfaitement fait l’affaire.

  M. Katz opéra une prudente retraite sous la table basse.

  — Du calme, je sais me contrôler. Allez, sors de là-dessous et je te promets de ne rien jeter de plus.

  Convaincu par mon ton posé, le chat consentit à quitter sa cachette et à monter sur mes genoux. Tout en le caressant, je laissai mes pensées dériver. Le rôdeur n’était pas Anatoly. Je le savais. Je le sentais. Il ne fallait pas accorder trop d’importance à de simples coïncidences. Tout un tas de gens venaient s’installer dans Russian Hill. C’était un quartier agréable. Quant au fait que ma voiture ait été vandalisée alors qu’elle était garée juste devant l’immeuble d’Anatoly, le fait jouait plutôt en la faveur de ce dernier. Quel idiot aurait pris le risque de se dénoncer ainsi ?

  Restaient nos rencontres providentielles. Et alors ? Faire la connaissance d’un voisin au Starbucks du coin n’avait rien d’original. Le croiser de nouveau dans un vernissage ne prouvait qu’une chose : que nous avions des goûts — ou plutôt des dégoûts — en commun. La belle affaire !

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bsp; Puis je songeai que c’était ce soir-là que j’avais retrouvé un verre brisé chez moi. Anatoly était arrivé plus tard que moi au vernissage. Avait-il eu le temps de… non, c’était absurde. D’un autre côté, je n’avais aucune idée de ce qu’il faisait de ses journées. Il ne travaillait pas vraiment, s’était montré assez vague sur son emploi du temps. De plus, il m’avait parlé d’un ami à lui. A Los Angeles. Et qu’avait-il dit, le matin de notre rencontre, à propos de l’article sur la mort de J.J. Money ?

  Ça ne change rien à l’idée de base, on récolte ce qu’on sème, etc.

  Il me fallut un moment pour prendre conscience que la douleur qui me tenaillait la poitrine n’était que partiellement causée par les griffes de M. Katz. Je repoussai le chat et lissai ma chemise. Anatoly était innocent. J’en étais persuadée. Dena n’avait attiré mon attention sur lui que pour détourner les soupçons de Lucifer le Cinglé.

  M. Katz remonta d’un bond sur le canapé et se frotta contre moi en ronronnant.

  — Allez, fais-toi pardonner, maintenant. Viens, saleté de chat. On va se coucher.

  Je me levai et joignis le geste à la parole, mais pas avant d’avoir verrouillé ma porte à double tour et posé le téléphone sur ma table de chevet.

  10

  Quelqu’un dans son entourage lui mentait. La question était de déterminer qui.

  Sex, Drugs & Murder

  — Elle n’a rien voulu entendre, dis-je.

  Marcus fit mousser le masque à la mangue qu’il avait appliqué sur mes cheveux.

  — Tu te rends compte ? Elle sort avec un illuminé qui se prend pour Lestat le Vampire et elle se permet de critiquer mon copain !

  — La tête en arrière.

  Je haussai la voix pour couvrir le bruit du jet d’eau sur mon crâne.

  — Le plus ridicule, c’est qu’elle n’a jamais croisé Anatoly ! Alors qu’il suffit d’un regard à Jason pour comprendre que ce type n’est pas clair.

  — Lève-toi.

  Je m’installai dans un fauteuil face à un miroir.

  — J’ai l’air d’un rat mouillé.

  — Tu m’accuserais de tentative de meurtre sur ta personne que tu ne prendrais pas un autre ton.

 

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