Sexe, Meurtres et Cappuccino

Home > Other > Sexe, Meurtres et Cappuccino > Page 24
Sexe, Meurtres et Cappuccino Page 24

by Kyra Davis


  — Oui, je comprends tout à fait. Désolée, je me suis mal expliquée.

  Je fis quelques pas dans la pièce, en proie à une nouvelle montée d’adrénaline. Ce n’était pas le moment de tout faire échouer !

  — Je n’appelle pas pour vous réconforter mais parce que je crois que l’assassin de J.J. Money court toujours. De plus, je pense que c’est lui qui a également tué Alex Tolsky, ainsi qu’une autre personne que je connais. J’ai besoin de votre aide pour le faire arrêter.

  — Le système est pourri, sister. J’ai rien fait de mal et j’en ai pris pour perpète, alors que le fils de pute qui a tué J.J. Money continue peinard à refroidir les gens… Il est blanc, je parie ? Ils ne laisseraient pas un des nôtres s’en sortir comme ça.

  — Je ne sais pas s’il est blanc, mais c’est probable. Connaissez-vous quelqu’un du nom d’Anatoly Darinsky ?

  — Ça me dit rien. A quoi il ressemble ?

  — Grand, cheveux noirs, yeux bruns, il parle avec un accent russe.

  — Connais pas. C’est l’assassin ?

  — Je ne peux pas l’affirmer, il me faudrait plus d’informations. Et un dénommé Mark Baccon ?

  Pas de réponse.

  — Ecoutez, je sais que nous sommes probablement sur écoute. Tout ce que je vous demande, c’est si vous avez déjà rencontré cet homme.

  — Je l’ai croisé une fois ou deux à Vegas. Je trafique pas avec lui. Il a dû faire du business avec J.J., mais j’en sais pas plus. Tout ce que je peux dire, c’est que je le sens pas. Ceux qui le fréquentent ont leurs raisons, mais il serait en tôle depuis longtemps s’il avait pas des appuis.

  Je m’assis sur le canapé, intriguée.

  — Des appuis ? De quel genre ?

  — Vous voyez ce que je veux dire, il connaissait J.J. Money, peut-être d’autres stars de la musique, du cinéma, ou de la politique, enfin, ce genre de clients… J’ai pas de preuves, bien sûr, c’est juste des choses que j’ai entendues comme ça… Enfin, j’en sais pas plus.

  — Il est en prison. Accusé du meurtre de son ex.

  — Ah ouais ? Je vous le disais, je le sens pas. Vous croyez que c’est lui qui a tué J.J. Money ?

  — C’est possible.

  — A côté de ce type, moi, je suis un ange tombé du ciel, parole ! Alors il a peut-être buté J.J. et on le laisse courir… Et pourquoi ? Parce que moi, je suis black, et que je dénonce le merdier ambiant, et qu’ils sont bien contents de me voir à terre. Saleté de système !

  Je regardai le ciel gris qui s’étirait derrière la baie vitrée.

  — Je n’ai aucune certitude, mais il se peut que vous ayez raison. Quoi qu’il en soit, je veux savoir la vérité et apporter des preuves. Si j’y arrive, on sera obligé de vous libérer. Je sais que le racisme existe, mais on est en démocratie. On n’emprisonne pas les gens sans raison valable, dans ce pays.

  Un rire désabusé lui échappa.

  — Vous, vous êtes blanche.

  — Pas tant que vous croyez, mais peu importe. Ce qui compte, c’est de prouver votre innocence.

  — Si vous pensez que c’est possible… Vous savez que je vais être papa ?

  — Oui, j’ai lu ça quelque part.

  — C’est un garçon. Ma femme est enceinte de huit mois. Je veux pas que le père de mon fils soit un taulard, vous comprenez ? J’ai fait des conneries, mais j’ai pas versé le sang d’un frère, ça, non. Faut m’aider à sortir de là !

  — Je sais que vous n’avez pas tué J.J., mais répondez-moi franchement, c’est important : avez-vous vandalisé sa voiture ?

  — On m’a déjà posé la question et je vais vous faire la même réponse : j’ai jamais touché à sa tire. Le jour où c’est arrivé, j’étais en studio. Ça, ils n’ont pas pu me le mettre sur le dos. Vous croyez que les flics auraient l’idée de me lâcher un peu la grappe et de chercher de ce côté-là ? Même pas ! Y sont trop contents de s’en prendre à un noir !

  Je réfléchis rapidement. D.C. Smooth était très probablement innocent, mais la police avait des raisons de le croire coupable, et pas uniquement à cause de la couleur de sa peau.

  — Je sais que vous avez déjà répondu à cette question devant la cour, mais pourriez-vous me dire en quelques mots comment vous vous êtes retrouvé auprès du cadavre de J.J. Money, avec l’arme du crime à quelques pas seulement de vous ?

  — On a jamais été potes, lui et moi, et on s’est balancé quelques vannes, mais j’ai dit la vérité. Je l’ai pas tué.

  Il laissa échapper un soupir de lassitude et reprit :

  — J.J. m’a appelé ce fameux soir pour m’insulter. Il était remonté à bloc. Me demandez pas quelle dope il avait prise, j’en ai aucune idée. Ce fils de pute s’est permis de dire des choses sur ma femme. J’allais pas laisser passer ça ! Je lui ai dit de venir me le dire en face. Alors il a parlé à un type à voix basse — ça m’a pas étonné, ce crétin est pas foutu de trouver une idée tout seul. Il m’a dit de le retrouver chez Nell.

  — Mais il n’y est jamais allé.

  — Non, et c’est ça le truc qui colle pas. J.J. se la jouait un max mais il connaissait les règles. Entre frères, ça se fait pas de se défier et de pas se montrer. Ça se fait pas, non.

  A part moi, je songeai que si j’avais eu l’idée, dans un moment d’égarement, d’insulter un rappeur connu pour son passé violent et que celui-ci m’avait proposé de le rejoindre pour en parler, jamais je ne serais allée au rendez-vous…

  — Donc, vous êtes parti à sa rencontre.

  — Ouais, et je l’ai trouvé. Troué comme une passoire. J’aurais pu mettre les voiles, mais ça aurait paru suspect aussi. Quoi que je fasse, j’aggravais mon cas, vous comprenez ? J’ai décidé d’appeler les flics, mais quelqu’un l’a fait avant moi. Et voilà. Ce fils de pute a été buté avec son flingue, mais c’est quand même moi qu’on a accusé. Si j’avais voulu le descendre, j’aurais pris mon arme, je l’avais sur moi ! Comment est-ce que j’aurais pu lui prendre la sienne ? Il m’aurait jamais laissé faire ! C’était un piège, je suis tombé dedans.

  M. Katz sauta sur le canapé. Je changeai de position de façon à ce qu’il puisse monter sur mes genoux.

  — Comment se fait-il que vous ayez été armé ce jour-là ?

  — Je suis tout le temps armé. Il faut pouvoir se défendre, non ? Quand vous êtes rappeur et que vous dénoncez le système, il y a toujours un fils de pute pour vous chercher des poux dans la tête. Mais J.J. et moi, on avait pas l’intention de se buter ! Seulement, les stars du rap, les flics attendent qu’une chose : les coincer. On a pas envie de leur faire ce plaisir !

  Mon intuition me criait que D.C. Smooth disait la vérité. Pour autant, rien dans ses paroles ne me fournissait la moindre piste pour le prouver. Il confirmait que J.J. Money connaissait Mark Baccon, mais cela, j’en étais déjà pratiquement certaine. Je passai en revue les éléments d’information qu’il m’avait donnés jusqu’à présent. Il devait y avoir quelque chose !

  — Yo, vous êtes là ?

  — Oui, excusez-moi. L’homme qui a parlé à voix basse à J.J. Money, vous savez qui c’était ?

  — Non. Mon avocat m’a demandé ça, lui aussi. J’ai à peine entendu le type. Tout ce que je sais, c’est que c’était pas un frère.

  — Comment ça ?

  — Il était blanc. Je me suis dit en l’entendant qu’il ne parlait pas comme les gens que fréquentait J.J. Il avait une voix… différente.

  La gorge nouée par l’émotion, je demandai :

  — Avait-il un accent ?

  — Ouais, c’est peut-être ça. Mais discret. Pas comme un Portoricain, par exemple.

  Il restait une chance que l’homme qui parlait dans l’ombre n’ait pas été Anatoly. Très mince, mais une chance tout de même.

  — J’ai presque plus de temps, me rappela D.C. Vous avez d’autres questions ?

  — Non, je crois que vous m’avez donné toutes les informations dont j’avais besoin. Je vous remercie.

  — Bon, d’accord. Vou
s me tiendrez au courant, hein ? Je veux voir mon fils grandir, moi, vous comprenez ?

  Si l’héritier Smooth était du même modèle que Baby Jack, D.C. avait peut-être tout intérêt à rester là où il était. Je m’interdis cependant tout commentaire. S’il voulait être père, c’était à ses risques et périls…

  — Oui, bien sûr. Je vous promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir.

  Je raccrochai et regardai M. Katz dans le jaune des yeux.

  — Il y a quelque chose de pourri dans le système, man.

  16

  Celui qui a les bonnes informations détient le pouvoir… à condition de savoir les utiliser.

  Sex, Drugs & Murder

  Plus impressionnée que je n’aurais voulu le montrer, je regardai Donato déposer Marcus devant chez Lulu au volant de sa nouvelle Prius. Apparemment, les taches se vendaient bien. Ou alors, quelqu’un avait payé Donato pour qu’il renonce à la peinture. Moi aussi, je lui aurais bien glissé quelques billets. Dans son string léopard.

  Le bel Italien s’accouda à sa portière, vitre baissée.

  — Sophie ! Comment vas-tu ?

  — A pied, comme tu vois… Belle bagnole.

  — Oui, c’est très libérateur. J’ai l’impression que ça m’aide à ouvrir les portes de ma créativité.

  Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Je vendrais peut-être deux fois plus de romans si je m’offrais une Prius, moi aussi ?

  Marcus se pencha vers son compagnon pour déposer un baiser sur sa joue et sortit de voiture, un bouquet de fleurs à la main.

  — Pour te dire que je suis content de te revoir en vie, expliqua-t-il en me le tendant.

  — On ne fait pas des petites cartes préimprimées, pour ce genre de message ?

  — Je suppose… On vend bien des cartes pour les familles de suicidés, pourquoi pas pour les victimes d’homicide potentielles ? Je verrais bien une phrase dans le style : « Les jours passent, tu es toujours là, tâche de le rester ! »

  Pour toute réponse, je lui tirai la langue.

  — Je dois y aller, déclara Donato en détachant sa ceinture de sécurité pour ôter sa veste, aimantant aussitôt nos regards. Marcus, je te retrouve ce soir au Black Cat ?

  — J’y serai à 21 heures, chéri.

  Donato lui sourit, m’adressa un signe de la main et s’en alla au volant de son vaisseau spatial.

  — Une Prius… quelle classe ! Tu es certain qu’il n’aime pas les femmes ?

  — Bas les pattes ! Il est à moi, je le garde. Je veux bien te couvrir de fleurs et t’inviter dans les restos les plus chic de la ville, mais je ne partage pas mon mec, capito ?

  — C’est bon, c’est bon… Je me consolerai avec le dessert. Ils font de la crème brûlée, ici ?

  — La meilleure de la côte Ouest.

  Pendant le repas, j’exposai à Marcus mes dernières découvertes et mes théories. Finalement, il s’écria en frappant la table du plat de la main, comme pour appuyer ses paroles :

  — On voit maintenant comment le tueur est arrivé jusqu’à toi !

  — Tu crois ? Je sais qu’il s’en prend à des gens qui travaillent dans l’industrie des loisirs et qui introduisent de la violence dans leurs créations, mais ça n’explique pas tout. Par exemple, on ne peut pas dire que je sois au cœur de l’industrie des loisirs. Je veux bien reconnaître que pour ce qui est de la violence, mes romans comportent des scènes assez…

  — Tu ne comprends pas, m’interrompit Marcus. Il y a un enchaînement logique dans cette série de meurtres. J.J. Money, la première victime, avait un rôle dans une production d’Alex Tolsky. Ils ont été en contact à l’époque où le tueur préparait son assassinat, ce qui a conduit celui-ci à Tolsky. Ensuite, ce dernier t’a rencontrée pour travailler sur le scénario que tu devais écrire pour lui. Après l’avoir éliminé, le tueur s’est bien entendu tourné vers toi.

  Je battis des mains, frappée par la justesse de ce raisonnement.

  — Marcus, tu es génial. Comment n’y ai-je pas pensé moi-même ?

  — Parce que tu es trop impliquée dans toute cette histoire pour avoir assez de recul, mon chou. Le stress t’empêche de réfléchir posément.

  Il fit tourner le glaçon dans son verre et le regarda d’un air concentré.

  — Maintenant, la question est de savoir qui est ce cinglé. On n’a pas assez d’éléments pour écarter Baccon, mais je continue de penser qu’il s’agit d’Anatoly. Il était à New York quand J.J. Money a été abattu, et il connaît bien Tolsky. Ça fait beaucoup, non ?

  — Oui… Pourtant, je continue d’espérer que ce n’est pas lui.

  Du bout de ma cuiller, je traçai des spirales artistiques dans ce qui restait de mon dessert.

  — Il faudrait chercher du côté de la femme que fréquentait Tolsky à San Francisco.

  — A condition qu’elle existe. Il ne t’a rien dit qui pourrait nous être utile ?

  — Du genre : « Je suis menacé par un maniaque qui s’appelle Joe et j’ai une liaison extra-conjugale avec sa sœur qui habite telle rue à San Francisco » ?

  — Avoue que ça nous aiderait.

  — Pas de chance, il n’a rien dit de la sorte.

  — Vous n’avez parlé que de travail, quand tu l’as rencontré ?

  — Non… Il a dit qu’il aimait San Francisco.

  — C’est vague.

  — Et qu’il appréciait particulièrement l’atmosphère européenne qui régnait ici, les cinémas d’art et d’essai, les petits théâtres, les galeries d’art… Marcus ! Les galeries d’art !

  — Eh bien ?

  — Anatoly m’a affirmé qu’il connaissait le propriétaire de la Galerie Sussman. Gary et lui étaient colocataires à New York.

  — Encore ce Darinsky ! Je t’avais bien dit qu’il était louche.

  — Tu n’y es pas. L’important n’est pas d’établir une énième connexion entre Tolsky et Darinsky, mais d’en savoir plus sur ce dernier grâce à cette nouvelle piste : le fameux Sussman. Il doit nous renseigner sur Anatoly ! Il faut qu’on le rencontre au plus vite.

  Marcus inclina la tête d’un air pensif.

  — C’est une bonne idée.

  — Une idée de génie, tu veux dire !

  Je pris la carte de crédit qu’il avait déposée sur la table et l’agitai dans les airs pour attirer l’attention du serveur.

  — Je ne sais pas ce que tu as prévu pour cet après-midi, mais moi, je me fais collectionneuse d’art !

  Je marchais si vite que Marcus, malgré ses longues jambes, peinait à me suivre.

  — Inutile de courir, dit-il en haletant, la galerie ne s’en ira pas sans nous !

  — On n’est plus loin du but, je le sens !

  Nous fûmes accueillis dans la galerie par le sourire de soulagement de deux clients, manifestement ravis de pouvoir enfin échapper à l’attention du vendeur. Ce dernier, un petit brun rondouillard au sourire jovial, s’approcha de nous d’un pas décidé.

  — Bonjour messieurs-dames !

  — Bonjour. J’aurais besoin d’un renseignement…

  Je m’obligeai à le fixer droit dans les yeux — faute de quoi j’aurais été contrainte de concentrer mon attention sur son blazer rouge vif, qu’il avait assorti à une chemise fuchsia.

  — Ça tombe bien, je suis là pour ça ! Randolph, à votre service. Vous cherchez un artiste en particulier ?

  Marcus et moi échangeâmes des regards entendus. Ce type s’appelait peut-être Randolph, mais je n’aurais pas parié une cartouche d’encre vide qu’il était un petit Ralph à la naissance.

  — A vrai dire, c’est le propriétaire que nous cherchons. Je me présente, Sophie Katz, et voici mon ami Marcus Bettencourt. Je suis romancière ; vous avez peut-être lu certains de mes livres ? On les trouve à la table « meilleures ventes au classement du New York Times » dans les bonnes librairies.

  Mon intuition me soufflait qu’un individu qui se baptisait Randolph devait être impressionné si on voulait qu’il se montre coopératif.

&nbs
p; — Oh, bien sûr, tout à fait ! s’écria-t-il. Quel plaisir de vous rencontrer ! Vous avez de la chance ; en général, M. Sussman est difficilement joignable, mais aujourd’hui, il est au bureau. Je vais tout de suite voir s’il peut vous recevoir. En attendant, je vous en prie, jetez un coup d’œil. Nous avons reçu quelques nouvelles pièces tout à fait délicieuses.

  Marcus le regarda s’éloigner d’un air dubitatif.

  — Délicieuses ? Même quand je me lâche, je n’emploie jamais un mot pareil !

  — Tout le monde n’a pas ta subtilité. Tu devrais peut-être donner quelques leçons de gay attitude à ce malheureux.

  Il secoua la tête.

  — Tss tss tss… On est doué pour ces choses-là ou on ne l’est pas. Tu as vu son blazer ?

  Puis, balayant la pièce d’un rapide coup d’œil.

  — Oh, un tableau de Donato !

  Je cherchai un commentaire positif.

  — Tiens, on dirait qu’il a utilisé un pinceau, cette fois-ci. Il s’améliore.

  — Il est beau, il est riche, il embrasse divinement, alors qui se soucie de savoir si ses toiles ont l’air d’avoir été peintes par un gosse hyperactif en pleine crise de nerfs ? Il y a des gens pour acheter ça, c’est tout ce qui compte.

  — Tant que tu arrives à regarder tout ça avec un certain détachement…

  — On reste très zen quand on roule en Prius.

  Mentalement, je me demandai combien de croûtes Donato avait dû vendre pour s’offrir son carrosse.

  Ralph revint sur ces entrefaites, accompagné d’un homme grand et mince, dont les cheveux blonds coupés en brosse lui donnaient de loin un air juvénile. Lorsqu’il s’approcha, je vis qu’il avait franchi le cap de la quarantaine depuis quelques années. Il me tendit la main, puis se tourna vers Marcus.

  — Gary Sussman. Que puis-je pour vous ?

  — Enchantée de faire votre connaissance, M. Sussman. Comme Ral... Randolph vous l'a peut-être dit, je m'appelle Sophie Katz et je suis romancière. Je travaille actuellement sur un livre dans lequel l’un des personnages dirige une galerie d’art. Un de mes amis, Anatoly Darinsky, m’a laissé entendre que vous accepteriez peut-être de me parler de votre métier pour que je donne une touche plus authentique à mon récit.

 

‹ Prev