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City Girl

Page 19

by Sarah Mlynowski


  J’ai toujours rêvé de me faire prendre en photo par un vrai photographe. Mais papa, qui était persuadé de posséder un talent pour la photo, n’a jamais laissé à un étranger le soin d’immortaliser sa progéniture (moi). Janie m’a raconté que quand j’étais petite, il se promenait avec son appareil autour du cou, tel le visiteur moyen de Disneyland, en s’écriant : « Janie, elle sourit ! », ou : « Regarde Janie, elle a sa première dent ! »

  Une chance que mes parents se soient séparés avant ma première crise d’acné !

  J’examine de nouveau l’Adonis qui me sourit derrière l’écran. Non seulement il est mignon, mais il est sexy. Des épaules larges, des cheveux châtain clair qui retombent en mèches folles devant son beau regard brun, un menton carré… Pourquoi Julie a-t-elle attendu si longtemps pour me dire qu’elle avait un frère ? Et que dois-je répondre ? Si je dis qu’il me plaît, je vais passer pour une snob qui ne s’intéresse qu’au physique de ses boyfriends. Mais si je décline son offre, je risque de passer à côté de l’Homme de ma Vie. Et flûte ! Je ne vais pas tirer ça à pile ou face.

  Réfléchissons. Comment contourner l’obstacle ? Idée ! Je vais dire à Julie que je n’ai pas pu/pas su/pas eu le temps d’ouvrir le fichier attaché mais que j’accepte quand même de rencontrer son frère. Ça me donnera l’air plus désintéressée que d’accepter après avoir vu sa photo.

  Au fait, pourquoi m’a-t-elle envoyé ce portrait puisque je lui ai dit que j’avais déjà un copain ? Elle a deviné que je mentais ? Elle me pense assez garce pour sortir avec deux garçon en même temps ? Elle a bien mordu à mon bobard mais elle me croit incapable de garder un jules plus de huit jours ?

  Mieux vaut ne pas creuser cette question pour l’instant. J’appuie sur « Répondre ».

  « Chère Julie,

  Je te donne mon feu vert.

  Jackie. »

  Et je clique sur « Envoi ».

  Ma destinée est scellée. L'Homme de ma Vie est peut-être déjà en train de marcher vers moi…

  L'Homme téléphone le soir à 20 heures précises. Hallucinant ! Ce type a eu mon numéro ce matin et il m’appelle ce soir. C'est donc possible ! Tous les hommes ne sont pas des ratés ni des salauds.

  Quoique. Et si Tim chantait au théâtre, trompait sa petite amie et prévoyait une virée en Thaïlande ?

  — Jackie ? Téléphone !

  Mollement vautrée devant les dernières minutes d'Ally McBeal, je me contente de crier à Samantha :

  — Dis que je rappelle tout à l’heure !

  Pas question de rater le générique de fin. D’ailleurs, qui est assez idiot pour m’appeler juste pendant Ally McBeal ?

  — C'était qui ? je demande deux minutes plus tard en m’extrayant du sofa.

  — Connais pas. Un dénommé Jim.

  Je laisse échapper un hurlement de dépit.

  — Tim ? Mais il fallait me le passer !

  — Il faudrait savoir ce que tu veux, s’impatiente Samantha.

  — Mais je croyais que c’était Iris, ou Janie, ou mon père ! Comment voulais-tu que je devine que Tim me rappellerait si tôt ?

  Samantha me jette un regard d’incompréhension. Evidemment, on la rappelle le soir même, elle.

  — Tu as pris son numéro, au moins ?

  Elle me tend un papier.

  — Tu l’as trouvé comment ? Intelligent? Drôle? séducteur?

  Pas la peine de lui demander s’il a l’air sexy, j’ai déjà la réponse. Il est super sexy. Je l’ai vu sur la photo. En tout cas, on dirait vraiment. A moins que… La mèche rebelle, le regard pétillant, les épaules solides… et si c’était du chiqué ? C'est peut-être un studio où on fait aussi la retouche photo ?

  — Il a une voix sexy ?

  Deuxième regard éteint. Evidemment, elle se fait tout le temps draguer par des types sexy, elle. Elle ne doit même pas savoir qu’il existe aussi des types pas sexy.

  — C'est quoi, une voix sexy ?

  — Laisse tomber. Tu l’as trouvé comment ?

  — Normal.

  Je suppose que c’est un bon point mais, va savoir pourquoi, le commentaire de Sam me laisse un peu sur ma faim.

  — Qu’est-ce qu’il a dit ?

  — Il voulait te parler.

  C'est tout ?

  — Je le rappelle. Flûte ! je ne peux pas. Et si c’est sa sœur qui répond ?

  Troisième regard éteint. Evidemment, elle ne sait pas que Tim est le frère de ma collègue Julie.

  En quelques mots, je lui explique la situation.

  — Si tu ne le rappelles pas, il pensera que tu ne veux pas le rencontrer, dit-elle en semblant enfin s’intéresser à mon drame personnel.

  Exact. Mais ça ne me dit pas comment me sortir de ce pétrin.

  — J’y suis ! Je vais lui laisser un message ! Comme ça, j’évite de tomber sur Julie mais je n’ai pas l’air de l’avoir oublié.

  — Tu veux qu’on fasse une répétition, d’abord ?

  — Pas la peine. Je ne suis pas amoureuse de lui.

  Devant le regard étonné de Samantha, je précise :

  — Donc, je ne suis pas nerveuse.

  Je compose le numéro qu’elle a noté.

  « Vous êtes bien chez les Mittman, mais nous ne sommes pas là pour l’instant. Pour laisser un message à Tim, appuyez sur le 1. Pour Sandra ou Norman, appuyez sur le 2. »

  J’appuie sur le 1.

  — Salut, Tim, c’est Jackie, l’amie de Julie. Tu peux me rappeler quand tu veux. A bientôt !

  Je raccroche.

  — Il a l’air vieux, dit Sam.

  — Ce doit être son père qui a enregistré le message.

  — Il vit encore chez ses parents ? Quel âge a-t-il ?

  — Aucune idée.

  Et s’il n’avait que dix-huit ans ? Horreur !

  — Qu’est-ce qu’il fait dans la vie ?

  — Aucune idée.

  — Il travaille ?

  — Aucune idée.

  C'est pourtant une bonne question. S'il ne travaille pas, il est fauché. S'il est fauché, je vais devoir financer nos sorties. J’aurais peut-être dû me renseigner un peu plus sur son pédigree au lieu de me contenter de reluquer sa photo.

  Le téléphone sonne. Sam me fait signe de décrocher.

  — Oui ?

  — Bonsoir, pourrais-je parler à Jackie s’il vous plaît ?

  — C'est moi-même.

  — Oh ! Bonsoir. C'est Tim à l’appareil.

  Mmm… Il a une belle voix grave.

  — Salut, Tim.

  — Salut, Jackie. Content d’avoir réussi à te joindre.

  — Oui.

  — Super.

  Silence.

  — Alors il paraît que tu es mon type de femme, reprend-il.

  Je ris de contentement.

  — C'est bien la première fois qu’on me dit ça !

  — Oh ! d’après Julie, tu es le type de la plupart des hommes ! Jolie, intelligente et sympa.

  Continue, Tim ! Tu es parfait ! Je prends une voix modeste :

  — C'est trop de compliments !

  — Je t’en prie.

  Nouveau silence.

  — Est-ce que ça te dirait de prendre un café avec moi ce week-end ?

  Droit au but. Bravo, Tim.

  — Avec plaisir.

  — Tu es libre vendredi soir ?

  Alors là, Timmy chéri, c’est non tout de suite. Le vendredi soir, je suis à l’Orgasme. Et comme tu n’auras pas fait tes preuves, pas question de négliger ce vivier de fiancés potentiels. Et d’abord, qui va prendre un café le vendredi soir ? Le vendredi, on s’alcoolise.

  — Eh bien… je préférerais jeudi soir.

  — En semaine ? Ça va être difficile, je me lève à 5 h 30 et le soir, je risque d’être fatigué.

  5 h 30 du matin ? Que peut-on avoir à faire à 5 h 30 du matin ? Je décide de garder la question pour plus tard. Ça me fournira des munitions pour alimenter la conversation. Je propose :

  — Et pourquoi pas samedi ?

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p; J’ai conscience de prendre un gros risque. Un premier rendez-vous un samedi soir, ça ne se fait pas. Mais il est trop tard pour faire marche arrière. C'est quitte ou double.

  — Parfait, dit Tim.

  Bingo. Je vais pouvoir aller à l’Orgasme vendredi soir et avoir des plans pour samedi soir. La vie est belle.

  — Je te rappellerai samedi après-midi pour confirmer et prendre ton adresse.

  Et en plus, il vient me chercher au lieu de me donner rendez-vous à un coin de rue. Je raccroche doucement le combiné puis je pousse un hurlement de victoire. Ce type est incroyablement bien élevé. Il se lève tôt, donc ce n’est pas un oiseau de nuit, comme Damon ou Jonathan. Il me fait des compliments, donc ce n’est pas un butor comme Damon ou Jonathan. Il semble incroyablement… normal. J’exulte. J’ai enfin rencontré un type normal !

  Vendredi, nous allons à l’Orgasme — « nous » étant composé de Sam, Nat et moi-même. Je porte pour l’occasion une minijupe en jean, une chemise a carreaux nouée à la taille, un Stetson et une paire de bottes de cow-boy. Non, ce n’est pas un suicide vestimentaire. C'est mon costume pour la soirée Halloween.

  Nat ayant déclaré être au-dessus de ces enfantillages, elle n’est pas déguisée. Sam porte un caleçon noir, un haut brassière qui dénude son nombril, des oreilles de lapin façon Playboy et une petite queue en fausse fourrure rose. Manifestement décidée à se couler dans la peau de son personnage, elle allume outrageusement tous les mâles qui passent à sa portée, y compris Andrew, qui n’a d’ailleurs pas l’air de s’en plaindre.

  Ce dernier est arrivé en col roulé et pantalon noirs. Autour du cou, il porte une pancarte où il a écrit « Je suis un nihiliste, je me fous de tout ». Belle créativité ! Je tique un peu sur le col roulé mais ce soir, je suis indulgente. C'est à prendre au second degré : il ne n’agit que d’un déguisement.

  — Tu as piqué l’idée dans The Big Lebowski ?

  — Oui, mais j’ai peur que tu sois la seule à l’avoir compris.

  Ben est déguisé en poivrot… ah non ! ce n’est pas un déguisement. Il est comme d’habitude : la chemise trop ouverte, la braguette aussi, le teint rougeaud et l’œil vitreux. Il reluque Samantha d’un air gourmand et lui porte des toasts avec effusion. Puis sa main tombe comme par hasard sur la taille de Sam — sans doute pour tâter la marchandise — et descend vers ses fesses. Elle va lui envoyer une gifle ? Elle va retirer sa main ? Non. Elle ne fait rien. Atterrée, je la vois se tortiller en rigolant avant de poser la main sur l’épaule de Ben.

  — Comment se fait-il que tu ne profites pas de l’occasion pour montrer ton nombril ? me glisse Andrew à l’oreille.

  — Je ne le montre qu’aux gens que j’aime bien.

  Il sourit jusqu’aux oreilles, visiblement flatté.

  Un peu plus tard, je parviens à coincer Sam dans les toilettes.

  — Et Philip, qu’est-ce que tu en fais ?

  Voilà quatre fois qu’ils sont sortis ensemble. A ce stade, c’est du sérieux, il me semble ?

  — Quoi, Philip ?

  — Je croyais que tu sortais avec lui ? A quoi joues-tu avec Ben ?

  — Justement, je joue. Ce n’est pas la peine d’être célibataire si on ne peut pas en profiter, non ?

  Je la regarde, prise au dépourvu. Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ?

  Tim m’appelle à 15 heures précises pour confirmer notre rendez-vous et je lui donne mon adresse. Tim senior (également connu sous l’appellation de « papa ») appelle à 19 heures pétantes pour être sûr que je passe bien les vacances de Noël avec lui et Vive-La-Vie (également appelée Bev). Bien sûr, je viens ! Comme si j’avais d’autres plans pour les vacances !

  Iris m’appelle à 19 h 59 pour me demander pourquoi je ne passe pas Noël avec Janie et elle.

  — Parce que Janie ne fête jamais Noël, alors que papa le fait, lui.

  — Donc, tu aimes mieux ton autre famille que moi.

  — Oh ! Iris, arrête un peu tes caprices ! J’ai passé deux semaines avec toi cet été, juste avant de partir pour Boston !

  — Et en plus, je suis capricieuse. Merci.

  Et elle raccroche le téléphone d’un geste sec.

  Il est 20 heures pile. Tim junior appuie sur l’Interphone. Je me précipite pour lui dire de m’attendre en bas. Pas envie de faire les présentations avec Sam (en ce moment, je la trouve… dangereuse), ni de faire mon lit à toute vitesse, de ramasser les chaussettes qui traînent par terre, de virer les pots de yaourt vides, etc.

  C'est marrant, maintenant que j’y pense. Voilà plusieurs jours que Seule-et-Fière-de-l’Etre (également appelée Sam) ne m’a pas tannée pour que je fasse le ménage. Soit elle a enfin pris conscience qu’avec sa phobie des microbes elle n’était pas près de prendre un homme dans ses filets, soit elle est tellement occupée à faire la bringue qu’elle en a oublié d’être pénible.

  J’ai ressorti ma tenue spéciale premier rendez-vous. Il faut bien la rentabiliser, après tout. Mais j’ai laissé mes cheveux frisés. Pas la peine de me faire trop jolie : et si Tim ne me plaisait pas ? C'est terriblement éprouvant de devoir éconduire un homme follement épris de vous ! Enfin, je suppose.

  Il m’attend en bas devant une antiquité bleu pâle — le genre de ruine que même votre grand-père hésiterait à conduire de peur de passer pour un ringard. Heureusement, il a meilleure mine que son engin. Il me sourit. Du moins, le type que je suppose être Tim me sourit. Il est le seul à m’attendre en bas de l’immeuble, et il ressemble vaguement au type de la photo, en moins large d’épaules (il avait une veste à épaulettes ?) Par conséquent, j’en déduis qu’il s’agit bien du frère de Julie. D’ailleurs, il lui ressemble un peu, en bien plus beau.

  Ça doit être dur pour elle d’être d’avoir un frère plus beau qu’elle. Elle est peut-être plus intelligente que lui ? Même pas sûr. Est-elle jalouse de la séduction de son frère ? A-t-elle l’habitude que les filles sympathisent avec elle pour se rapprocher de Tim ? J’avoue que je ne connais pas cette rivalité. Ma sœur Iris me ressemble beaucoup lorsque j’avais seize ans, sauf que cette petite peste est plus mince et qu’elle fait du bonnet D. Bref, pas la moindre concurrence entre nous.

  Au lieu de m’inviter à prendre un café, Tim me propose d’aller voir une expo au musée des Beaux-Arts. Trois points pour lui : un pour l’originalité, un pour l’organisation et un pour la culture. Dans la voiture, nous discutons du seul sujet que nous avons en commun, Julie. De lui, je ne sais rien, ou presque. Par exemple, j’aimerais bien savoir où il vit, ce qu’il fait dans la vie, combien il gagne. Mais comme je n’ai pas envie d’avoir l’air intéressée, je réserve mes questions pour plus tard. Pourvu quand même que je ne sois pas tombée sur un type louche ! Et s’il était parrain dans la mafia ? acteur porno ? huissier de justice ?

  C'est plus fort que moi, il faut au moins que je sache d’où il est.

  — Boston, répond-il.

  Je n’en saurai pas plus. D’abord parce que je ne trouve aucune repartie pour relancer la conversation, ensuite parce que nous arrivons en vue du musée. Tim ne perd pas de temps à chercher une place (gratuite), il descend directement au parking souterrain (payant). Soit il veut m’impressionner, soit il est paresseux. Je laisse donc en suspens la question de savoir si ce choix lui vaut ou non un point supplémentaire.

  La culture doit être une valeur en hausse car le parking est bondé. Enfin, nous trouvons une place. A l’entrée du musée, j’essaie ma bonne vieille manœuvre et feins de chercher mon portefeuille.

  — Pas question ! s’exclame Tim. C'est moi qui t’ai proposé de sortir ensemble et ça me fait plaisir de t’inviter.

  Bravo, Tim. Voilà une réponse qui compte double. Deux points de plus.

  A peine avons-nous pénétré dans le vaste hall dallé de blanc qu’un sosie d’Helen nous alpague pour nous proposer des casques à écouteurs pour une visite commentée. « C'est gratuit », précise le clone d’Helen avant de nous annoncer sans détour qu’une donation pour le musée serait toutefois la bienvenue.


  — C'est pour moi ! dis-je en sortant un billet de 5 dollars.

  C'est ma participation. Et, qui sait, un investissement pour l’avenir ?

  Ce n’est qu’en chaussant les écouteurs que je mesure mon erreur. Comment faire connaissance avec Tim avec ces machins sur les oreilles ? Trop tard pour changer d’avis. Une voix nasillarde m’ordonne déjà de me tourner vers la série de tableaux sur ma droite. Près de moi, Tim a l’expression concentrée d’un bon élève le jour de la rentrée.

  En bonne cancre que je suis, je lui fais coucou de la main. Il répond, puis se tourne vers les tableaux.

  C'est officiel, je suis la reine des gourdes. Et en plus, je dois ressembler à la princesse Leia — vous savez, la fille avec des macarons sur les oreilles, dans la Guerre des Etoiles. J’aurais dû prendre un seul casque à partager avec Tim — la version intello du milkshake avec deux pailles.

  Nous admirons de concert quelques toiles abstraites — ils les ont vraiment accrochées dans le bon sens ? — une série de tableaux impressionnistes, un Renoir… et c’est alors que j’avise une toile de Paul Gauguin intitulée D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?

  Excellentes questions.

  D’où viens-je ? Facile ! De Danbury. Que suis-je ? Une petite brune extravertie ayant les pires difficultés à rencontrer un type normal. Mais quant à savoir où je vais, mystère. Si quelqu’un a une idée…

  L'huile représente un groupe de ce que je suppose être des Tahitiennes — l’hermaphrodite qui habite dans le casque m’informe que l’artiste est parti à Tahiti à la recherche d’une société encore pure, d’où mon habile déduction. Il me faut cette toile. A défaut, je me contenterai d’une reproduction de bonne qualité. Je veux l’avoir constamment sous les yeux pour apaiser mes angoisses existentielles en me souvenant que les Tahitiennes du siècle dernier se posaient déjà les questions qui me taraudent.

  Une heure plus tard, nous achevons notre visite et ôtons enfin nos casques. Ouf ! Je vais enfin pouvoir faire connaissance avec mon futur époux.

  — Si on allait boire un café ?

  — Je crois que je vais devoir rentrer, répond Tim. Je dois accompagner ma grand-mère à l’aéroport demain matin très tôt. Mais on peut se voir la semaine prochaine ?

 

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