La Vallée des chevaux
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Avec les morceaux de bois, elle ferait des bols de différentes tailles. Pour creuser le bois, elle se servirait de son coup-de-poing comme d’une gouge et d’un couteau. Ensuite, elle polirait l’intérieur du bol avec le sable et un galet rond. Les peaux qu’elle avait mises de côté lui permettraient de faire des moufles, des jambières et des chausses. Celles qu’elle n’utiliserait pas pour se protéger du froid, elle les débarrasserait de leur fourrure et les travaillerait jusqu’à ce qu’elles deviennent aussi douces et souples que la peau d’un bébé. Elle s’en servirait comme bandes absorbantes.
Avec le yucca, les tiges de massette, les joncs, les branches de saule qu’elle avait ramassés, elle confectionnerait des paniers qu’elle utiliserait comme récipients de cuisson ou de cuisine, des tamis à grains, des nattes qui, selon leur taille, lui serviraient soit pour s’asseoir, soit pour faire sécher ou présenter de la nourriture. Elle tresserait aussi des cordes de diamètres différents en utilisant des fibres végétales, des écorces, des tendons ou les crins de queue de la jument. Elle voulait aussi faire des lampes : elle creuserait un trou à l’intérieur d’une pierre, le remplirait de graisse et y placerait une mèche en mousse sèche qui se consumerait sans faire de fumée. C’est dans ce but qu’elle avait mis de côté la graisse des quelques carnivores qu’elle avait tués.
Elle avait aussi récupéré des os plats pour faire des assiettes, d’autres qui pourraient servir de louches ou de cuillers afin de remuer soupes et bouillies. Elle utiliserait la bourre de certaines plantes pour allumer son feu ou comme rembourrage, en y ajoutant des plumes et du crin. Elle profiterait aussi de l’hiver pour fabriquer une série d’outils en silex.
Parmi tous ces objets, il y en avait beaucoup qu’elle avait déjà fabriqués pendant les longues soirées d’hiver passées au sein du clan. Mais elle avait décidé de s’attaquer aussi à quelque chose de tout nouveau pour elle : des armes de chasse.
Elle voulait faire des lances, des massues qu’elle aurait bien en main et de nouvelles frondes. Peut-être se lancerait-elle aussi dans la fabrication des bolas, comme celles qu’utilisait Brun. Il s’agissait d’un travail de précision. Il fallait façonner trois boules, les attacher chacune à une corde et ensuite les fixer ensemble de telle sorte que l’arme soit parfaitement équilibrée. Le maniement des bolas exigeait autant d’habileté que la fronde.
Est-ce que Brun apprendra à Durc ? se demanda Ayla en revenant près du feu.
La nuit tombait et son feu était presque éteint. Les céréales étaient cuites. Elle s’en servit un plein bol et allongea le reste avec de l’eau pour Whinney. Elle plaça la bouillie dans un panier étanche qu’elle alla déposer contre le mur du fond près de l’endroit où Whinney dormait.
Les premiers jours, Ayla avait dormi avec la jeune pouliche au bord de la rivière. Puis elle avait décidé que l’animal pouvait passer la nuit à l’intérieur de la caverne. Bien entendu, Whinney avait tenu à dormir à côté d’elle. Mais Ayla, qui utilisait pourtant du crottin sec pour allumer son feu, n’appréciait guère la présence d’excréments frais sur sa fourrure. Elle savait aussi que son lit serait bientôt trop petit pour les contenir toutes les deux. Quand venait le moment de se coucher, elle poussait donc gentiment la jeune pouliche vers sa litière et l’obligeait à y rester.
— J’espère que les réserves que j’ai faites pour toi seront suffisantes, dit-elle à Whinney. J’aimerais bien savoir combien de temps dure l’hiver dans cette partie du continent...
Cette incertitude la déprimait un peu. S’il n’avait pas fait nuit, elle serait bien allée marcher pour se changer les idées.
Lorsqu’elle vit que Whinney était en train de mordiller le panier dans lequel elle avait placé la bouillie, elle alla chercher une brassée de foin.
— Halte-là, Whinney ! Tu n’es pas censée manger le récipient dans lequel se trouve ta nourriture.
Sentant que le petit cheval avait besoin d’affection, Ayla lui gratta gentiment la tête. Quand elle s’arrêta, Whinney approcha son museau de sa main et lui présenta son flanc.
— J’ai l’impression que ça te démange, dit Ayla en la grattant à nouveau. Attends ! Je crois que j’ai une idée.
Elle alla fouiller dans le coin où elle avait placé les divers matériaux qu’elle comptait utiliser durant l’hiver et en sortit une touffe de cardères. Quand la fleur de cardère est sèche, il reste un capitule épineux, allongé, de forme ovoïde. Ayla en détacha un de sa tige et s’en servit pour brosser le flanc de Whinney. Elle la brossa à un autre endroit et, comme la jeune pouliche semblait apprécier le traitement, finit par l’étriller entièrement.
Lorsqu’elle eut terminé, elle prit tendrement Whinney par l’encolure et se laissa tomber à côté d’elle.
Ayla se réveilla en sursaut. Elle resta sans bouger, les yeux ouverts. Quelque chose clochait. Pourquoi sentait-elle un courant d’air froid ? Elle avait aussi l’impression d’avoir entendu un reniflement. Venait-il du fond de la caverne ou de dehors ? Il faisait tellement sombre qu’elle n’arrivait pas à voir quoi que ce soit.
Il faisait tellement sombre... Mais oui ! Elle savait ce qui clochait aucune lueur provenant du foyer n’éclairait l’intérieur de la caverne. Et puis elle n’était pas couchée à l’endroit habituel. La paroi contre laquelle elle se trouvait n’était pas du bon côté. Et voilà que ça recommençait ! A nouveau ce reniflement ! Pourquoi suis-je couchée sur la litière de Whinney ? se demanda-t-elle. J’ai dû m’endormir près d’elle et j’ai oublié de couvrir le feu. Et maintenant il est éteint. C’est la première fois que ça m’arrive depuis que je vis dans la vallée.
Ayla frissonna et sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. Elle aurait été incapable de définir avec des mots ou des gestes le pressentiment qui venait de l’envahir, mais elle était persuadée de l’imminence du danger. Quelque chose allait arriver. Quelque chose qui était lié à l’absence de feu. Elle le sentait.
Ce n’était pas la première fois qu’elle éprouvait ce genre de pressentiment. Elle était douée de cette faculté depuis la nuit où elle avait assisté à la cérémonie nocturne que présidait Creb. Cette nuit-là, Creb ne pouvait pas la voir, mais il avait senti sa présence à l’intérieur de la caverne. Et elle-même avait senti qu’il prenait possession de son esprit. Elle avait alors eu la vision de choses qu’elle ne pouvait pas expliquer. Ensuite, il lui était arrivé de faire preuve de prescience dans certaines situations. Par exemple, elle savait que Broud était en train de la regarder même lorsqu’elle lui tournait le dos et elle n’ignorait plus rien de la haine qu’il éprouvait à son égard. Avant le tremblement de terre, elle savait d’avance qu’il allait se passer quelque chose qui entraînerait la mort et la destruction dans la caverne du clan.
Mais jamais ce sentiment n’avait été aussi fort que maintenant. Elle éprouvait à la fois de l’anxiété et de la peur – non pas à cause de l’absence de feu, elle s’en rendait compte soudain, ni pour elle-même, mais pour un être qu’elle chérissait.
Sans faire de bruit, elle se mit debout et se dirigea vers le foyer dans l’espoir qu’il y restait encore une braise qu’elle pourrait ranimer. Le feu était bien mort. Éprouvant tout d’un coup un besoin naturel, elle s’approcha de la paroi de la caverne et la suivit en tâtonnant jusqu’à ce qu’elle se retrouve devant l’entrée. Au moment où elle allait sortir, une rafale de vent glacial s’engouffra à l’intérieur, faisant voler les cendres froides.
Au lieu de se diriger vers le sentier qui permettait d’accéder à la caverne, Ayla prit la direction opposée et s’arrêta à l’extrémité de la corniche pour y faire ses besoins.
Il n’y avait pas d’étoiles dans le ciel et une épaisse couche nuageuse obscurcissait en partie la lueur de la lune. On y voyait à peine plus qu’à l’intérieur de la caverne. Ce fut l’ouïe d’Ayla et non sa vue qui l’avertit du danger. Elle entendit un bruit de respiration et un reniflement. Puis elle entrevit un mouvement furtif.
Quand elle voulut saisir sa fronde, elle se rendit co
mpte qu’elle ne la portait pas sur elle. Elle avait compté sur le feu pour éloigner les prédateurs des environs immédiats de la caverne et maintenant que celui-ci était éteint, elle devait reconnaître qu’elle avait fait preuve de négligence. Sans feu pour la protéger, la jeune pouliche était une proie facile pour la plupart des carnivores.
Soudain, elle entendit un rire saccadé, aussitôt suivi par un hennissement craintif. Whinney était prisonnière à l’intérieur de la caverne et les hyènes en bloquaient l’entrée.
Encore elles ! songea Ayla. Elle détestait ces animaux dont le pelage tacheté était affreux et le ricanement fou. Chaque fois qu’elle en rencontrait, elle ne pouvait s’empêcher de repenser aux cris de détresse qu’avait poussés Oga en voyant que les hyènes emportaient son bébé. Cette fois-ci, c’est à Whinney qu’elles s’en prenaient.
Ayla n’avait pas sa fronde, mais cela ne l’arrêta pas. Ce n’était pas la première fois qu’elle oubliait sa propre sécurité pour voler au secours d’un être sans défense. Elle se précipita aussitôt vers la caverne.
— Sortez de là ! Fichez-moi le camp ! hurla-t-elle en brandissant le poing.
Les hyènes détalèrent. L’assurance d’Ayla y était pour quelque chose. Il y avait aussi l’odeur du feu qui, même après que celui-ci se fut éteint, persistait encore à l’intérieur de la caverne. En plus, les hyènes devaient se souvenir des pierres qu’Ayla leur avait lancées juste après la mort de la jument.
La voie étant libre, la jeune femme se précipita à l’intérieur de la caverne pour y prendre sa fronde. Elle ne se souvenait pas où elle l’avait mise et, dans l’obscurité presque absolue, elle n’avait aucune chance de la retrouver.
En revanche, elle savait où se trouvaient les pierres du foyer et, sans plus attendre, se baissa pour en ramasser une. Quand une des hyènes se hasarda suffisamment pour que sa silhouette se découpe dans l’ouverture de la caverne, elle s’aperçut aussitôt que, même sans sa fronde, Ayla était capable de viser juste. La jeune pouliche n’était pas une proie si facile et les hyènes préférèrent décamper.
Ayla ne dormit pas de la nuit et monta la garde, assise près de Whinney. Dès qu’un peu de jour pénétra dans la caverne, elle se mit à la recherche de sa fronde. Quand elle l’eut retrouvée, elle sortit sur la corniche. Les hyènes avaient disparu. Elle revint aussitôt à l’intérieur pour enfiler son vêtement en fourrure et mettre ses chausses. La température avait considérablement baissé. Durant la nuit, le vent avait changé de direction. Venant du nord-est, il s’engouffrait dans la vallée pour buter sur la haute falaise et la boucle de la rivière puis s’écrasait par rafales désordonnées à l’intérieur de la caverne.
Ayla descendit au bord de la rivière avec sa gourde et brisa le léger film transparent qui recouvrait le cours d’eau. Elle se demanda, étonnée, comment il pouvait faire si froid alors qu’il avait fait si chaud la veille. Non seulement le ruisseau avait gelé mais il y avait aussi dans l’air une odeur bien particulière, annonciatrice de neige. Comme le temps avait changé en l’espace d’une nuit ! Elle devrait désormais redoubler de vigilance.
Jamais je n’aurais pensé que le vent puisse s’engouffrer à l’intérieur de la caverne, se dit-elle. C’est peut-être en partie à cause de ça que mon feu s’est éteint. Bien entendu, j’aurais dû le couvrir avant d’aller me coucher. Mais il faut reconnaître aussi que le bois flotté brûle très rapidement quand il est sec. Il faudrait peut-être que je coupe un peu de bois vert. Il aura plus de mal à prendre mais il se consumera plus lentement. J’en profiterai pour fabriquer un brise-vent avec des pieux. Je vais prendre mon coup-de-poing et aller couper quelques jeunes arbres. Inutile d’allumer du feu si le vent l’éteint l’instant d’après.
Avant de remonter, Ayla ramassa quelques morceaux de bois flotté. Whinney l’attendait sur la corniche et, après l’avoir saluée d’un joyeux hennissement, elle approcha sa tête de la main d’Ayla pour se faire caresser. Ayla, qui avait les deux mains pleines, lui sourit et entra dans la caverne pour y déposer le bois qu’elle portait.
Whinney l’avait suivie à l’intérieur et à nouveau elle approcha son museau de la main d’Ayla.
— D’accord, Whinney, dit-elle en se débarrassant de son fardeau. Elle caressa la jeune pouliche, puis remplit son panier de grains. En guise de petit déjeuner, elle termina les restes du lapin et but un peu d’eau. Il faisait froid dans la grotte et elle aurait aimé pouvoir préparer une infusion. Mais ce serait pour plus tard.
Après avoir réchauffé ses mains glacées en les plaçant sous ses aisselles, Ayla alla chercher le sac qui contenait ses outils et qu’elle rangeait à la tête de son lit.
Au début de son séjour dans la vallée, elle avait fabriqué quelques outils neufs, puis elle avait négligé cette activité car il y avait toujours quelque chose de plus important à faire. Elle ne possédait qu’un seul coup-de-poing, celui qu’elle avait emporté avec elle le jour où elle avait quitté le Clan. Elle sortit dehors pour l’examiner à la lumière du jour. Quand on savait s’en servir, le coup-de-poing était un outil extrêmement tranchant car, à chaque utilisation, de minuscules éclats se détachaient du bord si bien que celui-ci était toujours coupant. En revanche, quand on le maniait mal, on risquait de détacher de gros éclats, voire de le briser.
Ayla était tellement habituée à la présence de la jeune pouliche que, quand celle-ci s’approcha d’elle, elle n’y fit pas attention et continua à examiner l’outil. Toujours avide de caresses, Whinney approcha son museau du coude d’Ayla et releva brusquement la tête. Le coup-de-poing tomba sur la corniche en pierre et se brisa en plusieurs morceaux.
— Whinney ! s’écria Ayla. C’était mon seul coup-de-poing ! Comment vais-je faire pour couper les arbres dont j’ai besoin ?
Il y a quelque chose qui ne va pas, songea-t-elle aussitôt. Mon feu s’éteint juste au moment où il commence à faire froid. Les hyènes en profitent pour attaquer Whinney. Et maintenant, voilà que mon coup-de-poing se casse... Ce n’est pas de bon augure.
Quoi qu’il en soit, il fallait qu’elle fabrique un nouveau coup-de-poing si elle voulait couper des arbres. Après avoir récupéré les morceaux de silex susceptibles de lui être encore utiles, elle alla les mettre à côté du feu. Puis elle s’approcha de la niche qui se trouvait derrière son lit et en sortit un paquet enveloppé dans une peau de hamster géant et l’emporta sur la plage rocheuse.
Whinney l’avait suivie. Mais quand elle vit Ayla trop occupée pour la caresser, elle s’éloigna et partit faire un tour dans la vallée.
Pour ouvrir le paquet, Ayla adopta une attitude pleine de respect comme le conseillait Droog, qui fabriquait les outils du clan et enseignait la taille du silex. Elle prit un galet de forme ovale qui lui servait de percuteur. La première fois qu’elle avait voulu tailler un silex, elle avait cherché un galet qui soit assez dur pour résister aux chocs et qu’elle ait bien en main. Tous les outils servant à la taille avaient leur importance, mais le percuteur jouait un rôle fondamental.
Celui d’Ayla était ébréché par endroits. Mais beaucoup moins que celui de Droog qui, lui, s’en servait continuellement. Aussi endommagé soit-il, jamais Droog n’aurait accepté de se séparer de son percuteur. Expert dans son domaine et capable de fabriquer des outils de précision, il prenait grand soin de tous ses instruments et savait comment rendre heureux l’esprit qui habitait le percuteur. Ayla en serait-elle capable maintenant qu’il n’y avait plus personne pour la guider dans ce domaine ? Elle savait qu’il existait des rituels pour conjurer le mauvais sort lorsqu’on cassait un percuteur, d’autres capables d’apaiser l’esprit d’une pierre ou de persuader un esprit d’aller habiter dans une nouvelle pierre. Malheureusement, elle ne les connaissait pas.
Elle plaça le percuteur à côté d’elle et sortit de son paquet un morceau de tibia d’herbivore. Elle examina ce percuteur en os pour voir s’il ne s’était pas fendu depuis qu’elle l’avait utilisé pour la dernière fois. Il était en excellent état et elle le posa à côté de l
’autre. Elle prit alors une canine de félin qu’elle avait dénichée dans le tas d’ossements situé au pied de la saillie rocheuse et qui allait lui permettre de retoucher le futur outil en silex. Elle possédait aussi un retouchoir en pierre qu’elle plaça à côté des autres outils et fit le compte des rognons de silex qu’elle avait ramassés depuis qu’elle habitait dans la vallée.
Ayla avait appris à tailler en observant le travail de Droog, en écoutant ses conseils et en s’exerçant longuement. Droog suivait avec intérêt ses progrès, mais il n’intervenait jamais directement : Ayla ne faisait pas partie de ses apprentis. A ses yeux, cela ne valait pas la peine d’enseigner le métier à une femme car le nombre d’outils qu’elles avaient le droit de fabriquer était limité. Elles n’avaient pas le droit de tailler des silex qui seraient utilisés à la chasse ou pour fabriquer des armes. Aux yeux d’Ayla, il n’y avait pas de réelle différence : qu’il soit fabriqué par un homme ou par une femme, un couteau restait un couteau et une lame denticulée pouvait aussi bien être employée pour tailler l’extrémité d’un bâton à fouir que celle d’une lance.
Elle allait se mettre au travail quand elle s’aperçut qu’il lui manquait quelque chose. Elle avait besoin d’une enclume pour poser le silex qu’elle allait tailler. Lorsque Droog taillait un coup-de-poing, il ne se servait jamais d’une enclume et n’utilisait celle-ci que lorsqu’il s’attaquait à des outils dont la taille était plus délicate. Mais Ayla préférait travailler sur un support. Il fallait que celui-ci soit plat, solide, et pas trop dur pour que le silex ne se fracasse pas lorsqu’elle le frapperait avec le percuteur. Sachant que Droog utilisait toujours un os de pied de mammouth comme enclume, elle décida d’aller fouiller dans le tas d’ossements pour voir si elle en trouvait un.