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La Vallée des chevaux

Page 32

by Jean M. Auel


  Quittant la piste principale, Carlono s’engagea dans un sentier. Jondalar l’y suivit.

  — Il y a aussi des arbres qui poussent par paire comme ceux-là, continua Carlono en montrant à Jondalar deux arbres étroitement entrelacés. Nous appelons ça des couples d’amoureux. Si on coupe un des deux arbres, il arrive que l’autre meure.

  Pris d’une soudaine inquiétude, Jondalar fronça les sourcils.

  Les deux hommes avaient atteint une clairière et Carlono se dirigea alors vers un chêne énorme et noueux qui poussait en haut d’une pente ensoleillée. Au fur et à mesure qu’ils s’en approchaient, Jondalar était de plus en plus étonné par les étranges fruits que portait le chêne. Lorsqu’il se retrouva au pied de l’arbre, il se rendit compte que les fruits en question étaient en réalité des objets, suspendus au bout des branches. Il y avait des petits paniers tressés et décorés de plumes peintes, des petits sacs en peau ornés de perles de coquillages, des cordes tressées avec motif. Un long collier avait été suspendu autour du fût énorme à une si lointaine époque qu’il était en partie serti dans le tronc. En l’examinant de plus près, Jondalar s’aperçut qu’il était constitué de perles de coquillages, taillées avec soin et percées au milieu, qui alternaient avec des vertèbres de poissons, enfilées par le conduit de la mœlle épinière. Il remarqua aussi, décorant les branches, de minuscules bateaux sculptés, des canines attachées à de longues lanières en cuir, des plumes d’oiseaux et des queues d’écureuil.

  — C’est l’Arbre de la Bénédiction, lui expliqua Carlono en voyant son étonnement. Je suppose que Jetamio y a déjà suspendu son offrande. C’est ce que font les femmes qui désirent que Mudo les bénisse avec un enfant. Mais cet Arbre n’est pas pour autant réservé aux femmes. Certains hommes y suspendent, eux aussi, une offrande pour que Mudo leur porte chance lors de leur première partie de chasse, ou alors pour qu’Elle protège un nouveau bateau ou une future Union. On ne fait pas appel à Mudo très souvent et uniquement la veille d’événements importants.

  — Qu’il est grand ! s’écria Jondalar.

  — Il s’agit de l’Arbre de la Mère. Il n’est pas question de le couper, mais je voulais te le montrer car c’est exactement le genre d’arbre que je cherche pour fabriquer les appuis du bateau. Lorsque j’en aurai trouvé un qui lui ressemble, je l’étudierai afin de choisir les branches les mieux à même de s’adapter à l’intérieur de la coque.

  Reprenant un autre sentier, Carlono et Jondalar rejoignirent la clairière où l’on construisait les bateaux. Markeno et Thonolan étaient en train d’évider à l’herminette un tronc dont la circonférence et la longueur étaient énormes. L’extérieur du tronc avait été grossièrement taillé à la hache et le travail n’était pas assez avancé pour qu’on devine déjà la forme élancée du futur bateau. La proue et la poupe ne seraient sculptées qu’une fois l’intérieur de l’embarcation terminé.

  — Jondalar s’intéresse beaucoup à la construction des bateaux, dit Carlono en s’approchant du fils de son foyer.

  — Nous devrions essayer de lui trouver une femme du fleuve pour qu’il devienne ramudoï, plaisanta Markeno. Ce serait normal maintenant que son frère va faire partie des Shamudoï. Si j’en crois les regards que j’ai surpris, nous n’aurons aucun mal à persuader une de nos Ramudoï de se dévouer.

  — Tant que Serenio se trouvera à proximité, aucune Ramudoï n’osera aller très loin, dit Carlono en faisant un clin d’œil à Jondalar. Sans compter que, parfois, les meilleurs constructeurs de bateaux sont shamudoï. Pour être un homme du fleuve, ce qui compte ce n’est pas de construire un bateau, mais de savoir naviguer.

  — Si la construction des bateaux t’intéresse tellement, pourquoi ne prends-tu pas une herminette pour nous donner un coup de main ? demanda Thonolan. (Ses mains étaient couvertes de suie et une longue traînée noire maculait une des ses joues.) Je vais même te prêter la mienne, ajouta-t-il en lançant l’outil à son frère.

  Jondalar attrapa l’herminette au vol – une robuste lame en pierre sur laquelle était fixé, à angle droit, un manche –, se noircissant les mains au passage.

  Thonolan sauta sur le sol et s’approcha du feu, un tas de braises rougeoyantes que léchaient ici et là des flammes orange. Il alla chercher un bout de madrier, dont le dessus était criblé de trous carbonisés et y fit glisser des braises à l’aide d’une branche. Il revint vers le tronc et déversa les braises à l’intérieur de la cavité qu’ils étaient en train de creuser. Markeno ajouta quelques morceaux de bois dans le feu, puis il s’approcha avec un récipient plein d’eau. Il fallait que l’intérieur du tronc brûle, mais sans prendre feu pour autant.

  Thonolan étala les braises à l’aide d’un bâton, puis il les arrosa avec un filet d’eau. Le chuintement de la vapeur et l’odeur du bois brûlé témoignèrent du combat qu’étaient en train de se livrer les deux éléments. L’eau finit par gagner la bataille. Après avoir retiré les morceaux de charbon de bois humides, Thonolan réintégra l’intérieur du bateau et recommença à racler le bois carbonisé, creusant et élargissant à la fois la cavité.

  — Laisse-moi te remplacer, proposa Jondalar après avoir observé comment s’y prenait son frère.

  — Je me demandais quand tu allais enfin t’y mettre, fit remarquer Thonolan avec un sourire.

  Lorsque les deux frères se retrouvaient ensemble, ils ne pouvaient s’empêcher de parler leur langue. Mais ils faisaient tous deux des progrès rapides en sharamudoï et Thonolan le parlait déjà presque couramment.

  Après avoir donné quelques coups d’herminette, Jondalar s’arrêta pour examiner la lame de l’outil. Il essaya de l’utiliser selon un angle différent, en vérifia à nouveau le tranchant et finit par trouver le rythme approprié. Les trois hommes travaillèrent un long moment sans échanger un mot, puis ils s’arrêtèrent pour se reposer.

  — Jamais vu encore utiliser des braises pour creuser le fond du bateau, remarqua Jondalar alors qu’ils se dirigeaient vers l’auvent. D’habitude, seulement une herminette.

  — Le feu permet d’aller plus vite, fit remarquer Markeno. Le chêne est un bois dur. Certaines de nos embarcations sont en pin. C’est un bois plus tendre, plus facile à travailler. Mais, même alors, nous utilisons des braises.

  — Beaucoup de temps pour faire un bateau ? demanda Jondalar.

  — Cela dépend à quel rythme on travaille et du nombre d’hommes qui participent à la construction. Ce bateau va être fini très vite. Thonolan y tient beaucoup, puisqu’il doit avoir terminé avant de s’unir à Jetamio. (Markeno ne put s’empêcher de sourire.) J’ai rarement vu quelqu’un travailler aussi dur et il pousse les autres à faire comme lui. Il n’a pas tort de s’y atteler ainsi. Mieux vaut finir le bateau le plus vite possible. Comme ça, le bois n’a pas le temps de sécher. Cet après-midi, nous allons fendre l’arbre qui va servir à faire les bordages. Est-ce que tu comptes nous aider ?

  — Il a intérêt ! s’écria Thonolan.

  Le chêne énorme, que Thonolan et Jondalar avaient coupé le jour de la Fête de la Promesse, avait été débarrassé de ses branches et transporté de l’autre côté de la clairière. La plupart des hommes valides avaient donné un coup de main pour le transport et ils étaient encore là pour fendre le tronc. Jondalar, quant à lui, n’aurait manqué ça pour rien au monde.

  Pour ce genre de travail, les Sharamudoï se servaient de coins en andouillers. Ils commencèrent par les placer en ligne le long du tronc en suivant le fil du bois. Puis ils les enfoncèrent avec de gros maillets en pierre. Sous l’action des coins le tronc commença à se fendre. Ils sectionnèrent alors les fibres qui, entre les coins, offraient encore une résistance, tout en continuant à enfoncer les coins triangulaires jusqu’à ce que le tronc s’ouvre en deux avec un claquement.

  Jondalar hocha la tête d’un air admiratif. Mais ce n’était que le début. Les coins furent placés au centre des deux moitiés du tronc, les maillets entrèrent de nouveau en action et le tronc fut fendu en quatre. Les Sharamudoï répét�
�rent l’opération autant de fois que nécessaire et, en fin de journée, l’énorme tronc était réduit à un tas de madriers, effilés vers le cœur du bois et plus épais côté écorce. Il y avait beaucoup plus de madriers que ce dont on avait besoin pour fabriquer les bordages du bateau. Le surplus serait utilisé à la construction d’un abri pour le jeune couple sous le surplomb en pierre de la terrasse, relié à celui de Roshario et Dolando, et suffisamment grand pour accueillir Markeno, Tholie et Shamio au moment le plus froid de l’hiver. Le fait que le même arbre serve à la fois pour un bateau et un logement avait aussi une signification symbolique : la solidité du chêne était un gage de durée pour la future relation du jeune couple.

  Au fur et à mesure que le jour baissait, la plupart des jeunes gens qui avaient aidé à fendre le chêne disparurent dans les bois et Jondalar, sur un signe de Markeno qui désirait s’éclipser lui aussi, proposa à Thonolan de reprendre l’évidage du tronc. Ils ne tardèrent pas à se retrouver seuls à travailler dans la clairière. Finalement Thonolan reconnut qu’on n’y voyait plus assez pour continuer.

  — Il va faire encore plus sombre dans un instant ! lança une voix moqueuse.

  Avant que Thonolan ait pu voir qui l’interpellait, on lui glissa un bandeau sur les yeux et on le ceintura.

  — Que se passe-t-il ? cria-t-il en se débattant.

  Pour toute réponse, il entendit un rire étouffé. Il fut alors soulevé de terre, transporté sur une courte distance et débarrassé de ses vêtements au moment où on le remettait sur ses pieds.

  — Arrêtez ! cria-t-il à nouveau. Qu’est-ce qui vous prend ? Il fait froid !

  — Tu ne vas pas avoir froid longtemps, lança Markeno au moment où on lui enlevait son bandeau.

  Thonolan aperçut alors une douzaine de jeunes gens, nus comme lui, et qui lui souriaient. Il ne connaissait pas le lieu où on l’avait amené, mais il savait qu’ils se trouvaient près du fleuve.

  Autour de lui, la forêt formait une masse dense et sombre, sauf à un endroit où elle s’éclaircissait, laissant voir quelques arbres isolés qui se profilaient sur le ciel bleu lavande. Au-delà de ces arbres, dans une trouée créée par un sentier assez large, on apercevait le reflet des eaux calmes de la Grande Rivière Mère. Tout près du sentier se trouvait un abri en bois rectangulaire, petit et bas, dont les fentes laissaient filtrer la lueur d’un feu. Appuyé contre un des angles, un tronc d’arbre, dans lequel on avait taillé des marches, permettait d’accéder à l’ouverture située dans le toit de la hutte. Empruntant ce passage, les jeunes gens se faufilèrent à l’intérieur, entraînant Thonolan et Jondalar avec eux.

  Une fosse occupait le centre de la hutte et servait de foyer. Des pierres avaient été mises à chauffer au-dessus du feu. Autour de la fosse, le sol était recouvert de planches poncées qui servaient de banquettes. Quand tous les jeunes gens furent à l’intérieur, on referma l’ouverture du toit presque hermétiquement. La fumée continuerait à s’échapper par les fentes des parois en bois.

  Thonolan dut reconnaître que Markeno avait raison : il n’avait plus froid. Un des hommes arrosa les pierres avec de l’eau et la hutte s’emplit aussitôt de vapeur, rendant indistincts les visages des hommes assemblés à l’intérieur.

  — Où est-elle ? demanda un des hommes assis à côté de Markeno.

  — La voilà, répondit celui-ci en brandissant la gourde qui contenait le vin de myrtille.

  — Fais-la passer, proposa l’homme. Tu as bien de la chance de t’unir à une femme qui fabrique un aussi bon vin, Thonolan, ajouta-t-il.

  Tout le monde éclata de rire et se déclara satisfait du vin qui passait à la ronde.

  — J’ai aussi apporté autre chose, annonça Chalono en montrant un sac en cuir.

  — Je me demandais pourquoi on ne t’avait pas vu de la journée, remarqua un autre homme. Tu es sûr qu’ils sont bons au moins ?

  — Ne t’inquiète pas, Rondo, répondit Chalono. Je m’y connais en champignons.

  — Je ne sais pas si tu t’y connais, mais tu devrais ! Tu ne rates pas une occasion de cueillir des champignons.

  A nouveau des rires fusèrent.

  — Peut-être veut-il devenir shamud, plaisanta Rondo.

  — Ce ne sont pas les champignons que ramasse le shamud, n’est-ce pas ? demanda Markeno. Les siens sont rouges avec des points blancs et ils sont mortels si on ne les prépare pas correctement.

  — Ces petits champignons sont sans danger, expliqua Chalono. Quand on en mange, on se sent bien, c’est tout. Je ne m’amuse pas à essayer ceux du shamud. Je n’ai pas envie qu’une femme se glisse à l’intérieur de moi... Je préfère me glisser à l’intérieur d’une femme, précisa-t-il en ricanant.

  — Qui a le vin ? demanda Tarluno.

  — Je l’ai fait passer à Jondalar.

  — Reprends-lui. Grand et fort comme il est, il risque de tout boire.

  — Je l’ai fait passer à Chalono, dit Jondalar.

  — Et ces champignons, alors ? demanda Rondo.

  — Laisse-moi le temps d’ouvrir ce fichu sac, répondit Chalono. Ça y est ! A toi l’honneur, Thonolan.

  — Est-ce vrai, Markeno, que les Mamutoï préparent une boisson meilleure encore que le vin et les champignons réunis ? demanda Tarluno.

  — Je ne sais pas si c’est vraiment meilleur. Je n’en ai goûté qu’une fois.

  — Encore un peu de vapeur, proposa Rondo, qui, sans attendre l’assentiment des autres, aspergea les pierres avec de l’eau.

  — Certaines tribus de l’ouest mettent quelque chose dans la vapeur, dit Jondalar.

  — Nous avons visité une Caverne qui aspirait la fumée d’une plante, ajouta Thonolan. Ils nous ont fait essayer mais ne nous ont pas dit de quelle plante il s’agissait.

  — Vous deux, vous avez dû essayer presque tout durant votre Voyage, remarqua Chalono. J’aimerais bien faire comme vous : essayer tout ce qui existe.

  — J’ai entendu dire que les Têtes Plates buvaient quelque chose... commença Tarluno.

  — Les Têtes Plates sont des animaux, intervint Chalono. Ils boiraient n’importe quoi...

  — Ne viens-tu pas de dire que tu aimerais faire la même chose ? railla Rondo, provoquant une nouvelle explosion de rires.

  Rondo avait le chic pour faire rire les autres, parfois même à ses dépens. Pour ne pas être en reste, Chalono rappela une histoire bien connue de tous.

  — Vous connaissez celle du vieil homme aveugle qui a couché avec une Tête Plate en croyant que c’était une femme ? demanda-t-il à la cantonade.

  — Il a dû débander vite fait ! lança Rondo. Tu me dégoûtes, Chalono, avec tes histoires ! Jamais un homme ne pourrait faire une telle erreur.

  — Pas toujours une erreur, intervint Thonolan. Certains hommes le font exprès. Des hommes d’une lointaine Caverne de l’ouest. Ils prennent leur Plaisir avec des Têtes Plates. Beaucoup d’ennuis pour la Caverne.

  — Tu plaisantes !

  — Pas une plaisanterie, intervint Jondalar à son tour. Une bande de Têtes Plates nous cernaient. Très en colère. Après, nous avons appris que des hommes avaient violé des femelles Têtes Plates.

  — Comment avez-vous fait pour vous en sortir ?

  — Ils nous ont laissés partir, répondit Jondalar. Le chef de la bande, très dégourdi. Les Têtes Plates sont plus intelligents que ce qu’on pense.

  — J’ai entendu parler d’un homme qui a couché avec une Tête Plate parce qu’on l’avait mis au défi de le faire, dit Chalono.

  — Cet homme, ce serait pas toi, par hasard ? demanda Rondo. Tu as dit que tu voulais tout essayer.

  Chalono voulait se défendre, mais il riait tellement qu’il dut attendre que son fou rire soit passé avant de reprendre la parole.

  — Quand j’ai dit ça, je voulais parler du vin, des champignons et de ce genre de choses, dit-il. Beaucoup de jeunes gens, qui ne connaissent pas encore les femmes, racontent des tas d’histoires sur les femelles Têtes Plates. L’un d’eux m’a dit qu’il avait couché avec une Tête Plate.

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bsp; — Les jeunes gens racontent n’importe quoi, fit remarquer Markeno.

  — Et les filles, de quoi crois-tu qu’elles parlent ? demanda Tarluno.

  — Peut-être qu’elles parlent des mâles Têtes Plates, dit Chalono.

  — Arrêtez vos bêtises, intervint Rondo.

  — Toi aussi, tu parlais de ça quand tu étais plus jeune, Rondo, lui rappela Chalono.

  — D’accord ! Mais j’ai vieilli depuis. Et j’imagine que tu es dans le même cas. Tu me dégoûtes, Chalono, avec tes histoires de Têtes Plates. Chalono bondit sous l’insulte et, comme il était un peu ivre, il décida de lui en donner pour son argent.

  — Si c’est comme ça, Rondo, laisse-moi te raconter l’histoire de cette femme qui avait pris son plaisir avec un Tête Plate et qui a mis au monde un enfant d’esprit mêlé.

  — Quelle horreur ! s’écria Rondo avec un frisson de dégoût. Il ne faut pas plaisanter avec ces choses-là, Chalono. Qui l’a invité à notre petite réunion ? demanda-t-il en se tournant vers les autres. Fichez-le dehors. J’aime bien plaisanter, mais, lui, il va trop loin.

  — Rondo a raison, dit Tarluno. Tu devrais t’en aller, Chalono.

  — Non, intervint Jondalar. Ne l’obligez pas à partir. Il dit vrai. Bébés à l’esprit mêlé ne sont pas une plaisanterie. Mais qui sait vraiment quelque chose là-dessus ?

  — Des enfants mi-humain mi-animal, quelle abomination ! s’écria Rondo. Je ne veux pas parler de ça. Il fait trop chaud ici. Si je ne sors pas tout de suite, je sens que je vais être malade.

  — Cette réunion a été organisée pour que Thonolan se détende, rappela Markeno. Je vous propose d’aller faire un petit plongeon dans le fleuve, puis de revenir ici pour continuer la soirée. Il reste encore pas mal de vin. Je ne vous l’ai pas encore dit, mais j’ai apporté une deuxième gourde.

 

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