by Jean M. Auel
— Bois ton infusion, lui conseilla Serenio. Cela te fera du bien. Jondalar avala une gorgée de liquide. L’infusion avait un goût agréable, sans doute à base de camomille. Très vite, il se sentit moins tendu.
— Serenio a raison, dit-il. Nettement mieux.
— Ce n’est pas tous les jours qu’un frère prend une compagne. Je comprends que tu sois un peu nerveux.
Il prit la jeune femme dans ses bras et l’embrassa avec passion, regrettant de devoir partir aussi vite.
— Ce soir, lui murmura-t-il tendrement à l’oreille.
— Ce soir, il y a une Fête en l’honneur de la Mère, lui rappela Serenio. Avec tant de visiteurs, mieux vaut ne pas prendre d’engagement. Chacun de nous sera libre de faire ce qu’il veut.
Jondalar hocha la tête en signe d’acquiescement. Mais il avait l’impression que Serenio repoussait ses avances. Comme c’est étrange, se dit-il. C’est la première fois que j’éprouve ce genre de sentiment. D’habitude, lorsqu’il y avait une fête, c’était toujours lui qui insistait pour reprendre sa liberté. Pourquoi se sentait-il blessé que Serenio lui ait facilité les choses ? Sur le moment, il se dit qu’il passerait la nuit avec elle – Fête ou pas.
— Jondalar ! appela Darvo qui venait à nouveau de faire irruption dans l’abri. Ils t’attendent ! s’écria-t-il, tout fier qu’on lui ait confié une tâche d’une telle importance. Dépêche-toi !
— Calme-toi, Darvo, lui conseilla Jondalar en souriant. Je viens. Pas manquer la Cérémonie de l’Union de mon frère.
Darvo sourit d’un air penaud en réalisant qu’en effet la cérémonie ne commencerait pas sans Jondalar. Incapable de réprimer son impatience, il repartit en courant. Jondalar prit une profonde inspiration et sortit de l’abri.
Lorsqu’il s’avança sur la terrasse, un murmure parcourut la foule. Heureusement pour lui, Roshario et Tholie l’attendaient et l’emmenèrent aussitôt vers un tertre situé près d’une des parois latérales. Debout en haut de ce tertre, dominant de la tête et des épaules la foule qui s’était assemblée là, se trouvait le shamud aux cheveux blancs, la moitié du visage cachée par un masque représentant une tête d’oiseau.
En apercevant son frère, Thonolan sourit nerveusement. Jondalar lui retourna son sourire d’un air compréhensif. Il était lui-même si tendu qu’il n’avait aucun mal à imaginer dans quel état devait se trouver Thonolan et il déplorait que les coutumes des Sharamudoï ne lui permettent pas de se tenir à ses côtés. Constatant que Thonolan ne détonnait pas dans cette foule, qu’au contraire il y semblait parfaitement à sa place, Jondalar éprouva un sentiment de regret d’autant plus poignant qu’il n’y était pas préparé. Jamais deux hommes n’avaient été aussi proches que son frère et lui durant leur Voyage et, maintenant qu’ils avaient pris chacun une route différente, Jondalar se sentait privé d’une partie de lui-même et il en souffrait terriblement.
Il ferma les yeux et serra les poings pour retrouver son calme. Dans le flot de paroles échangées autour de lui par les invités, il crut saisir le mot « grand » et « vêtements ». Lorsqu’il ouvrit à nouveau les yeux, il réalisa soudain que si Thonolan semblait si parfaitement à sa place, c’est parce qu’il était entièrement habillé de vêtements sharamudoï.
J’ai l’impression que ma tenue suscite beaucoup de commentaires, se dit-il en pensant qu’il aurait peut-être mieux fait de suivre l’exemple de son frère. Mais non, au fond, il avait eu raison : Thonolan avait été adopté par les Sharamudoï, tandis que lui restait zelandonii.
Jondalar rejoignit le groupe formé par la nouvelle parenté de son frère, qui était aussi la sienne, même s’il n’était pas officiellement sharamudoï. C’était eux, ainsi que les parents de Jetamio, qui avaient fourni la nourriture et les cadeaux qui allaient être distribués aux invités. Plus il y avait de monde et plus cette contribution était importante. Ces nombreux visiteurs ne pouvaient que rehausser le statut du jeune couple, ou le rabaisser au contraire si les invités repartaient insatisfaits.
Un silence soudain amena la foule assemblée sur le tertre à tourner la tête en direction du groupe qui approchait.
— Est-ce que tu la vois ? demanda Thonolan en se dressant sur la pointe des pieds.
— Non, répondit Jondalar. Mais elle arrive. Cela ne fait aucun doute.
En arrivant à la hauteur de Thonolan, le groupe se scinda soudain, révélant son trésor, et Thonolan, la gorge sèche, aperçut alors une beauté parée de fleurs qui lui adressait le plus radieux sourire qu’il ait jamais vu. Son bonheur était si évident que Jondalar eut un sourire amusé. Comme une abeille attirée par une fleur, Thonolan se dirigea vers la femme qu’il aimait, entraînant dans son sillage le cortège de sa parenté.
Les deux groupes fusionnèrent, puis des couples se formèrent tandis que le shamud jouait d’un flageolet, tirant de son instrument une série de sifflements répétitifs, semblables à ceux lancés par les oiseaux. Pour soutenir le rythme, une autre personne, le visage à demi caché par un masque figurant un oiseau, tapait en cadence sur un grand tambour à une seule peau. Un autre shamud, se dit Jondalar. Il avait l’impression d’avoir déjà vu cette femme quelque part. Ce qui n’avait rien d’étonnant : tous Ceux Qui Servaient la Mère se ressemblaient.
Alors que les membres des deux parentés formaient et reformaient toutes sortes de figures, apparemment compliquées, mais réduites en réalité à quelques variations sur une unique série de pas, le shamud aux cheveux blancs continuait à jouer de sa petite flûte. Il s’agissait d’un long bout de bois parfaitement droit, alésé à l’aide d’un charbon de bois, muni d’une embouchure, percé de trous sur toute sa longueur et dont l’extrémité était sculpté en forme de bec d’oiseau ouvert. Certains sons tirés de l’instrument ressemblaient à s’y méprendre à ceux émis par les oiseaux.
Les deux groupes finirent par se placer face à face, formant deux rangées. Tout le monde leva les bras et joignit les mains afin de former une longue arche. Le couple qui se trouvait au début s’engagea sous l’arche, les autres suivirent au fur et à mesure jusqu’à ce que le cortège, shamud en tête, gagne l’extrémité de la terrasse et contourne la paroi de la falaise. Thonolan et Jetamio se trouvaient juste derrière le joueur de flûte, suivi par Markeno et Tholie, puis par Jondalar et Roshario, leurs parents les plus proches. Ensuite venaient, par ordre, le reste de la parenté, la totalité des membres de la Caverne et les invités. Le shamud en visite, jouant toujours du tambour, suivait avec les membres de sa propre Caverne.
Le shamud aux cheveux blancs leur fit descendre le sentier qui menait à la clairière où l’on fabriquait les bateaux, mais un peu avant d’y arriver, il obliqua dans un sentier latéral et les emmena vers l’Arbre de la Bénédiction. Pendant que la foule prenait place dans la clairière autour de l’énorme chêne, le shamud s’adressa à Thonolan et Jetamio, leur donnant des conseils pour qu’ils soient heureux et qu’ils appellent sur leur couple les bienfaits de la Mère. Seuls les parents les plus intimes se trouvaient assez près pour entendre cette partie de la cérémonie. Le reste des invités se tenait un peu à l’écart et les gens discutaient entre eux.
Lorsque les invités s’aperçurent que le shamud attendait tranquillement que le brouhaha se calme, ils se turent aussitôt. Le cri rauque d’un geai troua le silence et le staccato d’un pic épeiche résonna dans les bois, suivi aussitôt par le chant plus doux d’une alouette qui prenait son vol.
Comme s’il leur donnait la réplique, le personnage au masque d’oiseau invita les deux jeunes gens à s’approcher. Puis il présenta une corde, qu’il noua de manière à former une boucle. Les yeux dans les yeux, Jetamio et Thonolan unirent leurs deux mains et les glissèrent à l’intérieur de la boucle.
— Jetamio et Thonolan, Thonolan et Jetamio, je vous lie l’un à l’autre, dit le shamud en attachant leurs deux poignets à l’aide d’un nœud serré. Ce nœud que je viens de faire vous engage non seulement l’un vis-à-vis de l’autre mais aussi envers votre parenté et la Caverne tout entière. A l’oc
casion de cette Union, vous complétez le carré formé par Markeno et Tholie. (Les deux autres jeunes gens s’approchèrent à leur tour et joignirent leurs mains à celles de Jetamio et Thonolan.) De même que les Ramudoï partagent les dons de la terre et les Shamudoï ceux de l’eau, en tant que Sharamudoï, vous vous devez pour toujours assistance mutuelle.
Tholie et Markeno se reculèrent et, accompagnés par les sons de la flûte du shamud, Thonolan et Jetamio se mirent à tourner à pas lents autour du vénérable chêne. Lorsqu’ils repassèrent pour la seconde fois devant les invités, ceux-ci leur souhaitèrent tout le bonheur et lancèrent sur eux du duvet d’oiseaux, des pétales de fleurs et des aiguilles de pin.
Quand ils entamèrent leur troisième circuit autour de l’Arbre de la Bénédiction, les invités se joignirent à eux en riant et en faisant grand bruit. L’un d’eux entama un chant traditionnel, rapidement repris en chœur, d’autres sortirent leur flûte pour accompagner les chanteurs. D’autres encore tapaient en mesure sur des tambours et des tubes creux. Avec un maillet, un des Mamutoï frappa sur une omoplate de mammouth. Le son retentissant surprit les assistants et tous cessèrent de chanter et de jouer pour écouter cet instrument étonnant, capable, selon l’endroit où on le frappait, de produire un timbre différent et des sons de hauteur variable et donc d’accompagner la mélodie jouée par le shamud. Sans cesser de jouer, celui-ci entraîna à sa suite la foule vers la clairière proche de la rivière.
Jondalar, qui n’avait pas assisté aux dernières finitions, ne put retenir une exclamation de surprise en apercevant le bateau amarré sur le fleuve. Sa longueur était maintenant parfaitement équilibrée par ses hauts flancs garnis de madriers incurvés et par un étambot qui s’élevait fièrement à l’arrière du bateau. Mais c’était surtout la proue qui provoquait les exclamations émerveillées des invités. Elle se prolongeait pour former la tête d’un oiseau aquatique au long cou, sculpté dans du bois et dont les joints biseautés étaient solidement chevillés.
La proue était peinte avec de l’ocre jaune et de l’ocre rouge, du noir de manganèse et de la chaux blanche. Les yeux peints en bas de la coque regardaient sous l’eau afin d’éviter les dangers qui risquaient de menacer l’embarcation. La proue et la poupe étaient couvertes de dessins géométriques. On avait installé des bancs pour les rameurs, placés dans le sens de la largeur, et des rames toutes neuves, à long manche et à large pale, étaient prêtes à entrer en action. Une tente en peau de chamois protégeait la partie centrale de l’embarcation de la pluie et de la neige et le bateau tout entier était décoré de fleurs et de plumes d’oiseaux.
Ce bateau était splendide et, en le regardant, on était saisi d’une crainte émerveillée. Jondalar se sentit tout fier et très ému d’avoir participé à sa construction.
Ce n’était pas tous les jours que les Sharamudoï se lançaient dans la construction d’un bateau d’une telle taille et d’une telle splendeur. Le hasard avait voulu qu’au moment où Jetamio et Thonolan déclaraient leur intention de s’unir, le besoin d’un bateau d’un fort tonnage s’était fait sentir. Compte tenu du nombre de visiteurs qui s’étaient déplacés pour assister à l’Union, ce choix semblait particulièrement judicieux.
Le couple nouvellement uni monta dans le bateau et alla s’installer sur le siège du milieu, au-dessous de la tente en peau de chamois. La plupart des parents les plus proches prirent place sur le bateau et quelques-uns parmi eux saisirent les rames toutes neuves. Pour empêcher le bateau de tanguer, on l’avait calé contre la rive avec des troncs d’arbre. Les visiteurs qui se trouvaient sur le rivage le libérèrent de ses cales et l’embarcation fut lancée à l’eau.
Au début, on navigua près du rivage pour éprouver la qualité du bateau. Mais dès que celui-ci eut fait ses preuves, les rameurs prirent la direction du ponton des Ramudoï, situé en aval de la clairière. Des bateaux de tailles variées vinrent rejoindre l’énorme oiseau aquatique et filèrent dans son sillage comme autant de canetons.
L’assistance restée sur la berge se dépêcha d’emprunter la piste qui menait à la terrasse dans l’espoir d’y arriver avant l’accostage du jeune couple. Quelques Ramudoï, qui se trouvaient déjà sur le ponton, grimpèrent à toute vitesse le passage creusé dans la falaise et se préparèrent à descendre le grand panier plat qui avait servi à remonter Thonolan et Jondalar le jour de leur arrivée et allait maintenant être utilisé pour hisser le jeune couple en haut de la terrasse.
Une fois tout le monde installé, on servit de la nourriture, arrosée de vin de pissenlit, et chaque visiteur reçut le cadeau qui lui était destiné. En fin de journée, les invités commencèrent à affluer dans le nouvel abri du jeune couple. Ils y entraient sans se faire remarquer et laissaient tous un « petit quelque chose » avant de ressortir. Ces cadeaux étaient offerts d’une manière anonyme pour ne pas éclipser l’opulence dont faisait preuve la Caverne qui vous recevait. Mais en réalité la valeur des cadeaux reçus serait comparée à celle des marchandises offertes au jeune couple et comptabilisée dans le détail. Ce genre de calcul était facile à faire car ces cadeaux étaient beaucoup moins anonymes qu’ils n’en avaient l’air.
La forme, le dessin et les motifs peints ou gravés sur les objets permettaient de déterminer le donateur aussi infailliblement que si le cadeau avait été offert au vu et au su de tous, non pas l’individu qui avait fabriqué l’objet, ce qui importait peu, mais la famille, le groupe ou la Caverne qui était à l’origine de ce don. A travers un système de valeurs connu et reconnu de tous, les présents offerts et reçus auraient des répercussions sur le prestige des différents groupes et leurs statuts respectifs. Bien que non violente, la lutte pour le prestige était néanmoins acharnée.
— J’ai l’impression qu’il ne va pas rester seul longtemps, dit Jetamio en jetant un coup d’œil aux jeunes femmes qui tournaient autour de Jondalar, adossé pour l’instant contre un arbre près du surplomb rocheux.
— C’est toujours comme ça, répondit Thonolan en tendant à Jetamio une gourde de vin de myrtille qu’il avait réussi à soustraire aux invités. Ses grands yeux bleus attirent les femmes comme... la lueur du feu attire les papillons. Il ne t’a jamais attirée ?
— C’est toi qui m’as souri le premier, lui rappela-t-elle. Mais je crois comprendre ce que tu veux dire. Ce n’est pas dû qu’à ses yeux. Il a fière allure, surtout avec ces vêtements. Ils lui vont vraiment bien. En plus les femmes doivent sentir qu’il cherche... ou qu’il attend quelqu’un. Il est tellement sensible. Et puis il est grand et très bel homme. C’est vrai aussi que ses yeux sont très spéciaux. As-tu remarqué qu’ils devenaient violets à la lueur du feu ?
— Je croyais que tu avais dit qu’il ne t’attirait pas... intervint Thonolan qui semblait consterné.
Jetamio lui fit un clin d’œil, puis elle demanda gentiment :
— Est-ce que tu es jaloux de lui ?
— Non, répondit Thonolan après avoir réfléchi. Jamais. Beaucoup d’hommes jaloux de lui. Quand on le voit, on croit qu’il a tout. Bel homme, comme tu disais. Mais intelligent aussi. Et habile de ses mains. Tout le monde l’aime. Les hommes, les femmes. Il devrait être heureux. Il ne l’est pas. Il faudrait qu’il trouve quelqu’un comme toi, Jetamio...
— Non, pas quelqu’un comme moi. Quelqu’un, simplement. J’aime beaucoup ton frère, Thonolan. Je serais heureuse qu’il trouve la femme qu’il cherche. Peut-être une de celles qui lui tournent autour ce soir...
— Je ne crois pas. J’ai déjà vu ça avant. Il fera l’amour avec une femme. Ou plusieurs. Mais il ne trouvera pas celle qu’il cherche.
Après avoir bu une dernière gorgée de vin, Thonolan et Jetamio se dirigèrent vers l’endroit où se trouvait Jondalar.
— Et Serenio, alors ? demanda Jetamio. Il semble avoir de l’affection pour elle et elle, elle l’aime plus qu’elle ne le dit.
— De l’affection aussi pour Darvo. Mais jamais amoureux d’une femme. Peut-être court-il après un rêve ou après une donii... La première fois que tu m’as souri, j�
��ai cru que tu étais une donii.
— Les Sharamudoï disent que la Mère prend la forme d’un oiseau. Qu’Elle éveille le soleil avec Son chant et que c’est Elle qui ramène le printemps quand Elle revient du sud. En automne, les oiseaux qui restent là le font pour que nous n’oubliions pas la Mère. Les oiseaux de proie, les cigognes, tous les oiseaux représentent Mudo.
Jetamio et Thonolan s’arrêtèrent un instant pour laisser passer une bande d’enfants qui se pourchassaient en riant.
— Les enfants désobéissants craignent les oiseaux, reprit Jetamio. Ils croient que c’est la Mère qui les observe et qu’Elle voit tout. C’est ce que leur disent parfois leurs mères. Il paraît qu’il y a même des adultes qui avouent leurs mauvaises actions en apercevant certains oiseaux. On dit aussi que la Mère vous aide à retrouver votre chemin quand on est perdu.
— Chez nous, on dit : l’esprit de la Mère se transforme en donii, Elle vole sur le vent. Peut-être Elle ressemble à un oiseau, en effet, reconnut Thonolan. (Se penchant vers Jetamio, il ajouta dans un murmure :) Je suis tellement heureux de t’avoir rencontrée.
Il voulut la prendre dans ses bras mais s’aperçut que leurs poignets étaient toujours attachés.
— Quand allons-nous pouvoir couper cette corde ? demanda-t-il. Je veux pouvoir te serrer dans mes bras.
— Peut-être sommes-nous censés découvrir que nous sommes trop attachés l’un à l’autre, répondit Jetamio en riant. Nous n’allons pas tarder à quitter la fête. Apportons un peu de vin à ton frère avant qu’il n’y en ait plus et allons-nous-en.
— Peut-être qu’il n’en veut pas. Il n’aime pas être ivre, ne plus savoir ce qu’il fait.
Au moment où ils allaient s’approcher de Jondalar, une jeune femme les interpella. Thonolan ne la connaissait pas car elle appartenait à une autre Caverne de Ramudoï. Elle était jeune et pleine de vivacité.