La Vallée des chevaux

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La Vallée des chevaux Page 55

by Jean M. Auel


  La jeune femme était couchée sur le côté, en chien de fusil sous une pile de fourrures. Elle lui avait cédé sa couche et avait installé une natte sur le sol à côté de lui. Elle ne quittait pas ses vêtements pour dormir, prête à se lever à la moindre alerte. Alors que Jondalar l’observait, elle roula sur le dos et il en profita pour la regarder de plus près dans l’espoir de découvrir chez elle des traits distinctifs qui l’auraient renseigné sur ses origines.

  Si l’on comparait sa charpente osseuse, la forme de son visage et ses pommettes à celles des femmes zelandonii, nul doute qu’elle était une étrangère. Mais, pour le reste, elle n’avait rien d’extraordinaire, sauf qu’elle était ravissante. Et même un peu plus, songeait Jondalar en la regardant pour la première fois avec attention. N’importe qui aurait dit en voyant la finesse de ses traits qu’elle était belle.

  Sa manière de se coiffer avec de longues tresses qu’elle laissait pendre sur le côté et dans le dos et repliait sur le devant sortait de l’ordinaire, mais Jondalar avait déjà rencontré des femmes arborant des coiffures encore plus étonnantes. Deux de ses tresses étaient défaites et elle s’était contentée de placer les longues mèches derrière ses oreilles. Elle avait aussi sur la joue droite une tramée noire de charbon de bois. C’est normal, songea Jondalar. Depuis que j’ai repris conscience, elle ne m’a pratiquement pas quitté un seul instant. On peut dire qu’elle a pris soin de moi...

  Ayla ouvrit soudain les yeux et poussa un cri.

  Elle n’avait pas l’habitude de découvrir au réveil un visage couvert d’une barbe blonde et hirsute et deux grands yeux bleus aussi brillants. Dès qu’elle eut recouvré ses esprits, elle se leva et s’approcha du feu. Elle avait oublié de le couvrir la veille au soir et il était mort.

  Voyant qu’elle s’apprêtait à le rallumer, Jondalar demanda :

  — Veux-tu me montrer comment tu fais du feu, Ayla ? Cette fois-ci, elle avait compris sa question.

  — Pas difficile, répondit-elle. Ayla montrer.

  Elle apporta près de sa couche un mélange d’écorces fibreuses et pelucheuses et d’herbes sèches dont elle se servait pour allumer le feu. Puis, prenant le silex et la pyrite, elle les frappa l’un contre l’autre pour lui montrer comment il fallait s’y prendre et lui tendit les deux pierres.

  Jondalar reconnut aussitôt le silex. Après avoir examiné la seconde pierre, il se dit qu’il en avait déjà vu de semblables mais qu’il n’aurait jamais pensé qu’elles puissent servir à quoi que ce soit – et certainement pas à faire du feu. Bien qu’il ait vu Ayla les utiliser dans ce but, il avait encore du mal à le croire. Imitant le geste de la jeune femme, il frappa les deux pierres l’une contre l’autre et crut voir jaillir une minuscule étincelle. A la seconde tentative, l’étincelle était de plus belle taille et cela l’encouragea à continuer. Il essaya de nouveau et, avec l’aide d’Ayla, finit par enflammer le petit tas d’écorces et d’herbes qui se trouvait près de sa couche.

  — Qui t’a appris à faire du feu de cette manière ? demanda-t-il en examinant à nouveau les deux pierres.

  Ayla avait compris la question mais elle ne savait pas comment y répondre.

  — Ayla faire, dit-elle.

  — Oui, je sais. Je t’ai vue faire. Mais qui t’a montré ?

  — Ayla... montré.

  Comment lui dire qu’elle avait découvert les pierres à feu le jour où son feu s’était éteint et où elle avait cassé son coup-de-poing ?

  — Ayla pas bien parler, dit-elle après avoir réfléchi un long moment sans trouver le moyen de lui expliquer quoi que ce soit.

  — Ça viendra, la rassura Jondalar. Le jour où tu sauras parler, tu m’expliqueras tout ça. Il n’y en a plus pour longtemps... C’est aujourd’hui que je sors, non ? demanda-t-il en souriant.

  — Ayla... regarder, dit-elle en retirant les fourrures pour examiner sa jambe.

  A l’endroit des points, une petite croûte s’était formée et la guérison de la jambe semblait en bonne voie. Il était temps que Jondalar recommence à marcher. Allait-il pouvoir à nouveau se servir de sa jambe ? Toute la question était là.

  — Oui, Gon-da-lah sortir, lui annonça-t-elle.

  Jondalar lui fit un grand sourire. On eût dit un gamin à qui on venait d’annoncer qu’il allait partir à la Réunion d’Été après un long hiver.

  Son enthousiasme était communicatif et Ayla lui sourit à son tour. Mais elle ne voulait pas qu’il sorte le ventre vide.

  — Gon-da-lah manger, dit-elle.

  Le repas fut prêt en un rien de temps : Ayla lui apporta la nourriture qu’elle avait cuite la veille et une infusion. Elle s’occupa aussi de nourrir Whinney et l’étrilla avec une cardère. Son poulain eut droit au même traitement. Ce n’était pas la première fois que Jondalar l’observait alors qu’elle s’occupait des chevaux mais cette fois-ci il remarqua qu’elle s’adressait à la jument en émettant un son qui ressemblait à un hennissement et quelques syllabes hachées et gutturales. Pour Jondalar, les gestes et les signes d’Ayla n’avaient aucune signification – il ignorait que ceux-ci faisaient partie intégrante du langage qu’elle employait pour s’adresser à la jument. Néanmoins, il se rendait compte qu’elle était en train de lui parler d’une manière qui lui échappait totalement. Et plus étonnant encore : il aurait juré que la jument la comprenait.

  Alors qu’elle caressait les deux chevaux, il se demandait quel pouvoir magique lui avait permis de les charmer. Lui-même se sentait un peu subjugué et il fut tout heureux de voir qu’elle s’approchait de lui avec la jument et son poulain. D’habitude, quand Jondalar se retrouvait aussi près d’un cheval, c’est que l’animal était mort, et il était sidéré de voir que les deux animaux n’avaient absolument pas peur de lui. Au début, ses petites tapes manquaient d’assurance. Mais dès qu’il eut compris à quel endroit il fallait les caresser et les gratter, il découvrit que les deux animaux, et le poulain en particulier, y prenaient plaisir.

  Se rendant compte soudain qu’il n’avait pas encore appris ce mot à Ayla, il lui dit en lui montrant la jument :

  — Cheval.

  Mais Whinney portait un nom, un nom composé de sons comme celui de Jondalar ou le sien.

  — Non, dit-elle en hochant la tête. Whinney.

  Pour Jondalar, le son qu’elle venait d’émettre n’était pas un nom, mais une parfaite imitation du hennissement d’un cheval. A nouveau, il était sidéré. Cette femme était incapable de parler, mais elle pouvait hennir comme un cheval et converser avec ses animaux. Elle devait posséder d’incroyables pouvoirs magiques.

  En voyant son regard étonné, Ayla crut qu’il ne l’avait pas comprise. Après avoir touché sa poitrine, elle prononça son propre nom. Puis elle le montra du doigt et dit : « Gon-da-lah ». Ensuite, elle montra la jument et recommença à hennir avec douceur.

  — Est-ce le nom de la jument ? Je serais bien incapable d’imiter ce son. Je ne sais pas parler aux chevaux, moi.

  — Whinney, dit Ayla à nouveau en lui montrant la jument. Jondalar essaya de l’imiter. Il émit un son qui ressemblait plus à un mot qu’à un véritable hennissement. Ayla parut s’en contenter et elle reconduisit les deux animaux vers leur endroit habituel.

  — Il est en train de m’apprendre à parler, Whinney, expliqua-t-elle à la jument. Bientôt je connaîtrai tous ses mots. Mais je tenais à lui dire ton nom. Il faudra aussi que nous en trouvions un pour ton poulain. Peut-être pourrions-nous demander à Gon-da-lah de lui donner un nom.

  Jondalar avait entendu dire que certains Zelandonii avaient le pouvoir d’attirer les animaux vers les chasseurs. Il savait aussi que certains chasseurs imitaient le cri de certains animaux, ce qui leur permettait de s’approcher de leurs proies. Mais jamais il n’avait entendu dire que quelqu’un soit capable de parler aux animaux et encore moins de les convaincre de vivre en sa compagnie. Et pourtant Ayla avait aidé la jument à mettre bas sous ses yeux et lui avait même permis de caresser son poulain ! Quel genre de pouvoir possède-t-elle ? se demanda-t-il soudain avec
étonnement et un peu de crainte. Ayla, qui revenait vers lui en souriant, avait pourtant l’air d’une femme comme les autres. Une femme comme les autres, capable de parler aux animaux, mais non aux êtres humains...

  — Gon-da-lah sortir ?

  Perdu dans ses pensées, Jondalar avait presque oublié. Il sourit d’un air enthousiaste et, sans attendre Ayla, il essaya de se lever. Son enthousiasme fut de courte durée. Il se sentait très faible, sa jambe lui faisait mal, la tête lui tournait et il crut qu’il allait rendre son repas. Son sourire se transforma en une grimace douloureuse et il blêmit.

  — Ayla aider, dit la jeune femme en avançant son épaule pour qu’il s’y appuie.

  Au début, Jondalar n’osait pas trop s’appuyer sur elle, mais quand il vit qu’elle était assez forte pour supporter son poids et qu’elle savait s’y prendre pour l’aider à se lever, il accepta son aide.

  Lorsqu’il se retrouva debout, appuyé sur sa jambe valide et s’accrochant des deux mains au pieu qui soutenait les claies, Ayla fut obligée de lever la tête pour le regarder et elle sursauta, tout étonnée. Elle savait que cet homme était plus grand que les hommes du Clan mais, comme elle l’avait toujours vu couché, jamais elle n’aurait imaginé qu’il la dépassait d’une bonne tête. C’était la première fois qu’elle voyait quelqu’un d’aussi grand.

  Elle avait totalement perdu l’habitude de lever la tête pour regarder qui que ce soit. Un peu avant d’être devenue une femme, elle était déjà plus grande que tous les autres membres du Clan. Grande et laide, voilà ce qu’on disait d’elle. Trop grande, la peau trop claire et le visage trop plat. Aucun homme du Clan n’avait jamais voulu d’elle comme compagne, même après que son puissant totem eut été vaincu et qu’elle fut tombée enceinte. Ils savaient pourtant que si elle ne trouvait pas de compagnon avant la naissance de l’enfant, cela porterait malheur au bébé. Et en effet, cela avait porté malheur à Durc. Aux yeux des membres du Clan, il ne méritait pas de vivre et il était difforme. Heureusement, Brun avait fini par l’accepter. Et Durc s’en était très bien sorti. Il était déjà plus grand que les enfants de son âge quand elle était partie. Un jour, lui aussi dépasserait les membres du Clan. Mais jamais il n’atteindrait la taille de Jondalar.

  Comparée à lui, Ayla se sentait soudain toute petite. Et maintenant qu’il était debout, elle ne le voyait plus du même œil. Il lui semblait plus âgé qu’au premier abord. Sa barbe avait poussé et lui couvrait les joues. Ce n’était pas un jeune homme comme elle l’avait cru au début, mais un homme pleinement adulte – grand et fort.

  Bien que Jondalar n’en connût pas la cause, son regard étonné le fit sourire lui aussi : il était un peu surpris de voir que la jeune femme lui arrivait presque au menton. Sa manière de se déplacer et de se tenir la faisait paraître plus petite qu’elle ne l’était en réalité. Jondalar avait toujours été attiré par les grandes femmes et il se serait certainement retourné sur le passage d’Ayla s’il l’avait aperçue lors d’une Réunion d’Été.

  — Gon-da-lah besoin... vêtement, dit Ayla qui venait de se rendre compte qu’il était tout nu. Besoin couvrir...

  Comme Jondalar ne lui avait pas appris ce mot, elle montra du doigt ses parties génitales et ne put s’empêcher de rougir.

  Ayla n’était pas pudique et ce n’était pas la première fois qu’elle voyait un homme nu. Elle désirait que Jondalar s’habille, non par crainte qu’il prenne froid, mais pour qu’il se protège des esprits maléfiques. Bien que tenue à l’écart des rites réservés aux hommes du Clan, elle savait que ceux-ci n’aimaient pas sortir sans couvrir leurs parties génitales. Elle était étonnée que le fait de penser à ça la trouble autant, la fasse rougir et accélère les battements de son cœur. Que lui arrivait-il ?

  Jondalar baissa les yeux sur son sexe. Lui aussi était superstitieux pour tout ce qui touchait à cette partie de son anatomie. Mais il savait que si un zelandoni, à la demande de ses ennemis, lui jetait un sort ou si une femme le maudissait, il faudrait un peu plus qu’un vêtement pour le protéger de ces influences maléfiques.

  En revanche, il avait appris que même si on pardonnait de bon cœur ses bévues à un étranger, la sagesse consistait, lorsqu’on voyageait, à faire attention aux allusions, même les plus subtiles, afin d’offenser le moins possible ceux qui vous recevaient. Ayla lui avait montré ses parties génitales et elle avait rougi. Il en déduisait que cela la gênait qu’il sorte sans vêtement. De toute façon, il n’était pas agréable de s’asseoir par terre quand on était fesses nues et, quitte à s’habiller, autant le faire maintenant.

  Tout à coup, il prit conscience de sa situation : debout sur une jambe, se tenant à un pieu pour ne pas tomber et tellement impatient de sortir qu’il ne s’était même pas rendu compte qu’il était tout nu. Il éclata de rire.

  Pour Jondalar, rire était aussi naturel que respirer. Mais il n’en était pas de même pour Ayla. Elle avait grandi parmi des êtres qui ne riaient pas. Sachant que cette manifestation de joie était très mal vue, elle avait cessé de rire afin d’être plus facilement acceptée par le clan. Elle n’avait redécouvert la joie de rire qu’après la naissance de son fils quand elle s’était aperçue que lui aussi possédait cette faculté. Il n’était pas question qu’elle l’encourage ouvertement à rire mais dès qu’ils se retrouvaient seuls tous les deux, elle ne pouvait s’empêcher de le chatouiller et Durc lui répondait en gloussant de plaisir.

  Pour elle, le rire était plus qu’une simple réponse spontanée : il représentait un lien unique en son genre avec son fils, cette part d’elle-même dont il avait hérité, et aussi une manifestation de sa propre identité. Grâce au lionceau des cavernes, elle avait redécouvert le plaisir de rire et il n’était plus question d’y renoncer car elle aurait alors renoncé non seulement au souvenir des moments de joie qu’elle avait partagés avec son fils, mais aussi à sa propre personnalité.

  Durc mis à part, jamais elle n’avait encore entendu rire qui que ce soit. Et le rire de Jondalar était communicatif. Il riait de bon cœur et sans aucune retenue. Lorsque Ayla se rendit compte avec quel naturel il se moquait de lui-même, elle aima aussitôt son rire. Contrairement aux hommes du Clan, qui lui lançaient des regards de reproche chaque fois qu’elle avait le malheur de rire, Jondalar avait ri d’une manière si spontanée qu’on avait aussitôt envie de l’imiter. Non seulement on avait le droit de rire, mais il était impossible de faire autrement.

  Le premier moment de surprise passé, Ayla se mit à sourire, puis elle éclata de rire à son tour. Elle ne savait pas ce qui avait provoqué l’hilarité de Jondalar. Elle riait pour faire comme lui.

  — Gon-da-lah, dit-elle quand ils eurent recouvré leur sérieux. Ha-ha-ha-ha... quel mot ?

  — Rire, répondit Jondalar.

  — Ayla... rire.

  — Ayla rit, corrigea Jondalar. Quand on en parle, on dit : « Le rire. » Mais quand on le fait, on dit : « Ayla rit. » (En voyant l’air dérouté d’Ayla, il comprit qu’il s’était aventuré un peu loin.) C’est un peu compliqué. Je t’expliquerai cela plus tard.

  Ayla devint songeuse. Elle commençait à se rendre compte qu’il ne suffisait pas de connaître des mots pour savoir parler. Elle en connaissait déjà beaucoup, mais elle ne parvenait pas pour autant à exprimer ce qu’elle pensait. Ce qu’elle avait beaucoup de mal à saisir, c’était la manière dont les mots s’agençaient et le sens qu’ils prenaient alors. Quand Jondalar lui parlait, elle avait beau connaître la plupart des mots qu’il employait, elle devinait plus qu’elle ne comprenait ce qu’il était en train de dire et, pour décrypter son message, elle se servait pour me bonne part de sa capacité à lire le langage inconscient du corps. D’ailleurs, elle sentait à quel point leur conversation restait superficielle et manquait de précision. Le pire, c’est qu’elle savait qu’il lui aurait suffi de se souvenir pour pouvoir parler normalement avec lui. Mais chaque fois qu’elle croyait recouvrer la mémoire, elle ressentait une tension insupportable, comme un nœud très serré et douloureux qu’elle ne
parvenait pas à défaire.

  — Gon-da-lah rit ?

  — Oui, c’est ça.

  — Ayla rit. Ayla aime...

  — ... rire et Jondalar aimerait bien sortir. Où sont mes vêtements ? Ayla alla chercher les vêtements qu’elle avait coupés pour pouvoir les lui enlever. Ils étaient en piteux état : lacérés par les griffes du lion et tachés de sang. La tunique brodée avait perdu une partie de ses perles et de ses ornements.

  — Je devais être grièvement blessé, dit Jondalar en examinant la jambe de son pantalon raidie par le sang séché. Il n’est pas question que je remette ces vêtements.

  C’était aussi l’avis d’Ayla. Après avoir fouillé là où elle entreposait ses réserves, elle revint avec une peau qui n’avait jamais été utilisée et de longues lanières de cuir. Elle s’apprêtait à l’ajuster autour de la taille de Jondalar, à la manière des hommes du Clan, quand celui-ci l’arrêta.

  — Je m’en occupe, Ayla, dit-il en pliant la peau en forme de bande qu’il plaça entre ses jambes, puis en la faisant remonter derrière et devant. Mais j’aurais quand même besoin d’un coup de main, ajouta-t-il au moment d’attacher la lanière autour de sa taille.

  Ayla l’aida, puis elle lui présenta son épaule et lui indiqua qu’il pouvait appuyer sa jambe blessée sur le sol. Jondalar posa son pied par terre, avec précaution. C’était plus douloureux qu’il ne s’y attendait et il se demanda s’il allait y arriver. Prenant son courage à deux mains, il s’appuya un peu plus sur Ayla et avança à pas comptés. Quand ils atteignirent l’ouverture de la caverne, il sourit d’un air radieux et jeta un coup d’œil à la corniche en pierre et aux pins qui poussaient contre la paroi d’en face.

 

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