Sentimentalement
A collection of French Poems
Marie-Christine Asato
Translated by Kristina Howells
Copyright Kristina Howells and Marie-Christine Asato
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About the authors
Marie-Christine Asato
Née le 15 Juillet 1958 quelque part en Lorraine, elle monte dans le Nord avec sa famille à l’âge de cinq ans. Elle travaille depuis l’âge de dix huit ans dans une usine sidérurgique de la région. Elle fait ses débuts d’écrivain avec une nouvelle « En avant la Hongrie » qui sera publiée dans quelque temps.
Elle débute dans les poèmes en 1982.
Ce recueil traduit ses joies, son désespoir, son amour, ses désirs, ce qu’elle ressentait a certaines époques de sa vie, son amitié pour des êtres chers, humains ou animaux, vivants ou disparus.
Born July 15, 1958 somewhere in Lorraine, comes to the north of France with her family at the age of five years. She has worked since the age of eighteen years in a steel plant in the area. She made her debut as a writer with a new book called "Forward Hungary" to be published at some time.
She started writing poems in 1982.
This collection reflects her joy, her despair, her love, her desires; she felt during certain period of her life, her friendship with loved ones, human or animal, living or dead.
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Kristina Howells
Un auteur a établi la Britannique née le 14 Juillet 1972 à Luton Bedfordshire, installé dans la région du Nord-Pas de Calais en 2006 pour vivre avec son partenaire Français.
Elle n'est pas nouvelle à la traduction des poèmes. Son premier livre "Délices de Calais" a été un succès. Dans ce livre, elle montre la passion de l'auteur original, et elle saisit avec amour, passion et joie.
An established British author born on 14th July 1972 in Luton Bedfordshire, moved to the region of Nord Pas de Calais in 2006 to live with her French partner.
She is not new to translating poems. Her first book “Délices de Calais” has been a success. In this book she shows the passion of the original author, and captures it with love, passion and joy.
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Contraste
La pluie fine et glacée
Comme les perles
Glisse sur mon visage.
Là-bas, les hauts pâturages
Sont verdoyants ;
Là-bas, si la pluie
Est souveraine,
Le climat est pourtant chaud.
Ici le temps est froid,
Ici le vent souffle souvent
Ici pas de pâturages,
Ni de bois,
Mais des usines, des entreprises,
Des villes, des cultures.
Mais là-bas, tout est tristesse,
Car il n’y a plus de vie là-bas ;
Et ici tout est joie,
Car tour bouge.
Contrast
The rain and ice
Like pearls
Slides on my face.
There, the high pastures
Are green;
There, if the rain is sovereign,
The climate is hot though.
Here the weather is cold,
Here the wind often blows
There's no pasture or woods
But factories, businesses, cities, and cultures.
But there, everything is sadness,
Because there is no life there;
And here all is joy,
Because everything moves.
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Tempête nocturne
La mer, baignée par le clair de lune
Lance et reprends ses vagues.
Spectacle grandiose et démesure
Que les lames se brisant sur les récifs.
La silhouette d’un phare
Se découpe sur le fond de la nuit.
Dans le champ de sa lumière intermittente,
Se dessine un paquebot.
Il chemine calmement vers son port.
L’air est lourd de menace.
Et soudain, c’est la tempête.
Les éléments se déchainent :
Le vent, la pluie, les éclairs
Tout se mêle, tout s’enchaine.
Le bateau saute d’une vague à l’autre.
Il est sur leur cime.
Oh, il retombe déjà dans leur creux.
Ouf, il remontre, pour redescendre aussitôt.
Pendant un laps de temps infini,
La bataille continue.
Puis tout s’apaise, et la mer
Redevient d’huile.
Night storm
The sea, bathed in moonlight
Lances and rebukes the waves.
Like a grand spectacle
The blades breaking on the reef.
The silhouette of a lighthouse
Stands out against the background of the night.
In the scope of its intermittent light,
Emerges a liner.
It strolls calmly towards the harbour.
The air is heavy and threatening.
And suddenly, it's the storm.
Elements raged:
Wind, rain, and lightning
All mixes, all comes together.
The boat jumps a wave and over another.
It is overtopping.
Oh, it already falls in their hollow.
Phew, it recurs, to descend immediately.
For a period of infinite time,
The battle continues.
Then everything calms down, and the sea becomes like oil.
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Ce soir
Ce soir, la lune va se lever.
Ce soir, la lune va étendre sa clarté
Phosphorescente sur le doux paysage.
Et moi, j’irai marcher sur la plage :
Seule,
Seule avec les vagues pour amies,
Seule sur le sable froid
Dans la douce lumière
De ce soleil de nuit.
Me laissant bercer par la griserie
De l’iode et du vent,
Et du gout un peu sale
Des embruns inondant mon visage
De fines gouttelettes glacées
Et irritantes,
Je me promènerai sur cette plage déserte.
Et soudain, mue par le désir
D’une communion totale
Avec cette mer bondissant,
Je plongerai dans les vagues ;
Et je nagerai jusque’ à l’oubli
Complet de mon environnement.
Et je n’aurai plus cette souffrance,
Cette piqure au cœur,
Lancinante mais toujours présente
De cette absence si dure.
Je t’oublierai, et pendant un instant,
Tu ne seras plus que le souvenir
De ce qui a été et ne sera sans doute plus :
Mon bonheur enfui.
Tonight
Tonight, the moon will rise.
Tonight, the moon will expand its clarity
Glow in the gentle landscape.
And I'll walk on the beach alone.
Alone with the waves as friends,
Alone on the cold sand
In the soft light of the sun at night.
Lulled by the exhilaration of Iodine and wind,
It tastes a little dirty
Flooding my face with spray
Fine droplets frozen
And irritating
As I walk along the deserted beach.
And suddenly, driven by the desire
In full communion
With the sea leaping,
I dive into the waves;
And I swim up to oblivion
&nb
sp; Complete in my environment.
Soon I no longer have this pain,
This spike in the heart,
But still this nagging presence of absence is so hard.
I’ll forget you, and for a moment,
You will never be more than a memory
From what has been and will be probably more:
Cannot take my happiness away.
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Frimas
Premiere partie
La neige tombe en flocons serres
Reine de cet hiver rigoureux,
Sur le paysage endormi,
Sage de cette blancheur.
Neige, joie des enfants,
Bonheur des parents,
Tu distribues ta fraicheur
Parmi les cris et les rires
De la jeunesse retrouvée.
Clac, un coup de baguette magique,
Et toute rayonne.
La nuit étoilée prend cette couleur
Riche et bleuâtre d’apparat
De cette vie fragile
Et tranquille.
Au coin de l’autre,
Grand-mère tricote
Serrée dans sa capeline
Chaude et épaisse,
Tandis que le chat folâtre
Gaiement dans la laine
En pelote.
Frost
First part
Snow falls in flakes like greenhouses
Queen of the harsh winter,
Asleep on the landscape,
Enlightens this whiteness.
Snow, a joy of children,
Happiness for parents,
Distribute your freshness
Amid shouts and laughter
Youth is found.
Suddenly, a magic wand, all radiant.
Gives the starry night this colour
Rich blue ceremonial
In this fragile life of calm
And quiet.
In the corner of another,
Grandmother knits
Tightly in her cape
Warm and thick
While the cat sports
Merrily into the wool balls.
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Frimas
Deuxième partie
L’hiver a envahi
Le village aux toits blancs.
Il est la, et avec lui
Tombent les premiers flocons de neige.
Mais il est présent également
Dans mon cœur,
Puisque tu es parti.
Un jour, un regard a suffi,
Et vers elle, tu es allé.
Oublié ! Les mots d’amour,
Oubliées ! Les heures tendres
Passées au coin du feu,
Ou serre contre moi,
Nous rêvions à nos projets.
Mais qu’as-tu fait de notre bonheur ?
Le temps s’écoule glacial,
Insensible à ton départ.
Et il ne reste plus que des miettes
De nos joies enfuies.
Frost
Second part
Winter has invaded
The village with white roofs.
It is there, and with him, falls the first snowflakes.
But it is equally present in my heart,
Since you've gone.
One day, one look was enough,
And with it, you've gone.
Forgotten! Words of love,
Forgotten! Hours of tenderness
Passes the corner of the fire,
Emissions are against me,
We dream of our projects.
But what have you done to our happiness?
Time goes cold,
Insensitive to your departure.
And now there are only crumbs
Our joys have fled.
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Mélancolie
Les gouttes de rosée,
Sous la douce caresse du soleil
Se transforment en une vapeur
Qui s’élève vers le ciel.
Marchant lentement dans les sillons
Creuses par les tracteurs,
Je rêve.
Je rêve à la chaude flammée
De ton regard.
Si loin es-tu mon amour,
Je ne peux t’oublier.
Non, tu n’es pas parti,
Tu es encore ici.
Et ma main dans la tienne,
Nous partons ensemble
Vers de lointains rivages
Pour y trouver le bonheur.
Melancholy
Dewdrops,
Under the gentle caress of the sun
Are transformed into a vapour, which rises to the sky.
Walking slowly in the furrows
Hollow by tractors,
I dream.
I dream of a hot flame in your eyes.
So far you are my love,
I cannot forget you.
No, you're not gone,
You're still here.
And my hand is in yours,
We go together
To distant shores
To find happiness.
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Nuit
Le crépuscule tombait.
Cette soirée automnale
Était enchanteresse.
Les dernières roses
Embaumaient l’air
De leur parfum si doux.
L’agitation de la journée
Se calmait petit à petit
Pour laisser place à la préparation de la nuit.
Les bruits de vaisselle entrechoquée,
Le bon fumet de la soupe,
L’odeur du chèvrefeuille,
Tant d’indications de la nuit.
La lune va se lever,
Bonjour ! Les amoureux,
Bonsoir ! Le soleil, à demain peut-être !
Le soleil brille.
De son souffle sauvage,
Le vent chasse
Les derniers nuages,
Et laisse la place à un ciel lumineux.
Sur la jetée,
J’observe les vagues.
Les grosses lames
Aux crêtes blanches écumeuses
S’écrasent contre le mur.
Ici et la, des récifs à fleur d’eau
Révèlent de dangereux tourbillons.
Night
The dusk was falling.
This autumn evening
Was enchanting.
The last roses
Perfumed the air
Their fragrance so sweet.
The bustle of the day
Subsided gradually
To make way for the preparation of the night.
The clatter of dishes collided,
The smell of the soup,
The smell of honeysuckle,
Such indications of the night.
The moon will rise,
Hello! Lovers,
Hello! The sun, maybe tomorrow!
The sun shines.
The wild breath
The wind blows
The last clouds
Gives way to a bright sky.
On the pier
I watch the waves.
Large blades
The white foamy crests
Crashing against the wall.
And here, reefs awash
Reveal dangerous whirlpools.
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Toi
Quand dans les yeux
Tu me regardes
D’un air si tendre ;
Quand une petite flamme
Brille au fond de ton regard ;
Quand je vois un sourire surgir au coin de tes lèvres ;
Sourire de plaisir,
Sourire de bonheur,
Sourire moqueur.
Quand une de mes paroles
Te fait éclater de rire,
Mon cœur fait un bond,
Et j’ai envie de crier ma joie,
De dire je t’aime,
Sur tous les toits.
You
When the eyes
You look at me
In the air so tender;
When a small flame
Shining deep in your eyes;
When I see a smile appears in the corner of your lips;
Smile of pleasure,
Smile of happiness
Then a smirk.
When one of my words
Makes you laugh,
My heart jumped
And I want to shout for joy,
From the rooftops,
To say I love you.
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Espérance
Quelle importance,
Si tu m’as laissée?
Quelle importance,
Si tu m’as blessée ?
On aurait pu vivre un grand amour,
Mais un beau jour…
Une autre brune,
Un autre amour
Est apparu.
Et vers elle,
Tes yeux ont brilles.
Petit Papillon cœur d’artichaut
Qui vole et butine
De fleurs en fleurs,
Distribue un pétale à chaque rose,
Rassemble et uni enfin chaque fleur
Pour n’en faire qu’un bouquet
Que tu offriras à ta belle, à celle qui sera l’unique
Amour de ta vie.
Glisse, glisse l’hiver,
Dans les prés revient le vert.
Tu dis que tu m’aimes,
Mais tu pars quand même.
L’oiseau ne fait pas le printemps,
Mais passent les ans.
Dans la maison « Caresses »
On sent la tendresse.
Notre enfant « amour »
Grandit toujours ;
Et dans le jour
Qui baisse,
Son feu paresse.
Hope
What’s important, if you left me?
What’s important, if you hurt me?
We could live a great love,
But one day...
Another brown
Another love
Appears.
And to her,
Your eyes shine.
Little Butterfly artichoke heart
That flies and forages
Flowers in bloom,
Distributes each pink petal
Finally united together and each flower
To make a bouquet
You will offer to your beautiful, which will be the soul
Love of your life.
Slides, slides winter
Back in the meadows green.
You say you love me,
But you go away.
The bird does not spring
But passes these years.
In the house "Caresses"
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